SOIREE N°2 • "au bal masqué, ohé ohé"

Plusieurs couples nous avaient rejoints sur la piste de danse. Des gens que je pouvait reconnaître plus ou moins mais pour le moment, je ne tenais pas compte des autres personnes présentes dans la pièce. J'étais visiblement en très bonne compagnie et je m'amusais comme une folle. Qui eut cru que cette soirée tournerait comme ça ? Notre danse était digne d'un show d'un cabaret mais qu'importe, personne ne sera qui nous sommes. " Tu m'intrigues là " répliquais-je avec un sourire figée sur le visage. Sa dernière remarque eut raison de moi et j'avoue avoir rougie un tout petit peu mais seulement sur le moment. " Ah bon ? Selon toi, il y a un remède contre ça ? " lui demandais-je, joueuse.

Gabriel allait de surprises en surprises avec Lucy, et plus cela allait, plus son sourire -malin et taquin- ne le quittait pas. Délicatement, l'une de ses mains se posa sur la joue de la jeune femme, juste sous le masque vert et fleuri. Une visible innocence qui contrastait à merveille avec son attitude rebelle. « Je confirme » répondit Gabriel. Il prit sa main dans la sienne, ignorant avec brio Stojan et, l'emmenant à l'écart, il ajouta ; « Il ne faudrait pas que nos fiancés respectifs nous voient, n'est-ce pas ? Ou que ces idiots nous dérangent. » Isolés, Gabriel reprit Lucy contre lui. Lui n'était pas fiancé, bien heureusement. Plongé dans le regard de la demoiselle, noyé dans ses iris clair, il ajouta ; « Nous y voici, et maintenant ? »




désolé pour la taille des posts

J'observe Stone parler au couple. Je rie intérieurement, c'est vrai, faut du cran pour faire ça. Dans un autre contexte, je n'aurais jamais eu le courage, ni trouvé la motivation. Mais là c'est différent. Alors que le Serbe me donne un coup de coude, comme pour me demander de l'aider en parlant aussi, Gabriel entraîne Lucy à l'écart. Je lui réponds en riant : Fail. Je regarde autour de nous, mais préfère attendre la réaction du brun. Nouvelle proie ou abandon ?

Vous excusez pas, on vous en veut pas, hein...

Nous étions à présent accostés par le très bavard et très agaçant Stojan, accompagné par une jeune femme aux formes tentatrices, dans une robe rouge comme le diable, ainsi qu'une autre jeune femme. Pour la seconde, il ne m'était pas bien difficile de repérer la silhouette généreuse et enfantine de Julia... Cependant, nous décidâmes de les ignorer, Gabriel m'emmenant d'ors et déjà à l'écart. Je fis un petit signe de la main au petit groupe que nous venions de laisser, histoire de les narguer un peu, tandis que Gabriel me menait dans une des pièces d'à côté. « Il ne faudrait pas que nos fiancés respectifs nous voient, n'est-ce pas ? Ou que ces idiots nous dérangent » Remarque à laquelle j'approuvais, d'un signe de tête. Enfin seuls, je m'adossais au mur, pratiquement totalement à la merci de mon cavalier. Qui sait, peut être était-ce Finnigan jouant un jeu ? Non, je ne pensais pas. Ces yeux n'étaient pas les siens, je pourrais le jurer. Nous étions noyés dans le silence, seulement un bruit de fond nous parvenant du salon... « On pourrait peut être commencer avec ça...? », murmurais-je tout en approchant mes lèvres des siennes. Ma main droite vint caresser son visage, tandis que la gauche passa une nouvelle fois derrière son cou pour avoir une meilleure emprise sur lui. Un baiser d'une grande douceur, à laquelle se mêlait la folle excitation de savoir qui se cachait derrière ce masque d'Arlequin. Je me ferais peut être plus entreprenante des les prochaines minutes, qui sait...

Sa cavalière entra dans son jeu, à la lisière du flirt. Elle ne semblait pas s’offusquer de la tournure que prenait cette danse et c’était tant mieux. Il ne ressentait donc aucune gêne à jouer ainsi, à faire sortir une autre facette de lui qu’il ne connaissait pas. La pire des choses auraient sans doute été de constater que la candidate ne souhaitait pas jouer avec lui, même pour une soirée. Elle lui avoua être intriguée, Apollinaire en fût ravi. Il avait généré chez elle ce sentiment qui ne ferait qu’attiser à peu plus sa curiosité à son égard. C’est-ce qu’il voulait. La faire se questionner sur celui qui menait les pas de danse. Lui. Il se perdit un instant dans le regard de sa cavalière, sourire aux lèvres. Elle n’avait encore rien vu, c’était certain. « Capturer tes lèvres serait un bon remède.. » répondit-il, sans baisser les yeux. Il voulait voir sa réaction. Si Apollinaire allait trop loin ? Il n’en avait pas conscience. Et ce n’était pas le but de cette soirée après tout ? Il remonta ses doigts le long de sa colonne en l’effleurant juste, en continuant de danser. Il se fichait bien de savoir qui gagnerait le privilège, comme il se fichait de ce qui l’entourait.

Je n'aurais jamais pensé me retrouver en charmante compagnie comme je l'étais désormais. Quand j'étais entré dans le salon, je pensai finir la soirée à me saouler au champagne, espérant avoir un peu de compagnie. Et voilà que je me retrouvai avec deux superbes jeunes femmes. D'ailleurs, leurs identités m'étaient encore inconnues. Quoi que, j'avais une petite idée sur l'une d'entre elle. Quant à la demoiselle au masque rose, j'hésitai en Sasha et Ginger. Soirée bal masqué, et il fallait garder son identité secrète. Cela paraissait un bon principe, mais en fin de compte, ce n'était pas dur à deviner une fois que nous connaissions un minimum certains candidats. Quoi qu'il en soit, le fait d'être masqué aidait certains candidats à se lâcher un peu plus. Je profitai de cela, moi le séducteur de service. « Dis plutôt que la scène te plaît. » D'accord, ce n'était pas Sasha. Pour l'avoir rencontrée dans la salle de bains, je savais que cette voix n'était pas la sienne. Ginger, donc ? À moins d'une surprise. Bon, son identité n'était plus secrète mais étant donné que je l'a connaissait que très peu, on pouvait considérer le fait qu'elle était encore inconnue pour moi. « D'accord. La scène me plait. » dit-je, avec un sourire malicieux. Ce n'était pas faux. N'importe quel homme attiré par les femmes aurait adoré être à ma place. Le jeu de séduction était en place, ce que j'adorais particulièrement. La demoiselle au masque rose s'approcha de moi, et une fois ses lèvres près de mon oreille, elle murmura : « J'aime tout autant les hommes que les femmes... » J'eus des frissons en sentant son souffle descendre dans ma nuque. Sensation qui était loin d'être désagréable d'ailleurs. « Me voilà rassuré. » répondis-je, également près de son oreille, jouant à mon tour. Ma présence masculine était donc acceptée. « Et toi... » commençai-je en me tournant vers l'autre demoiselle, Maxyne. « J'espère qu'une présence masculine ne te dérange pas, car je serais vraiment déçu si c'était le cas. » dis-je, avec un léger sourire. Elle est censée m'être inconnue, autant jouer le jeu. Et de toute manière, je savais que ma présence ne l'a dérangeait aucunement, étant donné que c'était grâce à elle que j'étais venu m'incruster. Mais bon, comme je l'ai dit, je suis dans le jeu, alors autant y aller à fond.

Le candidat privilégié cette semaine n'est autre que...:

Gabriel n'eut pas le temps de se demander à quoi songeait Lucy en parlant de « ça » ; elle approchait déjà son visage et ses lèvres s'apposaient à celles du jeune homme. Il était visiblement surpris, mais cela ne dura pas. Car à peine le baiser prit fin que Gabriel se permit de lui en offrir un nouveau. Il avait le souffle coupé par la douceur qu'elle mettait dans ses gestes, même lorsqu'elle se voulait provocante et entreprenante. La caresse était agréable, il ne saurai dire le contraire. Une fois ce second contact prit fin, Gabriel, le regard sombre plongé dans les iris de Lucy, ajouta, amusé ; « Si ce n'est que pour commencer, je pense que je vais prendre un abonnement pour la suite. Ces lèvres sont particulièrement... » afin de faire comprendre sa pensée, il se mordit la lèvre inférieure.