SOIREE N°2 • "au bal masqué, ohé ohé"

Alors que Ginger attendait une réponse de la candidate qui lui tenait compagnie, un visage masqué apparut sur le grand écran du salon. Le Maître avait joué aussi le jeu, et c’était tout à son honneur, malheureusement cependant qu’il soit reconnaissable : pour cause, seul lui leur parlait par l’intermédiaire de cet écran. Le privilège accordait au gagnant était intéressant au possible, restait à savoir qui l’obtiendrait. En tout cas, si c’était elle, son choix était tout fait. L’argent était sa motivation première dans ce jeu… Loin de se douter qu’elle avait en face d’elle la femme la plus riche de la demeure, Ginger partit dans un coin du salon, attendant que celle-ci la rejoigne. Elle ne tarda pas à réagir. La coiffeuse but une gorgée de champagne, savourant l’instant, puis écouta la candidate reprendre la parole. La surprendre. Elle avait des tonnes d’idées pour y parvenir. Mais alors qu’elle allait agir à son tour, la candidate en face d’elle fit un signe de la main à un candidat qui venait d’entrer. « Ma compagnie te lasse déjà ? » fit-elle, sur un ton on ne peut plus glacial. Puis, sans attendre, Ginger décida de pousser avec une certaine violence la candidate contre le mur. « Ça serait bien la première fois que l’on s’ennuie avec moi…. » lui murmura-t-elle à l’oreille, provocante à souhait, son corps serré contre celui de la candidate.

Sasha était d'humeur espiègle en cette belle soirée. Elle voulait s'amuser, c'était une certitude. Joignant Julia et Stojan, elle tenta de les rallier à sa cause. Bien évidemment elle ne fut pas surprise de voir que le jeune homme était tout de suite tenté par la proposition d'animer la soirée. Celui d'ailleurs demanda à la belle d'exposer ces idées. D'un sourire malicieux, elle répondit ; « Huum … je ne sais pas moi, briser chaque couples de cette soirée, seliser (mettre du seul en somme) le buffet, corser le petit cocktail, faire sortir Walter de ces gonds histoire qu'on se marre un peu, que des idées salaces. Tu dois en avoir aussi Stoj ? Ou même Julia ? Je suis sûr que derrière cette tête d'ange, se cache un petit démon espiègle ! », dit-elle toute souriante, et oui toujours avec le sourire je vous pris.

Apollinaire a écrit:

Comme la candidate et lui en avaient fait la demande, la musique se mit à résonner dans le salon. Une musique qui allait plutôt bien au thème et qui était entraînante. La candidate à qui il s'était adressé lui proposa de danser, l'obligeant à reporter son attention sur elle alors qu'il avait les yeux rivés sur les deux belles plantes qui papotaient. « La question ne se pose même pas joli coeur. » rétorqua-t-il en rejoignant la candidate. Il n'avait aucune idée de qui c'était comme d'ailleurs bon nombre des candidats présents. Si les masques cachaient une part du visage, sa vision particulière n'aidait en rien, pire elle accentuait cet effet d'anonymat. Arrivé à sa hauteur, il attrapa sa main, baisa le dos de celle-ci dans un geste parfaitement gentleman et la fit ensuite tourner sur elle-même pour l'admirer sous toute ses coutures. Ses yeux se plantèrent dans les siens. Des yeux rieurs qu'il tenta de se rappeler en vain. Finalement, un sourire orna ses lèvres tandis qu'il plaquait la candidate inconnue contre lui, en faisant pression au creux de ses reins avec sa main. « J'espère que tu aimes les corps à corps.. » murmura-t-il, d'un ton aguicheur à son oreille. Cela ne ressemblait en rien au traditionnel Apollinaire mais à quoi bon rester soft dans une pareille soirée ? Il fallait de toute façon mettre un peu d'ambiance.

Le personnage a qui j'avais proposé de danser portait un masque particulier et qui ne me permettait aucunement de savoir qui il était. Je pouvais en éliminer certains qui n'avaient pas du tout cette carrure mais parmi tous ces inconnus, je n'aurais pu mettre un noms sur aucun d'entre eux. Très vite, il me rejoignait au milieu du salon, transformé en piste de danse pour la soirée. La musique était entrainante, joyeuse et sensuelle, ce qui correspondait parfaitement au thème caractérisé de "glamour" par notre cher maître. Une fois qu'il prit ma main, il me fit tourner telle une princesse, ce qui me valu un sourire. J'étais ensuite dangereusement plaquée contre lui. " C'est ce que j'aime le plus " lui répondis-je d'un voix séductrice. " Sexy le masque " répliquais-je peu après. Je ne savais pas qui c'était donc je pouvais entièrement me lâchée et baisser ma garde le temps d'une soirée. Le maître apparut ensuite sur l'écran, nous annonçant le privilège dont il parlait. Je mourrais d'envie d'accéder à ce privilège car trois indices, ce n'est pas rien comme même. " Excitant, non ? " demandais-je à mon cavalier.

Inquiétée par l'annonce du Maitre, Maxyne n'en perdit cependant pas son sourire et sa bonne humeur. L'heure était à la fête, elle se préoccuperait du reste en temps voulu, ne voulant pas se gâcher la soirée avec ce genre de préoccupations. Au moment où Maxyne vit un homme faire son entrée, et qu'elle l'invita d'un signe de la main à rejoindre sa conversation avec la femme féline, elle remarqua comme un petit air de contrariété dans la voix de sa camarade. Si sa compagnie la lassait ? Pas le moins du monde. « Comment se lasser d'une telle compagnie ? » répondit Maxyne dans un premier temps, d'une voix mystérieuse et intrigante. Elle sentit ensuite une pression contre son corps : celui de sa mystérieuse interlocutrice. Plongeant son regard dans le sien, elle eut quelques difficultés à répondre. « Je n'en doute aucunement ... Simplement, que dirais-tu d'un plan sandwich avec notre mystérieuse nouvelle recrue ? Oh, quelle coincidence ... Cette personne a les yeux bleus elle aussi » Maxyne ne pouvait pas croire ce qu'elle venait de dire. Et pourtant, elle l'avait bien dit.

M'ayant conduite dans un petit coin écarté des autres, le candidat ajouté : « Bien, disons que cela sera mon nom pour ce soir... Quel sera le tien ? » Très bonne question. Quel serait le mien ? Lucy ? Non, certainement pas. Et je ne prendrais pas non plus l'identité d'une autre jeune femme... C'était bien vrai, ça, quelle était mon identité ? Mon masque représentait le printemps, de par sa teinte verte et ses motifs floraux, mais je n'allais pas me pointer en criant "Hey, salut ! J'suis le Printemps !". Non. « Comme le film dit, mon nom est Personne... », lui répondis-je dans un sourire, tentant désespérément de faire de l'humour. Bien que le large sourire de mon cavalier résistait à l'épreuve des balles, je me laissais penser que cette vaine blague avait pour but de me faire décompresser. Je me collais un peu plus à lui, le regardant d'en bas, puisqu'il était sensiblement plus grand. Mes talons avaient beau être haut, et avoir une plateforme pour ajouter un peu de hauteur, je restais toujours la "naine de jardin" de l'émission. Ce petit défaut aurait vite fait de me causer des problèmes, les autres ayant l'opportunité de se sentir facilement supérieurs face à moi. « Je serais bien tentée de faire un peu plus collé-serré, comme les deux, là-bas... », lançais-je sur un coup de tête, d'une voix joueuse, en indiquant de la tête Ronnie, dansant avec un brun au masque bleu.

Sasha a écrit:

Sasha était d'humeur espiègle en cette belle soirée. Elle voulait s'amuser, c'était une certitude. Joignant Julia et Stojan, elle tenta de les rallier à sa cause. Bien évidemment elle ne fut pas surprise de voir que le jeune homme était tout de suite tenté par la proposition d'animer la soirée. Celui d'ailleurs demanda à la belle d'exposer ces idées. D'un sourire malicieux, elle répondit ; « Huum … je ne sais pas moi, briser chaque couples de cette soirée, seliser (mettre du seul en somme) le buffet, corser le petit cocktail, faire sortir Walter de ces gonds histoire qu'on se marre un peu, que des idées salaces. Tu dois en avoir aussi Stoj ? Ou même Julia ? Je suis sûr que derrière cette tête d'ange, se cache un petit démon espiègle ! », dit-elle toute souriante, et oui toujours avec le sourire je vous pris.

J'écoute Sacha parler tout en essayant d'avoir une idée. Je réponds, sans grande conviction : J'ai pas vraiment d'idées, mais j'pense qu'on devrait faire plus que des petites vannes avec de la bouffe. On a des masques, autant en profiter. Après m'en demandez pas plus, j'ai pas d'idée... Qu'est ce qu'on pourrait bien faire avec ces masques ...?Allez Julia, réfléchis, ça doit pas être bien bien compliqué à trouver quand même. Je me tourne vers Stone, et lui dis en souriant : Help ? . Bon c'est vrai, question blagues, c'est lui le maitre, c'est indéniable.

Mon regard passait de long en large dans le salon, espérant trouver un groupe à rejoindre. Merde, pourquoi fallait-il que j’arrive en retard ce soir ? La prochaine fois, je me prépare deux heures à l’avance, par sécurité. Au bout du vingtième aller-retour de mes yeux dans le salle, je vis enfin quelque chose qui me fit plaisir. Un signe de main de la part d’une candidate qui m’était encore inconnue à cet instant. J’aurais le temps de deviner de qu’il s’agissait. Acceptant l’invitation, je finis ma coupe de champagne puis en repris une autre avant de me mettre en chemin. « Bonsoir mesdemoiselles, puis-je me joindre à vous ? » demandai-je en arrivant dans le coin de la pièce. À peine eus-je finis ma phrase que l’une des jeunes femmes poussa l’autre contre le mur, se rapprochant dangereusement de son corps. Hum, c’était pas pour me déplaire à vrai dire. Regardant le spectacle avec un œil attentif, je repris la parole, afin de ne pas passer pour un voyeur pervers. « À moins que vous désiriez rester seules ? » continuai-je, portant le verre à mes lèvres. Puis la deuxième jeune femme fit une proposition qui n'était pas pour me déplaire. « Sachez, mesdames, que l'idée ne me déplait aucunement. » Quitte à jouer le séducteur, autant y aller à fond.

Personne ? Intéressant. Un peu d'humour qui fit rire Gabriel. Lucy ne semblait visiblement pas à l'aise ; tout du moins, elle était quelque peu tendue. Il ne savait pas ce qu'elle craignait ; y avait-il quelqu'un dans l’assistance sur laquelle elle ne voulait pas tomber ? Ou bien étais-ce les souvenirs amers du prime de la veille qui la hantaient encore ? Elle ne serait pas seule dans ce cas, Gabriel serait le premier à comprendre cela. Mais Lucy était désireuse de se mettre plus à son aise, proposant de se coller un peu plus à lui ; ce qu'il ne pouvait refuser. C'était une phrase étonnante de la part de la grande romantique de cette aventure, casée, aux dernières nouvelles. Mais Gabriel s'exécuta ; il glissa sa main dans son dos pour la ramener contre lui. Il se pencha vers elle, et les lèvres frôlant son oreille, il demanda ; « Il y a autre chose que je puisse faire pour tes beaux yeux ? » Non, on ne le changera pas.

Si Ginger était contrariée, non. Elle ne refusait jamais une agréable compagnie. Si son personnage l’était, oh que oui. Ce n’était pas un candidat qui allait anéantir son rôle, et la coiffeuse était désormais prête à tout pour montrer que la candidate était sa proie. La plaquant contre le mur, collant son corps au sien pour l’empêcher de s’enfuir, Ginger lui avait prononcé quelques mots à l’oreille. La réponse arracha à la demoiselle un regard revolver. Ne lâchant pas des yeux Maxyne, elle lui répondit froidement. « Je n’aime pas que l’on m’impose une compagnie. » Cette fois-ci, Ginger fit en sorte que sa jambe touche celle de Maxyne, d’une manière on ne peut plus provocante. « Ce soir, seuls les tiens ont retenu mon attention. » ajouta-t-elle. C’est alors qu’une voix masculine retentit dans son dos. Elle ne prit pas la peine de se retourner, continuant à regarder Maxyne. Une tension naissait, cela se sentait. « Je te mets mal à l’aise, c’est ça … ? » Une question, qui ressemblait beaucoup plus à une affirmation qu’autre chose. Puis, soudainement, Ginger relâcha son emprise et planta son regard dans celui du candidat. « Dis plutôt que la scène te plaît. » Ginger passa une main dans sa chevelure, de manière à lui donner plus de volume. Après tout, ne venait-il pas de leur dire que si elles voulaient rester seules, cela ne lui déplaisait pas. Un rire plutôt particulier franchit les lèvres de Ginger, qui rejoignit Seth. Posant sa main dans sa nuque, elle approcha ses lèvres de son oreille pour y murmurer, provocante. « J’aime tout autant les hommes que les femmes… » En somme, Ginger venait de faire comprendre au candidat qu’elle acceptait sa compagnie, simplement parce qu’il était à son goût. La coiffeuse n’avait pas changé du tout au tout : il y avait une part de vrai dans ses propos, mais aussi dans sa façon d’être. Enlevez le côté glacial, gardez celui séducteur, et c’était du Ginger tout craché. Ce n'était aucunement la première fois que la jeune femme allait dans des soirées masquées.