ENTRÉE DES CANDIDATS - [27/06 - 19H30]

connexion avec le château

« Bon et bien, me voilà de retour, et cette fois c'est de rubriques dont nous allons parler, puisqu'on m'a chargé de vous toucher quelques mots au sujet du rôle bien précis que nous tiendrons Loreen et moi tout au long de cette saison. Enfin, je sais que vous brûlez surtout d'impatience de savoir ce que je vous réserve, c'est donc de mes attributions que nous allons d'abord discuter. Sachez qu'au même titre que mes prédécesseurs, je m'occupera des phrases (déjà) cultes, où seront regroupées les petites perles - ou les plus belles conneries, c'est selon le point de vue - dont nous honoreront les candidats d'une semaine à une autre. On va dire que j'ai la critique facile, mais je suis à peu près certain que beaucoup n'ont pas la lumière à tous les étages, ainsi je me ferai une joie de relever chacun de leurs lapsus et de mettre le doigt sur toutes les absurdités qu'ils pourront nous sortir. Autre rubrique que j'aurai à ma charge, le coup d’œil sur les sondages, qui rendra compte des résultats des sondages de la semaine, après que je vous les ai soumis sur le site de l'émission. Et puis, étant donné qu'on m'a bien fait comprendre que je ne pourrais pas éviter le contact des candidats éternellement, il sera aussi question d'entretiens, mais rassurez-vous, je ne vous ferai pas le coup de dégainer une boule de voyance comme l'illuminée avant moi. Je m'entretiendrai avec ces jeunes gens dans un bureau tout ce qu'il y a de plus traditionnel, ainsi c'est au niveau du contenu des entretiens qu'ils risquent d'être un peu dépaysés. Ceux qui se tiennent à jour savent que j'ai moi-même déjà expérimenté l'univers de la télé-réalité, mais sous une forme un peu plus ... extrême, disons. Ainsi donc, il se pourrait bien que les entretiens prennent la forme de défis, et que je place les candidats face à d'ardus dilemmes, les incitant notamment à réaliser des actions inconfortables, à moins de vouloir voir leur aventure se compliquer. Une chose est sûre, je ne compte pas les ménager car là où une certaine Angy se prenait d'affection pour eux, j'ai l'intention de leur montrer que leur sort m’indiffère au moins autant que celui de ma vieille tante sourde.

Quant à ma collège, Loreen, elle s'occupera notamment de la côte de popularité, qui dévoilera chaque semaine les montées et les chutes de nos candidats, qui occuperont tantôt le haut du classement, tantôt ses bas-fonds. Parait-il que ce genre de choses restent très subjectives, moi en tout cas je crois que je prendrais la peine de brosser quelques personnes dans le sens du poil si ça pouvait m'éviter d'être l'éternelle bête noire. La miss se chargera également du point sur les cagnottes, et détaillera ainsi chaque samedi soir les bourses des candidats, qui varieront sans doute très fréquemment, étant donné qu'entre ce que leur réservera William et les choix assurément stupides qu'ils trouveront bien le moyen de faire, ils ne resteront jamais ni riches ni pauvres bien longtemps. Enfin, petite nouveauté de cette huitième saison, Loreen leur communiquera la répartition des tâches ménagères au sein du nid. Eh oui, pour ceux qui pensaient pouvoir glander pendant deux mois sans foutre un pied dans la buanderie et en dégueulassant toutes les pièces, il semblerait qu'on ait décidé que chacun devrait mettre un peu du sien pour garder la demeure du Maître en parfait état. A ce que j'ai compris, c'est à tour de rôle que vous serez amenés à jouer les petites fées du logis, mais n'ayez craintes, on vous en dira un peu plus ultérieurement. »

Cette Justine ne semble pas comprendre qu’Inès n’est pas celle à qui il faut qu’elle tienne la discussion pendant des heures. Elle fait d’ailleurs une référence à une certaine reine des neiges que la danseuse ne comprend pas. Elle est relativement coupée du monde, elle n’a pas la télé et ne va que très peu sur son ordinateur. Elle ne sait donc pas comment le prendre et ne réagit tout simplement pas. Elle finit par se présenter, tout de même en réponse : Je suis Inès. Sa voix grave et son accent crient qu’elle est française mais elle n’ajoute mot.
« Pas trop mal? Si dans "pas trop mal" tu veux dire que tu en chies dans tes culottes tellement c’est beau? » Dans sa tête, ça crie : voyons, un peu de tenue. Il faut surveiller son langage, ce n’est pas ainsi que l’on se comporte en société. Très vite, elle comprend qu’elle va assez rapidement être agacée par tous ces jeunots qui ne savent pas se tenir. Un peu de discipline n’a jamais tué personne. Elle finit par accepter le verre de champagne -enfin, c’est un bien grand mot- qu’elle lui offre, la gratifie d’un sourire et pris pour que les nouveaux arrivants la distraient et que Justine arrête de lui poser des questions. « Si j'étais toi j'éviterais de boire ce soir, j'ai entendu dire que les techniciens crachaient dans un verre et pariaient sur celui qui avalerait le crachat. » Immédiatement, elle éloigne la coupe de ses lèvres juste avant que le breuvage n’ait atteint sa bouche. Elle la repose sur une table, impassible, avant que le jeune homme ne se présente. Elle finit par lui tendre la main, un demi sourire aux lèvres, disant avec ce ton sarcastique qui lui va si bien. Raté, j’ai entendu que tu étais étudiant en médecine. Mais bien tenté. Je suis Inès.

Avec un peu de recul, je me dis que bon finalement l’accueil n’est pas si mal que ça. Y’a un buffet, de chaleureuses personnes pour nous cueillir de notre solitude et une porte qui accouche de plus en plus de gens donc c’est satisfaisant. Je me plais même en cet instant, surtout avec la nouvelle compagnie de Mo et Gina qui nous gratifie d’un joli sourire, et d’un câlin. Bon dieu je crois que je viens de trouver ma BFF pour la saison. « merci trésor ça fait plaisir » je me retourne légèrement vers Mo qui me fait au passage légèrement rire avec sa petite fausse modestie toute mignonne. J’aime bien sa tête aussi donc oui ça passe. « ma styliste était trop inspirée aussi je crois » que je lance aussi, avec mes petits airs de fillette pseudo-vaniteuse. Je manque pas un seul instant pour me jeter quelques petites fleurs même si on me l’a pas demandé. Bon je rivalise pas avec la présentatrice et sa robe de dingue mais quand même, j’estime être aussi dans la même catégorie qu’elle, hm. Je me tourne vers James, le fameux James qui me parait un peu dépassé par l’événement mais c’est absolument compréhensible, faut vraiment avoir des couilles en titanes pour pas se perdre dans une ambiance qui vous mets une pression monstre dès le départ, donc je le comprends. « je te comprends mon chou, c’est rien tu sais tu vas t'habituer… » j’essaye de le mettre un peu en confiance aussi même si je suis pas très douée pour ça, du moins j'essaye mais j'ai pas d'arguments pour le réconforter d'avantage donc je zappe au cas où ça pourrait le gêner d'avantage. « bah écoute je m’y plais déjà bien ici … » je vois bien que tout ça c’est un peu nouveau pour lui, il est pas habitué à un événement si éprouvant socialement parlant donc bon, c’est compréhensible « une bouteille d’eau, ça sera suffisant pour moi » je me masse l’avant-bras avant de reporter mon attention vers Mo et une nana qui semble … faire des signes un peu particuliers, pour ne pas dire bizarre. Bon bah j’vais quand même attendre ma bouteille d’eau avant de creuser l’histoire un peu plus loin, hm.

Spoiler:

Il est tombé sur une petite maline, c'est bien sa veine. Maintenant il va devoir avouer et battre en retraite ou au contraire s'enfoncer dans son mensonge, sa plaisanterie n'exagérons pas, et continuer de lui faire le grand numéro du maître œnologue. Après deux secondes de réflexion Isi décide qu'il n'a pas la force de prétendre. « Les deux ne sont pas mutuellement exclusifs, je peux être étudiant en médecine et un expert en vin. Mais si j'étais toi je me méfierais quand même, l'histoire du crachat c'est pas un blague. » lâche-t-il de sa voix légèrement éraillée rappant sur ses lèvres dans un sourire malicieux. Isidore attrape la main mine de son interlocutrice et la porte à sa bouche, s'arrêtant à quelques millimètres avant le contact, un baise-main digne de ce nom et puis elle se présente.« Inès, Inès... t'es une des deux pro de l'entrechat c'est ça ? » il veut pas la froisser, c'est juste qu'il n'a pas vraiment de connaissance dans le domaine et comme il a pas retenu laquelle des deux danseuses était quel titre vaut mieux l'offenser en les mettant sur un pied d'égalité qu'en la plaçant en dessous de sa concurrente. « Vous allez nous faire un catfight ? J'ai toujours voulu assister à une bagarre de filles... jamais eu l'occasion. » Il lui parle en français, tant pis si les gens autour ne comprennent pas, mais elle est française et ça s'entend un peu alors autant qu'ils ne s'embêtent pas. Il a un peu négligé la fille qui est à côté d'Inès mais c'est tout Isidore, il se concentre sur une personne à la fois, puis l'autre jeune femme trouvera peut-être quelqu'un avec qui parler ou elle se mettra au français. Qui sait ?

Inès donc. Inès qui est française, il n’y a même aucun doute là-dessus. Je pourrais donc lui parler en français, mais je ne sais même pas si c’est permis. Je veux dire, les anglais, ils vont rien comprendre si on s’y met. Quoi que, les français pourraient aussi bien ne pas me comprendre si je sors les expressions québécoises du fin fond des bois. Je vais donc converser en anglais pour l’instant. Inès ne réagit pas plus qu’il faut, tout comme elle ne semble pas aimer ma façon de m’exprimer. Elle se demande si ma maman m’a bien élevé c’est ça? Son jugement, bien franchement, ne m’atteint pas. Elle a beau rien dire, elle a presque des couteaux dans les yeux. J’ai presque envie de soupirer. Moi qui voulait m’amuser, il fallait qu’on me colle celle avec un balais dans le derrière. Je lui offre tout de même un verre. Y’en a qu’avec l’alcool, ils virent complètement fous. On va espérer que c’est son cas. Je ne m’intéresse pas vraiment à l’homme qui l’approche puisque je suis moi-même abordé par deux autres personnes. Orion et Raphaëlle. Plus jeunes et surtout, ils ont l’air franchement plus sympathiques. « Yo. » Je lève ma main simplement en guise de salutation avant de plonger mes lèvres dans le champagne. « Moi c’est Justine. » On ouvre les paris? Combien de fois je vais dire cette courte phrase dans cette longue soirée? « Vous formeriez un couple intéressant. Regardez-vous. Trop mignon! » D’accord, je me paye légèrement de leur gueules, mais il est vrai qu’ils pourraient former un joli petit couple. Qui sait, d’ici trois semaines, ce sera le cas et on me donnera le surnom de Justine Nostradamus. « Elle c’est Elsa… euh, Inès! Une charmante dame. » Je fins sourire sur les lèvres, je me permets de faire les présentations.