ENTRÉE DES CANDIDATS - [27/06 - 19H30]

+ tenue d’inès +

Assise devant la coiffeuse qui lui a été assignée au milieu de la loge commune, elle dompte gracieusement sa chevelure dorée. Elle a déjà eu du mal à accepter de devoir partager cet espace avec toutes les autres filles de l’aventure, elle qui a connu cela pendant tant d’années avant d’accéder au privilège ultime réservé aux étoiles qu’est celui d’avoir son espace privé. Elle s’y est habituée et il lui est très difficile de se faire à l’idée qu’elle n’est pas star ici, simple candidate parmi les autres.
Quand l’équipe de coiffure et de maquillage elle a bataillé pour qu’ils acceptent de tourner les talons et de la laisser se préparer seule. Elle n’a besoin de personne. Toute sa vie elle a fait son maquillage, a enfilé des costumes plus sophistiqués les uns que les autres et tout a toujours été parfait au final. Ce n’est pas une mise en beauté sommaire et un smoking qui lui feront peur. Parce que oui, évidemment aussi, il lui était impensable d’accepter d’enfiler l’une de ces robes informes qu’on lui proposait. Non, Inès est parisienne, elle sait s’habiller et c’est avec une tenue de créateur qu’elle se présentera à l’Angleterre.

Dans le salon d’attente où on l’a placée, ses doigts dansent sur l’accoudoir du fauteuil. D’ordinaire d’une patience à toute épreuve et d’un calme olympien, elle ne peut s’empêcher d’être nerveuse comme au soir d’une première. Mais bientôt on l’invite à pénétrer dans une voiture en compagnie d’un autre candidat (justine). Elle le salue d’un simple signe de tête et le gratifie d’un sourire à peine perceptible. Il ne faut pas exagérer, elle ne donnera pas plus.
Elle reste relativement silencieuse durant son trajet en voiture, comme à l’ordinaire et c’est ainsi qu’elle pénètre dans la demeure qui sera la sienne pour les prochaines semaines.
Le décor l’impressionne. Elle qui a l’habitude de côtoyer les plus beaux bâtiments parisiens, elle doit admettre que celui-ci les concurrence. Non, il y a du niveau. Un fin sourire étire son visage. Elle est satisfaite. C’est pas mal...

Lorsque Holly semble avoir remarqué mon malaise, je commence à me sentir légèrement gêné. Certes, je ne me sens pas particulièrement confortable ce soir mais je ne m'attendais pas à ce que cela soit aussi visible que cela tout de même ... Bon. Tant pis, je suppose.

- Oh, oui, ne t'en fais pas. Je suis encore un peu secoué par ... Tout ça. Et puis, il faut chaud ... Mais ça va aller, vraiment.

J'essaie de lui présenter un sourire chaleureux et rassurant tout en me faisant une note mentale d'essayer de me détendre davantage. Me mettre dans tous mes états ne m'apportera rien après tout, si ce n'est une odeur de chacal, et tout le monde sait qu'avoir une bonne odeur est primordial si l'on désire se faire des amis, dans le monde ... Non ? Bref. Le dénommé Mo s'adresse alors aux deux autres candidats étant rentrés juste après nous et si je ne dis rien, je me contente de leur sourire de loin, parce qu'ils sont peut être trop timides pour oser s'intégrer à la conversation. Puis, sans réellement savoir pourquoi, voilà que je me tourne vers Holly afin de lui demander :

- Et sinon, tu passes une bonne soirée ?

Une question vraiment merdique, certes ... Mais probablement mieux que l'habituel Alors, tu viens d'où, exactement ? généralement employé pour entamer les conversations, non ? Il faut dire que je n'ai jamais été particulièrement fort pour discuter. J'ai davantage l'habitude d'écouter qu'autre chose. C'est sympa, écouter, après tout. Ça ne nous engage pas dans quoi que ce soit, on a pas besoin de s'imposer sur les autres et on peut discrètement s'endormir sans que les autres ne s'en rendent compte. Ahem. Je veux dire ... On peut facilement réfléchir aux rares choses que l'on va dire lorsque le moment opportun s'y prête enfin. Bref. Tout ça pour dire que je dois probablement passer pour un handicapé social. Mais ça, ce n'est pas grave. Je me décide cependant à poser une question aux autres, je me dis que c'est une bonne idée.

- Au fait, je vais aller me chercher un verre de vin, est-ce que je peux vous ramener quelque chose ?

Je ne vais probablement pas être capable de jongler une demi-douzaine de verres donc j'espère qu'ils ne seront pas trop nombreux à accepter mon invitation mais bon, au pire, j'effectuerai plusieurs voyages, hein. Le maître interrompt alors à nouveau afin d'effectuer une annonce au sujet des différentes équipes du jeu, citant des noms issus des légendes du roi Arthur, une petite touche qui me fait chaud au coeur. Ma mère adorait le Roi Arthur et cet amour qu'elle avait pour ces contes mythiques n'a pas été gaspillé sur moi, ça, c'est sûr et certain. J'ai même eu toute une phase de fascination pour ces contes Britanniques, tant et si bien que chaque Noël et chaque anniversaire se retrouvait occupé à dévorer un nouvel ouvrage à ce sujet. Ça avait duré environ trois-quatre ans, l'air de rien ... Et autant dire qu'à l'époque, j'étais tout simplement incollable sur le sujet. Je le suis bien moins à présent, malheureusement.

Il a un peu de mal à se dire qu'il est là, qu'il est sur le point d'entamer l'aventure Thrown Dice parce qu'il a été sélectionné. Il s'y attendait sans réellement s'y attendre, après tout il n'est pas si exceptionnel que ça, il aurait totalement compris s'il n'avait pas été pris. Mais le voilà bel et bien sur le point de faire son entrée. Il n'a pas trop traîné du côté des coulisses, s'est gentiment laissé faire alors qu'on l'habillait et le coiffait. Tant qu'on ne le fait pas venir en tee-shirt et jean, il est satisfait. Il adresse un dernier sourire à la charmante équipe qui s'est occupée de lui avant de suivre la jeune femme qui lui indique le chemin à prendre pour monter dans la voiture. Il a entendu son nom et celui d'une certaine Marilyn, mais aucun écran ne lui permet de savoir à quoi ressemble la candidate qui est sur le point de le rejoindre dans la voiture. Mais au fond, ça lui est égal. De toute façon, il est sur le point de le savoir puisque la porte s'ouvre sur une canne et la fameuse Marilyn s'assoit enfin à ses côtés. Il est sur le point de la saluer lorsqu'elle se présente, indiquant par la même occasion son âge. Un sourire amusé se dessine sur les lèvres d'Ezio. « Enchanté, Marilyn. Moi c'est Ezio, trente-trois ans. » répond-il en lui attrapant délicatement la main de façon à ne pas la surprendre, avant de déposer un baiser furtif dessus. « Mais j'y compte bien. » il s'amuse à son tour lorsqu'elle mentionne qu'elle les enterrera tous. Le voyage est de courte durée puisqu'ils n'ont le temps de rajouter quoi que ce soit que la voiture s'arrête déjà. Honneur aux dames, Ezio laisse sa partenaire d'un soir descendre la première, puis quand vient son tour il n'oublie pas de remercier le chauffeur avant de rapidement rattraper Marilyn. « Vous suivez régulièrement cette émission ? » il se permet de demander alors qu'ils s'apprêtent à franchir les portes du château. C'est qu'il n'est pas très familier avec les lieux, l'américain, alors si elle peut le guider il ne refusera certainement pas son aide. Une fois dans le hall d'entrée, il lève la tête pour observer et admirer la pièce tout en suivant Marilyn, qui a vraisemblablement déjà repéré les desserts sur le buffet. Un léger rire s'échappe de ses lèvres alors qu'il repère à son tour ce qui semble bon sur le buffet. « Je vais nous chercher ça. » il lui glisse en la quittant tandis qu'elle salue les autres candidats. Sans vraiment réfléchir, Ezio s'empare de deux coupes de champagne avant de revenir vers Marilyn et de lui en donner une. « Santé. » il lance en levant son verre.
+tenue.

Y a tellement de monde maintenant, c'est affolant, je ne sais plus trop où donner de la tête. Les gens arrivent les uns après les autres. Je me présente au garçon avec qui je suis entré, pensant que ce serait plus facile de débuter avec lui plutôt que de le lâcher pour aller voir d'autres horizons. Je lui épelle mon prénom plus lentement que ce que je peux faire habituellement avec des gens qui savent parler la langue des signes. Sait-on jamais peut être qu'il a eut des cours à l'école ou bien qu'il a un cousin éloigné dans la famille qui parle la langue des signes. Bingo, il semble me comprendre. J'affiche un sourire radieux quand il me salue, je lui offre deux pouces en l'air tellement je trouve ça cool. Je vais y aller doucement parce qu'il n'est peut être pas non plus un adepte du langage peut être qu'il ne connaît que deux trois mots et quelques lettres. Il me dit son prénom, lentement. Je capte Gabin. Il est enchanté, elle aussi. Moi aussi et j'imite son geste d'un air ravi. Je prends sa main pour l'inviter à prendre quelque chose sur le buffet, je l’entraîne donc dans cette direction. Je lui montre le champagne et puis le bière et d'autre alcool plus sophistiqué, lui montrant d'un air goguenard que c'est moi qui régale. Je me montre du doigt et signe le mot bière, lui montrant que moi je préfère ce genre de boisson et c'est justement ce que je vais prendre. J'ajoute que je bois de la bière en regardant le foot, un mot que je signe une fois de plus avant de donner un coup de pied dans un ballon imaginaire. Je me prends ma bière que je débouche sur le rebord de la table qui réunit le buffet, d'un geste sûr et habituel. Un jeune homme (Mo) nous rejoint, je l'observe tranquillement. Il dit quelque chose que je ne capte pas entièrement, puisque ma concentration laisse à désirer. J'entends silence. Je répète le mot "silence" dans mon langage, l'interrogeant du regard.

« Vous êtes certaine de savoir ce que vous faites ? Vous avez eu votre diplôme de maquilleuse dans un kinder surprise ? » Pitié. Je pense être assez belle pour ne pas avoir besoin du même ravalement de façade que les autres candidats. « Le but était de nous rendre présentable devant les caméras, pas de nous maquiller comme des voitures volées. Je vais participer à une télé réalité nom de dieu, pas au concours du meilleur drag queen. » C'est une catastrophe, pour ma première apparition aux yeux du monde, je voulais que tout soit parfait, je ne suis pas une fille stressée de nature mais aujourd'hui j'ai l'impression de jouer ma vie. « Je suis à deux doigts de porter plainte contre vous pour violences volontaires portant atteinte à mon intégrité physique. Ne me forcez pas. » J'adore employer le jargon juridique au quotidien, je le maitrise à la perfection. Je suis dans un tel état de stress que tout à l'heure, alors que j'enfilais ma robe dans les loges, j'ai ressenti le besoin d'agresser une assistante de la production en lançant des produits de beauté dans sa direction, juste pour calmer mes nerfs. Elle l'avait bien cherché, j'avais demandé de l'eau plate, pas gazeuse. « Stop, je suis prête, ne perdez plus votre temps, vous avez du pain sur la planche, certains candidats ont besoin de vous pour avoir une allure humaine ce soir, je m'éclipse en coulisse. » Je suis plus déterminée que jamais à faire bonne impression ce soir, au public bien sûr dans un premier temps, car sans lui il est clair que je n'irais pas bien loin, mais surtout auprès des autres candidats. Si je veux échapper aux nominations ces premières semaines je vais devoir me faire violence et avoir l'air sympathique. Ce qui n'est pas vraiment ma tasse de thé je dois avouer. Le jeu commence dès ce soir, j'ai besoin de cet argent et je ferais tout pour l'obtenir, même si je dois sourire comme une cruche à des gens inintéressants et faire semblant de m'intéresser à leurs misérables vies.

C'est l'heure, je me dirige en dehors des coulisses et pénètre dans une voiture en compagnie d'un autre candidat à qui je n'avais pas prêté attention. Je suis à la fois très nerveuse et j'ai aussi hâte de découvrir les personnes qui tenteront de me détourner de la victoire. « Coucou, comment allez-vous ? Je dois dire que je suis vraiment enchantée de faire votre connaissance. » J'adopte le sourire le plus faux et chaleureux que j'ai trouvé tout en tendant ma main pour lui dire bonjour. Non mais pitié sa tenue est à vomir, il a cru qu'il se rendait à la kermesse du quartier ? « J'adore réellement ta tenue, magnifique, fabuleuse. » Je crois que je vais vomir le radis que j'ai mangé tout à l'heure. Bref. La voiture arrive enfin au château, je lève les yeux au ciel et soupire avant de sourire à nouveau. Il est temps pour nous de rejoindre les autres candidats. Que la soirée commence.

+tenue

A l'occasion de ces huitièmes castings, le Maître a souhaité prendre quelques nouvelles de ses anciens pensionnaires et proposer à certains d'entre eux de soumettre les postulants à des entretiens censés les mettre en condition avant même le début de l'aventure. Un deuxième groupe d'anciens candidats, composé de Alma, Jodie et Phoebe a ainsi interrogé un groupe de postulants. Découvrons dès à présent le contenu de leur entretien.

question de alma

Tu n’es pas sans savoir que les castings de Thrown Dice sont assez intenses, toi qui viens d’achever ton audition et qui attends à présent une réponse de la part des casteurs. Participer à Thrown Dice, en premier lieu, était-ce ta décision ou celle de l’un de tes proches ? T’es-tu intéressé aux auditions tout seul ou l’une de tes connaissances a-t-elle fait allusion à cette émission comme ce fut le cas pour moi la saison passée lorsque ma meilleure amie a décidé de m’inscrire sur internet ?

Anastasia ~ - « On m'a souvent parlé de cette émission, c'est. Puis qui ne connaît pas Thrown Dice ? Il faudrait hiberner pour ça. Personne ne m'a forcer la main pour le faire. Cette décision n'est revenue qu'à moi-même. Je me suis dit que je pourrai apprendre de l'être humain et de la société d'aujourd'hui en participant à Thrown Dice. J'ai donc vu une annonce sur un site. Je me suis dit que c'était le moment pour le faire, qu'il n'y en aurait pas d'autre. Ma souris a donc dévier sur "inscription'' et me voilà. »

Ezio ~ « Comme j'ai pu le dire lors de mon casting, je suis bel et bien le seul à avoir pris cette décision. Je n'en ai parlé à mes proches qu'une fois certain de pouvoir participer aux castings. D'ailleurs, je crois bien que personne dans mon entourage ne regarde la BBC. C'est ça quand on vit en Amérique, il y a tellement de chaînes locales ou nationales qu'on ne pense même pas à s'intéresser aux internationales. Ce qui est bien dommage, au final. Moi je ne regarde pas vraiment la télévision, de toute façon. Ironique pour quelqu'un qui souhaite faire de la télé-réalité, n'est-ce pas ? »

Isidore ~ « Je suis un grand garçon, je prends mes décisions seul et personne n'a besoin de mettre son grain de sel dans mon processus de réflexion. Comme je l'ai dit durant le casting, mon meilleur ami et ex, a tenté de me dissuader de participer mais c'était plus par crainte de me voir échouer et de devoir se passer de moi qu'autre chose je pense.. »

Leroy ~ « Oui, c'est vrai que c'est plutôt stressant comme expérience, rien que le casting. C'était mon idée, j'ai décidé moi-même de m'inscrire à l'émission, suite à quelques conversations bien inspirées que j'ai pu surprendre entre des collègues il est vrai, mais je connaissais déjà un peu le programme alors quand j'ai entendu parler de ces castings j'ai pas hésité longtemps avant de venir tenter ma chance. »

Marilyn ~ « C'était ma décision, même si je le fais grâce ou à cause de mes petits enfants qui sont constamment branchés sur Thrown Dice ! je dois dire qu'ils sont assez passionnés par cette émission, et ils m'ont aidé à m'inscrire parce que moi, les nouvelles technologies et les... meal ? comment vous dites ça, vous ? bref, ça fait deux. j'ai un ordinateur et je me débrouille, mais il ne faut pas trop m'en demander non plus ! j'ai été contente d'apprendre à faire ça grâce à eux. et puis, au moins, ils seront passionnés par leur émission parce que je serai peut-être dedans, ça n'est pas négligeable, n'est-ce pas ? et puis, il n'y a pas une histoire de votes par les téléspectateurs, dans l'histoire ? si, il me semble. eh bien j'aurai au moins trois voix pour moi à chaque fois, ma famille me soutiendra forcément ! et puis, on m'a dit qu'il n'y avait jamais eu de vieille dans l'émission, alors autant montrer à la jeunesse que oui, les mamies aussi sont swag. oui, c'est encore grâce à mes petits enfants que j'ai pu connaître ce mot. (elle commence à rire.) »

Mika ~ « Elle est longue la question, hein, trop longue j'en ai oublié le début déjà. Donc ouais, en gros, ça fait un moment que faire cette émission me tente bien mais ça va, j'aurai pu me diriger vers n'importe quelle autre télé réalité. Thrown Dice c'est réputé et ça fait bien quand tu dis que tu vas passer sur la plus importante chaine du pays, mais moi c'est être vu qui m'intéresse, peu importe la façon, le support et le fond. »

Nour ~ « Participer à ce casting était de ma propre initiative même si j’avoue ne jamais avoir regardé les saisons précédentes ! A vrai dire, je suis tombée dessus par le plus grand des hasards en recevant un spam sur ma boîte mail et j’allais cliquer sur supprimer quand j’ai remarqué que le casting avait lieu à quelques pas de chez moi. Alors voilà, je ne sais pas ce qui m’a poussé à entrer dans la salle. Je crois que c’était un de ces jours où rien ne nous donne envie, ces jours où l’on a envie de changer sa vie mais sans savoir par quoi commencer. Alors voilà, j’ai peut-être changé ma vie où peut-être pas ? Seul le maître du jeu le dira ! »

Peter ~ « Non c’était mon entière décision, pas forcément approuvé par mon entourage au début mais après un petit argumentaire bien préparé, ils ont compris mon choix et m’ont soutenu. »

Pippa ~ « L'argent a été pour moi la seule et unique motivation. C'est une amie qui m'a parlé de l'émission certes, mais qu'on se le dise, j'avais autre chose à faire de ma vie que de rester devant mon écran de télévision à regarder des personnes pitoyables se déchirer pendant des semaines, pris au piège dans un château à la décoration douteuse. J'ai beaucoup hésité au début cependant, c'est mon amour pour le luxe et les sacs Chanel qui m'ont fait me décider. Puis de toute façon je n'ai certainement pas besoin que quelqu'un prenne une décision pour moi ou tente de m'influencer, je ne suis pas une suiveuse. Je suis maître de mon propre destin. D'ailleurs j'aimerais vraiment que la production se bouge les fesses pour donner leur réponse et enfin dévoiler le casting. Je peux comprendre que ce soit difficile pour eux de trouver des personnes qui m'arrivent à la cheville pour que le public puisse avoir l'illusion que le nom de la gagnante n'est pas connu d'avance, mais quand même. »

question de phoebe

C'est à mon tour de poser une question, et je vais sauter droit au but si vous le voulez bien. Imaginez que tous les habitants aient soudainement une dent contre vous, comment vous arrangeriez-vous pour affronter la situation ? Vous seriez plutôt du genre à tenter de vous mettre tout le monde dans la poche et ce par tous les moyens, laisser couler ou bien du genre à baigner dans vos angoisses ?

Anastasia ~ « J'ai l'habitude d'avoir des gens contre moi. Je travaille dans un journal satirique il m'arrive donc fréquemment d'être confrontée à des opinions qui sont à l'inverses des miennes. Je ne suis pas du style à m'angoisser pour cela. Les choses changent vite. Le jour d'après ce sera certainement quelqu'un d'autre qui sera dans la viseur de tous. Je serai plutôt du style a repérer deux trois allier et laisser couler. Je peux aussi entamer une conversation pour comprendre ce qui ne va pas afin de régler cela au plus vite. »

Ezio ~ « C'est simple, je laisserais couler, comme vous dîtes. Je ne forcerais jamais personne à m'apprécier, ce n'est pas du tout mon genre. J'ai toujours eu des relations sincères avec les autres et je compte bien ne pas changer ça. Mais je ne m'inquiète pas quant à cette histoire de relations potentielles dans le jeu, je suis bien conscient qu'on ne peut pas aimer tout le monde et ça me va parfaitement. Voilà pourquoi ça ne m'angoisserait pas non plus. »

Isidore ~ « Déjà je crois pas que ce genre de situation arrivera, j'ai pas vraiment un caractère facile mais de là à ce que tous les candidats m'aient dans le pif, faut pas déconner. Si jamais la situation se présentait je pense que je ferais profil bas quelques jours le temps qu'ils m'oublient un peu, les gens ont tendance à avoir des mémoires de poissons et puis dans ce genre de contexte il y a toujours des engueulades et compagnie, il n'y a pas de raison que les autres candidats restent bloqués sur les problèmes qu'ils ont avec moi. Et au pire, je les emmerde. »

Leroy ~ « Hm, je vois pas pourquoi les autres candidats auraient soudainement tous une dent contre moi, paraît que je suis un bon gars. Mais bon imaginons, oui. Je pense que je laisserais couler, j'essayerais de savoir ce que j'ai fait de mal et d'arranger la situation, sauf si le problème vient de mes camarades, là je pourrais rien faire à part attendre que ça passe. »

Marilyn ~ « Oh, vous savez, mademoiselle. j'ai toujours tout pris à la rigolade, et ça n'est pas maintenant que ça va s'arrêter. je pense que je pourrai en rire et que cela ne me fera jamais défaut ! c'est le genre de choses qu'on apprend en grandissant. enfin pas forcément, y'a des gens terriblement pessimistes à chaque moment de leur vie, mais ça n'est pas mon cas. et puis, il faut aussi apprendre que tout le monde ne peut pas vous aimer. c'est comme ça, les individualités existent et il faut en tenir compte à chaque instant. et laisser couler et la meilleure des façons de réagir à ce genre de choses, à mon sens. les esprits s'échauffent, mais finissent par se calmer. il suffit de faire profil bas pendant un moment et de ne surtout pas oublier qui nous sommes et nos valeurs. c'est certainement la meilleure façon de permettre à tout le monde de s'entendre et de vivre en harmonie ! et puis, sachez une chose, de ce que j'ai vu dans les émissions telles que Survivor - parce que oui, si je ne regarde pas Thrown Dice, je regarde Survivor et les corps dégoulinant de sueur des jeunes hommes, (elle rit à nouveau) c'est que les stratégies se retournent très rapidement contre eux, et les faux-semblants ne sont pas appréciés par l'ensemble de la communauté. alors il est préférable de jouer franc-jeu. c'est la meilleure façon de rester dans ce genre d'émissions, mais aussi de se faire éliminer, c'est certain. »

Mika ~ « Mes angoisses, alors toi t'es trop drôle hein. Je suis pas débile, je sais que ça va pas coller avec beaucoup de monde et je vais te dire, tant mieux parce que je viens pas faire copain-copain moi. Ce qui est sûr c'est que je serais pas là à me la jouer faux-cul pour me mettre les gens "dans la poche" comme tu dis, ah non, j'ai peut-être pas mal de défauts mais j'ai pas celui-là. Dans ces cas-là on se démerde, et puis voilà. »

Nour ~ « Oh je crois que ce sera pile le genre de situation qui fera frétiller le spectateur et je vais vous faire une confidence : c’est exactement ce qui me ferait tripper complet moi aussi ! C’est idiot mais je sais qu’il n’y a que deux choses qui font vibrer les gens : le sexe et la violence. Qu’elle soit verbale ou psychologique d’ailleurs alors clairement, si les gens se liguaient contre moi, j’en ferais toute un spectacle non sans tenter de récupérer quelques alliés parce qu’il ne faut pas déconner, passer tout le jeu seule, ça n’a rien de drôle ! »

Peter ~ « Je ne suis pas vraiment du genre espiègle ou sournois à vrai dire. Je crois aux personnes justes et aux bonnes causes. Si je me retrouve dans la merde comme un con et que je pense que ma position est juste sur la situation, je resterai butté et fidèle à mes valeurs. Mais je n’en boufferai pas ma couette la nuit pour autant, disons que je trouverai un moyen d’arranger les choses sans être complètement hypocrite. »

Pippa ~ « Sérieusement, qui a le temps de se soucier de ce que les autres pensent ? Je n'en ai strictement rien à faire que l'on m'aime ou que l'on ne m'aime pas, je suis géniale, belle, charismatique, mais je suis aussi une garce odieuse et manipulatrice. J'en suis consciente et je ne compte pas changer de si tôt. Si cela déplait à mes futurs camarades, ce n'est vraiment pas mon problème. Les personnes qui me détestent sont en général, consumées par la jalousie et la rage, car elles ne m'arriveront jamais à la cheville, je ne peux pas leur en vouloir. Puis j'aime bien les histoires, le conflit, parfois j'agresse verbalement des grands-mères dans la rue juste pour le plaisir, je vis pour le scandale. Si vous pensez que je vais rester les bras croisés et vivre en harmonie avec les autres candidats, c'est mal me connaître. Bon certes si j'arrive à avoir l'air assez fausse pour mettre une ou deux victimes dans ma poche afin d'éviter les nominations, ce serait juste génial, mais dans le cas contraire je ne serai pas plus gênée que ça. Par contre, il est hors de question que je devienne amie avec une personne laide, je ne traîne qu'avec des gens beaux, je suis allergique à la mocheté et au mauvais goût. »

question de jodie

J’imagine que tu t’es vendu comme étant la réincarnation de Gandhi lors de ton casting, mais de toi à moi, quel est TON point fort, celui qui peut t’amener jusqu’en finale et faire de toi un compétiteur hors-pair ? Et à l’inverse, ta plus grosse faiblesse, celle qui risque de te poser problème ?
Anastasia ~ « Car je suis la réincarnation de Gandhi ! J'ai des idées semblable à lui. Si je devais choisir réellement un point fort je penserai plus à ma combativité. Je baisse que très rarement les bras. Lorsque j'ai une idée en tête j'y vais jusqu'au bout et je me donne à du cent pour cent. Il n'est pas question de commencer quelque chose si c'est pour abandonner en cours de route. A l'inverse comme j'ai pu le dire ma faiblesse est certainement ma loyauté. J'ai tendance à donner ma confiance à ceux qui n'en valent pas la peine, à voir le bon côté des hommes. Hors je devrai m'en méfier. Mais cette loyauté me permet de ne pas avoir d'angoisse. J'ai horreur de la trahison. Lorsque je donne quelque chose c'est entièrement. Donc me sacrifier pour des personnes qui ne le méritent pas m'arrive assez souvent. »

Ezio ~ « Je ne pense pas être un compétiteur hors-pair. Justement, je pense que ma plus grosse faiblesse dans un jeu tel que celui-ci est bien le fait que je ne suis pas prêt à tout pour gagner. Je risque de perdre de l'argent, des bonus. Comme j'ai pu le dire auparavant, je ne suis pas là pour gagner, mais bien pour profiter de l'aventure. Quant à mon point fort, dans la vie de tous les jours je dirais que c'est mon talent pour dénicher de nouveaux artistes, mais j'imagine que ça ne me servira pas à grand chose pour aller jusqu'en finale. Je vais donc dire ma personnalité, mais je pense que tous les candidats ont une personnalité assez intéressante, sinon ils ne seraient pas pris. »

Isidore ~ « Mon point fort, désolé girl mais tu ne peux pas toucher à mon point fort ! Ok, j'arrête de plaisanter. Je suppose que c'est un mix de toutes les qualités que je possède qui fait de moi un candidat intéressant. J'espère avoir un humour relativement universel même si au fond je sais bien que non. En réalité je ne pense pas que les gens qui arrivent en finale sont exceptionnels sur un plan, ils sont bons dans tous les domaines et c'est un peu ce que je suis, bon partout. Quant à ma plus grosse faiblesse, tu peux toujours courir pour que je te la livre, je vais pas donner des infos précieuses à mes concurrents qui risquent d'entendre cet entretien. »

Leroy ~ « Haha, Gandhi, non, mais pas loin. Je dirais que mon point fort c'est que je suis confiant, sûr de moi, je sais ce que je vaux et ce que je veux. Mais je crois que c'est aussi ma plus grosse faiblesse parce que du coup je peux avoir tendance à sous-estimer ceux que j'ai en face de moi, je suis pas très prévoyant. »

Marilyn ~ « Vous savez, jeune fille. j'avais dix-huit ans lorsque Gandhi est mort, alors je ne risque pas de dire ce genre de choses ! (elle glousse rapidement, avant de reprendre son calme) oui, je suis un fossile, vous pouvez le dire. (elle rit de plus belle) mais pour répondre à votre question, qui est une bonne question. je crois qu'effectivement, c'est mon rire, mon point fort. si les gens sont heureux avec vous, pourquoi vous évinceraient-ils de la compétition ? n'est-ce pas ? alors ça peut aussi être à mon désavantage, bien entendu. tout comme mon vieil âge et le fait que je sois beaucoup trop bavarde... mais je crois que ça plait à une majorité de personnes, alors pourquoi ne pas continuer comme ça et voir ce que cela va donner, n'est-ce pas ? et puis, je ne suis pas encore dans l'aventure, alors nous verrons bien quelles seront mes principales qualités et mes principaux défauts. non ? »

Mika ~ « Mon point fort, tu dis ça comme si j'en avais qu'un seul c'est marrant alors qu'en fait t'en sais rien. Mais bref, si c'est un point fort j'ai tout intérêt à le garder pour moi non ? Le joueur que je suis le pense en tout cas, alors désolé mais tu n'en saura pas plus sur le sujet ma jolie. »

Nour ~ « Tu plaisantes ? J’ai vendu aux casteurs exactement ce qu’ils voulaient : de quoi mettre le feu aux poudres ! Quoiqu’il en soit, je pense avoir un caractère suffisamment fort pour ne pas me laisser mener à la baguette et diriger ce petit monde à ma manière. Mon point fort donc ? Mon caractère. Mon point faible ? Mon caractère aussi ! Je sais que c’est à double tranchant et que je ne suis pas à l’abri d’un retournement de situation. »

Peter ~ « Mon point fort, je dirais, hm… ma joie de vivre, ce petit côté bout en train comme dirait mon père ! J’aime donner aux gens l’envie de vivre, de profiter de leur journée au maximum, je cuisine par plaisir des millions de petits plats, je trouve des conneries à faire, me déhanche sur ma playlist de la happiness en sautant du lit le matin. Je pense que c’est important d’avoir quelqu’un qui vous divertis l’esprit, plus particulièrement dans ce genre d’atmosphère d’espièglerie et de stratégie.
Et le point faible, ce serait mon empathie. Je ne suis pas quelqu’un de naïf, mais un grand protecteur dans le fond et avec un bon côté sentimental et cela influence beaucoup mes choix, j’ai bien conscience que cela est un gros défaut. Ou le fait que je sois très très très TRÈS rancunier ? Y’en a plusieurs. Je vais m’arrêter là sinon on va y passer la nuit haha ! »

Pippa ~ « Je ne sais pas si je vais réussir à trouver un seul point fort… Je suis tellement parfaite que je pourrais discuter pendant des heures de mes qualités. Je m’aime, si je devais mourir à cet instant précis, je souhaiterais me réincarner en Pippa. Mais bon, à choisir, je pense que mon point fort est ma ma détermination. Je suis prête à tout pour arriver en final et toucher le jackpot. Généralement lorsque j’ai quelque chose en tête, je tente de tout mettre en œuvre pour arriver à mes fins. Marcher sur les pieds des autres candidats ne me dérangera pas, d’ailleurs j’ai très hâte de pouvoir leur mettre des battons dans les roues, pouvoir comploter derrière leurs dos, lancer des rumeurs, semer le trouble. Je suis consciente d’être très narcissique, c’est peut-être un défaut pour vous, mais je continuerais à penser que je suis parfaite quoi qu’il arrive. »

Ezio, trente-trois ans. et il fait des baise-main, je n'en demandais pas tant, mais c'est très agréable. c'était quand la dernière fois que j'ai eu ce genre d'honneur ? avec John, je crois bien. mon quatrième mari. nous descendons de la voiture, et il me pose une question qui me permet de rire de nouveau. « à vrai dire, je n'ai regardé que deux épisodes grâce à mes petits enfants. ils m'en ont montré deux sur internet, histoire que je me "familiarise", tu vois ? », je ris et nous rentrons. et Ezio, dans une galanterie plus qu'appréciable s'en va nous chercher des coupes, pendant que l'on m'accueille avec une joie à laquelle je ne m'attendais définitivement pas. directement, une jeune fille (Gina) vient vers moi les bras grands ouverts pour m'étreindre. comme c'est mignon ! je fais de même, passant mes bras autour d'elle et oups, je crois que j'ai touché la jambe de quelqu'un avec ma canne (troisième jambe toujours greffée à ma main, l'iPhone du vieux c'est ça.). je m'excuserai plus tard, elle se présente et je fais de même dans un large sourire bienveillant. elle a l'air très tactile cette jeune fille, en tous cas, mais ça n'est pas dérangeant, loin de là. « Marilyn, mais tu peux me trouver le surnom que tu veux ! Mamie, Mémé, la vieille, l'ancêtre, tu as carte blanche ! », je ris de nouveau, prenant tout ceci avec la plus grande légèreté. et elle attrape la main d'un jeune homme (Daniel) et nous demande si nous sommes ensemble. « j'ai été mariée cinq fois, mais pas avec ce monsieur, non. », un nouveau rire s'échappe de ma bouche. évidemment, j'ai compris ce qu'elle voulait dire, mais c'était un trait d'humour comme un autre. je me retourne vers Ezio qui vient de revenir avec deux coupes, et j'en profite pour le présenter. « voici mon fringuant partenaire. Ezio. », je dis tout en prenant mon verre dans ma main libre. c'est très pénible de ne pouvoir porter qu'une chose en même temps, sachez-le. « merci beaucoup. », je le remercie par la même occasion, levant mon verre vers lui à mon tour. « à nous tous, que notre parcours soit le plus agréable possible, n'est-ce pas ? »

Si je suis dans une loge, est-ce que cela me donne le droit de faire des caprices de stars? Du genre je veux un bol complet de M&M’s rouge. Ou bien encore mieux, un poney. Pour mon divertissement uniquement? À voir les poules pas de tête qui s’affolent, je crois que je peux dès maintenant mettre une croix sur mon poney. Un autre rêve inaccessible. Tsss. En plus, on m’a obligé à me maquiller. J’ai tout de même insisté sur la discrétion, j’ai franchement pas envie qu’on me prenne pour une jeune prostituée dès le premier soir. Il y a des limites à ce que l’on peut accepter de faire pour la télévision. Et croyez-moi, je n’ai pas beaucoup de limites dans ma vie. Heureusement, je trouve mon choix de tenue appropriée et je n’aurai pas à jeter un regard noir à la styliste. Encore heureux qu’il y ait des gens qui font bien leur travail dans ce monde. Le moment chiant de la soirée arrive, c’est-à-dire l’attente interminable d’enfin pouvoir entrer dans ce château et vivre ce qu’on nous a promis d’être une aventure inoubliable. Mon avis est qu’ils en mettent un peu beaucoup je crois, mais je donne le bénéfice du doute. Parce que bon, bien franchement, je ne serais pas ici si je ne pensais pas qu’on pourrait s’amuser. « Vous croyez que je peux faire un appel?» Je demande soudainement, à quelqu’un de l’équipe technique. Juste un petit coup de téléphone. J’ai comme cette impression que ma mère doit paniquer en ce moment. Pas que je me sens obligée de la calmer, mais j’ai l’impression qu’elle doit paniquer et pas qu’un peu en ce moment. Pas de chance, il semble être trop tard. J’aurais dû m’en douter aussi. Soupirant, je m’installe dans mon coin et j’attends. Encore et toujours. ENFIN, on m’indique la sortie, le grand moment. J’entre dans une voiture avec une dame. Ouais, dame c’est le bon mot. Elle est particulièrement belle et élégante. Mais froide aussi. À peine un sourire. Ah non, ça fonctionne pas comme ça avec moi chérie. « Salut. T’es quoi, Elsa la reine des neiges? » Je demande en plaisantant. Sérieux madame, mets toi un sourire sur le visage. « Enchantée, moi c’est Justine. » j’ajoute, pour essayer de me montrer le moindrement polie. Mon accent québécois est fort, et je ne tente même pas de le masquer. Je hausse les épaules, alors qu’on nous conduis jusqu’au palace de William. Le gars, il a de l’argent et pas qu’un peu. Cette demeure est sublime. Bien mieux que mon petit appartement miteux sur Saint-Denis. Par contre, selon ma compagne, il est pas trop mal. « Pas trop mal? Si dans "pas trop mal" tu veux dire que tu en chies dans tes culottes tellement c’est beau? » Pardon pour le langage. Je lui offre mon plus beau sourire. Elle et moi, je le sens déjà que nous ne sommes pas compatible. Mais les apparences peuvent être trompeuses après tout. « Bon, on a besoin d’un verre moi je dis. Pour briser la... glace… » Petit clin d’œil à cette référence de Frozen.

+ tenue

Finalement ce ne fut pas si difficile de les convaincre. Il faut le dire, l'aide de mes proches m'a véritablement aidé à intégré le château, du moins à découvrir le mode de fonctionnement à adopter pour ne pas paraître trop dépaysé... Je n'arrive pas à mettre de mots sur ce que je ressens en ce moment-même. Certes j'ai des papillons dans le ventre, parce que c'est tout de même excitant de rentrer dans ce château, de se dire que nous allons y être enfermés pendant quelques jours en compagnie de personnes qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam... et en même temps je me demande véritablement ce que je fais ici. Ne sachant pas quoi faire ni comment agir. Le fait d'être entouré de stylistes me maniant comme une poupée m'aide à la confusion. Je décide de me laisser faire, d'acquiescer lorsqu'on me pose une question. Je me permets toutefois de faire une légère remarque lorsqu'elle s'agenouille, paré à me m'enfiler des chaussures je lui demande gentiment de se relever, j'ai beau ressembler à une femme de la haute en ce moment-même je ne peux me permettre de jouer les femmes capricieuses ou du moins vaniteuse... Non non non. Je choisis alors une chaise pour enfiler les talons qui se révèlent être plus grand que je ne le pensais. Je jette un petit coup d'oeil dans les coulisses pour pourquoi pas en changer, mais il est temps de dire aurevoir aux petites fées. On me demande mon portable. Je réalise alors que je ne l'ai même pas pris, comme quoi j'étais finalement conditionné à participer à cette émission. On me prends gentiment le bras, geste que je n'approuve pas et que je retire délicatement. "Je peux marcher à côté de vous!" dis-je d'un ton légèrement froid. Je suis une grande fille. Mon escort n'en fait pas tout un plat, heureusement et m'accompagne jusqu'à la voiture où je retrouve un jeune homme. Je me rappelle alors les propos de mes proches et esquisse un petit sourire.

Pensant que le silence serait de mise, le candidat assis auprès de moi décide de se présenter. Mon regard dans le vague je lui réponds: "Intéressant! Orion! Peu commun! Raphaëlle." dis-je en croisant son regard le temps de quelques secondes... Puis je retourne dans ma rêverie. Mes pensées ne peuvent s'empêcher de divaguer et de se diriger vers lui... J'essaye d'assimiler tout événement, tout détail et lorsqu'il énonce être stressé je ne sais quoi répondre et je lui tapote alors la main. Cela peut être mal-pris de sa part, mais c'est le seul geste, le seul mouvement qui m'est venu en tête. La voiture s'arrête. Nous descendons. Orion se révèle être très galant, chose que j'apprécie étonnamment. Nous passons les portes du château et un sourire émue s'étire alors. Heureusement pour moi, l'émotion ne dépasse pas le premier stade, Orion me proposant quelque chose à boire. "Euh... Oui pourquoi pas un jus de pomme." Lui désire une bière. Je l'accompagne au buffet et nous percevons tous deux que son désir ne sera pas assouvit. "Autre idée? Tu peux te rapatrier vers le champagne non?" Faire des compromis. Mon regard s'évade de nouveau sur l'assistance. C'est étrange et amusant à la fois, cette différence de personnes. Une curiosité m'envahit alors. Une envie de les connaître s'approprie. "ça te dis de te mélanger aux autres?" dis-je non sans véritablement écouté sa réponse. Ni une ni deux je nous sers deux verres de je ne sais quelle consistance, lui attrape le bras, essayant d'être le plus délicate possible puis m'arrête devant une nouvelle arrivante. Une grande blonde. Magnifique! Il faut le dire.(INES) Accompagnée d'une autre jeune femme (JUSTINE). "Bonsoir, Orion et moi c'est Raphaëlle!" Ne me demandez pas d'où me vient cet élan... J'ai envie de faire honneur. Oui c'est ça, prouver qu'il avait raison! Espérons qu'Orion me suive.

+TENUE

Son prénom résonne, son portrait s'affiche, il est sélectionné. Tirant une dernière fois sur le bas sa manche de costume, Isidore lève la tête, fier comme un papou. Faire une première bonne impression, surtout ne pas faire le con, ne pas dégommer l'ego de l'un ou froisser la fierté d'un autre. Se faire discret mais pas trop, se faire remarquer mais pas trop. Il ne faut pas faire partie du décor ni être une attention whore. Trouver le juste milieu et s'y tenir pour la première soirée, trouver deux ou trois personnes avec qui parler, de préférence un mec sexy dans le lot histoire de pouvoir mater et s'en tenir à ça. Ouais, c'est un bon plan. C'est au moment de vraiment entrer sous le feu des projecteurs qu'il sent une légèrement boule de nerf se former dans son estomac. Et si personne ne l'aimait là dedans ? Et s'il devenait la risée du pays ? Pire, du continent ? Qu'est-ce que Ruben disait déjà ? Ah oui ! « Sois naturel et ils t'adopteront. » C'étaient ses mots, du moins les seuls qu'Isidore a voulu retenir, préférant oublier le « ou alors tu reviendras vers moi plus vite » qui n'était pas vraiment à son goût. Il faut qu'il se fasse à l'idée qu'il est tout seul dans cette aventure et qu'il va devoir les conquérir tous un à un, ou du moins une majorité d'entre eux, pour survivre. Ils vont tous être beaux, tous être plus ou moins sexy. Son physique ne lui servira à rien et son cerveau lui joue parfois des tours. C'est le moment de rencontrer sa partenaire d'entrée et de faire ses premiers pas dans le château de William. Qu'on lui donne rapidement un verre de vin sinon il va probablement vomir. Un paquet de candidat a été annoncé déjà, le hall ne sera pas vide, il y aurait rien eu de pire que de se retrouver seul dans le hall. Arriver à la fin aurait pas été idéal non plus, mais c'est toujours mieux que de ne pas entrer du tout. Regarder les portraits c'est pas mal, ça donne le sentiment de connaître un minimum sur les candidats déjà sélectionné. Le profil d'un mec canon mais hétéro passe, une occasion ratée. Une joueuse de foot sourde, ça c'est cool, il pourra parler en langue des signes, il n'a pas eu trop l'occasion depuis... l'an dernier. Mais maintenant que son portrait s'est affiché, et vu qu'il n'a rien à en apprendre, c'est à son tour de sortir le grand jeu. Sa partenaire, Pippa est plutôt jolie, il prend à peine temps de lui sourire qu'elle commence à déblatérer un flot insipide de compliments qui semblent aussi honnêtes que ceux proférés par un arracheur de dents. Il y répondrait bien mais voilà qu'ils sont projetés dans le hall. « Classe la baraque. C'est définitivement mieux que mon studio. » commente-t-il à l'attention de sa nouvelle camarade avant d'être noyé par le bruit ambiant. Maintenant il faut trouver quelqu'un avec qui parler, la vieille blonde (Inès) lui semble une option sûre. Elle a de la classe et puis elle pourra pas être plus pénible à écouter que la brune qu'il vient de quitter. « Si j'étais toi j'éviterais de boire ce soir, j'ai entendu dire que les techniciens crachaient dans un verre et pariaient sur celui qui avalerait le crachat. » se contente-t-il de l'informer après avoir saisi un verre de vin et d'avoir fait mine de l'inspecter de fond en comble. « Isidore, je suis œnologue, tu peux m'faire confiance quand il s'agit de démasquer un vin corrompu par de la salive. » Jusqu'où va-t-il aller avec cette divagation idiote ?

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