ENTRÉE DES CANDIDATS - [16/04 - 19H30]

Techniquement, quand tu décides de prendre un mec comme moi, dans une émission comme celle-ci ; même si je peux comprendre que le concept soit légèrement efféminé, vise une certaine population à génotype XX et dont le but principal et de générer le maximum de recettes en vendant du rêves à un public en manque, tu fais au moins l’effort de virer les chansons commerciales type Selena Gomez qui accompagnent les entrées des candidats pour me coller un truc plus adapté. Une question de légitimité, on va dire. Et surtout pour m’éviter de passer pour un con auprès de mes potes qui doivent certainement me suivre derrière leur écran. Genre tu mets une instru violente, agressive et percutante digne de l’entrée d’un champion de l’UFC. Du hip-hop dark déconseillé aux fragiles, qui stimule ta testostérone et te mets tout de suite dans de bonnes conditions. T’embauches aussi le meilleur speaker du monde ; celui qui présente les plus grands boxeurs de la planète et tu le laisse faire ma présentation comme un pro, dans le genre … Ladies and gentlemen here is the MMA undisputed top attraction, the undefeated pound-for-pound superstar, the five division champion of the world, the lightweight contender professional champion, introducing the one, and only : Héliooo“ The Prodigy” Henderson Juuunior ! Ouais ça c’est le minimum. En plus William a largement les moyens. Ou au moins qu’il essaye de s’inspirer du metteur en scène qui travaille sur les entrées de John Cena à la WWE. Cette franchise, c’est la plus grosse arnaque du siècle, mais au moins là-bas, ils assurent le show et valorisent mieux leurs champions qu’ici. Parce-que moi, tu vois, je refuse tout simplement de rentrer sur du Adele ou une connerie dans le genre. J’ai pas la tronche pour ça. C’est pas cohérent avec ce que je véhicule comme image, et c’est pas non plus ma came. Ça foire même la dégaine sombre que je me trimballe presque naturellement donc je refuse catégoriquement de m’afficher avec une bande son bidon derrière. Sauf que mes promesses de gloire et mes rêves d’entrée fracassante minutieusement planifiée se heurte fatalement au principe de réalité : on enrobe mon apparition sur l’écran avec un hit estival pour ambiancer le public, loin de ce que j’imaginais. Tellement loin que j’apparais blasé au bout d’un moment, avant de me rendre compte qu’on vient de me coller par la plus parfaite des synchronisations une nana pour parfaire le stéréotype dreamy du couple dont fantasme les gonzesses de seize ans qui suivent le programme. Quelle bande d'enculés. Tout était préparé à l’avance pour flinguer mes attentes. Sauf peut-être la bagnole, qui match un peu avec ma conception de la limousine XXL chic du parfait combattant riche plein aux as qui vient tout juste de parapher un nouveau contrat juteux. Ça attenue un peu ma déception, mais le trajet est très bref qu’au final, ça change pas grand-chose. Dans ma tête, c’est opération grève national. Genre une part de moi veut boycotter la soirée inauguratrice, un peu comme j’ai décidé de boycotter la soirée post-casting qu’on a organisé au bar. Mais là c’est pas possible. C’est différent. Ce soir, c’est officiel. C’est du sérieux. On rigole plus. En plus avant d’arriver j’ai signé un contrat avec des clauses bien chiantes dedans donc apparemment, je suis pas en bonne position pour ouvrir ma gueule. Du coup je débarque avec mon costard à la Pablo Escobar, l’argent en moins et je me ballade pénard, les mains dans les poches façon nouveau parasite inoculé prêt à profiter pleinement de l’organisme frais qu’on lui offre … « Hélio » La blonde, je l’entraine avec moi dans ma marche mais je l’oublie un peu, pour jeter des regards neutres vers la déco, première étape fondamentale de mon examen clinique. J’inspecte le territoire, c’est très important pour moi. Je sonde les trombines éparpillés par-ci et par-là, tout en jetant le premier regard officiel vers ma blonde. Ouais c’est déjà la mienne. En plus elle est bonne cette nana. « Comment t’as dit que tu t’appelais déjà ? » ouais faut m’excuser, j’étais pas trop concentré sur elle tout à l'heure. C’est normal chez moi, elle va s’y habituer, je suis sûr …

+ tenue

La blonde(@Rosamaria), que j'épiais sans aucune discrétion, le remarqua. Celle-ci ne montra cependant rien, aucune réaction. Est-ce que cela voulait dire que c'était déjà peine perdue ? J'en savais rien et décidais que je pourrais peut-être discuter avec elle plus tard. Je reportais mon attention sur (@Geneviève) qui n'est pas le genre de femme qui ne donne pas de réponse précise, elle préfère me laisse réfléchir et me faire ma propre opinion sur les questions que je lui pose. Elle est intéressante. "Je suppose que oui, je t'ai presque déjà conquise. Tu ne m'as pas lâché de la soirée." Que j'affirme avec le regard malicieux. Et si l'on peut croire que je suis très sûr de moi, c'est souvent plus de l'humour qu'autre chose. La vie serait bien triste si l'on devait se prendre au sérieux à chaque moment. C'est le genre de vie auquel j'ai décidé de renoncer et c'est sans regret. En parlant de choses pas sérieuses, Maé part dans un délire total concernant un prince qui porte mon prénom. Comment ça se fait que Disney se soit permis d'utiliser mon prénom sans m'avertir avant ? C'est quoi le délire. Y a un prince qui fait rêver les gamines et qui s'appelle Flynn ryder, c'est sérieux ? "Je le connais pas ce mec, mais il a l'air sympa. Ca prouve que les Flynn sont cools non ?" Elle, elle s'appelait May ou quelque chose comme ça. Prénom très bizarre pour quelqu'un qui, comme moi, ne connais que la langue anglaise. "May, c'est ça" (@Maé) L'interrogeais-je, pas sûr du tout de ma prononciation. Mais le sujet auquel les filles semblaient le plus tenir en ce moment, c'était cette histoire d'équipe et de compétition. Ce à quoi j'affirmais rapidement "J'aime la compétition, c'est le meilleur moteur que je connaisse."me rappelant la coupe de champagne que je tenais depuis longtemps entre mes doigts, je la portais à nouveau à mes lèvres. Il était un peu chaud maintenant, c'était de ma faute. J'en rebois une gorgée, cherchant à le vider au plus vite pour aller en rechercher un autre. Je ne gaspille jamais, alors j'vais le boire même si c'est dégueulasse quand c'est chaud. Je constate d'ailleurs que j'ai l'air d'un nain à côté de la plupart des candidats. Même les meufs sont super grandes. La brune m'indique que ce n'est pas la taille qui compte. "Toutes les femmes ne pensent pas de cette façon" répliquais-je le regard coquin. May me propose des talonnettes. Hum non, mauvaise idée. Ca fait genre le mec qui s'assume pas. Je balance rapidement la tête de droite à gauche, lui indiquant que je n'opterais pas pour cette solution. Je suis petit, je l'ai toujours été et je ne vais pas mettre des talonnettes pour juste gagner quelques centimètres. "J'avais brièvement rencontré notre chère Geneviève lors de la soirée au bar. Puis Fifi Brindacier" lui dis-je en indiquant la rouquine (@Rica) d'un simple geste de la tête. "Et hum, j'avais rencontré une super pote mais elle n'est pas encore là. Je ne sais pas si elle viendra" casse-dédi à ma pote pocahontas que je n'ai toujours pas vu dans le coin malheureusement. "Et vous ?"

Coinneach fut violemment arraché à sa tranquillité par l’irruption inopinée d’une rousse sauvage qui ne se gêna pas une seule seconde pour venir lui planter un baiser sur la joue sans aucune forme de retenue. Surpris, il se recula de quelques centimètres et tourna la tête vers son assaillante, en fronçant les sourcils. Ok, à l’aise. Elle prenait ses aises. Heureusement qu’elle était pas dégueulasse, même franchement pas mal. Sinon il aurait vraiment mal pris le truc. Rouquine (@lara) lui demanda s’il allait mieux, après son formidable baiser. « Ca allait très bien. » qu’il lui dit, en s’éloignant encore un peu. Avant qu’on vienne le déranger en plein début de saoûlage. Seulement deux verres et on l’emmerdait déjà. Ca allait devenir difficile de tenir le rythme pour la suite.

« Oh. Il y aura d’autres soirées. » En tous cas, bien qu’il n’avait aucune idée de ce à quoi elle faisait allusion en lui suggérant de profiter à fond de sa soirée, Coinneach en avait une petite idée, vu l’approche qu’elle avait choisie pour l’aborder. Elle cachait bien son jeu, avec son col noué au ras de son cou. Heureusement qu’elle avait laissé (un peu) de quoi se rincer l’œil avec ses jambes dénudées. Mais rien de particulièrement satisfaisant. Pour le coup, il était franchement déçu. Quitte à se faire attaquer par une rousse en manque d’amour (ou de quoi que ce soit d’autre), il aurait au moins aimé pouvoir en apercevoir un peu plus de chair, et la transparence du tissu n’y changeait rien. « Coinneach. » Enchanté, c’était peut-être un grand mot. Mais pourquoi pas. En tous cas, il n’allait certainement pas lui servir les politesses d’usage, faire un commentaire sur son prénom, sur sa robe, ou sur sa technique d’approche. Techniquement, il n’en avait rien à foutre.

Mais ce n’était pas fini. Parce que dame Lara n’était pas la seule femelle à s’intéresser à lui. Scarlett de l’Escape Game (@ruby) venait de faire son apparition dans le salon et il ne lui fallut pas longtemps pour remarquer la présence de Coinneach. Lui qui pensait qu’il en serait quitte une fois sorti de la boîte à énigmes, c’était encore raté. « Si c’est pour me filer une migraine à la place... » Autant que ce soit à cause du champagne. En l’espace d’une demi-seconde, il était passé de tout seul et au calme à entouré de deux gonzes et un type qui avait rien demandé, le pauvre s’étant fait emmener de force par Scarlett en robe rouge brillante. Avec, pour le coup, un décolleté plus que plongeant. C’était tout juste si l’on ne pouvait pas apercevoir son nombril, autour duquel tournait justement toute la vie de la petite.

Il leva les yeux vers le gars (@clarence), puis désigna du menton les deux filles. « J’ai toujours attiré les rouquines. » Un truc de gènes. Ca devait couler dans le sang irlandais.

« A vrai dire, moi non plus, c'est pas franchement ma tasse de thé, »

« j'ai opté pour la technique du regard pas commode quand la styliste a choisi la robe, alors je m'en suis pas trop mal sortie à ce niveau, »

« J'imagine qu'on va vivre avec eux pendant plusieurs semaines, alors autant s'y habituer, »

@Warren

@Roxanne

@Battistu

« Bonsoir, un petit creux ? Rica, enchantée, »

Oh, c'est toi ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Rosamaria ne savait pas qu'elles se connaissaient. « Dialecte ? » Vu le début de sa phrase, elle comprend que son espagnol n'est clairement pas passé. Elle sourit légèrement avant de répondre d'une façon moins abrupte. « Pardon moi, c'est un automatique. C'est espagnol, pas un... dialecte ? » répond t-elle avec son accent bien marqué. Alors qu'elle lui demande si elle a pris quelque chose avant l'émission, la jeune femme lui répond clairement que oui, sans pression. Plutôt pour de l'alcool que de la drogue, d'après ce qu'elle comprend entre les lignes. « Tu as pris de l'avance, je vais devoir te rattraper alors. » Puis là, nouvelle phrase où elle ne saisit pas un mot. « Nibards ? » Elle va passer pour la pire des incultes à force de répéter les mots qu'elle ne connait pas mais tans pis. Son but c'est de s'améliorer en anglais et si pour ça elle doit passer pour plus bête qu'elle n'est afin qu'on lui explique la signification de certains mots, alors elle le fera sans honte. Bon, là pour le coup, y a pas plus explicite puisqu'elle pointe sa poitrine. Elle lâche un léger rire. « Ay, bien sur que oui ! Tu trouves que... mes nibards sont gros ? » A chaque nouveau mot, la colombienne essaye de l'utiliser au maximum pour l'imprimer correctement donc elle risque d'entendre souvent le mot nibard à partir de maintenant. Puis là, nouvelle question venue d'une autre dimension. A t-elle couché avec le tatoué ? Elle comprend pas trop sur le moment, tellement hors contexte jusqu'à qu'elle le lui donne, le contexte. « Je peux juste dire que nous nous sommes revus après cette soirée-là. » Sourire taquin, elle n'en dira pas plus pour le moment et c'est à son tour d'hausser les sourcils, moins exagéré qu'elle mais quand même un peu. Et nouveau changement de conversation à 360 degrés. Faut la suivre la jeune femme. Déjà qu'elle part avec un handicape sur la langue, faut la ménager un peu. Mais ça l'amuse. Elle aime sa spontanéité et sa fraicheur. « On a qu'à y aller... à la table, pour boire. » Oui parce que les chutes du niagara, c'est un peu trop loin pour le moment. « Je suis jamais allée à ça, et toi ? J'ai pas beaucoup voyagé, c'est ici le plus loin pour moi. » confesse t-elle finalement, avec une certaine pointe de regret oui. Mais elle se dit que bientôt, ça changera.

Il répond à ma connerie. Je l'écoute d'une oreille assez distraite sans prendre le temps de pivoter dans sa direction pour lui répondre. « Tu es définitivement trop généreux » je fais miner de ronronner, une main posée au niveau de l'emplacement du cœur. Je ne peux m'empêcher de rouler des billes. Je l’entraîne jusqu'au bar histoire que l'on puisse se désaltérer. Il ne montre aucun signe d'opposition, heureusement, vu mon gabarit je ne fais pas le poids. Je nous choisis les boissons parce qu'il faut parfois prendre des initiatives même si cela me coûte. Mon choix ne semble pas lui convenir, je lui adresse un regard mi-tranquille, mi-courroucé totalement feint. Sa façon de buter sur ma proposition m'arrache un vague rictus qui se peint rapidement sur mon minois. « Tu découvres cette activité ? Ne t'inquiète pas, je serai là pour t'aider » je l’infantilise tout en reprenant ses mots. Il me laisse l'honneur de choisir une victime. «Un privilégié, n'ayons pas peur des mots » je le corrige d'une voix très sérieuse. Warren me désigne discrètement une rousse, mon regard glisse sur la demoiselle en question qui évolue avec une certaine aisance il faut bien le souligner ? « J'ai échangé trois mots avec elle, mais cela ne m'a pas tellement marqué si tu veux tout savoir » je lâche de ma voix rauque à @Warren lorsqu'il désigne Ruby. Finalement un autre candidat s'impose à nous et je décide qu'il sera l'élu. «Oui » je réponds sans prendre ombrage que tout le monde s'étonne que je sois Irakienne. J'ai bien envie de leur dire que nous ne sommes pas si coupés du monde qu'ils peuvent bien le penser. «Cela t'étonne toi aussi ? » j'expulse alors d'un énième sourire s'installe sur mes pulpeuses. J'observe le tatoué (@battistu) un instant avant de lui demander avec flegme un « Tu es ? ». Mes prunelles noisettes se vrillant aux siennes pendant quelques secondes avant de détourner poliment le regard. « Roxanne » je me présente brièvement. « Et lui Warren » j'esquisse histoire de faire avancer les choses et de montrer à Warren comment engager correctement une conversion vu qu'il semble être un parfait novice, mais on ne lui en veut pas. Une autre rousse fait son apparition (@rica), je lui offre un simple sourire avant d'hocher négativement la tête pour répondre à sa question. N'étant pas forcément douée pour les interactions ni pour rebondir avec facilité, je laisse Warren s'en charge

Je regardais autour de moi et étais émerveillé par ce que je voyais, et qui je voyais. Cette aventure, qu'elle soit court ou longue, était une chance magnifique que je ne comptais pas prendre à la légère. J'étais stressée, excitée, empotée, maladroite et je n'étais peut-être pas la seule tient. Je ne remarquais même pas que la jeune femme avec qui j'étais entrée essayait de discuter avec moi. (@Pepa) J'avais pris son verre un sourire aux lèvres, sans y faire attention, et je continuais ma promenade mentale, réalisant petit à petit l'aventure dans laquelle je me lançais.

Puis je sors de ma rêverie. Remarque que de l'alcool s'étende sur mon bras et me décide finalement à aller l'essuyer. Je n'étais pas naturellement timide, mais j'allais plus facilement vers les gens qui m'était familier, même légèrement. C'est naturellement, et en attrapant une bonne poignée d'hors d'œuvre typiquement anglaise, que je me dirigeais vers @Pepa et @Rosamaria, une magnifique blonde avec une chevelure de rêve. Peut-être qu'après Thrown Dice tu auras l'occasion de voyager un peu plus ! Il y a tellement de belle choses à voir, rien qu'en Europe. J'avalais un de mes apéritifs un sincère sourire aux lèvres. Désolé, j'ai pas pu m'empêcher de vous entendre... Hobbes. Je me montre du doigt, ce que je fais trop souvent pour me présenter. Je croisais du regard une autre jeune femme, magnifique, @Sibylla, elle n'était pas très loin de nous alors je tournais un peu plus vers elle en agitant ma main. Bonsoir...

Elle a ce flegme naturel et hautain qu'il n'a encore jamais vu à une femme « orientale ». Une sorte de classe glacée qu'on voit surtout chez les femmes du Nord, celles du Sud étant plus agressives, plus sanguines. Elle bat des cils avec lenteur, comme pour souligner à son interlocuteur qu'il va falloir briller, et pas qu'un peu, pour lui éviter l'ennui profond de sa compagnie. Elle a un air Corse, il faut l'avouer, sa sœur a tendance a faire exactement la même chose à tous les hommes, y compris à ceux qui lui plaisent – ce qu'elle n'avouera jamais, et ce même après son mariage. Vexée de le voir étonné ? Il hausse les sourcils. — Peut-être pas pour les raisons que tu imagines. Il y a beaucoup d'Anglais, ici, mais en général ce sont des Européens qui participent, parce que l'émission passe sur les chaines nationales. Sur les autres continents, je suppose qu'il faut chercher sur le net pour rencontrer Thrown Dice ? Il voudrait les poser, ses questions, mais encore faudrait-il que la sublime brune soit disposée à y répondre sans avoir l'impression de subir un interrogatoire. — Rosamaria, là-bas, vient de Colombie, dit-il en désignant la blonde, en pleine discussion avec une autre candidate. — J'étais également étonné. Si ça peut la rassurer, elle n'a pas le monopole de l'indigénisme de la saison. Lorsqu'elle lui demande son prénom, il s'exécute avec l'accent corse, parce que Battistu ne se prononce pas sans accent corse. — Battistu. Deux « t » font « t », un seul donne « d ». Content qu'elle le présente à l'homme qui l'accompagne – il ne voulait pas donner l'impression de lui « voler » sa partenaire – il sourit à Warren en inclinant la tête, avant de reposer son regard sur Roxanne. Il lui imaginait un prénom plus « irakien », mais elle a sans doute des origines européennes (ce qui expliquerait sa présence ici?). — Thrown Dice est connu en Irak ? Allez, Roxanne, détend-toi un peu, ça veut pas forcément dire que tu viens d'un village de ploucs. Ça pourrait être l'inverse : vous avez la chance de ne pas connaître les émissions de télé-réalité, là-bas ?...

Cette cacophonie va me tuer. Je crois que le fait que je suis complètement buzzé ne m’aide pas non plus. Et moi qui croyais que c’était une bonne idée, de me fumer le pétard du siècle avant de passer pas la case projecteur et paillettes. J’en avais profité pour m’évader dans la petite ruelle arrière et profiter de mon dernier moment de solitude avant des semaines. Ironiquement, chez moi, je ne suis jamais seul et ça ne me dérange aucunement. Ici, j’ai l’impression que cela va s’avérer bien plus difficile. Quoique je m’adapte. Je m’adapte toujours. Je soupire alors qu’une styliste me refile un costume de pingouin. Si elle croit que je vais mettre ça sur le dos, elle se met le doigt dans l’œil. La chemise blanche, ça va. Le reste c’est non. Et je garde ma casquette. Elle me fait une remarque sur mes yeux rouges et l’odeur de weed qui m’a suivi depuis que j’ai remis les pieds en dedans, mais je l’ignore, lui souriant, juste pour lui faire comprendre que je m’en fous royalement. Je mets la photo de Tanisha dans la poche arrière de mon pantalon, me regard une dernière fois dans le miroir et je suis près. C’est complètement irréaliste comme situation. Ça ne prend pas trop de temps avant que je rencontre la partenaire qu’on m’a refilée pour la soirée. Une princesse, clairement une princesse. Ce n’est pas péjoratif, au contraire, elle inspire la confiance et la chaleur. La grande confiance en elle, principalement. Sans grande discrétion, mon regard louche brièvement sur le décolleté qu’elle se fait honneur de nous offrir ce soir. Si tu ne veux pas qu’on regarde là, tu ne mets pas ce genre de robe. Je m’attarde finalement aux traits de son visage, parce que non, je ne compte pas mater sa poitrine toute la soirée histoire de me coller moi-même l’étiquette de pervers du groupe lors de mes premières minutes dans cette émission. Elle est d’une grande beauté, il n’y a pas à dire. Je dirais même qu’elle me semble familière sans que je ne sois capable de mettre le doigt sur l’origine de ce sentiment. Pendant un bref moment, je me demande même si je n’ai pas déjà couché avec elle. Pas totalement impossible, mais très peu probable, on va se le dire. Des poupées comme elle, ça ne traine pas à Compton. Je lui offre enfin mon plus beau sourire, un de mes meilleurs atouts, tout de même un peu au ralenti par le joint que j’ai fumé il y a une heure. « Félicitations à toi aussi princesse. » Parce que voilà, maintenant que l’association de son joli visage au mot princesse est associée dans ma tête, je ne peux plus en faire la distinction. « J’ai vécu dans un château toute ma vie, donc ça ne fera pas de différence… » En espérant qu’elle saisisse l’ironie dans ma voix, parce que sinon la soirée va être longue. Mais pour le coup je rigole silencieusement, juste pour bien marquer mes paroles. Donc Ruby. Sérieux, même avec son prénom, cette fille me dit quelque chose. « On s’est déjà croisé? » je lâche, préférant la questionner que de rester dans le doute toute la soirée. « Clarence. » j’ajoute mollement alors qu’on arrive finalement à destination et qu’elle prend définitivement l’initiative de nous faire un chemin dans cette foule. Cette fille, elle sait où elle s’en va. Pas que je vais me plaindre, j’observe pour l’instant. Je ne suis pas dans mon élément, au contraire d’elle, alors je préfère prendre mon trou. Je me la joue relaxe, le weed aide à ma cause aussi. Je suis contemplatif devant autant de richesses. On pourrait nourrir l’Afrique au complet si on vendait ce château. Ouais, c’est la première chose qui me passe par l’esprit. Ruby parle d’un ami, je ne saisis pas de qui elle parle, mais je m’en fous aussi. « Je te suis. » Je suis plutôt doué, pas que je compte jouer le chien de poche avec elle, mais ça me convient là, maintenant. Elle m’offre une coupe de champagne, et c’est à peine si je ne la dévisage pas. Y’a pas quelque chose de plus fort? Le champagne, c’est pas trop mon truc. Et ça, c’est juste parce que j’en ai jamais acheté une bouteille. Et voilà que je suis dans la marre de monde, avec une autre, belle, rousse et un vieux blanc. Cool. « Salut, Clarence. » Je tends la main, poliment, comme ma maman me l’a toujours montrée. Elle doit être fière de moi, là maintenant, dans ma chemise de con. Le candidat lui confie avoir toujours attiré les rousses. Le chanceux. « Pas facile ta vie, mec. » Je me demande comment il fait pour survivre. Non mais ça va, je plaisante un peu, je suis même la à sourire, buvant d’un coup ma coupe de champagne. Ça coûte la peau du cul et ça goûte la merde. Ruby me fixe, je la fixe. « Princesse, il va nous falloir quelque chose de plus fort si on veut survivre à cette première soirée. » Parce que pour le coup, on se fait chier un peu, non?

ENTRÉE DES CANDIDATS - [16/04 - 19H30] - Page 5 DWyvovl

Il est à présent temps pour moi de vous présenter l'équipe Marlow. Une équipe éclectique, haute en couleur, à l'image de leur coach en somme. Tout d'abord il y a Rica, une jolie petite rousse, plus connue pour avoir été la première sélectionnée de cette saison. Continuons avec les demoiselles, avec Rosamaria, grande, blonde, sensuelle, je sens qu'elle va faire tourner plus d'une tête au sein de la maison. Enfin, pour compléter le trio de drôles de dames de mon équipe, Monroe, un prénom surprenant pour une jeune femme qui ne l'est pas moins. Je suis d'ailleurs très curieux de découvrir quelles surprises cette brune ténébreuse va nous réserver. Pour finaliser mon équipe de choc, deux charmants garçons. Flynn, l'homme au sourire colgate et à l'allure de gendre idéal et Matthias, un homme plus sombre, plus mystérieux mais qui n'en a pas moins l'air intéressant. En somme, une belle bande, que j'ai hâte de découvrir en jeu, face aux nombreuses épreuves que notre cher William dressera sur leur route. Après, je ne me fais pas de soucis pour eux. Je leur fais confiance et sais de toute manière que quoi qu'il arrive, ils pourront compter sur mon soutien pour aller jusqu'au bout de cette aventure.

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