ENTRÉE DES CANDIDATS - [16/04 - 19H30]

Ce sera une coupe de champagne pour elle aussi, parce qu'elle a envie de faire comme tout le monde. C'et un peu représentatif de nouveauté, de célébration, d'une soirée qui s'annonce bien alors elle s'en sert une plus par principe que par soif. Alors que ses deux billes chataignes se posent de part et d'autre du grand hall, elle croise le regard d'un homme (@Flynn) qui la pointait clairement du doigt. Elle ne sait pas trop comment réagir sur le moment mais ce qui est certain, c'est qu'elle n'a en aucun cas le réflexe de dévier le regard. Fait plus troublant, les deux candidates avec qui il discutait jette un coup d'oeil sur elle. Peut-être qu'ils ne parlaient pas d'elle, peut-être qu'elle se fait des fausses idées... Non, ils parlaient d'elle, la Colombienne en est persuadée. Mais ça doit être sur un petit détail sans importance. Les candidats arrivent au compte goutte, la salle se remplie, devient plus festive. Surtout avec l'arrivée d'une candidate en particulier, qui est de loin, une vraie pile électrique. (@Pepa) Elle renverse la moitié d'une verre à côté d'elle, ça éclabousse un peu sa robe sur le bas. « ¡ Despacio ! » crie t-elle spontanément à la jeune fille. On croit qu'elle est énervée mais en réalité pas du tout. Certes, la robe est très belle mais c'est pas grand chose, juste quelques gouttes. Elle n'est pas à ça près. C'est surtout pour elle qu'elle dit ça, elle risque de se prendre un truc ou de chuter à force. « T'as pris quoi avant de venir ? Moi, on a rien proposé. » fit-elle avec un léger sourire. Bien sur elle plaisante... C'est connu qu'on touche pas à la drogue en Colombie.

«Oh, Flynn ! Comme Flynn Rider ? Mais c'est trop cooooool ! C'est le prince le plus drôle de tous les disneys je crois... Aladin aussi, mais techniquement c'est pas un prince, c'est un voleur.» J'essaye de m'arrêter avant de partir trop loin dans mes délires disneyphiles qui n'intéressent pas grand monde j'en ai conscience. Mais ça n'empêche que le seul fait de savoir qu'il s'appelle Flynn m'enthousiasme énormément. «Moi c'est Maé. » J'écoute Geneviève parler du jeu et lui réponds : « Moi c'est pareil, j'adore les trucs en équipe, mais je déteste la compétition » Et j'ajoute, en baissant d'un ton, le rire aux lèvres : « Oups... Je devrais peut être dire ça un peu moins fort. » Je vais me faire manger toute crue si je continue comme ça, bien Maé, bien. Flynn parle ensuite de sa taille. C'est vrai que je n'avais pas forcément remarqué tout de suite, mais il est plutôt petit. Du haut de mon mètre 73, je dois être légèrement plus grande que lui, et avec mes hauts escarpins n'en parlons pas. Je me penche alors, et dis, taquine : « On demandera à William de te prêter ses talonnettes au pire ! » J'observe autour de moi les candidats qui sont présents. Le hall d'entrée s'est bien rempli depuis tout à l'heure, je pense que nous devons bientôt être au complet maintenant. « Sinon, vous en connaissez certains vous, ici ? Ils sont comment ? » Je pense aux quelques rencontre que l'on a pu faire lors des escape games ou de la soirée au bar. J'essaye de prendre de l'avance, histoire de savoir à qui je dois éviter de me frotter.

La demoiselle déclare que je me fonds dans la masse à la perfection. « C’est tout moi ça. » On ne me remarque jamais, j’ai tendance à me fondre dans le décor, hm. Plus sérieusement, je pensais que mon âge serait une de mes différences parmi les autres, mais je suis ravi de constater que ce n’est pas le cas. Une agréable surprise. Bon maintenant je ne connais pas les candidats encore, je vais peut être très vite déchanté, l’âge ne fait pas tout. Ils sont peut être tous cons comme leurs pieds. Je fais une remarque à ma partenaire de la soirée concernant ses origines. Sa répartie me fait sourire. Je trouve ça quand même marrant qu’elle se sente limite agressée direct. Ma remarque aurait très bien pu être la même si elle venait du fin fond de la Russie ou n’importe quelle contrée lointaine du Royaume Uni. Hormis les Etats-Unis parce que je sais que c’est diffusé là bas aussi. « Bah je sais, d’où ma question. Y’a plein de choses que tu vas découvrir du coup ici. T’inquiètes pas, je serais là pour t’aider à t’acclimater à ce tout nouvel environnement. Spoiler alerte, ce que tu vois là haut, ça s'appelle des caméras. » Je peux jouer au con aussi. On passera sous silence le fait que j’ai déjà passé de nombreux mois en Irak, alors ma connaissance sur le sujet est peu plus élevée que la moyenne. Elle m’entraine alors vers le buffet et me colle un vers dans les mains. Du champagne ? « Je suppose qu’on repassera pour du scotch. » Je me contenterais des petites bulles alors. Sociabiliser avec qui ? « Hm c’est un drôle de mot. » Un concept un peu abstrait tout ça. Je ne suis pas du genre très sociable dans la vie de tous les jours. Mais ici, je vais être obligé de faire des efforts. Et ça commence par ce soir. Je regarde l’assemblée pour choisir une victime. Mais je suis interrompu par l’intervention d’un animateur. « Ah ouais, ça avait donc une utilité de participer à ces conneries. » Que je constate en écoutant le mec prendre la parole et donner toutes les récompenses. Bordel ça en fait du fric et des indices distribués. J’ai sciemment décidé d’ignorer l’activité proposée, ayant franchement mieux à faire que ces conneries. T’es même pas sélectionné et tu dois déjà participer à un tas d’épreuves ? Non merci. Je ne jouerais que lorsque je serais officiellement de la partie. Maintenant je me dis que ça, plus les points d’activité, je commence déjà en retard. Mais bon tans pis, je ne regrette en rien. « Je te laisse choisir une victime. Galanterie oblige. » Pour aller sociabiliser. Regardez comme je suis bon. C’est alors que je vois une rousse flamboyante débarquer dans mon champ de vision (@ruby). Elle a l’air complètement dans son élément. « Tu la connais celle là ? La rouquine qui à l'air de posséder les lieux. » que je demande à @Roxanne, en désignant la jeune femme. Je ne sais pas pourquoi, sa tête m’est familière. Je suis persuadé de l’avoir déjà vu.

Bon bah, mes petits Sinaliens, c'est le grand jour. Dans quelques minutes, je pars prendre le train pour Londres afin de rejoindre le château de William Quincy-Clifford. Etrangement, je ne suis pas surexcité, mais plutôt inquiète et stressée. Je ne sais pas vraiment quels genres de personnes, je vais rencontrer là-bas. Est-ce que le courant va passer entre nous, est-ce que je vais réussir à m'intégrer, toutes ces questions se bousculent dans ma tête. Et puis c'est aussi le fait d'abandonner ma chaine you tube pendant trois mois qui m'attriste. Même si, au fond, pour vous, cela ne changera pas grand-chose. Vous continuerez à me voir tous les jours, mais cette fois-ci à travers l'écran de votre télévision. Je vais vous laisser là, il est temps pour que je me prépare, je vous fais de gros bisous, je vous aime.
J'éteignais rapidement le bouton de la caméra, me mettais à mon ordinateur pour faire un rapide montage. La vidéo était prête pour sortir le lendemain, comme ça il n'y aurait pas de spoïle sur ma présence ou absence au sein de cette aventure. Quand le téléphone avait sonné en début de semaine pour m'annoncer ma sélection, je n'y avais, de prime abord, pas vraiment cru. J'étais bien forcé de constater que ce n'était pas un rêve mais une réalité. J'ai donc appelé le bar pour leur annoncer mon congé à durée indéterminée, puis me suis arrangé pour adapter le planning de mes vidéos youtube. Une série de vidéos un peu spéciale qui se clôturerait par celle que je venais de tourner. Un bref regard en arrière et je voyais ma valise sur mon lit prête à être fermée. Je la zippais, la mettais debout, arrangeais les dernières petites choses puis claquais derrière moi la porte de mon appartement. Mentalement, je vérifiais que je n'avais rien oublié. Non c'était bon, je pouvais partir tranquille.
Après moins d'une heure d'avion. On était venu me chercher à l'aéroport. Emmenée au studio, j'avais été chouchouté, coiffée, maquillée. Au final, les stylistes avait réussir à plutôt bien s'en tirer avec ma nouvelle couleur de cheveux. Le tout était simple et harmonieux et s'accordait vraiment bien avec ma jolie robe. Cela faisait bien pas trouvé longtemps que je ne m'étais pas trouvé si belle et intrigante. L'attente n'avait ensuite pas été trop longue. J'avais patiemment attendu mon tour puis au moment venu avait suivi le membre de la production jusqu'au château au sein duquel je n'entrais pas seul. Un garçon fort sexy, usclé et tatoué comme il faut était mon binôme pour ce début d'aventure. Je me retournais vers lui toute sourire :
C'est partit
Je poussais les portes en sa compagnie et faisais mon entrée dans le salon où bon nombre de candidat était déjà présent. Je me retournais vers mon partenaire de début de jeu (@Hélio)
Moi c'est Alanis et toi ?
Dans la foule des candidats, j'apercevais des têtes déjà vu au bar, Hobbes par exemple. J'étais d'ailleurs ravi de revoir la blonde et espérais la connaître mieux au travers de cette belle aventure qui nous tendait les bras et que dans laquelle je comptais bien mordre à pleine dent.

Après le fiasco total de ma tentative de sociabilisation de l'autre fois, j'avais repris le cours de ma vie. Métro, boulot, dodo. Plutôt vagabondage, nuits blanches et pieds crevés pour moi, mais c'est pareil, j'imagine. Je pense pas qu'un métro, boulot, dodo, soit beaucoup plus sympa. Chaque fois que j'arrive à décrocher un taff, je finis par me faire profondément chier. Du coup, j'arrête d'y aller, je me fais virer, et rebelote avec le coup d'après. Les castings de Thrown Dice, ils ont le mérite d'être un inédit pour moi, et c'était foutrement étrange. Je suis pas sûr d'avoir apprécié l'expérience. Non, j'ai détesté du début à la fin, mais je m'efforce d'essayer d'y trouver un sens mystique et débile, un genre d'impact discret mais positif sur mon petit moi profond, histoire de pas avoir l'impression d'avoir complètement perdu mon temps. Du coup, quand ils m'ont rappelé pour le prime, j'étais sceptique, je savais pas trop à quoi m'attendre, et je me suis juste bougé jusque-là. À nouveau propulsé dans un univers de strass et paillettes totalement étranger, je me sens comme un porc dans un cours de ballet, et je trimbale mon air dur dans les coulisses du plateau. J'me sens coincé et con entre les mains des stylistes, comme une poupée à la con. On dirait des mouches à merde qui s'écrasent les unes contre les autres contre une fenêtre, sauf que c'est moi la fenêtre, ou la merde, faut voir. Je fronce les sourcils, j'obéis docilement, les lèvres scellées, j'ignore les commentaires sur mon corps, ma peau, mes cheveux, mes cicatrices, sur ce qui harmoniserait mes traits trop durs ou me donnerait moins l'air d'un plouc de terrain de foot, mais là où je déploie des efforts surhumains pour avoir l'air supportable, c'est comme si eux avaient oublié que j'étais. Et lorsque l'une des maquilleuses attrape mon menton et fait pivoter ma tête en marmonnant une connerie sur ma boucle d'oreille, je me dégage sèchement et sans que je capte comment, je me retrouve debout, la surplombant de toute ma hauteur. Un silence de mort s'ensuit et après un bref regard circulaire, je me laisse retomber sur le tabouret, muet. On termine dans un malaise général et au moment où je suis supposé en avoir fini, un type m'agite une veste de costume sous le bras. Je l'observe avec dégoût, déjà saucissonné dans une chemise inconfortable. « Pas la veste » j'articule finalement. Sans un regard en arrière, je m'enfuis et aligne les pas dans un dédale de couloirs dans lesquels un mec me guide vaguement. Sans plus de cérémonie, je saute dans la bagnole qui doit nous amener au plateau, la femme déjà présente et moi. « Salut » je dis simplement, tâchant de me calmer et d'esquisser un bref sourire. On roule pas très longtemps, juste assez pour me donner l'occasion de chercher un truc à dire. J'ai horreur de ça, me retrouver dans une situation dont j'ai pas le contrôle. « C'est ton boulot ou ils se sont occupés de toi ? » je hasarde à @Sibylla, en désignant sa tenue d'un geste du menton. « C'est classe. » Ouais, c'est un genre de tentative de compliment. On s'extirpe tous les deux de la voiture, pour finalement débouler dans un hall d'entrée déjà pas mal rempli de petits chanceux comme ceux. Je repère quelques têtes vaguement familière, que j'ai dû croiser la soirée, balaie rapidement l'endroit du regard, et chope deux verres sur le buffet, dont un que je tends à Sybilla.

+tenue

@Hobbes est pas très réactive à la conversation que Pepa essaye de lancer, mais puisqu'une autre demoiselle vient lui adresser la parole, bah la Pepa elle s'en fout totalement, d'ailleurs elle n'y prête pas du tout attention. Elle reconnaît la blonde du bar (@rosamaria), celle qui imaginait coucher avec l'autre tatoué. « Oh c'est toi. » Qu'elle annonce en faisant la moue. « Je comprends pas ce que tu dis, c'est un genre de dialecte perdu ? » Un truc de blonde siliconée peut être ? Mais y a de forte chance qu'elle lui parlait de faire attention à ce qu'elle fait avec son verre ? Peut-être bien ouais. Oh c'est plus vraiment important maintenant puisqu'il n'y a plus rien dans son verre, tout à coulé dans son gosier. « Bah, j'avais prévu le coup. Et puis tu sais, sont pas si doué que ça pour nous tenir enfermé avant l'heure de l'entrée. En plus y a un bar en face, alors bon. » Le stress à parlé pour elle. « Dis moi, c'est du vrai que ce que tu as dans les nibars ? » Elle avance son index vers la poitrine de la blonde, avide de connaître la réponse, elle aimerait bien toucher en réalité. Mais finalement elle s'avise. « Hey, t'as couché avec le tatoué finalement ? » C'était quelque chose qu'elle avait supposé, et elle aurait bien envie d'avoir la réponse. « Tu sais au bar, je vous observais et franchement il te kiffait. » C'est sûr, elle hausse les sourcils à outrance. « T'as pas soif toi ? Moi j'ai super soif. Genre je pourrais boire les chutes du niagara, tu connais ? T'es déjà allé là bas ? Pas moi, mais j'aurais bien aimé franchement. »

Il a été sélectionné, mais fierté corse oblige, il trouve ça normal. Vous croyez que la saison aurait pu se dérouler sans un seul Corse, sérieusement ? Sans savoir si c'est l'effet de sa grande taille ou de sa masse musculaire, mais les coiffeurs gays et les maquilleuses naines qui l'entourent ne semblent pas avoir des masses envie de l'approcher, préférant papillonner autour de lui avec de larges sourires, lui demandant de quoi il a besoin. Très bien, il fera à son aise, c'est l'idéal, songe-t-il en obtenant une laque de qualité pour se coiffer. À côté de lui, un type accepte qu'on lui dépose sur le visage du fond de teint. En passant le peigne dans ses cheveux en arrière, Stu lui jette un rapide regard en biais. Circonspect, il s'abstient de tout jugement. Pour se rendre jusqu'au château qu'il crève d'envie de découvrir, on lui assigne une compagnie des plus apaisantes pour une first time : une rouquine aux allures de diva prénommée Lara monte avec lui dans le taxi londonien, lui adressant un sourire sucré qui fait penser à une fleur dangereuse. Alors, c'est elle la Séductrice de la saison ? Il lui rend son sourire et grimpe de l'autre côté, intrigué par le décor qui défile tout au long de leur voyage, le regard pressé contre la fenêtre. Elle s'appelle bien Lara, et elle est anglaise. C'est la seule info qu'il arrive à glaner le temps du trajet, et le taxi s'arrête devant l'immense demeure avant qu'il ait eu le temps de lui demander quel métier elle exerce. Peu galant, il laisse le chauffeur ouvrir la portière de sa compagne de soirée et l'attend pour grimper les marches qui mènent au hall d'entrée. Surpris, il sent le bras de Lara se glisser contre le sien et s'enrouler comme un serpent autour de lui. Expérience ou bonne actrice oblige, elle manie la séduction à son niveau d'excellence. L'art du compliment ne semble pas non plus avoir de secret pour elle, puisqu'elle flatte son égo d'homme en le qualifiant de « plus sexy », lui décrochant un faible sourire. Il détourne ses pensées de Lara, n'ayant pas envie de se laisser distraire par la déesse qu'elle représente et par l'envie de la draguer in medias res. Concentré, Stu, regarde ce bar tout en bois lustré, ces alcools, ces coupes de champagne en cristal, regarde ces robes, ces visages... @Lara l'envoie aimablement chercher deux verres, et il incline la tête, déjà sur le départ. — Pour te servir. Le bar ressemble à une petite ruche autour de laquelle buzzent les candidats entrés. Il attrape une coupe de champagne et, oubliant que Lara est censée l'attendre avec son propre verre, voit son attention détournée par le « couple » en face de lui. Un grand barbu a l'air sérieux, sans pour autant paraître fermé, et une brune aux longs cheveux ondulés et à la peau mate, littéralement : une des plus belles femmes jamais vues, en toute une vie de Corse. Il les observe un moment avant d'entendre la jeune femme énoncer qu'elle vient d'Irak. Définitivement intrigué, il n'arrive pas à décoller. Profitant d'un silence entre eux, il s'approche et capte le regard de la brune (@Roxanne). — Tu es Irakienne ? Excuse-moi, j'ai écouté sans vraiment vouloir, dit-il pour justifier son impolitesse. Il meurt d'envie d'en savoir plus : comment a-t-elle entendu parler de ce jeu ? Les Irakiens peuvent-ils la voir depuis là-bas ? C'est si rare de rencontrer des personnes venues de pays dont on n'entend malheureusement parler qu'en termes négatifs à la télévision...

ENTRÉE DES CANDIDATS - [16/04 - 19H30] - Page 4 FQOm7Uy

Rebonsoir ! Il est maintenant temps pour moi d'en venir à un point essentiel de l'aventure de nos candidats, puisqu'il s'agit du cadre dans lequel ils seront amenés à vivre durant ces semaines d'aventure. Cette saison encore, il semblerait que la production se soit donnée du mal pour qu'ils jouissent d'un confort sans pareil et profitent d'endroits divers et variés spécialement conçus pour satisfaire leurs rêves les plus fous. Le château Quincy-Clifford est à lui seul un véritable petit coin de paradis puisqu'il est chaque saison rénové pour séduire les candidats. Meublé sur deux étages en plus de posséder un spacieux rez-de-chaussée et des sous-sols aménagés, il offrira aux pensionnaires de William tout l'espace dont ils pourraient rêver, et même plus encore ! C'est ainsi qu'ils y découvriront par exemple un adorable jardin d'hiver conçu pour les protéger du temps anglais - réputé pour être imprévisible -, une luxueuse piscine intérieure où certains risquent de passer le plus clair de leur temps, un pavillon de jardin qui plaira à coup sûr à tous ceux qu'un peu d'isolement suffit à dépayser, ou encore une salle de projection privée où la qualité des films rivalisera avec le confort des fauteuils prévus pour accueillir tout un groupe de candidats. Et tandis qu'ils auront vite fait de se perdre en arpentant les sombres sous-sols aménagés sous le château, ils pourront heureusement se remettre de leurs émotions en buvant un verre au bar souterrain, dont l'ambiance feutrée est loin d'être le seul attrait. A moins qu'ils ne fassent d'abord escale dans l'antre mystérieuse, qui pourrait bien renfermer quelques secrets.

Mais cette saison, les candidats pourront compter sur la présence d'un complexe inédit dans l'histoire de Thrown Dice, qui leur ouvrira les portes d'un monde totalement différent, à deux pas seulement de la demeure du Maître. Car à quelques minutes à pied du domaine Quincy-Clifford, c'est une véritable cité commerciale qui a vu le jour. A l'intérieur, de nombreuses enseignes ont été installées pour accueillir les candidats, qu'ils soient friands de shopping, désirent déguster un bon café ou aient plutôt envie de s'amuser comme lorsqu'ils avaient quatre ans. Possédant un grand hall, la cité commerciale comprend également des galeries situés sur deux étages, ce qui devrait permettre aux candidats de s'amuser sur des centaines de mètres carrés. Ces derniers pourront par exemple profiter des escalators installés dans le hall et permettant de rejoindre les étages supérieurs, mais aussi d'un petit-train qui circulera sur toute la surface du rez-de-chaussée et devrait les replonger en enfance. Les inconditionnels de la restauration rapide pourront manger un morceau dans le McDonald's installé dans les galeries du premier niveau, et ceux qui auraient de l'amour à donner pourraient bien trouver un peu de compagnie en pénétrant dans le Bar à chats, où miauleront d'adorables félins n'attendant que d'être cajolés. Quant à ceux qui seraient tentés par un relooking, pourquoi ne pas prendre rendez-vous au salon de coiffure ? A moins qu'ils ne préfèrent dévaliser les rayons du magasin de prêt-à-porter, quant à lui situé au deuxième niveau, au même titre que le bowling, qui plaira aux amateurs du genre, et le disney store, pour celles et ceux qui se laisseraient volontiers attendrir par une poupée ou un déguisement de princesse. Enfin, du coté de l'entrée de la cité, les candidats pourront également profiter d'un incroyable drive-in-theatre, cinéma en plein air qui les placera au volant de voitures aussi élégantes que factices, ainsi que d'un charmant marchand de glaces qui offrira aux plus gourmands l'occasion de s'accorder un petit plaisir. Un hôtel quatre étoiles a même été bâti à quelques pas de là, toutefois les candidats ne pourront guère y entrer. Eh oui, seule sa façade leur sera accessible, mais parions que ça ne restera pas ainsi bien longtemps ...

Ce serait probablement mensonges et calomnies que d’affirmer que je n’étais pas un tant soit peu tendue durant la longue attente de confirmation ou infirmation de ma participation concrète à Thrown Dice. Je ne joue pas ma vie et pourtant. Néanmoins, cet état de pression qui me maintenait presque éveillée certains soirs est aussi rapidement descendu qu’il s’est installé. Quoiqu’il en soit, je participe et je dois de me défaire de plusieurs attributs qui me sont chers. Une partie de ma liberté, d’une part, et, d’autre part, mon mince contact avec l’extérieur. Ténu mais suffisamment précieux pour le regretter. J’inspire doucement et tente un dernier et ultime appel avant probablement plusieurs semaines… vainement avant de me débarrasser de tout mon attirail de vagabonde. Un soulagement et, dans le temps, une grande appréhension. Durant plusieurs heures, je me suis attelée à suivre docilement les gens de la production ainsi que leurs diverses directives. L’esprit probablement ailleurs par moment et les autres à me demander si j’ai bien fait. Doutant de mes propres choix, j’enfile une tenue qui se veut tout à la fois sobre et élégante. Toujours dans le doute, je continue d’afficher des traits curieusement impassibles pendant que plusieurs mains expertes s’occupent de mes cheveux courts, mon teint, mes yeux, mes lèvres… autrement dit, toutes ces choses pour lesquelles, en temps normal, je n’ai ni le temps ni la patience. Des commentaires et critiques fusent à propos de tout, n’importe quoi et n’importe qui. Les bassesses humaines. Je ne prends pas la peine d’exprimer une quelconque forme de mépris sur mon visage. Le mutisme a pris raison mes lèvres voire de mon corps. L’aventure approche inexorablement. Installée à bord d’une voiture, je me retrouve à côté d’un jeune homme, probablement plus jeune que moi, et que je n’ai jamais vu. Normal. Mes prunelles s’attardent un moment sur lui, @Dean, laissant mon cerveau trouver une quelconque phrase à dire… Un truc qui ferait de moi un être sociable. Un truc qui se dit. Un truc que les gens "normaux" -tant est si bien que la normalité ait une substance- disent dans ce genre de situation. Mais qui vit, réellement, ce genre de situation ? Peu importe. J’abandonne. « Je suis nulle pour ce genre de choses » je finis par simplement conclure en détournant mon regard et m’enfonçant confortablement sur la banquette.

+ tenue

+ TENUE ( gif )

Elle y était. Elle y était ?! Ok, ok, elle y était. Elle avait du mal à y croire. En vrai, elle avait arrêté d’y croire dès le moment où elle était sortie du casting. A ses yeux, elle avait passé plus d’une heure à raconter une idiotie après l’autre, et elle aurait juré que l’interviewer avait été soulagé de la voir enfin partir. Mais non. Elle avait été rappelée, et voilà qu’elle se retrouvait assise dans une voiture en route vers le château. Elle lissa d’un geste nerveux une des jambes du pantalon bariolé de sa tenue. Un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle repensa au regard désespéré du coiffeur devant sa chevelure. Le pauvre. Sans doute avait-il plus l’habitude des longs cheveux fins des Anglaises… Elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Alors dans un sourire un peu forcé, elle s’était occupé elle-même de ses cheveux. Et de sa tenue. Et de son maquillage. D’un peu tout, en fait. On sentait qu’ils n’avaient pas l’habitude des peaux autre que blanc – pêche – rose.

Elle n’avait jamais supporté les longs silences gênés, et celui qui emplissait la voiture lui serrait déjà l’estomac. L’autre ne paraissait pas spécialement du genre à parler, et sans avoir l’air franchement désagréable, son visage n’était pas exactement ce qu’elle aurait caractérisé d’ouvert. Il marmonna vaguement des salutations, auxquelles elle répondit tout aussi laconiquement, et puis le silence les enveloppa de nouveau. Alors elle fit ce qu’elle savait si bien faire : combler le silence. Tournant vers son compagnon impromptu – comment s’appelait-il, déjà ? @Shaun ? – un large sourire, elle tenta un « Alors, content ? » enjoué. Bon. C’était timide, mais il ferait avec. Son estomac était tellement tordu qu’elle avait l’impression de s’auto-digérer. Il tenta de nouveau de lui adresser la parole, formulant ce qu’elle pris comme un compliment, et elle y répondit dans un large sourire. « Merci ! Et oui, je m’en suis occupée... Ils n’avaient pas l’air d’avoir l’habitude d’assortir du brun foncé. Toi aussi, ça te va bien. J’ai toujours trouvé les smokings un peu too much. » Elle rit un peu, plus pour tenter de se détendre qu’autre chose. « Je ne sais pas toi, mais moi j’ai du mal à réaliser. Je n’y croyais plus. Enfin, pas vraiment. J’avais l’impression d’avoir raconté tellement d’imbécilités pendant le casting ! Et– » Elle s’interrompit brutalement, se rendant compte un peu trop tard qu’elle était à deux doigts de noyer son compagnon du soir sous un flot de paroles. « Je suis désolée. J’ai tendance à parler beaucoup quand je suis stressée, et il y a encore une semaine, j’étais au beau milieu du Kenya en train de m’occuper d’éléphants. »

La voiture s’arrêta, l’interrompant de nouveau dans la foulée, et on les pressa sans ménagement vers le hall d’entrée. Sibylla jeta un œil autour d’elle. Bon. Sans surprise, elle était la seule du tas à avoir au moins un ancêtre venant de sous le Tropique du Cancer… On ferait avec. White-washing, la voilà ! Shaun lui tendit un verre, qu’elle accepta dans un sourire, mais qu’elle ne boirait pas. Elle ne tenait pas l’alcool du tout, du tout. Et elle ne tenait pas particulièrement à faire un spectacle d’elle-même ce soir, surtout qu’elle avait l’alcool triste. Elle repéra quelques têtes qu’elle reconnut de l’escape game, et tenta un sourire gentil à chaque fois qu’on croisait son regard. Respirer. Rester calme. Elle venait à peine d’entrer, et il allait falloir s’habituer à vivre en milieu clos.

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