SOIREE N°2 : DANS LE NOIR.

Soirée dans le noir. Le maitre kiffait vraiment cette idée de noir en fait, déjà qu’il y avait la pièce obscure mais alors la soirée, aussi. Jaime était descendu juste quand la lumière s’éteignit, il avança en essayant de mettre les mains autour de lui mais son pied cogna dans quelque chose et un bruit sourd se fit entendre sur le sol. Il avait fait tombé un truc mais ça ne s’était pas brisé, le bruit n’indiquait pas que c’était brisé. « Oops. » Fit-il d’une voix lointaine, plus pour lui-même, comme un réflex. Après quoi il entra, à reculons, dans quelqu’un (AU CHOIX, JE MORDS PAS). Décidémment. “Je suis désolé.” Fit-il se tournant, réflex stupide puisqu’il ne pouvait pas voir qui c’était.

Les lumières venaient de s'éteindre et Reilly après m'avoir gentiment accepter dans le groupe, nous annonça d'une voix mystérieuse que la soirée pouvait maintenant pleinement commencer. Je riais, un petit rire sec et nerveux preuve de mon anxiété. Rapidement, je n'entendis plus de bruit autour de moi, je commençais donc à m'éloigner à la recherche ds candidats avec qui je partageais la soirée quand quelqu'un me percuta (Jaime). C'était un homme, sa voix m'était familière mais j'étais incapable de mettre un nom sur celle-ci, je me contentais juste de dire :

Ce n'est pas grave, je ne sais pas non plus où je vais.

Je riais, tentant, non sans difficulté, de me placer face à mon camarade. C'était plus pratique pour discuter vous ne croyez pas. J'étais un perdue dans cette immensité, angoissée surtout par ce que nous préparait William.

Ce que j’ai à offrir en échange ? Hm. « Mon exquise compagnie, cela devrait suffire non ? » Oui bon, il se pourrait que j’exagère un peu sur la valeur de ma compagnie, m’enfin. Hank s’installe à mes côtés, vu que je lui ai piqué sa place. Le pauvre chou doit être terriblement déçu. Malheureusement, Aoife informe le jeune homme de sa trouvaille. Pfff. C’est alors que les lumières s’éteignent. Je sens un bras me passer devant. Hm même sans la lumière je comprends ce qu’il se passe. « Même dans le noir j’ai comme l’impression de me sentir de trop » Faut le dire si je gêne hein, il n’a qu’à me passer dessus. « Vous savez quoi ? Je me sens généreuse ce soir, je vais vous laisser vous tripoter dans le noir tranquillement. » Mais discrètement, je pique la bouteille de Téquila qui se trouve toujours sous la canapé. De toute façon elle a toujours le bourbon de monsieur. Et puis c’est le prix à payer. Le temps qu’elle se rende compte de l’absence de la bouteille, je serais déjà loin. Enfin du moins difficile à trouver dans le noir. « Ne me remercie pas. » Et je lève mes fesses. Je suis attirée par une lumière, provenant apparemment d’un briquet. Un tricheur ? Le petit point rouge que j’aperçois me dit non, un fumeur. Je comptais me rendre vers lui, lorsque j’effleure une personne. Rickie. Je passe ma main dans les cheveux de la personne. De long cheveux. Mais la fille est grande. Plus que moi j’ai l’impression, et je le suis déjà pas mal. « Hm laisse moi deviner, Rickie ? » Il faut savoir que je l'ai aussi aperçu tout à l'heure dans la pièce, quand il y avait encore de la lumière.

On était complètement dans le noir. Je voyais de la lumière quelques fois, d'abord un briquet je pense puis après, par intermittence, des cigarettes sur lesquelles on tire. De toute façon, j'imagine que plus de la moitié des candidats fumaient, même si c'était vraiment trop con. Enfin, bref, moi ce que j'en dis hein. Beaucoup de personnes se cognaient les unes aux autres, ainsi on pouvait entendre de nombreuses excuses émaner d'un peu partout dans la pièce. J'avais percuté quelqu'un moi aussi. Je ne pouvais pas la voir, logique puisqu'on était dans le noir, mais rien qu'à sa voix j'aurais juré que c'était Freya. Elle devait sans doute être perdue et effrayée, bien plus qu'avant que la lumière ne s'éteigne, et c'était tout à fait normal.

- C'est toi Freya ? T'as pas trop peur dans le noir petit chat ? Si tu veux on reste ensemble, il y a des gens pas nets dans cette pièce. Oui, je faisais bel et bien allusion à Ariel, il avait tellement une tête de pervers ce type qu'on pouvait s'attendre à tout avec lui.

Plongée dans le noir total, j’en étais presque tremblante à l’idée de ne pas avoir la moindre visibilité. C’était horrible comme sensation et cela me rappelait certains films. Vous savez les films où la fille se fait toujours agresser. Bon bien sûr, je ne risquais pas grand-chose ici à part deux/trois mains baladeuses mais je n’aimais pas trop cela tout de même. Fort heureusement, je tombais sur quelqu’un que je cru reconnaître immédiatement. Feliks. Et il faut croire que j’étais plutôt douée puisque j’entendis sa voix grave me répondre. Ouf, je n’avais donc plus besoin d’avoir la trouille j’étais en bonne compagnie. « Disons que j’ai déjà été dans le noir avec toi, alors je sais te reconnaître oui ! » Répondis-je, amusée en repensant à l’ascenseur capricieux qui nous avait fait le même coup. Il demande ensuite sa bouteille, probablement à la fille qui l’accompagnait. Je profitais de l’occasion, n’étant jamais contre un bon verre de vodka. « C’est vrai qu’avec cette chaleur, on meurt de soif ! J’allais justement me prendre un verre avant de me perdre ici. Le nouveau n’a pas voulu me servir ! » Tant qu’à faire, autant me plaindre également. Et puis, je savais que Feliks lui, il ne me laisserait pas mourir de soif !

Alors comme ça il y avait une soirée ce soir ? Je n'avais même pas entendu de quoi ça parler. Parce que ce soir je voulais finir mon livre. Il ne me restait qu'une centaine de pages. Au pire j'irais plus tard, mais pas avant d'avoir fini mon bouquin. Le temps passa à une vitesse impressionnante et d'un coup je me retrouvais dans le noir toute seule, comme une pauvre fille. « Scandaleux. » dis-je en refermant mon bouquin. Je n'ai pas peur de l'obscurité, en fait je n'ai pas peur de grand chose. Je crois comprendre maintenant de quoi parle la fameuse soirée. Je me dirige donc livre en main vers le hall d'entrée. De toute façon je n'avais pas vraiment le choix maintenant. Puis dans le noir je ne serais pas forcé de sourire, personne ne me vois. En arrivant quelqu'un me bouscule et je fais tomber le livre sur le pied de quelqu'un AU CHOIX. Sachant que le bouquin fait plus de de cinq cents pages ça doit pas faire du bien. « Désolé. Je l'ai pas fait exprès. » dis-je plus pour me montrer poli que parce que j'étais vraiment désolé. Je n'affiche d'ailleurs aucune expression, ça sert à rien personne ne le voit.

Il fallait qu'on m'explique le principe là. Non parce que ça servait à quoi de se préparer pendant trois heures si aucun candidat ne pouvait m'admirer ? Vexée après que mon chou à la crème ait fermé les lumières, j'avais croisé mes bras contre ma poitrine, comme boudeuse. J'entendais ainsi les candidats converser, se renverser et casser des trucs, comme si c'était normal. A la place de Willy, j'aurais probablement renoncé à ce genre de soirée, du moins, si je tenais à mon château. Mais après tout il n'avait pas l'air de manquer de moyens, donc de toute évidence, il pourrait bien remplacer deux ou trois vases cassés, n'est ce pas ? En pleine réflexion, je tente tant bien que mal de discerner les candidats dans le noir, sans grand effet. Non, mais on ne sait jamais, tenté que je me découvre une vision infrarouge. Du coup, je suis là, contre un mur près du pallier de la porte, et je m'ennuie sacrément. « FRANTZ ?! » que je crie à travers la pièce. « Si t'es par là, manifeste toi ! » de quelle façon ? « Frantz, es-tu en vie ? Chante moi stayin' alive ! » bah oui, c'était un bon moyen de savoir si il respirait encore ou si un autre candidat avait profité de la pénombre pour se débarrasser de lui. « Frantz ! Si tu n'es pas là dans les trente secondes qui arrivent, j'irai bruler tous tes boxers un par un ! » ça devrait le faire venir. « Bon d'accord tu l'auras vouluaaaAAAHH ! » un truc vient de m'écraser le pied. Mon dieu. « Désolé. Je l'ai pas fait exprès. » que j'entends (AIKO) alors que je tombe tragiquement sur le sol. « Ça y est, je suis handicapée, il va falloir que l'on me transporte. » que je lâche d'un ton dramatique avant d'ajouter très rapidement « Enfin, pas toi hein, plutôt un homme fort et costaux... Parce que vu ta voix, tu dois être tout sauf un homme. » enfin, j'espère.

J'en étais encore à ronchonner contre celui ou celle qui m'avait écrabouillé le pied avant de s'empresser de se carapater sans demander son reste - des fois que je morde, sait-on jamais - lorsque j'eut la vague impression d'entendre mon nom. Quelqu'un appelait, ou plutôt hurlait après moi, et il ne me fallut pas longtemps pour reconnaître la si douce voix de Phoebe. Et la voilà qui menaçait l'intégrité de mes sous-vêtements, cette fille était décidément délicieuse ... mais malgré tout me voilà à sourire comme un imbécile, fort heureusement pour moi il faisait trop noir pour que quiconque s'en aperçoive. Prenant mon courage à deux mains j'avais entrepris de traverser la pièce, me repérant aux voix, écrasant sans doute quelques pieds au passage en me perdant dans des Pardon, désolé sans même savoir à qui je les adressais et sans m'attarder pour le découvrir. Je n'aurais même pas su dire où j'étais désormais, encore dans le hall ou ailleurs, aucune idée, j'espérais seulement me repérer assez pour trouver le chemin jusqu'à mon lit lorsque toute cette plaisanterie m'aurait épuisé. Pour l'heure j'arrivais enfin à destination, à un moment bien opportun de la conversation « On a demandé un homme fort et costaud ? » Cherchant à tâtons jusqu'à retrouver Phoebe (est-ce qu'elle était vraiment assise par terre ou bien ?), du moins j'espérais bien qu'il s'agissait d'elle cette fois-ci, je déchargeais toute responsabilité sur l'obscurité dans le cas où ma main s'était aventurée sur autre chose que son bras ... parce qu'après tout je ne voyais rien. « Je ne chanterai Stayin' Alive qu'en présence de mon avocat ... ou si tu me promets qu'il ne sera pas porté atteinte à l'intégrité de mes dessous. » Alors seulement je remarquais une autre présence à côté de moi, d'autant plus frustré de ne pas y voir quoi que ce soit mais en déduisant que le ou l'inconnu(e) n'était peut-être pas pour rien dans le fait que Phoebe était par terre. Et puis bon, cette personne ne pouvait-elle pas s'annoncer ? Chanter, siffler, faire des signaux de fumée ... n'importe quoi.

Je n'étais déjà pas de très bonne humeur. J'avais prévu de finir mon livre et maintenant mon plan tombé à l'eau à cause de quoi ? Une soirée dans le noir. Non mais sérieusement ? Ils auraient pu seulement étendre les lumières du hall d'entrée. Tout le monde n'avait pas à subir ça. Bref, sans le faire exprès j'avais fait tomber mon livre d'une tonne sur quelqu'un. Oui bon si elle n'avait pas été sur le passage de mon livre aussi. Mauvaise foi quand tu nous tient ... Je l'entends se plaindre qu'elle va mourir. Oui bon si elle pouvait mourir en silence ça serait pas plus mal. Je roule des yeux exaspéré. « Je suis vraiment désolé. » dis-je en reprenant mon bouquin. Pas la candidate. Il faut pas abuser. Puis de toute façon au même moment un candidat arriva. Je n'arrivais pas à reconnaitre la voix. « C'est Aiko et vous deux c'est ? » Oui bon autant faire la conversation et voir à qui j'avais à faire après tout le temps que les lumières reviennent j'imagine que j'avais le temps de faire causette. « Mmmh c'était un livre qui t'ai tomber sur le pied. » Je tenais à préciser. Remarque si ça avait été mon pied elle l'aurait sentit passer. « Enfin bref elles reviennent quand les lumières ? » dis-je en faisant une grimace, personne le voyait de toute façon.