SOIRÉE N°1 : THROWN DICE FÊTE SES DEUX ANS !

Il voit une demoiselle en détresse – bah ouai pour parler à un mec comme ce mec là (Francis), c'est être en détresse – alors il ne peut pas s'empêcher de voler à son secours. Ouai, tel un super héros. Bon un héros en carton, parce qu'il n'a pas hésité à laissé l'autre dame au sol, mais ce n'est pas bien grave. Ca lui fera les pieds. Il emmène un peu plus loin la demoiselle, lui apprenant un petit truc pour se faire remarquer. Bah ouai, la pauvre, il n'avait jamais vu son visage ici, avant. Elle lui sort un truc, pourris. Il rigole, évidemment, il ne va pas chialer pour la pauvre répartie d'une gamine en perdition. « C'est le papy-style ça ! Tu connais rien à la mode, mon chou... » Il se regarde, pour s'admirer évidemment, parce que c'est le plus classe, ici. En tout cas, elle enlève la main qu'il a autour de son cou, ce qui est bien dommage, parce que ça leur faisait un beau rapprochement là. En tout cas, il se racle la gorge, en prenant la main de la demoiselle pour l'embrasser. « Hum bella Cunégonde, j'vais m'occuper de toi un de ces jours tu va... » Il n'a pas le temps de finir sa phrase, qu'un débile l’interrompt. Un débile qui, comme elle, Ariel n'avait jamais vu. Quoi ? Ils changent les têtes des candidats tout les deux jours ou quoi ? « Nan, on s’apprêtait à faire un truc à deux, mais si tu veux nous rejoindre... Ca devrait pas me poser de problèmes... » Il le regarde de haut en bas. Il n'est pas dégueulasse aux premiers abords... Et puis des gens se mettent à trinquer derrière... Il regarde ses mains, vide. Pas de verre. Il fait un signe au mec en face. « Nan, finalement bouffe lui la chatte tout seul, j'en veux plus... » Il les laisse, en prenant le premier verre qui lui passait sous la main pour s'incruster: « Ouaaaaaaaaaaai ! Bon anniversaire ! »

C'était aujourd'hui le grand anniversaire de Thrown Dice. Ça tombait plutôt bien je dois dire puisque j'avais encore la chance de pouvoir y participer. Je n'étais pas une fervente des grosses fêtes avec beaucoup de monde, et peut-être que vingt huit personnes était un peu trop à mon goût, mais je m'y ferais sans l'ombre d'un doute. Parcourant les tenues que j'avais apporté, je ne me voyais pas vraiment porter une robe ce soir là, non, d'ailleurs je n'avais pas non plus envie de m'habiller particulièrement classe. Non, j'allais y aller de la manière la plus décontractée possible. Nouant ma chemise au dessus de ma ceinture, j'étais maintenant prête à attaquer de plein pied la première soirée au sein de l'aventure. Pour ainsi dire, je ne savais pas à qui j'allais ou avais envie de parler, probablement parce que je ne connaissais pas beaucoup de monde jusqu'ici. Et je n'étais pas non plus le genre de personne à aller trop vers quelqu'un d'autre. Je n'aimais pas passer pour une fille qui collait trop, qui s'attachait trop. Je me serre alors un verre de vodka, et ce même si je n'ai jamais trop apprécié et me dirige vers un petit groupe dans lequel une candidate lance les hostilités. « A l’anniversaire de Thrown Dice ! » que lâche la jolie blonde en enquillant d'une traite son verre avant qu'un candidat ne surenchérisse. « A l'anniversaire de Thrown Dice. Et à la santé de Clifford. » je plonge ma lèvre supérieure dans mon verre, en buvant une fine gorgée. Je remarque Hank plus loin, et étrangement, je ne suis pas sûre qu'il soit prêt à vouloir m'adresser la parole ce soir. Ou même qu'il ait envie de me voir. Tant pis, je me contente de m'approcher du buffet. Je ne suis pas une grande mangeuse, oui, je suis plus là pour observer que pour engloutir tous les petits fours.

Il a fallut que la première chute soit pour ma pomme. Maudite chaussure. Je reste sur le sol, le temps de retirer mes chaussures pour les envoyer valdinguer un peu plus loin. Je regarde Ariel passait au dessus de moi sans être surpris par son ignorance et je me dis que c'est pas plus mal, car je me serais défoulé sur lui. Cependant, quelqu'un fait quand même l'effort de venir voir si tout va bien et je me rends compte que je ne sais même pas le prénom de mon preux chevalier. Il ne semble pas connaître le mien non plus, puisqu'il m'appelle Cendrillon ce qui me fait retrouver le sourire très vite. Je ne vais quand même pas boycotter la soirée à cause de ses chaussures de merde tout de même. Attrapant la main du type, je me relève, changement radicale de mes émotions qui passent de la colère à l'amusement. « Je préfère encore Cléo à Cendrillon. » Surtout qu'en y pensant bien, après cet soirée, je vais vite récupérer mon pyjama qui peut être comparé à un haillon. « C'est pas grave pour les chaussures, le prince les retrouvera plus facilement. » Petit clin d’œil au passage, j'attrape deux verres sur les tables posés non loin d'où nous sommes et offre le second gobelet à mon interlocuteur. Je lève alors le verre. « A Thrown Dice et au héros de la soirée. » Je ne peux cependant toujours pas mettre de nom sur son visage. « Je ne pense pas avoir retenu ton nom par contre. »

Même s'il était assez normal de parler librement à de parfaits inconnus dans une aventure humaine telle que celle-ci, Andie trouvait cela quand même assez drôle de discuter avec le jeune homme après un simple échange de commentaires sur sa page. Comme quoi, le virtuel servait à rapprocher, il n'y avait plus de doute. Et quelle bonne idée que la production avait eu cette année avec ce réseau social. Même si leur discussion était pour le moment culinaire, et qu'elle n'y connaissait pas grand chose au final, elle était plutôt contente de parler à Maël, qui lui semblait fort sympathique. « Oh je ne suis pas très difficile je pense, même si je t'avoue que j'ai un problème avec les cacahuètes. » Comme beaucoup d'autres personnes d'ailleurs. En tout cas, les cacahuètes, ce n'était définitivement pas son truc. Après, elle n'avait aucune allergie déclarée, alors ce ne serait sans doute pas un souci. Puis le candidat soupira, et l'Irlandaise suivit son regard pour voir quel était le souci. Ah oui, la petite sirène. Elle laissa s'échapper un léger rire avant de porter la coupe qu'elle venait de prendre à ses lèvres. « Tu n'es pas le seul, je te rassure. » souffla-t-elle avant de boire une gorgée. A ce qu'elle avait pu entendre ici et là, peu étaient ceux qui supportaient le jeune homme. Certes, l'originalité était une bonne chose, mais parfois il ne valait mieux pas franchir certaines limites. Une blonde - qui faisait partie de la même équipe qu'Andie si elle ne se trompait pas - porta alors un toast, et l'Irlandaise fit de même en levant son verre. Evidemment, le seul à se faire remarquer était toujours le même, mais elle était certaine qu'à force elle ne le remarquerait même plus. Elle se retourna alors à nouveau vers Maël, une question en rapport avec la soirée en tête. « Comment tu as connu l'émission au fait ? »

D'autres candidats étaient arrivés pendant que j'aidais la jolie demoiselle à se relever. Certaines personnes derrière nous s'étaient légèrement moquées d'elle. Ah oui, c'est marrant quelqu'un qui se casse la gueule et se fait peut-être mal dans sa chute. Pff. Pitoyable. Elle s'appelait donc Cléo et pas Cendrillon, en même temps je m'en doutais. Elle s'avance alors vers le buffet, prend un vers, m'en offre un et se joint aux autres qui trinquent. Je lève mon verre aussi, en pensant "Joyeux anniversaire Thrown Dice" mais sans le dire, d'autres s'en chargent déjà. Cléo porte un taost et veut m'y inclure.

- Ah non, mais je suis pas un héros, moi, enfin c'est normal d'aider les autres, dis-je très sincèrement. Je...m'appelle Francis. Lui répondis-je en rougissant légèrement, un peu mal à l'aise qu'elle veuille me mettre à l'honneur alors que j'ai n'est pas granc chose d'honorable. J'imaginais déjà le surnom : Super Francis. Non, pitié. Je voyais déjà la tête des ados mort de rire si quelqu'un venait à me surnommer ainsi.

Spoiler:

La mezzanine se remplit finalement petit à petit. Au moment où Feliks tenta de se servir un verre de vodka, Cléo fit son entrée. il la suivit du regard jusqu'à... par-terre. Ses sourcils se froncèrent et il voulu se précipiter mais fut rapidement devancer. Il resta donc près de Davia et Freya qui finit par arriver, tout sourire. Il se servit finalement son verre de vodka. Se précipiter vers Cléo aurait été un peu trop... déplacé, de toute façon, pensa-t-il, tandis qu'à ses côté, Davia lançait finalement les hostilités. Le russe leva également son verre et surenchérit. « A l'anniversaire et.. à cette soirée. » qu'il lança, plus doucement que les autres, pas friand des cris, encore moins des effusions. Son regard embrassa l'assemblée, s'attarda sur le guignol de l'aventure qu'il se contenta de détailler quelques secondes puis, il continua sa route sur des visages inconnus, en silence. Feliks se plaisait à observer plus que parler. Pourtant beau parleur, il n'usait de ses charmes que lorsqu'il se le devait, lorsque la situation l'exigeait et surtout, lorsque son travail en dépendait.

Charmant. J'avais de toute évidence affaire à un spécimen rare de délicatesse et de politesse, fidèle à l'image de lui qu'il avait déjà dégagé lors du prime quelques jours auparavant. Mais pourquoi pas au fond, chacun envisageait bien sa place ici comme il l'entendait, et à ce que j'avais pu en comprendre se faire passer pour le bouffon du roi vous attirait parfois la sympathie du public. On se demandait bien pourquoi. « La grande classe. » n'avais-je pu m'empêcher de commenter en le regardant s'éloigner un instant, avant de reporter mon attention sur Reilly, mes doigts et mes oreilles ayant provisoirement oublié qu'ils étaient bercés par un classique des classiques en matière de pop anglaise. « Désolé, tu semblais avoir besoin d'une porte de sortie ... » En étais-je bien certain ? A vrai dire non, j'avais même le sentiment que Reilly n'était pas le genre qui se laissait marcher sur les pieds, encore moins par ce genre de kékés endimanchés. « ... enfin, ou peut-être que non. Je ne sais pas. Bref. » J'étais un imbécile, et pour m'en consoler j'avais préféré avaler une nouvelle longue gorgée de ma boisson, apercevant au même moment Phoebe un peu plus loin dans la pièce, et levant légèrement mon verre dans sa direction pour la saluer silencieusement. De loin. « Et si tu allais remplir ce verre ? » demandais-je finalement en désignant le sien, vide. « Qu'on puisse trinquer. »

Je me dis que chaque nouvelle tête qui débarque est un ennemi potentiel. Je me force à réfléchir ainsi, mais c'est une soirée pour faire la fête et célébrer tout ça, non ? Alors faut que je pense à d'autres choses. Je souffle un peu. Ce n'est vraiment pas dans ma nature, mais je peux réussir à m'intégrer. J'y crois. Bref, faut que j'arrête de me poser des questions existentielles et débiles dans ce genre. Je reporte mon attention sur Andie. Encore quelqu'un qui me semblait sympathique dès la première impression. On verra durant dans la suite de l'aventure, mais je tenais à lui faire ce repas. Je m'appliquerai, comme dans tout ce que je fais. Ca doit être mon côté perfectionniste. Je souris quand elle me dit qu'elle ne supporte pas les cacahuètes. Je suis un peu pareil, surtout depuis que j'en ai fais une indigestion en fait. « Alors pas de cacahuète. Tu as déjà goûté du beurre de cacahuète d'ailleurs ? » Grande spécialité de mon pays, moi, j'en prends une tartine, pas plus car ça m’écœure désormais, mais je connais des gens qui vident un pot par jour. « Il y a des plats complets à base de beurre de cacahuète. » j'essaie d'oublier la présence de l'autre gars bruyant et mon interlocutrice me fait une confidence. Elle non plus, elle ne l'apprécie pas. Je souris légèrement. Ah, comme quoi. Moi qui pensais que ce genre de personnalité plaisait car elle mettait de l'ambiance, j'avais tord. « Si il pouvait avoir une option en mode silencieux » puis Andie me pose des questions sur mon arrivée à l'émission. J'en déduis qu'elle ignore pour mon frère. Encore une personne qui va apprendre ça. Je reprends une chips et je me lance. « C'est mon frère Jaime. Il m'a convaincu de participer à l'aventure pour qu'on puisse se rapprocher. Il n'est pas encore arrivé... » En fait, je me demande si il va venir même. Je jette un rapide coup d'oeil pour voir si je ne l'aurai pas raté, non. « Et toi ? »