SOIRÉE HALLOWEEN - RÉUNION DES ANCIENS CANDIDATS.

J’ai vraiment du mal à croire que je suis de retour ici, mon édition me parait à des années lumières de ce qu’est ma vie aujourd’hui. Thrown Dice, ce fut une très belle parenthèse à mon quotidien, un moyen de mettre en exergue ma beauté, même transsexuelle. J’ignore si mon passage dans l’émission a vraiment fait avancer notre cause, à nous les transsexuels, mais il m’aura en tout cas permis de gagner en maturité et de décomplexer. Je n’ai jamais eu autant en confiance en moi et cela se sent dans mon travail, je n’ai plus aussi peur de prendre des risques lors d’urgences à l’hôpital, même si c’est la vie de jeunes enfants que j’ai entre les mains. Ce soir, pour l’occasion, j’ai décidé de mettre la main au porte-monnaie et de surfer sur l’actualité pour me dégoter LE déguisement. Chewbacca est de retour ce soir, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Des frissons m’envahissent à la seconde même où je traverse les jardins pour rejoindre le hall d’entrée, lieu de notre soirée. Tellement de souvenirs me reviennent à l’esprit, c’est dingue toutes les bêtises que nous avons pu faire ici, sous les yeux du public. Sur le moment nous n’en avions peut-être pas conscience, mais nous nous sommes donnés en spectacle comme des demeurés. Je suis la première et j’en profite pour faire le tour des lieux, la décoration est effrayante, surement parce que la luminosité est restreinte. Il n’y a pas à dire, William est doué pour créer des atmosphères qui font leur petit effet.

Et voilà. De retour en Angleterre après seulement quelques semaines. Je vais perdre mon emploi. Peut-être pas non plus, mais habituellement, je n’ai pas droit à autant de vacances. Et mon patron m’a bien dit que si je voulais être prise au sérieux, je devais arrêter de déconner avec les histoires de télé-réalité. C’était drôle la première fois, il m’avait même encouragé à participer, mais là, il ne fallait pas trop en demander. Il ne fallait pas dépasser la limite du raisonnable. Et comme je n’arrive jamais à trouver cette foutue limite, bah voilà que je la dépasse à nouveau. Mais ça avait été plus fort que moi. Genre, je ne pouvais pas rester chez moi à regarder Real Housewives of Beverly Hills, mon chat Bob sur mon ventre et la main dans un sac de chips. Bien que ce tableau semble assez charmant merci, j’aurais bien trop culpabilisé de ne pas avoir bougé mon petit cul jusqu’à la demeure de ce cher William. Alors voilà. C’est ça. Au pire, je perds mon emploi? Ce serait franchement con et débile de perdre le job que j’aime pour une simple fête d’Halloween. Mais je n’ai jamais prétendu ne pas être conne et stupide. Alors je suis prête. Qu’on m’apporte la téquila. Ou la vodka. Je ne suis pas difficile comme fille. J’ai bien l’intention de m’amuser un peu, c’est bien pour ça qu’on a décidé de nous faire revenir ici après tout. J’imagine que revoir des anciennes têtes va me réconforter en quelque sorte. Moi qui avais pourtant décidé de partir sans forcément redonner des nouvelles et signe de vie, maintenant que tout était terminé. Alors que je sais, je sais, j’avais dit que je garderais contact avec tout le monde. Allez comprendre ma logique. Tsss. Le choix du déguisement n’a pas été simple. Je voulais d’abord me déguiser en Justin Bieber, mais je n’arrivais pas à me trouver une perruque adéquate. Puis il y avait Kim Kardashian, mais mon problème était plus au niveau du cul cette-fois. Faut pas se méprendre. Mon cul est beau, je l’aime mon cul. Mais il n’est clairement pas assez gros pour compétitionner avec celui de la reine de la télé-réalité. Je me suis donc tournée vers un personnage classique. Mia Wallace. Pas tant original, je sais, mais c’est déjà mieux qu’un costume de Bunny Sexy à la Regina George. Alors chemise blanche semi-boutonnée, soutien-gorge noir bien en évidence mettant en valeur le peu de poitrine que je peux dévoiler et perruque aux cheveux noir et courts. C’est plutôt parfait. J’ai décidé d’aborder le look Mia Wallace avant l’overdose. De cette façon, d’ici la fin de la soirée, on risque de voir l’évolution du personnage. Pas que je risque de me foutre de l’héroine dans le nez. Je ne suis pas trash à ce point. Bon alors je débarque, à l’aise comme tout, dans le fameux hall d’entrée. On va se l’avouer, c’est un peu étrange d’être ici. Oh tiens Chewbacca. Je me dirige vers le bar instinctivement. Parce que bon, c’est plutôt un geste inné pour moi d’avoir un verre à la main.

Le château est si différent et si... pareil à la fois. C'est dingue, déjà trois saisons sont passées depuis mon aventure et j'ai l'impression que peu de temps s'est écoulé. Le plus fou, dans l'histoire je crois, c'est que même si tout m'est toujours familier, les visages du staff sont toujours les mêmes, les musiques, les odeurs, j'ai l'impression d'être la seule a avoir changé. J'ai gagné en années et en maturité, surtout en estime personnelle, et j'en serai toujours infiniment reconnaissante à l'émission pour ça. Evidemment, une chose n'a pas bougé, le fauteuil. J'ai laissé tombé le surnom débile que je lui donnais, je vous l'accorde, mais il est toujours là, à me porter partout inlassablement, à dicter mes tenues et mes sorties. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi d'être Wonder-Woman aujourd'hui. Déjà c'est fort en symbole, elle est quelqu'un d'invincible qui ne se laisse jamais abattre, mais surtout, un bustier et un short, c'est encore gérable comme déguisement. Je me souviens encore la déception qui m'avais gagnée quand j'avais été forcée à revêtir une robe courte pour le premier prime de ma saison alors que je mourrais d'envie de porter cette robe à la traine affolante. Aujourd'hui je suis plus sereine et résignée, j'ai accepté que le fauteuil fait, que je le veuille ou non, partie de ma vie, et qu'il valait mieux pour moi m'en contenter.
J'entre dans le hall, décoré aux couleurs d'Halloween et suis gagnée par l'excitation. Vais-je revoir d'anciens camarades? Rencontrer ceux que j'ai regardé derrière mon petit écran ?

Lajak, c’est bien le seul couillon à être capable de paumer sa nana au vestiaire. Il évolue dans le hall en solitaire, un peu paumé, mais tout de même à l’aise dans ses bottes de mercenaire made in Essos. Ce soir il est Daario Naharis, le beau gosse de Game of Thrones, bien que ça, ce soit plutôt sur le papier. Il n’est pas sûr d’avoir la gueule pour le rôle. Les cheveux sombres pas trop courts c’est bon, de même que les quelques poils sur le menton, mais ça flanche un peu du côté de la carrure. Pas évident que les autres saisissent, d’autant depuis que l’accessoire principal de son déguisement lui a faussé compagnie pour susurrer des mots en dothraki au pauvre type chargé de les accueillir dans le château de la production. Il s’est dégoté une chouette armure pour l’occasion. Avec tout le blé qu’il s’est fait à sa sortie de l’aventure, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il sorte le grand jeu pour une pareille connerie. Holly en Daenerys Targaryen, c’est son œuvre. L’accomplissement de son existence et la matérialisation de ses fantasmes adolescents. Ca fait bizarre. Il n’a pas quitté le château il y a si longtemps que ça. Deux mois. C’est comme revenir de vacances, sauf que Willy risque à nouveau de le déloger de son habitat sommaire constitué du canapé du salon. Et ça, il n’y a pas le droit ? Il serait bien allé le saluer le sofa dans lequel il a paisiblement glandé tout au long de l’été. La situation demeure étrange à mesure qu’il s’enfonce au milieu de visages inconnus constituant des précédentes saisons qu’il n’a jamais suivies. D’autant que les costumes n’aident pas ses neurones mises à mal par ses récentes et joyeuses retrouvailles avec l’herbe et autres psychotropes à faire le tri. C’est un peu comme  dans ses réunions d’anciens élèves auxquels il n’a jamais participé parce que de toute manière il n’aurait jamais rien eu à raconter à ses anciens camarades d’école dont il ne se préoccupait déjà pas assez à l’époque pour se souvenir de leurs caractéristiques principales. Ses capacités de dialogue n’ont pas non plus vraiment évoluées depuis pour lui permettre de participer à une telle soirée et pourtant il s’y trouve. Là, au milieu du hall en zieutant avec assistance Chewbacca. C’est con parce qu’il avait hésité. Est-ce que ce soir il était plutôt chaud pour se faire une khaleesi ou une princesse dont le mode d’esclavage consiste à lui faire porter un charmant bikini cosmique ? Mais non, finalement la première solution l’a emporté. Il poursuit son chemin jusqu’à croiser un soutien-gorge sombre habillant une paire de seins qui lui semble étrangement familière. Une esquisse de sourire et il sait déjà que ce goût prononcé pour l’exhibition de sous-vêtements ne peut qu’appartenir à une seule et unique personne. « T’as pas une dose à me filer ? » il marmonne à l’attention de LA POITRINE DE JUSTINE avec son sourire de gros branleur de la life un peu con.

C’est un Jan surexcité et tenant difficilement en place qui peaufine les derniers détails de son déguisement d’Halloween en compagnie d’une styliste de l’émission (à croire que la production a pensé à tout en sachant qu’il ferait partie des revenants – c’est dans le thème entre la soirée et son costume – de ce soir). Lorsque le maître les a convié à cette soirée d’Halloween, Jan n’a hésité qu’une fraction de secondes avant d’accepter d’y participer. Une fraction de secondes, car Halloween, ce n’est pas vraiment sa fête préférée au rouquin. Il est plutôt froussard, alors forcément, il préfère Noël ou Pâques, là où il est sûr de pouvoir sortir dans la rue sans qu’un fantôme ne lui saute dessus et manque de lui provoquer un arrêt cardiaque. Pourtant, en Suisse cette fête n’est pas vraiment fêtée, mais il sait que les anglo-saxons en raffolent, ainsi il sait d’avance que William ne va pas lésiner sur les moyens et ce n’est pas forcément pour le rassurer. Pour autant, il lui était impensable de refuser cette invitation, tant l’aventure Thrown Dice lui manque, bien qu’elle ne se soit pas terminée il y a si longtemps dans son cas. Il y a un mois et demie à peine, mais il a l’impression que c’était il y a une éternité. Alors, évidemment, il ne va pas cracher sur l’invitation, il a hâte de revoir la plupart de ses anciens camarades et d’en découvrir d’autres, Jan n’a jamais caché qu’il avait également participé à cette émission pour se faire des amis (et tant pis si ça sonne comme un cri de désespoir venant d’un jeune homme de maintenant vingt-quatre ans) alors s’il peut s’en faire parmi les anciens, ceux qu’il n’a pas eu l’occasion de côtoyer durant sa saison, il ne dit pas non. Et comme il s’agit de Jan, qui veut toujours bien faire, il lui paraît évident de se déguiser pour une telle soirée, d’autant plus qu’il n’a jamais vraiment eu l’occasion étant gosse, c’est l’occasion de se rattraper. Ceci dit, il reste dans le classique, en optant pour un costume de zombie. Enfin, maquillage lui semble plus approprié que costume, puisqu’il a décidé de ne pas prendre le risque de revêtir un costume sur lequel il risquerait de marcher, déjà qu’il a suffisamment de peine à se déplacer sans à cause de son handicap, il va éviter de casser tout le château. Un zombie, il lui semble que c’est ce qui se prête le mieux à cette soirée, et la maquilleuse lui a dit qu’avec son teint clair, ça ne pouvait être qu’une bonne idée. Le seul souci, c’est que pour rentrer dans le personnage au maximum, il doit mettre des lentilles et pour lui qui n’a pas l’habitude et qui en plus de cela ne voit pas très bien, c’est pas vraiment facile de se repérer les premiers instants. Il s’impatiente quand vingt-heures approche, c’est qu’il a hâte de retrouver toute cette ambiance qui l’a bercé durant des semaines. Et puis voilà, il est autorisé à se rendre à la fête, il s’admire un instant dans le miroir parce que c’est pas tous les jours qu’il ressemblera à ça, et il file en direction de la petite sauterie un énorme sourire aux lèvres, qui ne disparaît pas même quand il se heurte à certains obstacles qu’il rencontre sur son chemin. Une fois dans le hall d’entrée, il râle silencieusement en découvrant les lumières abaissées, ça va pas vraiment l'aider. La décoration est quand même glauque, il peut pas nier que William a assuré même s'il est pas super rassuré, il serait pas étonné d'apprendre que des comédiens se sont glissés parmi eux pour leur faire peur, même s'il espère se tromper. Il jette un coup d’œil aux quelques personnes déjà présentes, et plus particulièrement à une silhouette qui lui semble familière bien qu’il peine à distinguer correctement le visage de cette dernière. Ce n’est qu’en s’approchant dernièrement, la tête un peu penchée – entrant à merveille dans son rôle de zombie sans le vouloir – qu’il s’aperçoit après quelques instants qu’il s’agit de sa Justine adorée. Ni une ni deux, il s’approche et lance un  « Bwwwarrrrgh » à peine ridicule avant d’emprunter le bras de la jeune femme de sa main droite pour la porter presque à ses lèvres, avant de le relâcher. « Oui, bon d’accord, je sais je suis pas un zombie très crédible mais je vais pas te mordre le bras quand même, ça se fait pas, surtout quand on se retrouve, hein, il y a mieux comme façon de se dire bonjour. » S’il y a une chose qui n’a pas changé, c’est sa capacité à dire tout ce qui lui passe par la tête. « Et bonsoir, donc, j’en oublie l’essentiel, ça me fait trop plaisir de te revoir Juju ! » Qu’il dit en s’approchant d’elle pour lui faire un furtif câlin. C’est qu’il ose, maintenant, le petit. Et soudain, il le croise. Le regard de Chewbie. Coup de foudre. « Je… Je reviens. » Il lance, un peu distrait, se séparant de Justine pour filer – maladroitement, quelle idée de miser sur l’obscurité – en direction de la personne déguisée en Chewbecca (Alma) qu’il prend sans hésiter dans ses bras. Comment c’est doux, franchement c’est super agréable. « Oui, bon désolé, j’en oublie de dire bonsoir, mais j’ai toujours rêvé de faire un câlin à Chewbecca, son poil a l’air tellement soyeux et doux j’ai pas résisté. Et c’est super agréable, je confirme. » Il lance à la personne dont il ignore l’identité. Entre temps, d'autres anciens font leur arrivée et Jan essaie de distinguer leur visage pour savoir s'il les connait ou pas, histoire de savoir s'il ose s'approcher d'eux, pas parce qu'il est timide - enfin si, un peu-, mais parce qu'il n'est peut-être pas assez intimes avec les nouveaux arrivants pour tenter de leur dévorer le bras en guise de salutations.

(+) Oh la la ! Je suis excitée comme une petite puce ! Je suis trop contente pour tout un tas de raisons : déjà c'est Halloween et puis je suis invité au château de William pour la soirée et je vais rencontrer tout plein de monde ! Et en plus j'aime trop mon costume ! Bon je sais pas s'il fait très peur, parce qu'elle fait peut-être peur qu'à moi la princesse Mononoké mais c'est le déguisement le plus effrayant que j'ai trouvé, sinon y avait Kiki la petite sorcière mais je vais peut-être le réserver pour Mardi Gras. Remarque, ça aurait été l'occasion d'emmener un de mes minous-chats avec moi, j'aurais pu dire qu'il faisait partie du costume, mais bon tant pis, je suis bien avec ma fourrure et mes peintures rouges sur la figure, en plus mes petites chaussures -enfin ce sont plus des chaussons- sont trop confortables ! Je le sens, ça va être trop chouette ! Ah non, c'est surement l'odeur des citrouilles fraîchement taillées qui s'infiltre dans ma petite tête. Je me demande s'il y aura des bonbons, je veux pas louper mon intoxication au sucre annuelle, moi ! « Oh la la ! » Je m'exclame en arrivant et en voyant les autres tous trop bien déguisés. Normalement je connais tous les noms, tous sans exceptions, je me suis fait des fiches et tout, mais là avec les costumes c'est plus dur ! « Eh ! Wonder Woman ! » Je me dirige vers Will en sautillant, que j'ai directement reconnue à cause de son fauteuil. « Oh, bonjour monsieur. » Je tends la main pour saluer le moustachu bizarre. Puis je m'approche un peu. « C'est quoi ton déguisement ? » Je demande doucement parce que je reconnais pas du tout, je sais ni quel personnage c'est censé être, ni qui peut se cacher en dessous donc comme ça. Je décide de me présenter, je m'éclaircie la voix. « Je suis la princesse Mononok-wei, fille du grand Phoque, l'esprit de l'océan. » J'ai l'air trop, trop sérieuse et tout, je suis trop une bonne actrice, je m'impressionne, c'est que j'y croirais presque moi-même. Bon, non quand même pas, haha, j'invente je suis pas la vraie. Quoi que... Peut-être. Qui sait ?

J’admire Chewbacca et je me dis que ça aurait pu être cool de me déguiser en Princesse Leia. Je suis une bipolaire du déguisement d’Halloween. Ou il faudrait simplement que se soit l’Halloween trois cent soixante-cinq jours par année. Et je pourrais avoir un costume différent chaque jour. La voilà ma solution. Je porte mon verre avec un bon fond téquila à mes lèvres pour boire son contenu d’un seul coup alors que mon regard s’accroche à un débile portant une armure. Un débile qui fixe mes seins comme s’il venait soudainement de revoir une bonne vieille copine. Ce qui est peut-être un peu le cas au fond. Quoi que je ne m’attendais pas à autre chose que de mes retrouvailles avec le canadien. On ne s’est pas parlé depuis le soir de la grande finale. Et voilà que j’ai un sourire aussi stupide sur les lèvres face à sa question, mais surtout et simplement au fait de l’avoir face à moi. « Ça dépend… t’as envie de crever ce soir? Parce qu’on peut s’arranger. » Ouais parce qu’on sait comment ça a passé tout prêt de se terminer pour cette pauvre Mia Wallace. Je glisse mon doigt sous son menton pour le forcer à lever son regard de branleur et finalement me regarder dans les yeux. Salut Lajak, contente de te revoir. « T’as l’air un peu con dans ton déguisement. » J’annonce sur un ton moqueur, haussant les épaules, non sans lui offrir mon plus beau sourire de petite chieuse.  Ça ne serait pas de vraies retrouvailles si justement, je ne me foutais pas un peu de sa gueule, non? J’ai toujours dit qu’on ne défaisait pas de bonnes vieilles habitudes. Je suis même sur le point de continuer sur ma lancer, mais pas de chance, je me fais interrompre par un zombie. Normal, quoi. Bon, faut croire que mon cerveau tourne aussi au ralentit parce que sur le coup, je n’ai même pas reconnu Jan. Mais en entendant sa voix, là, y’a aucun doute. Parce que lui, je lui ai parlé depuis que nous avons quitté le château. Je rigole bêtement en le fixant, vraiment heureuse d’enfin le retrouver. « Jan! Nan mais arrêtes, t’es un zombie super crédible. » Bon, le super est peut-être de trop, mais c’est Jan. « Oh et puis tu peux me mordre. J’aime bien me faire mordre. » La phrase pour le mettre un peu mal à l’aise, je jette un coup d’œil à Lajak avec un sourire un peu plus pervers cette fois-ci. Je viens serrer Jan dans mes bras à mon tour. « Je suis contente de te voir aussi ptit loup! » Et c’est sincère, vraiment. Cette idée de s’attacher aux gens d’une télé-réalité aussi. Le rouquin nous fausse compagnie pour aller à la rencontre de Chewbacca, je le comprends, moi aussi j’aurais envie de le prendre dans mes bras. Je saisi la bouteille de téquila pour en verser à nouveau dans mon verre puis dans un deuxième pour tendre celui-ci à Lajak. « Elle est où Holly? » Parce que j’ai déduis qu’ils étaient toujours ensemble. Et que si lui m’a manqué, même s’il ne m’entendra jamais le lui dire, je suis capable de dire que la blonde, elle, elle m’a manqué.