broken road. le 13 mars à 23h15

Je prends plaisir à le languir, délaissant ses lèvres un instant pour m'occuper de son torse, je vire rapidement le vêtement. Je courbe le dos pour me rapprocher un peu plus de lui, alors qu'il prend le relais. Ma robe finit sa vie sur le sol. Je l'aide à retirer mon bout de tissus, levant les bras au dessus de ma tête pour le faire passer sans embûche. Je secoue légèrement ma tête pour remettre mes cheveux en place. Il se s'arrête pas en si bon chemin puisque mon sous-vêtement suit le même chemin. Shem gère la chose comme un grand. Ma poitrine se retrouve nue. Lorsque ses lèvres rencontrent ma peau, je tente de ne pas trésailler  mon rythme cardiaque s’accélère sans que je ne contrôle rien. Ma bouche fait sa route sur mon corps, j'en profite, fermant les paupières un instant. Je pivote pour le côté, pour le libérer de mon corps, bien que je pèse pratiquement rien, heureusement pour lui. L'une de mes jambes s'enroule sournoisement autour de l'une des siennes. Le dos de mon ongle glisse lentement le long de son corps, j'ai le plaisir de sentir tous ses muscles se contracter sous le passage de mes doigts habiles. Un sourire satisfait s'étire sur mes lèvres alors que je continue ma progression, toujours aussi lente. Le score est de 1-1 vêtements enlevés. Je vais m'occuper de régler cela. Avant de vouloir le débarrasser de son jean, je tire un drap sur nos corps, nous recouvrant, car cela n'appartient qu'à moi, et pas aux autres. Je croise rapidement son regard clair, mes lèvres s'en vont chercher les siennes alors que mes mains s'activent à ouvrir sa ceinture qui ne me résiste pas très longtemps, je déboutonne son jean et je lui laisse un peu de place, assez pour qu'il puisse lever son bassin, je l'aide à retirer ce vêtement, que je fais glisser en dehors du lit. Mes lèvres retrouvent les siennes avec fougue, on s'écarte simplement pour reprendre notre souffle. Oui, on n'est qu'humain. Malheureusement. Mes lèvres laissent leur empreinte dans son cou, le marquant presque involontairement. Le bout de mon pied remonte le long de sa jambe musclée, le frôlant, passant dans le creux de son genou, avant de remonter un peu plus haut. J'enroule ma jambe autour de son bassin finalement. Je l'embrasse une nouvelle fois. Ma main libre tire doucement sur l'élastique de son boxer, je relève ma tête et croise son regard.

Il fut épris d’un plaisir délicieux à chacun de ces baisers qu’il lui offrait. Il pouvait sentir son propre cœur venir frapper un peu plus contre sa cage thoracique. Il tenta malgré tout de garder un contrôle sur lui. Lui et ses envies. Lui et son rythme cardiaque. Elle se laissa retomber sur le côté, le libérant partiellement du poids de son corps – il faut dire qu’elle était loin d’être un poids à proprement parlé pour lui. Une vraie petite plume. Chacun de ses muscles se contractèrent au passage de sa main sur son corps partiellement dénudé. C’est alors qu’il fut rapidement recouvert d’un drap. Son visage ne put contenir un sourire face à l’attention de la jeune femme. Il ne savait pas vraiment s’ils avaient à se cacher… après tout, il n’y avait qu’eux et juste eux dans cette pièce. Peut-être avait-elle besoin d’encore un peu plus d’intimité. Il se tut. Se contentant de lui afficher un sourire. Les lèvres de la belle vinrent se saisir des siennes. Il s’en délectait chaque fois un peu plus, de chacun de leurs baisers. Le bruit de la boucle de sa ceinture vint accompagner ce baiser. Il sentit sa ceinture se desserrer petit à petit, elle ne faisait plus qu’office d’artifice maintenant. Un artifice qui trouvera repos dans le paysage dans quelques instants. Il l’aida alors à défaire ce surplus d’habit. Son jean. Jean qui disparut subitement. Il s’en foutait clairement de son jean. Tout comme le reste de ses habits qui avait volé autour du lit. Il l’embrassa de nouveau. Sentant son cœur s’accélérait de plus en plus. Une pause. Il laissa s’échapper une expiration un peu plus forte que les précédentes. Un simple soupir que l’on pouvait traduire par une certaine béatitude ou bien être. Oui. Il était bien là. Là avec elle et juste elle. Il se sentait bien avec elle. Il ne saurait dire si ces sensations lui étaient nouvelles ou inconnues. Non. Il les avait déjà connues par le passé. Il les redécouvrit juste. Il les redécouvrit avec elle et avec personne d’autres. Les muscles de sa jambe se contractèrent au passage de cette jambe baladeuse qui venait alors le caresser. Elle remonta doucement tout doucement, faisant gonfler en lui un certain désir, envie. Il s’en mordit la lèvre inférieure. Il sentit sa main se balader au niveau du bas de son ventre et venir s’amuser avec l’élastique de son boxer. Il porta son attention sur ce regard qui s’offrait. Il lui adressa un petit rictus. Peu importe ce qu’elle compte faire, il lui laisserait faire. Il faisait don de son corps pour une nuit (ou bien plus). Il l’aida alors à se débarrasser de son boxer qu’il laissa voler quelque part, il ne sait où. L’une des mains de Shem vint alors se balader sur la cuisse de la jolie brune, lui prodiguant quelques caresses. Sa main remonta jusqu’à sa petite culotte qu’il n’hésita pas à tirer pour la lui faire disparaitre. Ils étaient quand même bien mieux comme cela. Ses lèvres vinrent capturer une nouvelle fois les siennes. Un baiser à la fois fougueux et passionné. La main baladeuse de Shem se promena sur sa jambe, glissant à l’intérieur venant alors à frôler du bout des doigts cette intimité inexplorée. Il caressa du bout des doigts cette intimité qui lui était offert. Il était tout à elle. Elle était tout à lui. Ils s’offraient l’un à l’autre, mutuellement.

Je scrute son visage, attendant ... J’attends son accord tacite, pour être sûre que c’est bien ce qu’il veut. En même temps, j’espère que c’est ce qu’il veut puisqu’on est un peu presque nu l’un sur l’autre donc ... Sinon c’est qu’il y a un –léger- problème. Je tire légèrement dessus et il s’occupe de finir mon travail. Il s’approche de ma culotte, je relève mon bassin, contre le sien, pour l’aider à me débarrasser de la petite chose en dentelle, assez rapidement. Sa main glisse sur ma peau, faisant naître des frissons sur son passage. Je me tortille sous l'une de ses caresses, poussant un léger soupir que j'étouffe en posant mes lèvres contre son épaule nue. Ses mains se baladent sur son dos, y déposant quelques caresses. Je l’attire contre moi, oui, parce qu’il est à moi. Entièrement à moi. Non, je ne suis pas possessive du tout. Mes mains explorent son corps qui n’a aucun secret pour moi à cet instant, elles trainent un moment au niveau de son bas ventre, l’attisant. Ma bouche n’était pas capable de lui offrir un baiser digne de ce nom maintenant, je laisse mes lèvres au niveau de son cou, parsemant sa peau de baisers de temps en temps, entre deux soupirs. Il me reste quand même un éclair de lucidité, lorsque nos intimités se rapprochent, je me stoppe dans mon élan. Le sien aussi d’ailleurs, j’imagine qu’il ne doit vraiment comprendre, sur le coup. « attends » je lui demande dans un souffle, en tentant de reprendre un rythme cardiaque normal, mais c'est impossible. Je tente d'être un minimum raisonnable, quand même. Il faut bien que quelqu'un de nous deux garde la tête froide dans un moment pareil. Je me décale, laissant son corps seul, je me redresse sur les coudes. Je ne peux pas m'empêcher de revenir une nouvelle fois, inévitablement, sur les lèvres, ne voulant pas les laisser inactives trop longtemps. Je l'éloigne de l'autre côté du lit, remontant le drap sur ma poitrine, je cherche dans le tiroir de la petite commode à côté du lit. Je vais bien finir par trouver, on est bien dans le repère des tourtereaux, quand même ! Je finis par trouver une boîte de préservatif, -enfin- et j’en tire un, emballé, avant de ranger le reste. Je finis par rouler sur le côté pour me retrouver contre Shem, lui tendant ce que je viens de prendre.

Il prit possession de ce corps qui s’offrait à lui. Elle était sienne, à présent. Il était sien. Il n’y avait plus de gêne à avoir, ni de complexe pour une raison ou une autre. Il sentit quelques-uns de ses muscles se contracter alors que l’une des mains de Théodora se promena le long de son corps, lui prodiguant quelques douces caresses sur son chemin. Cette main s’attarda un instant non loin de son intimité. Il sentit alors sa respiration devenir de plus en plus bruyante, alors qu’un certain désir charnel coulait dans ses veines. Leurs deux corps se rapprochèrent petit à petit. Il soupira fortement lorsqu’elle décida de le repousser. Attends, avait-elle dit. Il devait attendre. Une certaine incompréhension pouvait se lire sur son visage. Attendre. Maintenant ? Il espérait penser qu’elle… plaisantait. Elle décida alors de quitter le lit nuptial. Il la suivit du regard, intrigué par ce qu’elle comptait faire ou plutôt chercher. Il espérait que ça veille le coup de s’arrêter dans un… si bon (?) moment. Il la regarda s’impatienter en cherchant dans un tiroir. Il fronça légèrement les sourcils. Elle finit par trouver l’objet de ses désirs (?) ou tout du moins qu’elle semblait convoiter. Il leva doucement les yeux en l’air. Une boite de préservatifs. Elle finit alors par revenir à sa place initiale, lui faisant don de l’un de ces préservatifs qu’elle avait pu trouver. Il l’attrapa alors du bout des doigts. Il avait saisi le message : ils devaient se protéger. Il réfléchit quelques instants à ce qu’il tenait entre les mains. Il posa son attention sur le visage de sa belle. Ses lèvres capturèrent les siennes. Etait-il sans latex au moins, ce préservatif ? Il l’embrassa encore. Il n’allait tout de même pas lui demander un petit intermède pour pouvoir lire la composition de ce préservatif. Sa langue entra en contact avec la sienne, l’entrainant alors dans une valse sensuelle. Hors de question qu’il le mette. Il se recula légèrement, alors que son nez toucha celui de la jolie brune. « On reprend où on s’était arrêtés ? » souffla-t-il dans un petit murmure. Il tendit son bras vers l’extérieur du lit, abandonnant alors le préservatif dans son emballage. Il fit alors comme si de rien n’était. Ce n’était clairement pas le moment pour aborder un tel sujet. Clairement non. Il aura bien d’autres moments demain (ou tout du moins dans la semaine) pour évoquer ce sujet. Il imaginait déjà sa réaction. Non. Il était préférable qu’il n’y pense pas. Il posa son attention sur la jeune femme. Il ne devait penser qu’à elle et rien qu’à elle. Sa main se posa sur son corps, glissant en direction de son intimité. Elle déposa sur son passage quelques caresses. Il embrassa la belle dans son cou brûlant. Il se laissa tomber sur le dos. Il entraina avec lui la jeune femme qui se trouva sa place initiale, à califourchon sur lui. Leurs deux corps se rapprochèrent tel deux aimants. Ses mains se posèrent sur les hanches de la jeune femme alors que leurs deux intimités se rencontrèrent. Il attira la jeune femme vers lui, venant capturer par la même occasion ses lèvres. Leurs deux corps à présent n’en formait plus qu’un.

Je casse brutalement notre étreinte pendant une petite minute, ou peut-être moins, je crois que depuis quelques instants j’ai perdu la notion du temps, avec lui. Je lui présente le préservatif, car il me reste une once de bon sens encore, et heureusement. Il s’en empare et j’attends. (?) Sa réaction n’est pas celle que j’attendais en fait. Au lieu de le mettre, il le balance hors de notre cocon, en plus il pense que je n’ai pas vu. Je ne peux pas m’empêcher de lui jeter un regard interrogateur face à son plus ou moins refus. Cela veut dire quoi ? Mais il ne semble pas disposer à me donner une réponse. Je le désire tellement, maintenant, que je ne demande pas d’explication sur le moment, mon corps ne voulant que le sien, sans plus tarder. En plus, il a vraiment l’impression de m’endormir en plaquant sa bouche contre la sienne, et le pire, c’est que ça marche puisque sa réaction sort presque de mon esprit. Je laisse cet incident derrière nous. Il m’aide à remonter sur lui, en douceur.  Nous ne faisons plus qu’un. Nos corps s’emboitant parfaitement, nos formes s’épousant. La température ne fait qu’augmenter et j’en peux plus. Mes hanches ondulant, je ne suis plus en mesure de continuer à l’embrasser si je veux conserver mon souffle, mes lèvres ne font que se déposer sur son cou, sa mâchoire  le bout de son nez. Je bascule sur le côté, l’obligeant à prendre la position dominante. Notre rythme s’accélère, nos corps se contractant. 
Essoufflée, j’attends que Shem me libère du poids de son corps, ce qu’il ne tarde pas à faire, heureusement. Ma poitrine se soulève de façon anarchique alors que je tente de maîtriser ma respiration encore bruyante. Mon regard balaie le sol et je peux apercevoir mes sous-vêtements, je tends un bras fatigué hors du lit pour m’en saisir. Je remets les tissus de dentelles avec une certaine lenteur, je l’avoue. J’attends que Shem s’installe confortablement, dos au matelas pour m’approcher de lui, forçant –ou pas- le passage entre ses bras, je me blottis contre lui. Complètement calée contre son buste. Je me redresse un moment, ma tête au niveau de la sienne. Le bout de son nez se frottant contre le sien. Je tire le drap –qui dans le feu de l’action avant légèrement glissé- pour couvrir son corps encore nu avant de me coller contre lui.

Il était certain qu’elle n’avait pas fait attention à ce détail. A ce préservatif qu’il n’avait pas pris la peine de mettre. Ou tout du moins, elle ne lui ferait pas de remarque à ce sujet. Ce n’était clairement pas le moment d’aborder un tel sujet. Pas ici, pas là, pas maintenant… plus tard. Si elle le désire. Si elle désire savoir le pourquoi d’un tel geste et d’un tel refus. Cet incident est derrière lui, à présent. Il retrouva rapidement l’objet de ses préoccupations, l’objet de ses désirs primaires : elle. Leurs deux corps n’en formaient plus qu’un, à présent. Il laissa ses mains se balader le long du corps de la jeune femme, jusqu’à les poser sur ses hanches. Suivant les ondes dessinées par la jeune femme. Son palpitant s’accéléra, sa respiration se faisant plus forte encore. Il laissa s’échapper quelques râles. Râles de plaisir. Râles passionnés. Râles d’amour. Il s’offrait à elle. Elle s’offrait à lui. Il lui faisait l’amour avec amour. Car cette nuit-là, dans ce lit, il ne se trouvait pas en compagnie de n’importe quelle femme. C’était elle. Elle qui avait su prendre l’emprise de son cœur et de ses désirs. Celle que son cœur avait décidé d’aimer et de chérir plus que tout, plus que n’importe quelles autres femmes ici présentes. Ce soir, il n’y avait qu’elle. Un soupir teinté d’une béatitude plaisante s’échappa de sa bouche alors qu’il laissa son corps retomber sur le côté. Libérant sa belle de son poids. Il n’était pas gros, ni énorme comme garçon, mais il était bien plus imposant qu’elle physiquement parlant et cela il en avait conscience. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’il reposa ses mains sur son torse nu. Il se laissa échouer sur ce lit, reprenant petit à petit un rythme cardiaque qu’il pourrait juger d’à peu près normal. Son regard se posa alors sur Théodora. La belle Théodora. Sa belle. Il l’enveloppa de ses bras, alors qu’elle prit place contre lui. Il la serra délicatement contre lui. Elle tenta d’attraper le drap pour les couvrir de nouveau. Il vint déposer un baiser sur son front. Il baissa la tête, cherchant alors à capter toute son attention. Elle le regarda. Un sourire qui lui donnait très certainement des airs niais se peignit sur ses lèvres à cet instant précis. Il entrouvrit les lèvres. S’apprêtant à dire quelques mots. « Je t’aime… » souffla-t-il en laissant sa voix en suspend. Il s’approcha alors de son visage, puis reprit : « …Ma poussinette adorée. ». Un petit air amusé se peignit sur son visage. Il approcha son index sur ses lèvres afin qu’elle évite de répliquer quoique ce soit. Elle serait capable de critiquer son petit nom. Poussinette. Sa poussinette. Il enleva alors son doigt et vint aussitôt capturer ses lèvres pour lui offrir un tendre baiser. Non, il n’était pas fourbe… il avait juste l’esprit quelque peu malin. L’une de ses lèvres remonta, caressant la joue de la jeune femme. « Tu es fatiguée ? » lui demanda-t-il alors. Peut-être avait-elle envie de dormir à présent. Ou bien préférait-elle converser encore un peu, ou bien… aller se rafraichir un peu en buvant. Libre à elle. Il lui donnait les clés pour la suite de cette nuit.

Mes prunelles azurées se posent sur sa personne. Il m'aime. Je pense avoir compris, heureusement, d'ailleurs. Je ne me vois pas répondre le banal "moi aussi" puisqu'il le sait déjà alors je n'en vois pas l'utilité. Par habitude, le bout de mon nez se frotte contre le sien. « Je sais » je réponds, un sourire taquin et presque prétentieux au bord des lèvres avant qu'il n’enchaîne. Ma poussinette adorée. Ha non ! Je déteste ce surnom, et Levi et Shem ne se privent pas pour l'employer, c'est presque s'ils le font exprès. Je commence déjà à grogner mais je n'ai pas le temps de continuer puisqu'il s'empare de mes lèvres. Franchement, je proteste, c'est tellement bas ! Je réponds quand même à son baiser. Si je suis fatiguée ? « Un peu » je me contente de répondre simplement, mais pas au point d'avoir une réelle envie et un besoin de dormir tout de suite, je peux encore tenir. J'ai encore de l'énergie, quand même. J'esquisse une simple moue lorsque je me rappelle ... Idée de génie -ou pas- mais maintenant qu'on a un peu le temps, je vais en profiter. « Attends » je dis en posant une main sur son torse, pour le stopper. Lui dire implicitement de ne pas bouger. Je me décale sur l'autre partie du lit, et j'attrape le préservatif encore emballée. Je grimpe sur lui, m'installant confortablement sur lui. J'agite la chose devant ses yeux et lorsqu'il veut l'attraper, je tends mon bras en l'air pour l'esquiver, non, il m'a déjà fait le coup une seule fois, ça ne marche plus. « Tu pensais que je n'avais pas vu ? » je l'interroge bien que cela ne soit pas une question en fait, je connais déjà la réponse: oui. Mais non, mais en tout cas, c'était bien essayé comme coup ! Mais une autre fois. Je ne suis pas encore si idiote et j'ai quand même un peu de mémoire -m'enfin, je me comprends- pour me souvenir de cet incident récent. Je croise son regard clair, en fronçant les sourcils. Alors ? « J'attends une explication  » je finis par dire, au cas où il ne s'en serait douté, je préfère le dire directement. J'ai quand même le droit de savoir, je me sens un minimum concernée tout de même, non ?

Elle était sa Poussinette, maintenant. La sienne. Elle était à lui et rien qu’à lui. Sa Poussinette adorée. Il s’amusait à l’appeler ainsi. Il savait bien qu’elle ne portait pas dans son cœur ce petit surnom. Il était pourtant mignon, comme sobriquet, non ? Il ne lui laissa pas le temps de s’exprimer et lui offrit un baiser. Il vint alors à lui demander si elle était fatiguée. Si elle avait envie de converser ou non avec lui, si elle avait envie de dormir ou non. Elle disait alors être un peu fatiguée. Elle lui demanda alors d’attendre. Attendre… quoi ? Il sourcilla légèrement, se demandant bien alors ce qu’elle s’apprêtait à aller chercher. Il la suivit sans un mot. Qu’était-elle en train de faire. Elle semblait ramasser quelque-chose. Il l’observa. Fronçant les sourcils lorsqu’elle vit le préservatif encore dans son emballage. Elle lui présenta devant ses yeux comme s’il n’avait pas vu ce qu’elle tenait dans sa main. Il pensait qu’elle n’avait pas vu. Il se pinça les lèvres, baissant légèrement les yeux. Pourquoi les femmes devaient-elles être dotées d’une mémoire supérieure à la normale ? Elle n’aurait pas pu faire comme si de rien n’était. Il se tut. Sans un mot, il se saisit du préservatif qu’elle avait ramassé. Il tenta furtivement de lire l’emballage alors que la voix de Théodora s’éleva de nouveau. Elle attendait des explications. Oui, oui. Deux secondes – ou un peu plus. Il avait compris. Elle voulait qu’il s’explique sur son geste. Il savait bien qu’il devrait s’expliquer sur les raisons d’un tel acte. Certes, un acte qui aurait pu paraitre banal mais qui avait tout de même son importance. Tout acte – même banal – pouvait avoir une conséquence dans un futur proche. Il n’espérait pas une conséquence grave. Il laissa quelques secondes s’écouler. Il redressa la tête, posant alors son regard en direction de Théodora. Il lui indiqua alors de s’installer à côté de lui. Il ponctua sa requête d’un pretty please. Il passa sa main sur ses lèvres, cherchant alors ses mots. Ou plutôt il cherchait comment il pouvait lui faire part d’une telle révélation. Elle lui rirait au nez. Il en était presque certain de sa réaction. Il n’obtiendrait que des rires moqueurs. Il fit tourner entre ses doigts l’emballage de ce préservatif. « Tu vois ce qu’il y a écrit là ? » souffla-t-il en lui tendant alors l’emballage en question pour qu’elle puisse lire. On pouvait y lire la marque de ce préservatif ainsi que sa composition. « Et ça…ça tu vois, ça veut dire que je ne peux pas le mettre. » continua-t-il alors en pointant du doigt une inscription qui mentionnait le mot « latex ». Il n’avait très certainement pas besoin d’en dire plus. Elle avait très bien compris là où il voulait en venir. «J’imagine que si je t’en avais parlé plus tôt, tu… ne m’aurais pas cru ou bien tu m’aurais ri au nez. » expliqua-t-il. Il laissa s’échapper un soupir de sa bouche. Il espérait qu’il n’aurait pas à subir une telle réaction de la part de la belle brune. Sûrement le prendrait-il mal. Jusqu’à présent aucune de ses anciennes relations ne lui en avait voulu de cela. Il s’était toujours débrouillé pour trouver une autre protection adéquate. Une qui ne lui valait pas de problèmes. « Mais si tu tiens vraiment à moi, tu dois m’accepter avec… mes défauts. ». Ses défauts. Oui. Il va appeler cela un défaut. Il n’y est pour rien, lui. Il releva alors la tête, plongeant son regard dans l’azur de ses yeux. Il attendait juste une réaction de sa part. Non, pas une moquerie ou quelque-chose comme cela. Juste un geste doux pour qu’il puisse comprendre qu’elle l’accepterait même avec ces défauts (de fabrication ?).

Il me paraît plus enclin à m'expliquer la chose. Il finit par attraper l'objet et je me décale. Je m’assois à côté de lui, genoux remontés contre ma poitrine, je les entoure d'une main, et j'attends. Il commence à me montrer la composition, plus précisément le mot: latex. Je comprends qu'il ne supporte donc pas le latex, et alors ? Ce n'est pas un drame, on va s'en remettre, non ? Je me serais apparemment moqué de lui s'il me l'avait dit avant. « Avant, maintenant ou après, cela n'aurait rien changé » je dis en fronçant les sourcils, donc apparemment, je suis une fille qui pourrait se marrer de son allergie. Sans déconner, il a quelle image de moi ? J'en viens vraiment à me le demander. Je passe pour quoi ? « Je ne vois pas pourquoi tu angoisses pour une simple allergie » je balance simplement en haussant les épaules. Tout ce cinéma pour simplement une allergie au latex. « C'est presque vexant » je ne peux pas m'empêcher de dire en arquant un sourcil. Parce que s'il craint de me dire cela à cause de ma réaction, et bien, ça ne commence pas bien. Puis il enchaîne, si je tiens à lui, je dois l'accepter avec ses défauts. Je fais la moue, parce qu'il comprend rien ou il le fait exprès. Comment pouvait-il penser qu'à cause d'une petite allergie, je ne voudrais plus de lui ? Pensait-il cela ? Parce que si c'est le cas, je pense qu'on a vraiment un problème. Je trouve cela ridicule. Pourtant, de nous deux, c'est Shem qui est sensé être le plus raisonnable, le plus posé et réfléchi, alors ça m'inquiète un peu quoi. Je le prends un peu mal. Je lève les yeux au ciel, et je m'extirpe des draps sans difficulté, mes pieds touchant le sol rapidement. Je me redresse pour finalement me courber et ramasser ma jupe qui traînait sur le sol. Et je me rhabille sous le regard surpris, ou je ne sais quoi, de Shem, tranquillement. Remontant ma fermeture éclaire avec une certaine rapidité, évitant de croiser son regard parce que je tire un peu la gueule. Oui tout le monde dit de moi que je fais la chieuse, alors je fais ce que je sais faire de mieux. Logique. Je m'apprête à quitter la pièce, alors que je fais finalement demi tour. Me dirigeant vers le lit, je pose l'un de mes genoux sur le matelas, m'étirant le dos, je place une main sur sa nuque, pour attirer sa tête vers la mienne, posant mes lèvres sur les siennes.

Peut-être ne devait-il pas craindre la réaction de Théodora. Peut-être avait-il tort de la craindre. Oui. Il avait tort. Il poussa un soupir alors que la belle prit la parole. Il se tut. Ecoutant ses paroles. Ses mots qui firent écho dans son esprit. Nouveau soupir. Il avait tort de craindre sa réaction. Il semblerait que cela n’aurait rien changé qu’elle l’ait appris avant, après ou même maintenant. Il se gratta la nuque, restant bêtement silencieux pendant un court instant. Ce n’était certainement pas non plus la réaction qu’il attendait de sa part. Enfin, c’était une réaction déjà bien plus optimiste qu’il avait pu craindre. Il posa son regard sur elle. Elle s’agita hors du lit. Il sourcilla légèrement, la laissant faire sans un mot. Il se demandait bien ce qu’elle s’apprêtait à faire… puis il la vit s’habiller, remettre ses habits. Mais… Il entrouvrit la bouche alors qu’aucun son ne put y sortir. Il resta muet, impassible, comme un pauvre con face à elle. Il la regarda faire quelques pas. Quelques pas en direction de… Non ? « T’es sérieuse ? » fit-il alors. Vraiment ? Elle allait le laisser comme cela, en plan. Tout seul ? Elle n’était pas sérieuse. Ce n’est pas vrai. Elle jouait avec ses nerfs, ce n’est pas possible autrement. Pas de réponse de la part de Théodora. Il la vit faire demi-tour. Il sourcilla. Que faisait-elle ? Avait-elle oublié un habit ? Non, mais… elle avait décidé de jouer la muette, c’est un nouveau jeu, c’est cela ? Elle est chiante. C’est bien une fille pour cela. Toutes les mêmes. Ou presque. Heureusement, elle, elle ne ressemblait pas à toutes ces autres. Oui, heureusement. Elle vint déposer un baiser sur ses lèvres. Il profita de ce baiser qu’il prolongea alors. Puis il se saisit du poignet de la jeune femme et il la tira vers lui. Elle n’allait quand même pas s’échapper comme cela. Pas sous ses yeux. Il tira alors les draps pour lui faire une place à ses côtés dans ce nid qui était leur, cette nuit-là. « Reste avec moi. » souffla-t-il. Il n’allait pas la laisser partir aussi facilement que cela. Elle n’avait pas à partir de toute façon. Il lui interdisait de partir. Oui. Il se plaça au-dessus d’elle, posant ses deux mains sur le matelas – évitant par la même occasion de ne pas l’écraser sous son poids (une Poussinette morte écrasé par son Poussinet chéri se serait dramatique). Il déposa un furtif baiser sur ses lèvres, avant de plonger son regard dans celui de la belle. « J’ai été con de penser comme cela. » confessa-t-il en déposant un nouveau baiser sur ses lèvres. « Je suis désolé. » conclut-il alors. Ses lèvres vinrent de nouveau capturer pour un baiser plus long et plus passionné que ces deux petits baisers candides qu’il venait de lui offrir. Après quoi, il se laissa tomber sur le côté, s’installant confortablement aux côtés de Théodora. Il l’observa silencieusement, alors que l’une de ses mains se balada sur le voile de sa jupe. « Je vais devoir de déshabiller une nouvelle fois… c’était voulu, n’est-ce pas ? » commenta-t-il d’un air faussement badin. Un petit sourire malicieux se dessina sur ses lèvres alors qu’il attrapa l’habit et aida la jeune femme à s’en débarrasser de nouveau. Il jeta l’habit hors du cocon conjugal. Il reporta son attention sur la jolie brune. L’une de ses mains vint lui caresser le ventre tendrement. Il s’en approcha, parsemant sa peau de quelques baisers. Il commença alors par le bas de son ventre et remonta jusqu’à sa poitrine, il finit par retrouver le chemin de ses lèvres. « Et maintenant, on dort… » proposa-t-il alors, en mettant sa voix en suspend. Il entrouvrit légèrement les bras pour qu’elle puisse venir trouver refuge entre.