broken road. le 13 mars à 23h15

J’en ai marre de passer pour ... n’importe quoi. Surtout d’entendre cela de la bouche de Shem alors qu’il est censé être la personne qui me connait le mieux, ici. Je remets ma robe et je prends la direction de la sortie. Il me demande si je suis sérieuse. J’ai l’air de plaisanter ? Non, je ne pense pas. J’espère ne pas donner cette impression en plus. Je me casse vraiment, ou presque. J’ignore royalement sa question, pour le coup. Comme si je n’avais pas entendu. Je sais très bien faire cela aussi, je suis même passée maître dans l’art. Finalement, arrivée au seuil de la porte, j’ai l’esprit de faire demi-tour pour lui voler un baiser histoire de lui faire comprendre que mon degré d’agacement n’est pas si élevé que cela, puis repartir en suite parce que je me tiens à me décision, je ne suis pas une girouette. Mais apparemment il n’est pas de cet avis puisque d’un coup sec, il m’oblige à plonger sur le matelas. Il me demande de rester ici, j’hoche la tête négativement, de droite à gauche. Non non, non, ça ne va pas être si facile que cela. Moi aussi je peux faire pareil alors. Je ne suis pas d’accord. Il dit qu’il est con. « Je ne peux que le confirmer, approuver, tout ce que tu veux » je balance d’une voix blanche, pour une fois qu’on est totalement d’accord. Il finit par s’excuser, c’est déjà mieux, mes lèvres sont partiellement occupées par les siennes, de temps en temps. Apparemment je voudrais que ses mains expertes m’enlèvent mon bout de tissus. « Tu veux que je te rappelle mon plan d’origine ? » Je lui demande simplement, sourcils arqués alors qu’il se débarrasse de ma robe pour la seconde fois de la soirée, je ne lui donne pas de coup de main, il manquerait plus que cela, en plus ! Il veut qu’on dorme. Ce n’est pas une mauvais idée, je crois que finalement, on est un peu fatigué ce soir tous les deux, en plus, il est minuit largement passé. Il vaut mieux s’en arrêter là au lieu de dire des conneries. « Très bien » Je souffle, pas plus contrariante que cela avant de m’engouffrer dans l’ouverture de ses bras, sans rien dire, cela me va. Je pose une fraction de seconde mes lèvres sur les siennes pour lui souhaiter une bonne nuit avant de poser ma tête sur l’oreiller, et de fermer mes paupières.