Ismaël pense avoir découvert le secret de Tommy et Edith.

J’étais quand même quelque peu impatient de connaître l’idée d’Ismael. Qui a priori était un bon enquêteur, puisqu’en un buzz, un secret de trouvé. Donc je doutais qu’il allait nous sortir une énorme connerie ridicule comme une Lux par exemple. Il aura surement quelque chose qui pourrait se tenir. Ou pas. « Donc, les cocos, je pense que vous nous la faites à tous à l'envers, ou plus généralement que vous êtes des traitres, que vous vous amusez à nous faire passer des messages et que vous pouvez influer sur le jeu en agissant dans l'ombre. » J’haussai un sourcil suite à sa remarque. Sérieux ? Je ne m’attendais pas à ça pour tout vous dire. M’enfin pourquoi pas. Comme Edith, j’attendais surtout ses arguments. " Oui, fais nous partager ta réflexion "

La confrontation pouvait donc débuter. Bien. Ismaël commença alors par énoncer l'intitulé qu'il pensait être celui du secret de Tommy et Edith. Parce que oui, à ses yeux, ces deux là pouvaient posséder un lien. Pas un passé commun, plutôt un présent de traitres, dans les coulisses de l'aventure. Cette idée sembla légèrement surprendre Edith, tandis que Tommy lui sembla simplement dubitatif. Première réaction, première analyse. La suite, donc. Ismaël leur devait des explications, se devait maintenant de leur faire part de son raisonnement. Tâche ô combien pénible vu qu'il venait de pondre un monologue à William. Bref, du nerf. « Déjà, je pars du principe que certains candidats jouent double jeu. Je ne parle pas de stratégies personnelles mais de choses en interne. Je ne serais donc pas étonné qu'il y ait des traitres parmi nous. J'ignore si j'ai raison, et si oui quel est leur nombre, mais vous en avez selon moi le profil. Les indices dont on a pu bénéficier à votre sujet ont été dans le sens de cette réflexion, tout comme cette étrange complicité que vous partagez et que je ne parviens pas toujours à comprendre. J'ai l'impression que, quoi qu'il arrive, vous vous protégerez toujours l'un et l'autre. Et j'avoue que je trouverais particulièrement jouissif d'avoir raison et, dans ce cas, de vous prouver que cette pseudo-alliance que vous pourriez avoir est bien plus fragile que vous pourriez le penser. » Bon, voilà qui était dit. Avant de poser des questions, il allait leur laisser le temps de digérer et de réagir. Là, un travail d'observation allait véritablement commencer.

Je suis très attentive. J'ai hâte de connaître ses arguments. Il commence à parler. Le faite qu'il y ai des intrus dans le château pourquoi pas ? Je ne sais pas on doit prendre au pied de la lettre ce que peu dire William... il est un peu sadique. Bref pour le reste j'ai l'impression qu'il est pas aller au bout de sa réflexion. Ou plutôt qu'il est aller trop loin ? Je ne sais pas, je trouve que c'est assez bancale. « Alors tu trouves que notre relation est bizarre qu'on est trop complice et que donc y a un truc louche et toi tu penses au faite qu'on soit les hypothétiques intrus ? » Je sais pas.. mais moi j'aurais pas du tout penser à ça à sa place. « C'est ta seule hypothèse ? » Je lui demande inclinant la tête vers lui. Parce que si c'est sa seule hypothèse... Après il parle d'alliance ? Hm. On parle de Tommy là ? Il imagine vraiment Tommy faire une alliance dans un jeu de ce genre. Hm... pas moi en tout cas. Après je le laisse le souligner par lui même et Ismaël se rendra bien compte de sa connerie. Il est pas bête loin de là alors qu'il nous le prouve.

Ismaël nous expliqua maintenant ses arguments. Pour avoir du déjà subir ça, je savais combien il était chiant de devoir se répéter, quand on venait de les exposer à Willy une minute auparavant. Qu’il pense qu’il puisse y avoir des traitres, normal. J’étais le premier à y avoir pensé en voyant les messages de William. Franchement c’était plus que suspect. Par contre qu’il me parle de ma complicité avec Edith ? Qu’on se protégerait tout le temps ? Dans le genre envers et contre tout ? Et ça serait parce qu’on serait « alliés » dans ce jeu ? J’allais devoir revoir mon opinion sur sa perspicacité. « Tu m’as bien regardé ? Tu crois que si je suis complice avec Edith et que selon toi, je la ‘’protège’’ » J’avais fais le geste des guillemets. « C’est parce que je suis pseudo allié avec elle ? Je ne joue que pour ma pomme. » Je trouvais son idée assez ridicule. Il allait devoir faire mieux.

C'est donc sur ce petit récit qu'Ismaël fit part de sa réflexion à ses deux camarades. Il les observa un instant, tandis que chacun réfléchissait probablement à ce qu'il pourrait dire. Bien, bien. Ils n'étaient pas pressés de toute façon alors Ismaël était prêt à leur donner tout le temps dont ils auraient besoin. Mais voilà que lorsqu'ils prirent la parole, l'un comme l'autre sembla s'emballer un petit peu trop vite. Genre, comme s'il venait de sortir la plus grosse connerie du siècle, alors qu'au fond, que ça les concerne ou pas, il savait qu'il ne partait pas complètement à l'Ouest. « Vous me paraissez un peu sur les nerfs vous deux, calmez-vous pour voir. » Il disait cela pour les tester, mais aussi parce qu'il avait l'impression que ça s’excitait un petit peu par ici, hm. « Donc, Edith, pour te répondre ... Je n'ai pas dit que vous étiez "trop complices", simplement qu'il est vrai que vous partagiez une certaine complicité - saisis la nuance, donc - et ça n'est pas l'unique raison qui me pousse à penser de cette manière, sinon je ne me serais pas cassé le cul à vous pondre des explications un tant soit peu développées. » Des explications qui, assurément, n'avaient pas du leur convenir. « Ta question est malvenue. » Oui parce que non, ça n'était pas sa seule hypothèse, vu qu'il venait de le prouver. Enfin bref. Tommy, maintenant. « Quant à toi, si vous êtes liés d'une quelconque manière, vous pourriez vouloir vous protéger, oui. Et ça n'a rien à voir avec le fait de jouer pour sa pomme. A partir du moment où vous êtes peut être liés par un pouvoir sur le jeu, il est dans votre intérêt respectif autant que commun de jouer ensemble. Tu peux être un joueur très solitaire et protéger ceux qui te sont liés si c'est pour servir tes intérêts. Stratégiquement parlant, ça me semble même évident. » Et sinon, le niveau était bas ce soir. Il tâchait de s'y abaisser, vraiment, mais c'était délicat. « A mon tour de poser les questions. Pour commencer, que pensez-vous de ces messages ? Est-ce qu'ils vous parlent ? Est-ce qu'ils vous évoquent quelque chose, quelqu'un ? » Là, il tentait surtout de tester leur crédibilité. Le buzz pouvait prendre une toute autre tournure à cet instant précis, il s'y était préparé.

On est d'accord Tommy et moi ça fait plaisir. J'aime pas le ton qu'emploie Ismaël, on me parle pas comme ça, pas à moi. Je fronce les sourcils un peu plus. Il va réussir à m'énerver. Je suis facile à contrarier surtout quand on me manque de respect et là clairement il est à la limite de se prendre une baffe. « On peut pas juste discuter ? Tu sais pas t'exprimer autrement que part l'agressivité ? » Sérieusement pas la peine d'en rajouter c'est déjà assez chiant comme ça non ? « Et pour ta gouverne si tu trouve notre complicité assez suspecte pour la mettre dans ta liste de preuve c'est qu'elle est « trop quelque chose » non ? » Je roule des yeux parce que ça va de sois, mais bon il vient de nous prouver que sa logique c'est de la merde alors on a pas en attendre plus de lui. La contrairement à tout à l'heure je commence à perdre mon calme. Son ton, il va le changer tout de suite. Il aura pas une chance de plus. Je laisse Tommy se démerder avec sa petite tirade de merde qui soit disant pointe une évidence mais qui ressemble plus à du charabias pour noyer le poisson qu'autre chose. « A mon tour de poser les questions. Pour commencer, que pensez-vous de ces messages ? Est-ce qu'ils vous parlent ? Est-ce qu'ils vous évoquent quelque chose, quelqu'un ? » Je souris. Ce mec se crois plus intelligent que les autres ? Tellement qu'il pense être le seul à avoir comprit qu'il y avait des intrus ? hm... « On en est tous arrivé à la même conclusion que toi, mais pour l'instant mis à part les message j'ai rien vu de suspect alors je me suis quand même demander si c'était pas un moyen de la part de Willy de nous faire chier ni plus ni moins. J'attends de voir. » Je me contente d'une réponse rien de plus, aucune autre question parce qu'il semblerait que je n'ai pas le droit de le questionner. Donc question suivante ?

« Vous me paraissez un peu sur les nerfs vous deux, calmez-vous pour voir. » Ce qu’il est mignon. Il savait pertinemment que ce genre de phrases avait tendance à faire l’effet inverse à chaque fois chez les gens. D’ailleurs bingo, Edith commençait à s’énerver. Tous aux abris ! Je les laissais papoter tous les deux, ne mettant pas d’huile sur le feu. Me prendre le chou avec monsieur était la dernière chose dont j’avais envie. On le faisait déjà bien assez d’habitude non ? Mais vraiment, nous réunir tous les trois dans une si petite pièce…Ensuite Isma s’adressa à moi. J’eus limite l’impression qu’il me donnait un cours de stratégie. Merci bien mon coco. « J’entends bien ce que tu dis. Mais je n’ai pas eu l’impression de protéger Edith. » Mis à part de lui, bien sur. Mais rien avoir avec une quelconque stratégie. Et ce qu’on pensait des messages de William ? Edith retransmit très bien le fond de ma pensée. « Ses messages laissent penser en effet qu’il pourrait y avoir des intrus. C’est comme ça que je l’ai compris en tout cas. Et bien sur que j’ai réfléchi à de potentielles personnes, mais tu te doutes bien que je ne vais pas te donner de noms. Même si pour l’instant comme l’à dit Edith, je n’ai rien vu de suspect. » Genre j’allais lui donner mes idées, il est mignon.

Oui bon, Ismaël était toujours le premier à reconnaitre qu'il manquait parfois de tact, de subtilité. Mais à cet instant précis, il n'avait pourtant pas tellement l'impression d'en avoir trop dit, d'en avoir trop fait. Alors pourquoi Edith saisissait-elle la moindre petite occasion pour lui aboyer dessus ? Quel était son problème au juste ? Vraiment, Ismaël ne comprenait pas tellement pourquoi elle s'emportait alors qu'il n'avait presque rien dit, m'enfin. « Je suis agressif ? Est-ce que je suis agressif, Edith ? Non. Justement, je n'ai pas du tout envie que ce buzz tourne en Troisième Guerre Mondiale. Toi par contre, tu m'agresses là. Alors balaye devant ta porte, s'il te plait. » Et qu'elle n'en rajoute pas une couche parce que là, il saurait se montrer agressif. Pour une fois qu'il tâchait de faire des efforts pour ne pas tout mélanger, voilà qu'elle foutait tout par terre. C'était lourd, sérieux. Surtout qu'elle essayait de prouver que, de toute manière, Ismaël n'était bon qu'à sortir des raisonnements foireux et peu cohérents. En attendant, si elle n'avait rien de constructif à dire, elle pouvait très bien les laisser entre hommes, hein. « Ce n'est qu'une partie du puzzle, Edith. Et ne prétends pas savoir comment je raisonne. Tu n'en as vu que des brides. Crois-moi, c'est bien insuffisant pour prétendre pouvoir interpréter ma manière de penser. » Mais puisqu'elle semblait tout savoir mieux que lui, elle allait sans doute trouver à redire de ça également. Et lui, ça allait le saouler sérieusement ce coup-ci. Bref. Ismaël se concentra ensuite sur Tommy, qui au moins avait la bonté de ne pas lui cracher ses paroles à la gueule. Il hocha ce coup-ci simplement la tête, déjà las de cette confrontation. Merci Edith, hm. Puis vint le moment où chacun lui parla des messages, de leur vision des choses. Edith se montra suffisante, pour changer. Hum. Tommy, lui, fit dans le mystère. Déjà mieux. Notant tout cela dans un coin de son esprit, il prit ensuite le temps de réfléchir à une prochaine question. Le fait est que tout n'était pas écrit à l'avance. Il y avait une part d'imprévu, et c'était ce qui était le plus intéressant justement. « Si je vous disais que j'étais en fait le traitre du château, que ce buzz n'était qu'une supercherie et que mon but était simplement de tester vos pistes à ce sujet ... vous trouveriez ça crédible ? » Là encore, il s'agissait d'observer leur réaction, le temps qu'ils mettraient à répondre, la consistance de leur réponse. Il lui faudrait rester attentif.

C'est bon il me sort part les yeux. Mes narines frétilles et je crois que je deviens rouge tellement il arrive à me mettre en colère en un quart de seconde. Je suis ultra impulsive. Il fut un temps ou j'avais un sang froid à toute épreuve mais ce temps est totalement révolu il faut croire. Je passe toutes les conneries qu'il me débite et essaye d'irradier la rage qui s’imprègne de mes veines. Bref j’occulte tout et je me concentre seulement sur ses questions. Tommy lui reste calme heureusement pour nous parce que sinon ça finirait mal.  « Si je vous disais que j'étais en fait le traitre du château, que ce buzz n'était qu'une supercherie et que mon but était simplement de tester vos pistes à ce sujet ... vous trouveriez ça crédible ? » Je ris légèrement à cette question étrange et me détend part la même occasion. Mais pas totalement je vous préviens vaudrait mieux pas qu'il me cherche encore une fois et je ne répond plus de moi. « Ce serait un peu... stupide. » Je commence prenant ma voix la plus douce possible, mon but n'est pas de le mettre hors de lui. « Si c'est le cas il nous suffirait à l'un ou à l'autre de te buzzer une fois la confrontation terminée. » Je lui dis haussant les épaules. « C'est pas crédible. » Mais pas étonnant de ta part j'ai envie de rajouter sur le coup de cette rage qui n'arrête pas naviguer dans mes veines jusqu'à empoisonner mon coeur. Mais je ne dis rien me contente d'un sourire et attend la suite.

Gosh, ces deux là me tapaient sérieusement sur le système. « P’tain si vous pouviez la fermer, ça m’arrangerait ! » lâchais je sèchement. Du moins qu’on se concentre simplement sur la raison de notre présence, rien de plus. Il pose ses questions à la con, on y répond, point final. Il nous lança ensuite que ce n’était qu’une partie du puzzle. Bon sang mon coco, j’en ai rien à carrer de ton raisonnement à deux balles, c’est cool. Maintenant si on pouvait poursuivre. « Si je vous disais que j'étais en fait le traitre du château, que ce buzz n'était qu'une supercherie et que mon but était simplement de tester vos pistes à ce sujet ... vous trouveriez ça crédible ? » Je poussai un soupire, de guère las. Edith retransmit le fond de ma pensée. Ce n’était pas du tout crédible, puisque sinon il viendrait de nous avouer son secret là. Or, n’était ce pas interdit ? « Ce n’est pas que je n’apprécie pas cette petite entrevue mais…j’ai du linge qui m’attends » Très drôle. « Donc soit t’as des questions un peu plus intelligentes, soit on peut se barrer » Je n’avais envie que d’une chose, quitter cette pièce au plus vite. Si seulement cette petite réunion aurait pu nous être profitable…Mais non, c’était un buzz gratuit, donc on avait rien à gagner. Conclusion, quel intérêt de s'éterniser ? Parce que je sentais déjà que ma patience s'effritait de plus en plus.