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 Cocoon. (lundi s5, 23h35)

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Tonia
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Message (#) Sujet: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Lun 27 Mai - 12:31

@bart

J'émerge difficilement, secouée par le bruit d'une porte qui se referme pourtant doucement. J'ai le nez collé à l’étoffe douce et inconnue d'un oreiller, qui m'empêche d'être pleinement consciente. Je ne sais pas combien de temps je reste dans cet état semi-réveillé mais lorsque j'ouvre finalement les yeux, il me faut une seconde d'incompréhension totale avant de percuter et me représenter où je suis. Je me redresse brusquement, le crâne lourd, la tête en vrac, mes cheveux collés à ma joue. Putain. Je cherche du regard dans la pièce quelque chose. Quelque chose pour me raccrocher à la réalité et ce quelque chose, c'est Bart, planté là, visiblement en plein conflit intérieur sur l'attitude à adopter. Il doit se dire que je suis bourrée, comme d'habitude, mais même pas. J'ai juste... sombré. Crevée par deux jours à cramer sous le plastique et à réfléchir encore et encore à comment adapter ma journée pour ne pas m'énerver sur le ballon que je me trimbale partout. Je soupire, mes doigts contre mon front, avant de délier mes bras et mes jambes rassemblés en une boule indistincte et de me redresser en position assise, un pied par terre. Je tente un sourire dans le vide, plutôt inquiète de l'heure qu'il est. On s'était donné rendez-vous vers vingt-trois heures, avec Bart, pour finalement passer l'entrée de la fameuse loveroom. La chambre Shéhérazade. Le nom m'est familier. Rien d'autre, ici, ne me rappelle quoi que ce soit que je connais. On devait se retrouver, sauf qu'il était un peu en retard, donc je suis rentrée, pressée de retirer mon costume. Puis je me suis assise, en tâchant de ne pas trop analyser les lieux. Puis... Je percute, brusquement réveillée, et je passe le mode mi-hystérique, mi-fatiguée. « Désolée, je voulais pas entrer sans toi mais il fallait que je retire ce truc, promis j'ai fermé les yeux jusqu'à ce que t'arrives » je m'exclame en désignant le morceau de plastique qui traîne par terre, sans moduler le volume de ma voix, tellement j'ai pris l'habitude de gueuler pour me faire comprendre. Je la boucle dès que je m'en rends compte, passe les doigts dans mes cheveux pour les ramasser en arrière et ramasse ce qui me reste de bon sens et tente un sourire vers Barto. Je sais que j'aurais été hyper vexée qu'il débarque ici sans moi, alors je m'en veux à mort qu'il me trouve là, en plein flagrant délit. Le pire de tout, c'est que Bart, il se permettra sans doute pas d'être fâché, il trouvera un moyen de se rejeter la faute sur lui-même. « Je me suis endormie » je constate bêtement, dans un soupir. Je dors hyper mal ces jours-ci, embourbée dans une putain de combi en caoutchouc qui me comprime et m'oppresse, j'en deviens presque claustrophobe. Sans compter que ça me plombe toute mon énergie de fonctionner malgré l'obstacle évident, pour me laver, pour marcher, pour manger, pour parler, pour m'habiller, rien n'est simple, tout me demande dix fois plus d'énergie et d'ingéniosité que la vie normale. Bon, c'est pas une excuse, mais je veux pas qu'il pense que je m'en fous, parce que je m'en fous pas du tout. C'est peut-être l'un des seuls trucs dont je me fous pas, depuis le début du jeu.  « Viens tester, ça change de nos petites banquettes du lounge bar » je l'invite finalement, en tapotant le lit à côté de moi, pour tenter de faire une paix qui n'est peut-être même nécessaire que dans ma tête à moi. Je rassemble mes jambes en tailleur, profitant de pouvoir me mouvoir comme je le veux, sans tenir compte d'une circonférence triple. Je peux bouger mes bras, mon cou, je peux m'étirer. Je me lance enfin dans une inspection en détails de la pièce en faisant rouler ma tête et mon regard tout autour de moi. C'est beau. C'est très, très beau, c'est presque irréel en réalité, c'est cette sensation que j'ai directement, comme si on était dans un décors. « Ce genre d'endroit, j'ai toujours l'impression que ça n'existe pas dans la vraie vie, seulement dans les films » je dis doucement. Le genre de luxe inaccessible pour mes gens et moi, le genre de luxe qui n'existe que dans Gossip Girl façon Agrabah. Je me suis toujours demandée si ça existait pour de vrai, les gens aussi riches. Ceux qui peuvent se payer des chambres de ce genre, voire des maisons toutes entières de ce genre. Bien sûr que ça existe. Au fond de moi, je l'ai toujours su, mais ça me parait toujours un peu inconcevable, quand je repense à mon enfance que j'ai passée à dormir dans le canapé du salon parce qu'on avait qu'une chambre, celle de mes parents. « Mais c'est vrai que c'est comme si on était des personnages de série. » On passe à la télé, les gens attendent l'arrivée du samedi pour savoir ce qui va nous arriver, on évolue, y'a du drama, de l'amour, de la haine, des beaux décors et des enjeux. « Tu serais le nerd trop mignon héros de l'histoire et moi la cheerleader avec qui il tisse un lien improbable » je m'amuse à décrire avant de sauter sur mes pieds et l'attraper par la main pour le relever, motivée pour qu'on commence notre petit tour du propriétaire.
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Message (#) Sujet: Re: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Mar 28 Mai - 12:33

Niels, mais prendre le lead de la conversation, ce n’est pas son truc au blond. Il attend que les autres se lassent de lui avec sa politesse super débile, même quand il risque d’être en retard au rendez-vous de sa semaine. Ça ne lui ressemble pas, mais du coup il se pointe dix minutes après l’heure qui était prévue. Il zieute autour de lui, mais Tonia n’est pas non plus encore arrivée. IRL, il lui aurait sûrement envoyé un petit message pour signaler sa présence, mais ils n’ont plus de téléphones. Ça fait aussi le charme de leur rencontre, pendant qu’il tourne en rond sans savoir quand est-ce qu’elle risque de débarquer. Au bout d’un moment il a tout de même la présence d’esprit de frapper à la porte pour vérifier si elle n’est pas déjà à l’intérieur au cas où il aurait mal compris où ils étaient censés se rejoindre. Bart, ce n’est pas un violent, donc il ne fait pas beaucoup de bruit. Il se retrouve encore à patienter bêtement, avant de se décider à passer une tête dans la pièce. Il y a sa boule en plastique toute dégonflée qui traîne par terre et il ne tarde pas à mettre (enfin) visuellement la main sur Tonia, déjà vautrée sur le lit king-size. Il ferme la porte derrière lui et se retrouve planté au milieu de la loveroom sans trop savoir ce qu’il est censé faire à présent. Il ne pige pas s’il doit la réveiller ou s’il doit la laisser dormir. L’idéal, ce serait d’opter pour la seconde option pour la laisser récupérer tranquillement, mais du coup il ne sait pas trop quoi faire de sa peau en attendant. Il aimerait bien être le genre de type à sauter sur le matelas en se foutant d’elle pour s’être endormie, mais déjà juste venir s’asseoir à ses côtés pour patienter, il ne sait pas faire. C’est marrant n’empêche, elle a tout de la Belle au bois dormant. Mais genre en version princesse un peu schlag couchée n’importe comment. Rien à voir avec la prestance de la blonde du conte, mais Bart, il s’en fout. Justement, Tonia elle se réveille, même pas besoin de lui offrir un baiser en mode prince charmant en carton. Il croise son regard, un peu paumé en attendant que les connexions dans ses neurones se refassent pour qu’elle puisse se replacer dans le contexte. Bart, il esquisse un sourire compréhensif. « C’est moi qui suis désolé, je viens juste d’arriver. » il ment pour ne pas lui avouer qu’il a attendu bêtement devant la porte pendant plus de vingt minutes au risque de passer pour un con. « T’as eu raison d’attendre à l’intérieur. » il commente en laissant son regard se balader un instant sur la déco à base de rideaux en perle à défaut de savoir quoi foutre de toute sa personne. Tonia, elle finit tout de même par le convier sur le lit et il s’approche précautionneusement pour venir tester le matelas. Bart, normalement, c’est un peu un névrosé. Du genre à se trimballer partout avec sa solution hydroalcoolique, mais il fait genre qu’il ne pense pas du tout à ce que Kenza et Icare ont pu glander pendant leurs deux semaines d’occupation de la loveroom, pour profiter du moment. « Je suis content d’être là avec toi. » il laisse s’échapper pendant qu’elle a l’air de phaser sur l’immensité de la pièce. Il faisait une drôle de tronche sur le prime en pleine crise d’interrogation aigue, mais ça lui fait quelque chose de la voir s’émerveiller sur les alentours. C’est bien qu’il soit avec quelqu’un qui va vraiment profiter à fond de la pièce, parce qu’elle n’a sans doute jamais vu un truc pareil, Tonia. Lui non plus, remarque. Il est un peu bizarre parce que ça l’angoisse presque l’importance du m² autour de lui, même si tout est magnifique. C’est vrai que ça a l’air complètement irréel comme lieu. Il lui jette un petit regard en biais quand elle les compare à des personnages de série. Bart, il ne sait pas trop comment le prendre. Toute cette affaire de loveroom, elle le perturbe pas mal, parce qu’il a l’impression qu’on lui donne toutes les cartes en mains pour s’occuper de son sérieux problème de friendzone. Sauf que lui, il avait fini par se faire à l’idée. Il ne sait même pas s’il existe une série où le nerd finit par réellement pécho la cheerleader. Ou alors ce n’est pas un nerd dans son genre. A la télé, les mecs marginaux, vulnérables et sensibles, ils ne se tapent pas la même gueule de dépressif que Bart. « T’étais comment au lycée ? » il s’interroge à voix haute en essayant de la foutre dans le costume de cheerleader avec les pompons et la jupe raz des fesses dans sa tête. « C’est vrai que chez-vous il y a des groupes du genre prom-queen, athlète, nerd et weirdo ? » C’est le truc de base qu’on leur balance à la télévision à propos des US. Elle le tire pour faire le tour du propriétaire. C’est un vrai studio, la loveroom. Il pousse la porte de la salle de bain pour y jeter un coup d’œil. Bart, il avait mené sa petite enquête de mec chelou en recoupant des indices par rapport aux habitudes de vie d’Icare. Il avait donc déjà capté qu’il y avait de quoi prendre une douche dans le coin, même s’il ne s’attendait pas à ça. « T’as vu la taille de la baignoire ? Je n’ai jamais vu un truc pareil. » Le machin, on peut easy tenir à trois personnes à l’intérieur. Bart, il comprend pas trop l’utilité du coup, mais c’est clair qu’il y a la place pour allonger ses jambes si on veut barboter dans l’eau. « Tu veux boire un truc ? » il demande en zieutant le buffet que la production a préparé pour eux. Il comprend un peu mieux pourquoi Icare et Kenza se tapaient un délire du genre je suis ta reine dans les enregistrements sonores. Le service est royal. « Il y a du champagne. » Un peu cliché quand on y réfléchit, alors que se faire une soirée au whisky-coca, ça lui aurait parfaitement convenu à Bart. Il leur sert deux coupes, avant de lui en tendre une pendant qu’elle revient dans la pièce principale. « Tu penses que si on dit des trucs chelou, ils vont refaire le coup de balancer la bande son de notre conversation pendant le prime ? » Maintenant qu’il se trouve dans la loveroom, ça le fait un peu marrer de comparer le rencard de Kenza et Icare de loveurs avec leur plan foireux où déjà juste pour entrer dans la pièce, ils ont pas réussis à s’accorder.
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Message (#) Sujet: Re: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Mer 29 Mai - 23:02

ça commence bien, je suis même pas foutue de l'attendre patiemment devant l'entrée comme j'avais prévu de le faire. Il a fallu que je sente la fatigue me tomber dessus comme une chape de plomb sur mes épaules et me fasse vaciller jusqu'au lit qui sent étrangement bon le linge propre. Une partie de mon esprit cassé le note machinalement et une autre processe l'info pour la classer du côté des bonnes nouvelles. Bon, j'ai fait pire que m'endormir dans un lit de potes qui avait sans doute vu passer un certain nombre de scènes pas montrables à la télé, mais quand même. La perspective de pas avoir à m'allonger dans la sueur indistincte et à la provenance douteuse d'Icare et Kenza, c'est non-négligeable. Quelque part dans ma tête, je me dis que j'ai hâte de le dire à Bart, sauf que quand il apparaît, je zappe complètement. Je m'inquiète seulement de pas avoir déjà ruiné sa super soirée dans cette loveroom qu'il avait tant envie de voir, d'après Kenz. Je sais pas, j'ai envie que ça soit un peu spécial, du coup. A défaut, potentiellement, d'être la personne rêvée pour partager le moment, j'aimerais bien qu'il profite au maximum et qu'il sorte d'ici en se sentant bien. Alors je l'invite près de moi, pour qu'on se retrouve tous les deux comme deux débiles, assis sur un lit trop grand pour eux, à détailler une pièce si dingue que ça sera la seule et unique fois qu'ils en verront jamais une comme ça. J'ai le nez en l'air, le regard perdu entre les froufrous, les couleurs et les perles, j'ai envie de tout effleurer, de tout voir, de tout tester, et je sais d'avance que je reviendrai certainement plus tard rien que pour ça. Emmagasiner tout. C'est Bart qui finit par me tirer de ma rêverie de luxe. « Moi aussi je suis contente d'être là avec toi, Bart » je réponds avec un beau sourire, en captant son regard pour qu'il pige que je suis sincère et que je dis pas ça en mode réponse automatique. « Et je suis contente que tu sois content. » Je le lui ai dit à Kenz, tout à l'heure, Bart, c'est un peu la seule personne avec qui j'aurais eu envie de venir ici. En dehors de ça, elle m'intéressait pas tant que ça, la loveroom, une fois passée la phase d'exploration. Moi, j'aime autant dormir avec les autres ou, en tout cas, pas toute seule ici. Bien sûr, à deux, c'est autre chose. Du coup, dans la série Thrown Dice saison 12, j'imagine que je serais quelque chose comme la gonzesse un peu frivole chez qui on finit quand même par trouver un peu de profondeur pétée parce que sinon, elle peut pas décemment être proche du héros. Celle qui a besoin des autres tout en étant incapable de s'attacher, tout l'inverse de lui qui cherche désespérément l'amour des autres sans parvenir à les approcher. Mais comme on s'en réduit au film de lycée basique, on serait un remix chelou de Stiles Stilinski et Lydia Martin. Vraiment chelou. « Hm, pas très différente de maintenant » je finis par répondre, après un instant de flottement. Je sais pas si j'ai très envie d'expliquer à Bart comment j'étais au lycée, parce que c'est pas vraiment une période particulièrement marquante pour moi, c'est passé, c'est tout. C'est pas comme tous ces gens qui disent que ce sont les meilleures années. C'était sympa, pour moi en tout cas. Parce que j'étais un peu inconsciente, je me rendais pas compte de plein de trucs, j'étais trop paumée dans mes propres désillusions pour faire attention à la manière dont je traitais les autres. « Je sais pas si tu m'aurais aimée au lycée, j'étais... pas forcément très sympa avec tout le monde, je pensais qu'à moi sans réfléchir plus loin. » Sans aller jusqu'à dire que j'étais un monstre et un bully, je crois qu'il devait y avoir dans mon lycée un certain nombre de personnes qui ne m'aimaient pas. Maintenant, quand j'y repense, je me dis que j'ai été sacrément conne. J'irais pas jusqu'à aller trouver ces personnes-là pour m'excuser spécifiquement, mais ouais, j'étais pas mal conne. « Et toi, tu étais comment ? » Je l'observe une seconde, curieuse. Je crois qu'il était à l'école en Europe, jusqu'à un certain point. S'il a vécu la transition pendant qu'il était encore à l'école, ça a dû être compliqué pour lui. Surtout qu'il parait qu'au Japon, c'est hyper traditionnel, l'école. Comme nulle part ailleurs. Sa question, elle me fait rire doucement. « Je t'avais déjà dit que personne ne m'avait jamais invitée à mon bal de promo ? » je lui offre en guise de réponse. Et ouais, incroyable mais vrai. Je comprends pas, j'étais cool et mignonne et pas si mal classée que ça dans le petit classement de popularité de notre lycée de bled. J'avais pas mal de copains mecs aussi. « Pourtant, j'étais cheerleader. » Enfin, ce qui s'en rapprochait le plus. On n'avait pas tous les clubs et tout qu'il y a dans les grands lycées des métropoles autrement plus importantes que Flint. Je hausse les épaules. Tout ça pour dire que ça veut rien dire, justement. « C'est pas aussi clivé qu'on le voit dans les films. Il y a des groupes mais il y a aussi plein de gens qui ont des amis de tous les styles. » Mais c'est vrai qu'il y a quand même un petit côté grégaire et ségrégation dans les affinités que tu tisses au lycée. Mais j'imagine que c'est partout pareil, tu traînes plus avec les gens avec qui tu partages des choses. Regardez-nous, l'autiste et la sociopathe qui s'entendent comme cul et chemise, qui se baladent dans la suite, qui l'aurait cru, à l'école ? Il y a des trucs, comme ça, qui rassemblent. La baignoire monstrueuse qu'on découvre dans la salle de bain, par exemple, et qui me rappelle aussitôt à mes conditions de vie actuelle et ma furieuse envie de me laver, là, tout de suite. « C'est dingue, tu crois que ça fait jacuzzi en plus ? » je m'exclame, super enthousiaste en analysant tout ça. Il recule, Bart, pour s'occuper du buffet, mais moi, je peux pas quitter tout ça des yeux, ça me fascine tout ce qu'on peut faire avec de l'argent. Je comprends mieux tous ces gars du quartier qui ont fini en taule pour un peu de thune facile. ça peut vite rendre accro, si on fait pas gaffe, j'en suis sûre. « Merci » je souffle en attrapant la coupe de champagne que me tend Bart. Machinalement, je trempe mes lèvres dans le verre pour me recueillir une seconde dans la brûlure aseptisée et réconfortante de l'alcool, jusqu'au moment où je sourcille. « Je sais pas, pourquoi ? tu prévois de me dire des trucs chelous ? » je relève en roulant vers lui un regard mutin. Dis donc Barto, tu prends les choses en mains ? Je sais bien qu'il disait ça comme ça, mais ça me fait rire de me l'imaginer en train de baragouiner du gros mytho de loveur du dimanche comme Icare le parisien. C'est con mais je crois que j'aurais rigolé à la place de Kenza. C'est le genre de meuf que je suis. « On peut essayer pour voir » je suggère pour le faire rire. Machinalement, je détourne la tête, laisse mon regard papillonner autour de la pièce, l'air de chercher quelque chose tout en ignorant quoi. Finalement, du bout des doigts, j'effleure l'un des énormes oreillers remis convenablement pour l'arrivée des nouveaux locataires, comme si je m'y intéressais particulièrement. « oh waw, Bart, j'en avais jamais vu d'aussi gros » je fais mine de m'exclamer d'une voix langoureuse en lui adressant un clin d'oeil. Puis forcément, j'attrape l'oreiller pour le lui envoyer joyeusement à la figure avant de rire, en faisant attention de ne pas renverser tout mon champagne sur moi. Des fois, j'aime bien avoir quatre ans. C'est reposant. « N'empêche, je comprends mieux Icare maintenant. Être là, ça donne envie de... de faire les choses bien. » Je sais pas s'il voit ce que je veux dire. Je sais pas si c'est moi qui suis super influençable. J'en sais franchement rien du tout, mais la dernière fois que je me suis retrouvée dans une chambre du même style (en nettement moins bien), c'était avec Marcus, le mec de l'eau potable, et ça a finit par être ma plus longue relation. Du coup, oui, ça donne un côté sérieux, un côté beau, un côté où tu veux pas faire foirer tout ce que t'as construit avec quelqu'un, que ça soit de l'amitié ou autre chose. « Tu restes avec moi, cette nuit ? » je demande en pivotant vers lui. Je suis un peu partie du principe que oui, très sincèrement, mais je préfère m'en assurer.
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Message (#) Sujet: Re: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Sam 1 Juin - 2:23

Bart, il n’arrive jamais à déterminer s’il est heureux ou non. C’est bizarre, parce que parfois il oublie pendant dix minutes, comme là quand il dit à Tonia qu’il est content d’être avec elle, analysant ses sensations immédiates comme un gros taré. Dans sa tête, il fait des stats, presque comme la production lors du dernier prime. Mais à la place de comparer les taux de nominations des uns et des autres, il se fait un mini debrief’ émotionnel. Curiosité vis-à-vis de la loveroom, 37% easy. Nervosité en berne depuis que le pic d’incertitude vis-à-vis du matelas lui est passé. Bart, là, il doit être à 18% même si ça peut remonter à tout moment. Plénitude, étrangement 45%. Il trouve ça agréable d’être assis sur le lit avec elle, même s’ils doivent avoir l’air un peu débiles tous les deux. Il la mate du coin de l’œil, pendant que son regard papillonne dans la pièce sur les différents éléments de décor. Il se demande à quoi elle pouvait ressembler quand elle était au lycée. De manière générale, c’est super compliqué de s’imaginer la vie des uns et des autres à l’extérieur, donc là, c’est le level de difficulté supérieure avec la variable temporelle. Il ne sait pas trop quoi lui répondre quand elle lui dit qu’il ne l’aurait sans doute pas aimé. Bart, il ne va pas la baratiner en essayant de la convaincre du contraire. Peut-être qu’il y a dix ans, adolescents, ils n’auraient pas pu matcher tous les deux avec leurs différences qui ne se seraient pas imbriquées comme il fallait. Par contre, lui ce qu’il sait, c’est que maintenant il l’aime bien, Tonia. « Tu vois comment au lycée, il y a une sorte d’échelle de Richter selon l’impact que t’as sur les autres ? » Lui, il était dans un établissement privé un peu spécial à base d’expatriés francophones, mais c’est sûrement une constante universelle. Comme partout au final, parce que dans le palace aussi on peut reproduire ce schéma avec des meufs comme Kenza ou Faith en haut de la pyramide sociale. « A 10, t’as la meuf la plus belle et populaire du bahut et 0, c’est le mec un peu chelou et arrogant qui est trop différent des autres pour traîner avec eux. » Tonia, elle a forcément connu les deux stéréotypes. Et là où c’est marrant, c’est que tout le monde connait autant le nom de l’un et l’autre des extrêmes pour leur capacité à surclasser les autres dans leurs catégories respectives. « Je pense que je devais me situer à quelque chose comme 3,5. J’étais déjà un peu lunaire avec mes propres soucis à régler, mais ça ne m’empêchait pas d’avoir des copains. Ils n’étaient pas très nombreux, mais je ne m’en plaignais pas. » Normalement, Bart avec sa gueule de geek, c’est un peu censé être le type qui s’est fait harceler au lycée, avant de prendre le lead en occupant un meilleur boulot que ses congénères. Il devrait avoir une plus belle voiture/maison/femme que ses anciens camarades, mais ça ne s’est pas trop passé comme ça. Bart, il a toujours aimé squatter le camp des moyens, sans trop se faire remarquer que ce soit positivement ou négativement. « Je ne pense pas que tu m’aurais remarqué. » il ajoute dans un sourire. Peut-être que lui il ne l’aurait pas aimé, mais Tonia, c’est clair qu’elle ne l’aurait même pas calculé vu le degré d’invisibilité qu’il se coltinait. « Ah ouais ? » il expire, sans trop savoir s’il est plus étonné d’apprendre que personne ne l’a invitée au bal de promo ou qu’elle était réellement cheerleader. « T’aurais aimé y aller avec quelqu’un ou tu t’en foutais ? » Parce que dans les séries, zapper le bal, c’est un peu le drame de toute une vie. En parallèle, dans sa salle de projection interne, il diffuse un petit clip de Tonia s’agitant avec tout l’attirail en question de la cheerleader, mais ça lui fait bizarre à Bart. Ils font le tour de la loveroom, phasant sur la salle de bain XXL à laquelle ils ont accès pour la semaine. « Oui, sûrement. » il répond quand elle lui demande si la baignoire fait jacuzzi, alors que non, clairement, Bart il n’en a aucune idée. Ce n’est pas un expert en équipement balnéo, même s’il se dit que vu comment la production a mis le paquet dans cette pièce, ils n’ont certainement pas manqué l’occasion de les laisser barboter dans l’eau en binôme. Il y a tellement de choses, qu’il ne sait plus trop où donner de la tête. Pour le moment, il fixe son attention sur le champagne, pas vraiment multi-tâche comme gars. « Non. Enfin j’sais pas. » il rétorque, paumé, à propos du baratin qu’il pourrait lui balancer. Franchement, Bart, c’est une telle guimauve comme type, qu’il n’a pas besoin d’une suite pavée de pétales de roses pour sortir des envolées lyriques. S’il se chauffe, il pourrait lui dire tout un tas de trucs à Tonia. Il est capable de formater des putains de compliments dans sa tête devant un bol de céréales comme avec Kenza, ou de s’emballer face caméra lorsqu’Elena lui pose des questions toutes bêtes où il se sent obligé de détailler sa pensée. Il est un peu paumé à propos de ce qu’on attend de lui. C’est pour ça qu’il se sent reconnaissant lorsque Tonia se fout gentiment de sa tronche en parlant de son gros oreiller qu’il se prend rapidement en pleine face. « Faut le prendre plus délicatement, comme ça. » il souffle en lui foutant un coup de coussin sur la hanche en retour. Elle se montre plus sérieuse tout d’un coup. Il l’écoute, Bart. Ça donne envie de… Mais de quoi, parce que là il ressent une petite montée de pression en interne, avant qu’elle ne se décide à finir sa phrase. Ça donne envie de faire les choses bien. Il n’est pas sûr de tout à fait comprendre où elle veut en venir, parce qu’au final, lui, il n’a pas besoin de tout ce décorum pour savoir ce qu’il veut. En soit, c’est peut-être aussi à cause de ça qu’il drague comme une nouille, comme lorsqu’ils avaient failli parler du crush qu’il avait développé pour elle autour d’une plante en pot. « T’es en train de dire que tu préfères la loveroom à mon spot dans le lounge bar ? Je vais me sentir vexé. » Alors que bon, non, c’était vraiment une idée débile. Mais Bart, justement, le simple fait de se trouver avec Tonia sous les néons aliénants, ça lui convenait. En fait, ici, ça le rend surtout très nerveux comme environnement tellement c’est sérieux. Bart, il a fait des trucs un peu cons à l’idée de devoir retrouver Tonia dans la loveroom, comme par exemple d’enfiler son caleçon porte-bonheur. C’est celui qu’il met lorsqu’il doit aller à un rendez-vous ou qu’il a une présentation à faire au boulot. Ça, c’est un peu sa conception débile de faire les choses bien. Ce n’est même pas en prévision de quoique ce soit. Bart, ça ne lui traverse pas l’esprit, c’est juste psychologique pour se mettre dans de bonnes conditions. « Oui, je reste avec toi. » il expire dans son sourire tout doux. Ça le rassure un peu qu’elle lui demande s’il passe la nuit ici, parce que justement il se posait également la question, sans savoir si elle préférait qu’il lui foute la paix ou non. Il a toujours peur d’un peu trop la coller avec ses gros problèmes de dépendance affective. « Ça te fait du bien de ne plus être dans ta bulle ? » il demande, parce que ça lui fait presque bizarre de ne pas la voir dans son costume ce soir. Il avait finit par s’habituel visuellement. « T'as une démarche super caractéristique avec ça. Tu marches comme si tu te promenais, de loin t'as l'air toute joyeuse, c'est mignon. » Alors qu’en fait, Tonia, ça doit juste la faire chier de devoir se coltiner ce machin gonflable à longueur de journée. C’est pour ça aussi qu’il veut la laisser prendre le lead de la soirée puisque c’est elle qui a le plus besoin d’en profiter pour se déconnecter de la semaine qu’elle est en train de passer avec son champ de force en plastique. « Qu’est-ce que t’as envie de faire ? Ou qu’est-ce que moi je peux faire pour… faire les choses bien ? » il veut bien un petit cours d’orientation, Bart, parce qu’il est souvent à côté de la plaque avec Tonia et il n’est pas sûr de toujours faire ce qu’il faut.
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Message (#) Sujet: Re: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Sam 1 Juin - 23:03

Machinalement, mes doigts effleurent, agrippent, déplacent les pétales de roses très subtilement étalés sur le lit et mentalement, je souris parce que Kenza, elle avait totalement raison. Cette pièce, tu sens qu'on l'a pas appelée la loveroom pour rien. Du lit gigantesque, au buffet, en passant par les décorations ultra clichées et le petit jardin qu'on aperçoit derrière la porte-fenêtre, rien n'est laissé au hasard et pour connaitre un peu Bart, à présent, je vois d'ici la tempête sous ses boucles en pétard. Que faire, comment faire, quand faire, à quelle fréquence, quelle intensité, que dire, comment le dire ? Le milliard de questions et d'angoisses qui tournent en permanence dans sa tête, capitonnés dans un genre de package à usage express dans une situation bien précise. Moi, le côté tellement décors de la pièce me fait sourire autant que sa beauté me fascine. J'arrive pas à comprendre qu'on puisse dire que les Etats Unis sont le summum de la perfection. On fait pas des trucs aussi beaux, chez nous, y'a que du raté et du bordel. Même le lycée, en définitive, c'est de la merde. On est noté dans la fameuse échelle de Richter en fonction des résultats scolaires (plus ils sont nuls, plus t'es cool), du sport que tu fais,des gens avec qui tu traînes. C'est peut-être pas aussi extrême que montré dans les films à la Mean Girls mais c'est pas pour rien non plus qu'il y a autant de fusillades dans les lycées. Alors forcément, ça m'amuse de l'écouter, Bart, quand il réduit, pas forcément à tort, tout ça à une simple échelle de coolitude. D'ailleurs, il met que les meufs en haut et les mecs en bas mais dans mon lycée, des mecs qui tapaient des 10 facile, des mecs super populaires parce que joueurs de foot, il y en avait plein. « Je crois que je me mettrais 7 juste parce que j'étais pas trop mal intégrée, et mes potes de lycée sont encore mes potes d'aujourd'hui donc j'ai dû être efficace d'une manière ou d'une autre » je décide à mon tour en réfléchissant. Je suis pas certaine d'avoir marqué mon lycée de mon passage, hormis dans la vie de mon groupe de potes qui existe toujours. J'étais une élève plutôt basique. Sociable et exubérante, comme aujourd'hui, mais je ne brillais en rien. J'étais trop paumée et trop en proie à mes propres conneries internes que pour réellement me préoccuper du reste. A vrai dire, j'étais pas si différente de Bart non plus, à l'époque. Le côté je m'en foutiste et carpe diem, c'est pas inné. C'est arrivé suite à un lâché prise complet, provoqué par des années de détresse. « J'aurais été stupide de pas te remarquer » je souffle en captant son regard. C'est toujours comme ça, les nanas remarquent jamais les mecs qui le méritent, parce qu'elles sont connes. Et les mecs foutent en l'air les nanas qui le méritent pas, parce qu'ils sont cons. C'est le cercle infini et vicieux de la vie adolescente. Moi, je sais pas trop où je me situais, par rapport à tout ça. J'ai jamais été attirée outre mesure par les bad boys. J'étais attirée par quiconque pouvait me faire sentir appréciée et me procurait des sensations inédites. Déjà au lycée, j'avais cette tendance à prendre des relations ce que je souhaitais et ce dont j'avais envie. C'est sans doute parce que j'étais trop chelou et imprévisible que je me suis pas hissée plus haut dans l'échelle de Richter. Pour ça que je me suis pas retrouvée parmi les nanas qui avaient un cavalier attitré directement pour le bal de promo. « J'ai réussi à convaincre plusieurs de mes copines d'y aller en mode girls band avec moi, donc on s'est bien amusées, mais dans le fond, j'étais un peu triste que personne ne me l'ait demandé. C'est comme si personne avait envie de passer ce moment important avec moi. » je hausse les épaules pour signifier que c'est plus grand chose, maintenant. J'y repense plus en m'interrogeant sur ce qui m'a amenée, à l'époque, à faire en sorte que plusieurs filles larguent leur date pour pas me sentir complètement délaissée. Avec l'âge, j'ai abandonné, ou en tout cas, transformé ce point-là. J'ai toujours horreur de me sentir seule, de me sentir peu importante, peu désirée. J'ai besoin d'agitation, de monde, d'un public, même parfois. Tout en futilité, pour combler les envies futiles d'une meuf futile. Mais je me plais bien dans ce mode de vie superficiel, où peu de chose a de l'importance, parce que ça me permet de plus avoir à penser à rien. Alors je me dit que je suis sûrement en train de lui pourrir sa soirée, à Bart, avec mes conneries, mes blagues graveleuses à deux balles, mes anecdotes débiles, et sans que je sache pourquoi, ça m'embête un peu. Tout ça, l'air de rien, c'est important. « Oh, tu veux dire comme ça ? » je minaude, en faisant semblant de bien apprendre, en m'approchant sur la pointe des pieds, avant de lui relancer l'oreiller dessus et d'éclater d'un grand rire débile et diabolique. Puis je m'écrase à nouveau les fesses sur le lit, emportée dans mon élan et échaudée une seconde, je renvoie mes cheveux en arrière, en le cherchant du regard. Puis je souris. J'aime bien quand il se permet de me taquiner. J'ai moins l'impression d'être la ricaine de service qui fait des blagues face à l'Européen stoïque. « C'est tout l'inverse en fait, je préférais quand on était dans le lounge bar. Je me sentais... chez moi ? Tu vas trouver ça trop bizarre. Tout ça, ça me correspond pas vraiment. » je dis en attrapant une poignée de pétales que j'amène au niveau de mon visage pour les laisser tomber les uns après les autres. Honnêtement, je suis une meuf simple. Je suis tout juste au-dessus du seuil de pauvreté, j'ai dû attendre de quitter mes parents pour découvrir ce que c'était d'avoir une chambre et pas un canapé dans le salon. J'ai pas besoin de toutes ces fioritures, j'ai toujours fait sans et à mes yeux, ça relève plus du futile agréable que de la nécessité. Comme Kenza qui n'accorde que peu d'intérêt à cette chambre sans Icare, je me fiche bien d'être là toute seule. Ce qui m'intéresse, c'est Bart. Du coup, je lui laisse pas vraiment le choix de dormir avec moi, ici, et je peux pas m'empêcher de lui offrir un sourire lumineux puis de rire en l'écoutant raconter de quoi j'ai l'air. « Je sais pas si je vais terminer la semaine saine d'esprit » je miaule d'un air de protestation. J'ai peut-être l'air toute joyeuse, mais c'est loin d'être le cas. J'en ai déjà marre et on est que lundi. Mais j'admets que ça doit représenter un spectacle très distrayant pour les autres. A leur place, ça me ferait trop marrer. Je reste silencieuse une seconde, sans trop savoir quoi lui répondre. A vrai dire, je sais pas trop. Je sais même pas ce que ça serait, de faire les choses biens. Parce que le Icare et Kenza style, c'est pas spécialement mon délire. Les belles paroles, ça m'a jamais vraiment touchée, je préfère une honnêteté crue. « Tu fais toujours les choses bien » je finis par roucouler en me relevant et en défroissant mon débardeur et mon short en jean. « Je veux simplement que tu passes un bon moment et pas que tu essaies de me faire passer un bon moment. » je souffle en accrochant ses yeux pour lui offrir un regard doux. Même si c'est le genre de trucs, ça, qui rentre par une oreille et ressort par l'autre, en ce qui concerne Bart. Mais c'est la vérité, j'ai juste pas envie qu'il se mette la pression, qu'il ait l'impression qu'il a des devoirs à accomplir. La loveroom, c'était un cadeau pour lui, à la base, pas pour moi. Instinctivement, je repense aux paroles de Kenza, à tout ce qu'on s'est dit tout à l'heure et au passage consacré à Bart et à tout ce qui allait se passer ici, ce soir. Alors je lui attrape la main pour l'attirer vers la porte-fenêtre. « Viens, on n'a pas fini » je le rappelle à l'ordre avec bonne humeur. Je l'entraîne vers la dernière partie de la loveroom qu'on a pas encore explorée et, perso, celle qui m'attire le plus : l'extérieur. Une petite parcelle de plage totalement vierge de choses et de gens, un chemin tout droit vers la mer. La nuit est tombée depuis longtemps, tout se nacre d'une teinte bleu roi et pourtant, il fait toujours aussi bon, le sable chaud enrobe mes pieds nus et me réconforte aussitôt. Ici, tout se remet à sa place et sans le lâcher, je m'assieds sur le sable, les pieds dans l'eau. « Tu crois qu'on peut voir l'Iran, d'ici ? » je demande sans attendre de réponse, simplement parce que j'aime parler quand je suis bien. « J'ai toujours voulu lancer une bouteille à la mer » je confesse en plongeant ma main libre dans le sable mouillé déserté par la marée basse pour en extirper une poignée qui s'égoutte paresseusement de mon emprise, guidé par la fine brise. « Tu te souviens, tu m'avais demandé si j'avais peur que le regard des autres change après la révélation de mon secret et je n'avais pas répondu. » je lance alors, sans trop réfléchir à ce que je dis, sans chercher à le regarder, cette fois, optant plutôt pour plonger mon regard dans l'immensité indistincte de la mer et du ciel. « La vérité, c'est que les autres, je m'en fous de ce qu'ils pensent, c'est pas important, mais j'ai pas envie que ton regard à toi change. » Je retiens un soupir parce que je sais qu'il va pas capter ce que j'aimerais lui dire. Moi-même, je ne peux pas l'expliquer. C'est facile, sans doute, de me dire qu'il est plus sensible que les autres, mais c'est surtout qu'il occupe une place différente. Une catégorie étrange d'individus dont l'opinion m'importe.
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Message (#) Sujet: Re: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Dim 2 Juin - 20:16

C’est clair que Tonia, avec sa note de 7/10, elle ne l’aurait jamais calculé à l’époque du lycée. Surtout que Bart, il s’est légèrement surnoté pour ne pas passer pour un con asocial à ses yeux, bien qu’il n’ait pas besoin de bidouiller le barème de sa côte de popularité pour ça. Il a toujours été du genre invisible, même au sein de sa petite bande de potes qu’il se trimballe depuis cette période. On ne le voit pas. On l’oublie, on le néglige. Il ne sait pas si on peut dire qu’elle aurait été stupide de ne pas le voir. Bart, il est quand même un peu chelou. Si tu ne creuses pas comme t’es obligé de le faire dans l’émission à cause de la colocation forcée, il n’y a pas grand-chose à l’extérieur qui doit donner envie de le découvrir. Il a pas mal de névroses internes derrière sa bienveillance à toute épreuve. Ce n’est pas le mec idéal, Bart, il peut vite s’avérer envahissant dans sa précipitation à vouloir jeter son amour sur les personnes qui le gratifient d’un peu d’attention. « Il y en aura d’autres des moments importants. » il souffle un peu bêtement, parce qu’il ne sait pas quoi lui raconter à propos du demi-ratage de son bal de promo. De son côté, ça n’existait pas. Ils avaient juste une petite soirée post-diplôme et même si c’était très éloigné du protocole et des codes propres à ce qu’ils doivent vivre en Amérique, il n’avait pas voulu s’y rendre. Ça l’angoissait de se retrouver parachuté au milieu d’une foule à devoir se déhancher sur de la musique qui ne lui parle même pas, parce qu’il a des goûts musicaux atypiques de gros ringard. Bart, ce n’est vraiment pas quelqu’un de cool. Il est même tout le contraire avec sa dégaine de looser de compétition. Tonia, elle poursuit le game avec sa voix mi-douce, mi-chaudasse pour satisfaire le cahier des charges de la production qui attend d’eux de quoi animer la bande son du prochain prime. Elle lui refout l’oreiller en pleine gueule avant d’éclater de rire. Bart, ça lui rappel le final de la saison 5 de Friends où il y a Ross et Rachel qui finissent complètement déglingués dans une chambre d’hôtel luxueuse à Las Vegas. Tu pourrais te dire que les scénaristes vont saisir l’occasion de satisfaire la fanbase de leur ship en les faisant baiser, mais pas du tout. Ils sont juste-là, à faire n’importe quoi et à se marrer comme des cons. Sauf qu’en fait, avec leurs traits de feutre noir plein la tronche, c’est même mieux que s’ils s’étaient rapprochés physiquement. Bart, il a un peu cette impression de type complètement niais qui se satisfait de leur bataille débile de polochon. A moins que ce soit juste une manière de penser propre aux habitués de la friendzone. Mine de rien, il y a pas mal de points communs entre lui et Ross Geller à qui il a fallu presque dix ans pour que la meuf dont il était amoureux capte enfin qu’il s’était positionné sur le bail. Du coup, Bart, il ne sait pas trop combien de temps ça va lui prendre à Tonia pour qu’elle saisisse que son cœur d’artichaut s’est officiellement entiché d’elle, mais ce n’est pas si grave tant qu’ils parviennent à passer des petits moments agréables tels que celui-ci. Bart, ce n’est pas un lord friendzone passif-agressif, qui finit par péter un plomb à force de se faire recaler du côté des bons potes (ou des petits frères parce qu’il n’oublie pas le plan de Jane, son alter-ego de l’univers tonien). Il est plutôt du genre conciliant au sujet de sa propre condition de gros raté sentimental. Le truc que Kenza n’a pas pigé au moment de filer les clés de la loveroom à quelqu’un, c’est que si lui il rêvait de la voir, ça ne signifie pas qu’il saurait quoi faire de la pièce le moment venu. « Moi non plus ça ne me ressemble pas. Je crois même que ça m’angoisse légèrement. » il expire en analysant l’environnement dans lequel il fait sacrément tâche. Sous couvert de plaisanterie, ça le rassure un petit peu que Tonia lui dise qu’elle préfère leur spot ripou dans le lounge bar. Si par exemple il devait se passer quelque chose dans l’aventure entre eux, il préfèrerait que ça se fasse dans un lieu neutre et un peu débile comme la cuisine. Bart, il ne veut pas d’influence extérieure comme un joli couché de soleil ou des pétales de roses sur le matelas. Il ne veut pas non plus être soumis à un besoin de performance scénaristique, parce que t’es censé te pécho un minimum lorsque tu mets les pieds dans cette pièce secrète. Bart, il est du genre paranoïaque amoureux à douter d’un million de trucs et de surtout de lui. S’il se sent nerveux, c’est surtout parce qu’il ne comprend plus ce qui tient de la réalité et de la fiction dans un tel décor de film romantique. Il se sent un peu paumé. Même quand on lui donne toutes les cartes en main, il ne sait pas trop quoi en faire. Il y a du champagne, un lit king-size et une baignoire jacuzzi, mais il reste planté au milieu de la pièce à tenter de grapiller des tutos auprès de Tonia. Elle est bien gentille de lui dire qu’il fait toujours les choses bien, mais lui, il sait que c’est faux. Bart, c’est vraiment une nouille et elles sont plusieurs à s’accorder à ce sujet. Lui, son truc pour passer un bon moment, c’est justement de faire plaisir aux autres. Elle l’attrape pour l’entraîner vers la toute dernière phase de leur visite, direction l’extérieur et son petit bout de plage privée. Bart, il n’y voit pas grand-chose. Tout ce qu’il sent, c’est le sable sous ses pieds qui devient de plus en plus humide à mesure qu’ils approchent des bords de l’eau. Comme d’habitude elle lui raconte des trucs et lui il se contente d’hocher la tête parce qu’il n’a pas vraiment de réponses à lui donner. Il la regarde en biais quand elle lui parle de son secret, pas vraiment sûr de savoir comment recevoir sa réplique cryptique. C’est difficile d’en parler sans savoir ce qu’elle est venue cacher dans l’émission. Peu importe ce qu’il dira, Bart, ça ressemblera toujours à du baratin. « J’aimerais bien le trouver. » il expire, même si ce n’est pas l’annonce du siècle puisqu’il s’est déjà confié à ce sujet lors de la rubrique d’Elena. Tonia, elle ne connait juste pas ses raisons de mec sensible. « Ce n’est pas pour l’argent, pour la prestance d’en découvrir un autre ou pour marquer mon territoire en me disant que c’est moi qui serais parvenu à mettre le doigt dessus. » Franchement, Bart, il s’en fout de tout ça. Surtout qu’il n’a jamais été du genre grand compétiteur, donc la chasse aux secrets ce n’est qu’une vague distraction dans le fond. « Je pense que si c’est moi qui parviens à le formuler, ça te prouverait que je m’en fous de s’il n’a pas l’air de correspondre à mon petit confort personnel. » Lui, il est vraiment convaincu de ce qu’il avance. Ce qu’il pense de Tonia, ce n’est pas près de se faire chambouler par une révélation. Peut-être qu’il est idéaliste, peut-être qu’il se trompe et peut-être qu’il n’est pas aussi fort qu’il ne le croit pour accepter certaines choses, mais dans sa tête il a ses petites convictions personnelles auxquelles il s’accroche. « L’indice que tu m’as donné lors du prime, je l’ai demandé sur toi. » elle l’avait mis au défi et il a saisi l’occasion. Peut-être que stratégiquement il ne devrait pas le lui dire, mais il s’en fout. Il aurait pu viser l’une de ses deux autres target dont les enquêtes sont beaucoup plus avancées, mais plutôt que Lula ou Kenza, c’est sur le secret de Tonia qu’il a jeté son dévolu. Tout ça, ça va au-delà du jeu. Il veut vraiment en savoir plus à son sujet. Pour le moment, il est dans le flou, mais il va bien finir par relier les fils. « Tu ne te résumes pas à ton secret. Tu es beaucoup de choses différentes. » Et comme il a déjà pu le dire, c’est le principe même de l’émission de découvrir les candidats sans le moindre préjugé pour se rendre compte qu’un secret, ce n’est pas grand-chose au final. C’est ce qui fait toute la beauté de l’aventure dans un grand message sur l’ouverture d’esprit etc. « Je ne connais pas encore cette petite partie de toi, mais j’ai très envie de la découvrir. Je sais aussi que ça ne changera pas le fait que ta voix me rassure et que j’aime bien tes sourires parce qu’ils sont tellement lumineux, que c’est comme se prendre une dose de vitamine D dans la tronche. » il souffle dans un petit sourire. Et Bart, avec sa tronche de dépressif, il est clairement en manque de vitamine soleil, donc ce n’est pas un truc qu’il a envie de voir s’arrêter. Parce qu’elle lui fait du bien, Tonia.
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Message (#) Sujet: Re: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Lun 3 Juin - 22:15

Des moments importants, bien sûr qu'il y en aura des tas. Et plus le temps passera, plus ils perdront de leur importance. Le bal de promo, aujourd'hui, j'en ai plus grand chose à foutre, et si je lui en ai parlé, c'était dans un but purement anecdotique, pour imager des propos et un fonctionnement. ça fait un bail que je me suis remise d'avoir été largement ignorée par les mecs de mon lycée qui ont préféré des nanas moins chelous, moins pauvres, avec des dents moins pourries. Il y en a eu d'autres, entre temps, des moments importants, dont la signification et le symbolisme ont fini par s'atténuer aussi. Je suis pas une sentimentale, encore moins une nostalgique, je garde pas ces souvenirs doux-amers d'un passé révolu. Ce ne sont que des moments, des instants perdus dans l'immensité d'autres qui ont plus ou moins compté. J'ai pas envie de me définir à travers des particules de vie finalement sans intérêt pour la plupart, parce que ça me fatigue de ressasser ce qui s'est passé et ne pourra désormais plus jamais changer. Je préfère me concentrer sur mon présent, ce qui se joue, là, tout de suite, l'infini de possibilités et la vertigineuse conscience du fait que le monde entier me tend les bras. Si je le voulais, je pourrais me barrer, là, maintenant, sans demander mon reste, disparaître pour toujours et recommencer une vie quelque part, sans que personne ne puisse m'en empêcher. Cette immensité qui en rend tant effrayés, moi, me rassure, le rend heureuse, parce que contrairement à ce qu'on croit, la vie est longue et il n'est jamais trop tard. Capitaine de mon destin, maître de mes couilles et tout ça. C'est pour ça que je suis pas une angoissée, comme Barto. Parce qu'il arrive pas à ne pas penser en termes de conséquences. Si je fais ça, je vais avoir cette image, il va se passer ça et si je dis ça, on va me répondre ça, ça va engendrer ça. Non. Si tu fais ça, tu fais ça. Et si tu dis ça, tu dis ça. Le reste, c'est pas trop problème. T'as pas responsable de la façon dont le monde tourne. C'est ma philosophie de vie. Elle est peut-être bancale et égoïste mais ça me convient, c'est comme ça que je me sens en paix avec moi-même, enfin. « Je pensais que tu avais envie de venir ici » je souffle avec curiosité, en roulant des billes dans sa direction. C'est ce que j'avais compris, c'est ce qu'on m'a soufflé à l'oreille. Qu'il avait super envie d'avoir accès à cette pièce, de pouvoir la découvrir avec quelqu'un. Bon, il est sûrement content d'être là quand même, mais entre crever d'envie et être angoissé, il y a une marge. Même si, honnêtement, être angoissé, ça ne veut plus dire grand chose pour Barto, tant ça semble être devenu son état naturel. Et moi, j'ai bien envie de le cheer up, de le détendre un peu, de simplement faire en sorte qu'il passe une bonne soirée dans un cadre différent, avec une compagnie qu'il - j'espère - apprécie. C'est juste ça, l'objectif, si tant est qu'il y en ait un. Et tout ça, je le prends, je le serre entre mes mains et je l'explose par terre en deux phrases, une fois qu'on est là, sur la plage, face à la mer. Bravo Tonia. Championne du monde. Des fois, oui, clairement, je me rends compte qu'il doit être paumé avec moi, Barto. Même moi, je suis paumée avec moi, tellement je vais à contre-courant de tout ce que je suis, parfois. Pourtant, il se déstabilise pas, Bart, ou pas en apparence. « S'il doit tomber, j'aime autant que ça soit toi qui le trouves » et je me retiens d'ajouter : car au moins je suis sûre que récupérer mon fric à un moment ou à un autre, histoire de pas gâcher l'instant. Pas pour les raions qu'il évoque, d'ailleurs. Y'a pas vraiment de raison. Sans doute le simple fait que ma personne préférée ici soit celle qui bénéficie de ma galère, tant qu'à faire. C'est pas pour rien que je lui ai dit que je lui en voudrais pas s'il prenait un indice sur moi. ça n'empêche pas que je veux pas voir mon secret sauter de sitôt, je compte bien le garder jusqu'aux demi-finales pour le balancer en mode bombe atomique face à tout le monde. Même là, les avis seront sans doute divisés. Ceux qui s'en foutent, ceux à qui ça fait pas grand chose au final, ceux qui pigent rien, ceux qui se posent des questions légitimes sur moi. Barto, je me suis toujours dit qu'il serait dans un pôle ou l'autre : soit il est hyper emballé, soit il est hyper déçu. « Et ça t'aide ? » je souris d'un air malicieux en l'observant. Il doit savoir que je vais pas essayer de le baratiner et de l'envoyer sur une fausse piste, c'est pas mon style. Moi, j'ai qu'une envie, c'est d'être buzzée, d'avoir un peu de challenge en termes de jeu, de pouvoir défendre mon secret, alors si je dois user de stratégie pour avancer, ça sera plutôt pendant la confrontation. Et puis comme je le lui ai dit, à choisir, je préférerais que ça soit lui qui le trouve, tout simplement parce que je n'accorde qu'une importance plus que minime à l'opinion des autres. Même les autres candidats avec qui je m'entends ultra bien et que j'adore, au fond, qu'ils réagissent bien ou mal, c'est vraiment le cadet de mes soucis. Ils ont pas la moindre espèce d'importance en comparaison avec ce secret que je garde au fond de mon cœur depuis des années.« J'ai juste pas envie que tu penses que j'ai... Non, laisse, on en parlera plus tard, pour l'instant ça sert à rien » je finis par secouer la tête en ramassant mes genoux contre ma poitrine pour les entourer de mes bras. Pas la peine de lui embrouiller l'esprit maintenant avec des si et des oui, mais. Je le sais qu'il est sujet à la flippe inutile alors pour le coup, je me maudis un peu d'être aussi peu directe et cash, comme je le suis d'habitude. Et en même temps je peux pas et c'est aussi ça qui est compliqué. En réalité, je vis ma vie de tous les jours sans parler de mon secret. Les gens savent par la force des choses mais lorsque je rencontre des nouvelles personnes, je leur en parle pas. C'est pas quelque chose qu'il est nécessaire de savoir sur moi même si ça façonne toute la personne que je suis et que sans mon secret, il n'y aurait tout simplement pas de Tonia. Alors peut-être que si on s'était rencontrés dans la vraie vie, Bart et moi, la question ne se serait pas posée, parce que j'aurais tout simplement choisi d'occulter la chose, mais ici, j'ai pas le choix. Il finira par tout découvrir un jour ou l'autre. C'est ça qui me fait ramer comme une conne et d'autant plus que c'est une situation relativement inédite pour moi. Alors toutes ses belles paroles, elles me touchent mais en même temps, je peux pas m'empêcher de me dire que c'est facile à balancer, avant. Quand on sait pas. Quand on imagine pas. Il a peut-être raison, et si ça se trouve, c'est moi qui me fais des films, mon secret ça lui fera peut-être rien, mais n'empêche que ça reste un gros point d'interrogation et que les points d'interrogation que je peux pas simplement balayer d'un geste nonchalant de la main, ça m'énerve. J'aurais envie de lui dire que mon secret, c'est pas, mais alors pas du tout une petite partie de moi, et que quelque part, si, je me résume à mon secret, mais je la ferme, j'enregistre ses mots, je les repasse dans ma tête et j'esquisse enfin un sourire, en posant le menton sur mon avant-bras pour l'observer en biais d'un regard attendri. « Tu sais, tu es plutôt doué pour réconforter les gens » je lui réponds finalement, d'une voix douce et mutine. Quand il se laisse aller, quand il se lance spontanément, sans chercher à combler les attentes de quelqu'un ou les attentes qu'il s'impose lui-même. En fait, c'est lorsqu'il deal avec les angoisses des autres plutôt que les siennes qu'il donne le plus l'impression d'être à l'aise, ou en tout cas, moins mal à l'aise. Je sais pas trop ce que ça dit de lui, mais moi je trouve ça chou. « C'est l'un de tes super pouvoirs pour faire craquer les filles ? » je le taquine gentiment en plantant un index joueur dans son flanc et en lui balançant mon super sourire à la vitamine D. Cadeau Barto. Rien que pour toi. Agrémenté de flirt tout doux, le genre qui ferait sortir les gros yeux de Kenza qui doit sûrement en attendre plus de moi. C'est pas grave. ça me plait, pour une fois, le temps d'une soirée, de pas simplement activer le mode pouf de soirée qui se jette sur ses proies. Je sais pas combien de temps ça me plaira, mais pour l'instant, je me pose pas de question. « Parce que ça marche super bien » je lui avoue dans un joli rire, sans gêne. Andouille.
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Message (#) Sujet: Re: Cocoon. (lundi s5, 23h35) — Jeu 6 Juin - 18:05

Bart, il ressent des trucs supers contradictoires à propos de la loveroom. L’intérêt qu’il lui portait était poussé à l’origine par une curiosité purement immobilière. Il voulait juste capter à quoi elle ressemblait et où elle était située sur le plateau du jeu pour satisfaire son petit côté psychorigide ayant besoin de comprendre ce genre de trucs concrets. Maintenant qu’il se trouve à l’intérieur, il ne sait plus quoi glander, pas forcément à son aise au milieu de ce concept poussant au rapprochement. Il a un peu l’impression de se trouver dans une chambre d’hôtel. Sauf que lui, ce n’est pas un truc qu’il vit comme un petit séjour agréable de squatter une suite tout frais payé. Dans sa tête, c’est le bordel. Il se sent perturbé à force d’imaginer ce que les précédents clients ont glandé dans la chambre ou sur quels spots ils ont posé leurs fesses. Bart, c’est vraiment le genre de gland qui ramène ses claquettes dans sa valise pour ne pas avoir à effleurer la moquette ou le carrelage de la douche pieds nus. Là, il fait genre que tout va bien pour ne pas gâcher son moment à Tonia, mais c’est un gros névrosé du bulbe. « C’est juste… un peu trop. » il souffle sans savoir comment exprimer ses angoisses à propos de l’ambiance générale de la loveroom qui lui fout une pression étrange. Bart, c’est surtout un gros autiste qui aime bien les espaces un peu moins grands pour pas se sentir trop paumé. C’est comme quand on demande si une personne préfère rester dans les coins d’une pièce ou au milieu de celle-ci. Lui, il se situe clairement dans le premier cas de figure, mais il aurait vraiment l’air débile s’il se collait au mur à vingt mètres de Tonia. Se barrer à l’extérieur pour se laisser avaler par la noirceur de la nuit, ça l’aide un peu à se détendre. Il lève le nez pour regarder le ciel. Ça aurait sûrement eu plus de gueule si la lune était pleine comme dans les films romantiques, mais ce petit bout de plage privée, ça lui donne l’impression de se trouver sur une île à part, loin de l’émission et des autres. C’est plus facile d’aborder en toute franchise la thématique de son secret sans craindre que l’oreille d’un candidat ne se perde pas loin. « Je ne sais pas. » il souffle en ouvrant le file secret de Tonia de son cerveau pour passer rapidement en revu les différents indices qu’il a réuni à son sujet, ainsi que celui que la production lui a donné. « Il faut que les connexions se fassent. » Mais pour le moment, il rame quand même un petit peu. Surtout que quand elle lui dit qu’elle aimerait bien que ce soit lui qui le trouve, il se fout la pression à l’idée de se faire distancer par un autre candidat. Il a certainement beaucoup plus d’informations en main que la plupart de ses concurrents, donc ce serait vraiment débile avec tout ce qu’il tente de faire pour l’impressionner qu’on le grille à ce niveau. Mine de rien, même s’il ne laisse rien filtrer, Bart, ça commence à le faire flipper toute cette histoire de secret. Parce que Tonia, elle a l’air de pas mal s’inquiéter de ce qu’il pourrait en penser, donc ça doit être quelque chose d’un peu plus conséquent que sa propre histoire de super-héros toute stupide. C’est clair que personne n’en a vraiment quelque chose à carrer qu’il puisse s’amuser à sauver le monde sur son temps-libre. Le truc qu’il ne pige pas, c’est si ce n’est que lui qui pourrait mal le prendre ou tout le monde. Bart, c’est toujours l’enfant dans un groupe. Celui qu'on appelle mon petit même du haut de ses vingt-huit ans. Celui qui est trop mignon pour qu’on le prenne au sérieux. Celui qu'on écoute une fois sur deux, parce qu’on se dit que c’est juste un môme qui divague. C’est aussi celui qu’on considère comme trop sensible et trop fragile pour encaisser la réalité des secrets des uns et des autres. « On verra en temps voulu. » il expire pensivement en s’amusant à tracer des lettres dans le sable. T.O.N.I… Il relève la tête quand elle reprend la parole pour écouter le fil de ses pensées jusqu’à terminer sur une conclusion assez improbable. Parce que non, il n’était pas au courant lui, qu’il pouvait faire craquer des filles. Encore moins les blondes sur lesquelles il s’est positionné en mode amoureux transit depuis le Jour-1. « Parce que t’es en train de craquer ? » il souffle un peu bêtement avec sa naïveté si pure. Bart, il s’empourpre comme un collégien tout débile en souriant face à ce qu’elle vient de lui dire. Mi-gêné mi-flatté, il détourne le regard de son sourire qui lui fait ressentir un petit truc dans le ventre pour mater pendant quelques secondes l’horizon. « T’es sûre que c’est ce que je dis et pas ma vision super-X qui te déstabilise ? » il demande en lui envoyant une mini pichenette d’eau dans la tronche. Il n’est pas trop sûr d’avoir pigé ce qu’elle racontait à Elena lors de sa rubrique, mais il croit que c’était plutôt gentil. Il se retrouve là, avec son sourire de neuneu en puissance, à phaser sur la sensation de son doigt s’enfonçant dans son flanc qui continue à le chatouiller. Bart, il se ballade un peu dans la vie avec son cœur en bandoulière. Il ne lui en faut jamais beaucoup pour commencer à ressentir des trucs pour une fille. Un mot gentil ou un sourire, ça lui suffit en général. Parce que Bart, il a tout sauf un comportement d’adulte, ce qui signifie qu’il ne sait pas trop comment calmer ses ardeurs avec son cœur d’artichaut. Son vrai problème, c’est qu’il se sent tellement seul, que parfois il se fait des films de trois fois rien. Bart, il est à la fois très optimiste et très pessimiste dans un cocktail indigeste qui ne l’aide pas du tout à choper. Il est super romantique et un peu béat dans sa manière d’exprimer son attirance toute en retenue. S’il avait de la répartie, il saurait sans doute quoi lui dire à Tonia. Il saurait comment amorcer un move, plutôt que de se retrouver une heure plus tard à réfléchir à tous les trucs qu’il aurait pu dire ou faire au moment adéquat. La vérité, c’est que là, avec elle, il ressent l’envie d’embrasser une fille pour la première fois depuis très longtemps, les pieds dans l'eau, un peu gêné et ébahi devant tant de nouveautés. Bart, c’est sûr que malgré les recommandations de son horoscope ou des quelques candidats qui s’intéressent à sa vie sentimentale, il va rater l’occasion de passer à l’action, parce que c’est un pro des actes manqués. Mais lui, il vit ce flirt dans un mood classe de 3e, quand t’es jamais trop sûr de toi et de tes pouvoirs de séductions avec les meufs. Comme tous les adolescents de quinze ans, il a peur de se prendre un vent, donc il est moyennement chaud à l’idée de se jeter dans le vide. C’est aussi ce détail qui rend leur interaction si mignonne malgré la gaucherie manifeste de Bart. Il y aura des épreuves bien plus difficiles dans la vie que joindre le geste à la parole pour faire comprendre à Tonia que son crush pour elle, il est toujours là. Il n’est jamais parti, même quand il faisait un peu la gueule et qu’il déprimait en se comparant aux autres options de la blonde au milieu desquelles il faisait un peu con-con avec son allure de looser. « Si tu pouvais te réveiller demain en ayant gagné un pouvoir, une qualité ou une compétence, ce serait quoi ? » Parce que lui, son pouvoir de regarder les gens en mode chelou, c’est un peu weird comme don. Pas sûr que beaucoup d’individus pencheraient là-dessus s’ils pouvaient choisir. Puisqu’il a été établi plus tôt dans la soirée qu’ils étaient comme des personnes de série, le duo qu’il forme avec Tonia est vraiment particulier dans l’univers de Thrown Dice. Ils ne sont pas aussi glamours ou sulfureux qu’un ship Kenzare, mais ils sont plutôt marrants dans leur convergence de bras cassés. Ils discutent toujours de trucs complètement perchés avec des interrogations étranges, rendant leurs apparitions communes à l’écran touchantes. Il y une expérience qui raconte qu’avec une série de 36 questions, on peut tomber amoureux d’une autre personne et parfois, il a un peu l’impression que les sujets profonds et loin de la réalité qu’ils abordent ensemble, ça ressemble un peu à ça. Il y a juste qu’il ne le lui dit pas, parce qu’il ne veut pas la faire flipper avec ses sentiments bien trop grands pour eux deux.
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