SOIRÉE N°1 - THROWN DICE FASHION SHOW.

Mo n'était jamais le dernier lorsqu'il était question de soirée, qu'on se le dise, et encore plus quand cela s'accompagnait d'un thème et de rôles, il trouvait toujours ça tellement divertissant ... Bon, le thème mode en revanche on ne pouvait pas dire que ce soit sa tasse de thé, mais enfin il pouvait bien faire un effort, surtout pour une soirée avec tout le monde plutôt qu'à se chercher douloureusement comment s'occuper tout seul. Ce que le britannique avait d'abord retenu du rôle qu'on lui avait attribué c'était qu'il pouvait bien porter ce qui lui faisait plaisir, puisque de toute façon les producteurs de défilés semblaient toujours s'être habillés avec les vêtements d'une autre planète ; Finalement ce que lui avait choisi restait plutôt soft, en comparaison, et lui donnait simplement la satisfaction d'emprunter quelques codes à la mode de son pays d'origine. Et c'était coloré, bien plus en tout cas que la tenue de certains candidats, qui devaient considérer le noir comme une couleur à part entière. Bon. Une fois prêt il avait rejoint le château sans se presser, soucieux de ne pas se perdre à nouveau entre les étages, et faisant bien attention à l'itinéraire qu'il empruntait ; Il avait retenu que le studio photo se trouvait au même étage que le train fantôme, et que donc c'était au sous-sol qu'il devait se rendre et non au premier étage comme son instinct premier le lui aurait pourtant dicté. Arrivé à destination il avait tout de suite été interpelé par la voix d'Isidore : ah oui, le rédacteur à l'égo démesuré, ou quelque chose comme ça. Et il prenait un peu trop ses aises, là, le cador. « Nope, les lunettes de soleil c'est niet. » qu'il avait déclaré de son plus bel accent pakistanais, mais en tentant malgré tout d'avoir l'air sérieux tandis qu'il attrapait les lunettes que Léo tenaient à la main. « C'est LA soirée de l'année, chéri, pas une soirée fluo à Ibiza. » Est-ce qu'il y avait des soirées fluo à Ibiza ? Il n'en savait foutrement rien, les boites de nuit ce n'était déjà de base pas trop son truc ... Boh, peu importe, l'important c'était que le ton soit crédible. Son regard avait été par ailleurs rapidement été attiré par la tenue que portait Jan, et bien incapable de déterminer si son personnage était supposé trouvé cela saillant il ne pouvait nier que lui, Mo, trouvait surtout cela particulièrement agressif pour sa rétine. Mais soit, il avait au moins fait l'effort de la couleur, et il était pratiquement persuadé que si lui trouvait cela laid, le Mo du défilé lui était supposé trouver cela merveilleux. Bweh. Quoi que ... « Qui a eu la brillante idée d'assortir les vêtements de celui-là avec la couleur de ses cheveux ? C'est ton sur ton, c'est n'importe quoi. » Du rouge pour un rouquin, non mais quand même. Conscient néanmoins que Jan pouvait potentiellement se vexer de voir sa tenue ainsi critiquée, Mo avait profité de passer à côté de lui pour murmurer à son oreille « T'inquiètes, t'es dans le thème ! » avant de venir déposer les lunettes de soleil sur le nez d'Isidore en souriant d'un air amusé. « Fallait le dire si tu les voulais pour toi. » Déjà son ton gentiment boudeur et son naturel revenaient au galop. Y'avait quand même intérêt à ce que cette plaisanterie ne dure pas trop longtemps, parce qu'actuellement il avait plutôt envie de se jeter sur le buffet que de continuer à jouer au mec concerné par la tenue et l'activité des uns et des autres. Organisateur c'était vraiment le boulot le plus ingrat du lot en fin de compte, c'était le seul qui ne pouvait pas se poser deux minutes pour vider des verres de champagne.

(+ tenue)

Jouer des rôles et entrer dans la peau d’un personnage, c’était quasiment devenu ton job alors vraiment, cette soirée promettait d’être dingue ! Enfin, si les autres jouaient aussi le jeu parce qu’il y avait bien quelques rabat-joie dans le lot sans vouloir les citer. Mauvaise langue ! Le thème n’était pourtant pas des plus simples d’un point de vue du dress-code et si certes, tu avais beaucoup de vêtements colorés, ils n’avaient rien d’avant-gardiste pour autant et tu te demandais bien ce qu’ils entendaient vraiment par pointu. T’allais quand même pas te pointer avec un cône de chantier sur la tête, si ? T’aurais bien jeté un coup d’œil sur les autres histoire de pomper leurs idées mais ce n’était pas Lajak qui allait t’inspirer vu ce qu’il avait décidé de porter. Une veste en pilou-pilou rose. C’est que ça lui allait bien mais qu’il prenne garde à ne pas le prendre pour un pyjama et s’endormir dedans. Une chance qu’en tant que mannequin ce soir, tu pouvais bien avoir tes exigences alors tu déambulais dans ce qui vous servait de loge et tu fouillais parmi les vêtement qui vous serviraient de collection à présenter. « Mais depuis quand c’est aux mannequins de mettre au point leur tenue ! Il est où le styliste déjà ? » tu fais non sans mettre du bordel dans les fringues avant de trouver une pièce horrible, donc convenable pour la soirée. Enfilant rapidement ta tenue, tu rejoignis le reste de la troupe, pas du tout gênée par ta tenue…terrible. C’était la faute aux designers, c’était toujours leur faute non ? Terminant ta tenue par d’affreuses lunettes, tu les posais sur ton nez avec de jeter un coup d’œil dans la glace et pouffer de rire. Tu avais déjà fait ça par le passé et la sensation avait été la même : un déguisement !


La Tenue

Quelle ambiance ! Un rat mort serait plus divertissant que cette party. Et franchement où sont les designers ? C'est une bonne question. La moindre des choses serait de donner aux représentants de la presse, et en particulier à lui qui est le rédacteur en chef d'un grand magazine, un petit preview de la collection. Mais non. « Déplorable. » lâche un Isidore qui a dégainé son calepin et commencé à prendre des notes. Son billet sur cette soirée va être assassin. Quand Mo vient lui glisser les lunettes de soleil qu'il a réclamé, il est surpris mais satisfait. Le garçon fait vraiment bien son job en satisfaisant les gens alors que ce n'est pas son boulot, il n'est pas accessoiriste après tout, mais en tant que producteur, il a un peu toutes les casquettes. « Merci Mo. J'espère que le défile sera aussi à la hauteur de la soirée que tu as mise sur pied. Une idée d'où sont les deux architectes de la collection ? » lâche-t-il en surjouant un accent français qu'il n'a pas du tout habituellement. On sait le goût certain des français et leur légendaire côté râleur. Si Isidore n'est habituellement pas un râleur de première, il veut bien embrasser le rôle à bras ouverts aujourd'hui. « Mo, si tu croises les créateurs, dis leur que je veux une paire de ces jeans. » dit-il finalement en pointant le pantalon de Jan. Il les porte bien et -ce soir- Isidore a l'oeil pour les pièces qui feront vendre du papier glacé. Et si le reste de la collection est dans cette veine, son papier pourrait s'avérer moins assassin qu'il ne s'y attendait, en dépit de l'absence des créateurs. La tenue de Nour, dans les mêmes tons que celle de Jan est assez convaincante dans son genre, plus estivale et festive que celle automnale et urban-chic de Jan, mais une collection transversale ne serait pas une première dans l'histoire de la mode. « Quand est-ce que commence le défilé ? Je veux bien croire que les mannequins sont supposés se mêler à la foule, mais ce podium manque de corps qui le foulent. » interroge finalement un Isidore dont la patience s'effrite de minute en minute. Dieu ce qu'il n'aime pas attendre pour qu'on le place ou attendre tout court pour être honnête.

(+) Il n'était pas très branché soirées à thèmes et celle de ce soir ne lui disait pas grand chose mais c'était la première soirée organisée par la production et il avait cru comprendre qu'il apprécierait qu'un maximum de candidats y participent. En plus il n'avait rien de mieux à faire, alors autant y faire un tour. Au pire s'il s'ennuie il s'en ira, tout simplement. Il ne savait pas vraiment comment s'habiller. Il n'était pas mannequin, n'ayant pas le physique pour sans doute, non, il était critique mais il ne savait rien de ce métier à part qu'ils étaient souvent aigris et n'aimaient presque rien peut-être, mais il ne saurait dire comment ça s'habillait, un critique. Alors bon, comme le maître avait dit coloré et qu'il y avait un costume bleu qui restait il l'avait enfilé, rajoutant une ceinture et une paire de lunettes de soleil ainsi qu'une paire de chaussure qui n'allait pas forcément avec le reste mais tant pis, qui regarderait ses pieds ? Son personnage sans doute, puisqu'il avait apparemment "le soucis du détail", ce que l'australien n'avait clairement pas. Il n'avait jamais su jouer la comédie, se mettre dans la peau d'un autre. Il était très mauvais acteur mais il essayerait de se faire meilleur qu'il ne l'est ce soir, et rien que ce soir, il l'espérait. Il avait pris le chemin du studio photos où résonnaient déjà beaucoup de vois et les flashs des appareils photos. Il était encore en retard, et se faisait la réflexion que son personnage, lui, ne l'aurait pas été. Mais de toute façon, il n'était même pas réel ce type, alors qu'est-ce qu'il en savait. Il était entré dans la salle et avait cherché des yeux de quoi écrire, peut-être un petit calepin et un stylo pour prendre des notes, faire des croquis, des commentaires. Il ne savait pas ce que faisait les critiques pendant les défilés, à part regarder. Il avait trouvé ce qu'il cherché sur un table et était allé se planter près d'Isidore, qui avait à peu près le même rôle que lui, les deux étaient journalistes en gros. Il avait commencé à zieuter les tenues des mannequins, et des autres invités, mais surtout de ceux qui portaient logiquement le collection que tout le monde attendait. « Ce doit être une blague. » Avait-il dit en soupirant. Non parce qu'on les avait invité à un défilé coloré, avant-gardiste et pointu, hors il ne voit que très peu de tout ça. C'est surtout le bordel. Non, non, il avait beau être connu pour être plus conciliant que le rédacteur en chef, il ne pouvait pas laisser passer ça, c'était carrément de la publicité mensongère. Une grosse déception.

-je suis désolée, je voulais poster plus tôt, là ça sert à rien mais c'est juste pour dire qu'il y était