How do you like me now ¤ 7/02 ~ 22h30

J'ai toujours été sentimentale, bourrée ou pas, c'est un de mes plus gros défauts, il me semble. Mais je n'y peux rien si je pleure pour un rien. J'aurais même envie de pleurer pour le papa de Sean, qui lui aussi est mort, mais apparemment ça fait longtemps puisqu'il me dit ne plus s'en souvenir. Cela reste triste tout de même, encore plus s'il ne l'a pas connu en fait. Mon père, ça fait quatre ans aujourd'hui même qu'il est mort et je ne m'en suis toujours pas remise, je crois qu'on ne se remet pas de ce genre de blessures. Alors je pleure à nouveau, au grand dam de Sean, j'imagine. Oh, mais je ne fais pas exprès. J'aurais bien essayé de retenir mes larmes si je n'avais pas bu mais quand je suis trop alcoolisée je suis du genre pleureuse, enfin je veux dire encore plus qu'habituellement. Et ça pleure, et ça pleure, plus pour longtemps puisque je suis bientôt à sec. Je parie que je n'ai même plus assez d'eau dans mon corps pour faire la petite commission avant de dormir. Mais ce n'est pas plus mal, au moins je ne ferais pas pipi au lit, hm. Je ne trouve rien d'autre à dire à part que la vie est injuste. Et Sean, il dit que c'est comme ça, qu'il faut s'y faire. Je crois qu'il a raison, mais c'est désolant tout de même. Je ne suis plus trop triste, je crois, c'est passé, je n'ai plus envie de pleurer. Mais je ne peux tout de même pas m'en aller, je veux dire, si je descends et que je croise quelqu'un, il va se dire que je suis bizarre. Je n'ai pas envie qu'on me pose des questions, je pourrais dire des conneries. Alors je demande à Sean si je peux encore un peu abuser de sa gentillesse, bien qu'il pense qu'il ne soit pas gentil. C'est que je préfère dormir avec lui que dans mon lit en bas, et qui plus est toute seule. Apparemment, il aurait voulu rester tranquille dans la chambre. Je le comprend, mais je me souviendrais de son geste et je lui rendrais la pareil s'il me laisse rester. Enfin, c'est pas vraiment sûr que je m'en rappelle mais il y a tout de même une petite chance. Au pire, quand je me réveillerais demain matin, dans ce lit, je me dirais bien qu'il s'est passé un truc spécial ici et donc je lui poserais la question et peut-être qu'il m'expliquera et du coup je saurais qu'il a été gentil. Enfin, si ça se trouve je n'aurais pas besoin de lui pour me rafraîchir la mémoire, non parce qu'en plus il pourrait décidé d'oublier certains détails ou en rajouter, au contraire, hm. Il fini par m'autoriser à rester, tout en me demandant de rester de mon côté et de ne pas trop bouger dans le lit. « Oh,  oui, promis ! Merci. » Je veux le serrer encore un peu mais il dit que la câlin c'est fini. Et puis il m'écarte de lui. « Hm, oui, oui, j'avais un peu chaud de toute façon. » C'est vrai en plus, être dans ses bras m'a donné chaud. Il remarque alors que c'est surement la première fois qu'il dort aux côtés d'une fille sans coucher avec. C'est pas faute de lui avoir proposé, hm. Je tente de me mettre debout pour essayer d'enlever mon pantalon parce qu'à la rigueur je veux bien dormir avec mon haut mais pas mon bas, je risquerais d'avoir trop chaud et du coup je n'arriverais pas à trouver le sommeil. « Donc Je peux dormir en T-shirt sans craindre que tu me sautes dessus pendant la nuit, n'est-ce pas ? » En fait, ça me décevrais presque qu'il dise oui parce qu'en plus du genre pleureuse quand je suis bourrée, j'ai envie de coucher avec à peu près tout le monde. C'est parce que je pratique pas assez quand je suis sobre, j'imagine. Enfin, c'est vrai que je suis un peu fatiguée maintenant que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, ou presque, mais je serais pas contre une petite partie de jambes en l'air. Mais bon, il a déjà dit non.