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 ENTRETIEN N°7 ~ TOENY

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Alfie Ripley
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Message (#) Sujet: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Dim 29 Sep - 17:19

entretien n°7
~ toeny~

mise en situation

Le candidat a été convoqué au confessionnal une demi-heure plus tôt. On lui a bandé les yeux et on l'a conduit jusqu'à une porte qu'il n'a eu qu'à ouvrir, puis on l'a fait entrer en la refermant derrière lui. Les yeux maintenant découverts, le candidat se trouve alors dans un petit vestibule, tandis qu'on lui a préalablement indiqué de se diriger vers les rideaux qui lui font face et de pénétrer à l'intérieur de l'espace qu'ils cachent, à savoir un petit cabinet victorien où le chroniqueur l'attend.



Les semaines défilaient et ses invités aussi. Ce petit cabinet avait pris l'habitude de recevoir du monde, du beau monde même, étant donné qu'en dépit de toute l'arrogance dont pouvait généralement faire preuve son 'propriétaire', ce dernier n'était jamais mécontent d'être tiré de sa solitude. Parce qu'il était un homme très seul, oui. Futur divorcé, n'ayant plus de contacts avec son épouse que par avocat respectif, ni plus tellement de sa fille, qui même si elle semblait vouloir le garder dans sa vie avait quand même l'air d'avoir choisi son camps. Sa vie, il la passait à faire des allers-retours, à rencontrer des gens du métier, à ne déjeuner qu'avec des journalistes et passait le plus clair de son temps enfermé ici. Alors oui, c'était toujours agréable de recevoir un peu de visite, même s'il se doutait que personne n'était jamais franchement enthousiaste à l'idée de le rencontrer. Dans la profession, si l'anglais avait toujours bénéficié d'une réputation irréprochable, qu'il avait créé en travaillant dur et en se montrant plus déterminé que bien d'autres, il n'était étranger de personne qu'il n'était pas quelqu'un de facile à vivre. Pas au boulot, en tout cas. La vérité, c'est qu'il savait dans quel milieu il se trouvait et qu'il tenait à sa place. Une place qu'il préservait en faisant ressortir le pire de lui-même, en quelques sortes. Et aujourd'hui, si ce nouvel entretien provoquait chez lui une certaine excitation, il savait qu'il ne devait pas trop en montrer. Quelle absurdité ce serait qu'on le croit heureux de recevoir dans son cabinet, hein. Ça ne ressemblerait tellement pas au Alfie à la célèbre mentalité misanthrope et à l'air toujours blasé. Et justement, lorsque son hôte pointa le bout de son nez, qu'elle apparut entre les rideaux du cabinet, il entra sans perdre un instant dans son costume favori. « Quelle apparition. Je ne saurais dire lequel de nous deux est le plus impressionné. Quoi que si, c'est forcément toi, et c'est bien légitime. Cela dit, je dois avouer que tu me troubles un peu, tant tu ressembles à Myriam, ma bien aimée petite sœur. » Alors oui, autant il avait trouvé bien des entrées en matière pour recevoir ses convives, autant là il fallait avouer qu'il se surprenait lui-même. « Du coup, tu as de la chance, tu vas échapper à l’attirail de torture que je réserve généralement à mes hôtes. » Oui, il y avait comme une certaine logique entre ses entretiens, même si pour le coup il improvisait plus qu'autre chose. « Toi, tu n'auras que la fouille au corps, parce qu'il faut bien que je vérifie que personne ne t'a chargé de m'éliminer, depuis l'extérieur. Qui sait de quoi un fanatique peut être capable quand il réalise que l'objet de tous ses fantasmes ne lui appartiendra jamais. Le coup du traditionnel « si je ne peux pas t'avoir, personne ne t'aura », hein, c'est bien connu. » Et il prit une mine super convaincue avant d'avancer vers elle et de croiser les bras sur son torse, au cas où c'était susceptible de l'impressionner. Ça avait fait ses preuves, mine de rien. « Alors euh, écarte les bras, les jambes et si t'as un Beretta sur toi, c'est le moment d'avouer. » Oui, des fois qu'elle l'aurait glissé dans sa manche. En soi, il n'avait jamais fouillé personne ici. Tout comme il n'avait jamais eu de sœur prénommée Myriam, hein, évidemment.
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Toeny
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Message (#) Sujet: Re: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Dim 29 Sep - 21:51

Il est vrai qu’elle avait son… comment appelait cela, hum, rendez-vous (?). Aujourd’hui, elle avait son rendez-vous avec Alfie. Elle s’était d’ailleurs toujours demandé pourquoi il l’avait convoqué. Elle et pas une autre. Cette question lui taraudait l’esprit.  Comme de nombreuses questions, à vrai dire. Pour cette entrevue exclusive, elle avait quand même tenu à faire bonne impression. Non pas qu’elle ne faisait pas bonne impression en temps normal. Elle voulait juste, euh, lui faire bonne impression. A lui. Elle s’était plaisantée à dire qu’elle voulait lui plaire. Elle n’avait jamais été sérieuse en prétendant cela. Elle avait donc suivi les conseils que Milana lui avait prodigués et avait enfilé cette robe qui lui arrivait un peu en-dessous des genoux. La taille parfaite pour la jeune femme. Il faut dire qu’elle ne portait jamais de robe. Toeny était bien loin du cliché de la femme féminine qui passait des heures dans sa salle de bain pour revêtir sa robe – ou jupe – et se maquiller. Elle ne se maquillait pas, généralement. Il lui arrivait de temps en temps de mettre un trait de crayon noir pour faire ressortir ses yeux. Et encore, les trois quart du temps, elle arrivait à se crever l’œil avec la mine du crayon. Alfie pouvait donc se sentir flatter des efforts vestimentaires et esthétiques de l’anglaise à l’occasion de leur rendez-vous. Il n’en avait, certainement, rien à faire d’elle et de ses habits. Oui. Lorsqu’elle fut convoquée dans le confessionnal, elle ne comprit pas vraiment tout ce qui lui arrivait. Ce garçon aux allures de Dane DeHaan qui venait de lui bander les yeux et l’accompagnant jusqu’à une porte. Tout ceci ressemblait à une cérémonie. Tant d’artifices pour si peu. Pour au final se retrouver en face de ses rideaux. Elle restait quelques secondes devant ses rideaux. Elle ne savait pas vraiment si c’était le bon moment de pénétrer dans l’antre d’Alfie. Peut-être était-il sur le qui-vive. L’attendant avec une certaine hâte. Ou peut-être que non. Il s’en moquait. Hum. Elle souffla un grand coup, avant alors de se faufiler entre les rideaux. Elle se retrouva rapidement nez à nez en face de l’homme. Elle l’observa, le détailla du regard. Pouvant alors apprendre par cœur les traits qui dessinaient ce minois qui n’était, jusqu’à présent, que des vastes pixels dans un écran télévisé. Le son de la voix de l’homme résonna dans la pièce. Elle entrouvrit légèrement la bouche, mais aucun son n’y sortit. Elle le troublait, selon ses dires. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui disait cela. Troubler. Il évoqua alors sa sœur. Elle ressemblait à sa sœur, Myriam. Elle devait être sacrément laide alors sa sœur si elle ressemblait à Toeny. Elle préféra garder ce commentaire pour elle. Elle écouta ce bref cérémonial qu’Alfie lui avait préparé. Elle était chanceuse, d’après lui. Elle échapperait à l’attirail de tortures. Hum, en effet… elle pouvait s’estimer chanceuse. Elle n’aura le droit qu’à la fouille corporelle. Un léger sourcil s’arqua sur le visage de l’anglaise. Elle l’écouta sans rien dire. Il finit alors par lui demander d’écarter les bras et les jambes. Un bref son s’échappa alors de la bouche de l’anglaise : « euh. ». Il voulait vraiment qu’elle fasse ce qu’il venait de lui dire ? Non, parce qu’elle, elle ne voyait aucun intérêt à cela. Il devait bluffer. « Je n’ai rien sur moi, et vous… tu. Tu peux me faire confiance. » énonça-t-elle. Elle n’était pas du genre à fabuler. Il pouvait la croire sur parole. Elle plongea alors son regard dans ceux d’Alfie. Elle pouvait alors remarquer la couleur de ses prunelles. Il avait de beaux yeux. Oui. Elle cligna des yeux, pouvant alors remarquer qu’il n’avait pas l’air de lui faire confiance. Elle agita donc un premier bras, puis un second. « Tu vois, je n’ai rien sur moi… » souffla-t-elle. Il pouvait donc lui faire confiance, maintenant. Parce que si elle avait caché quelque-chose dans l’une de ses manches, ce quelque-chose aurait tombé lorsqu’elle avait agité son bras. Il n’avait pas besoin de se sentir menacer avec elle. Elle n’était pas offensive. Elle lui ferait le moindre mal. Elle laissa retomber ses bras le long de sa robe. Son attention se reporta sur le visage de l’homme. Elle attendit certainement qu’il lui annonce la suite des événements. Allait-il devoir l’inspecter encore une fois ? Ou allaient-ils passer aux choses sérieuses ? Côté plus « professionnel » de leur entrevue. « Allons-nous nous regarder dans le blanc des yeux pendant tout cet entrevue ? » demanda-t-elle alors. Elle se voulait curieuse. Curieuse et soudainement impatiente. Non. Impatiente n’était peut-être pas le mot correcte. Elle ne saurait comment décrire ce qu’elle pouvait ressentir à cet instant précis. « Oh, ne crois pas que cela me dérange… ». Ce n’était pas le cas. Elle se permit alors d’ajouter une petite précision. « Mais je tiens juste à te signaler que si tu comptais faire une bataille de regard, tu viens juste à l’instant de perdre. Hum, puisque tu viens de baisser le regard. ». Elle espérait que ce rendez-vous serait un poil plus productif qu’une bataille de regard, hum.
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Alfie Ripley
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Message (#) Sujet: Re: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Mar 1 Oct - 1:27

Alfie n'avait jamais eu de sœur. Eh non. Et il ne connaissait même pas de Myriam. Peut être s'était-il alors simplement mis en tête de trouver un prénom suffisamment hébraïque pour que son bobard reste crédible, lui qui ne pourrait décemment pas avoir une sœur prénommée Françoise, hm. Mais cette histoire de pseudo-sœur, à la base, n'était qu'une manière comme une autre d'introduire cet entretien. Il s'était essayé à bien des approches durant les six précédentes semaines, et aujourd'hui il lui avait effectivement pris l'envie de se laisser aller à un petit mensonge, plus innocent qu'on le croirait. Parce qu'en plus, Toeny ne pourrait pas franchement aller vérifier cette information, alors disons que tout ce qu'il risquait, c'était que sa famille le trouve plus crétin encore qu'elle ne devait déjà le trouver, ce qui honnêtement ne risquait pas de figurer dans le top 10 de ses préoccupations. En tous les cas, ce fut aussi un moyen comme un autre de laisser entendre qu'aux vues de sa flagrante ressemblance avec la fameuse Myriam, il se pourrait bien qu'il lui fasse grâce du matériel de torture qu'il réservait pourtant généralement à ses invités. Alors non, encore une fois, il ne leur nuisait jamais, mais vu qu'il avait insinué le contraire avec Jaime et qu'il l'avait plus ou moins mentionné durant le prime, disons qu'il était parti du principe que le prétendre à nouveau donnerait une certaine continuité à cette histoire. Pour autant, il ne passa pas à coté de l'occasion de lui soumettre une fouille corporelle. Alors oui, ça pour le coup c'était pour le moins inédit, et il est vrai qu'il profitait éventuellement de son statut et du fait que cette jeune femme soit tout à fait charmante. Mais personne n'oserait le blâmer pour ça, si ? Il l'avait dit, après tout, qu'il n'était pas du genre professionnel. Quoi qu'il en soi, c'est un regard peu convaincu qu'il adressa à la jeune femme lorsque celle-ci ne sembla pas particulièrement décidée à obtempérer et donc à écarter bras et jambes pour lui permettre de vérifier qu'elle n'avait pas sur elle ce qu'il savait pertinemment qu'elle n'avait pas sur elle, en soi. « Et au nom de quoi devrais-je te faire confiance ? Tu sais, j'oblige Bradley et Steeve à marcher devant moi chaque fois qu'on se déplace, pour garder un œil sur eux, et bien que je les connaisse depuis un moment maintenant, alors crois-moi, personne ne peut vraiment espérer obtenir ma confiance. » Ainsi donc, il est vrai qu'il pourrait difficilement avoir confiance en elle, vu qu'elle venait de débarquer et qu'aussi angélique semblait-elle être, il pourrait se méfier. Alors certes, il savait pertinemment qu'elle ne cachait aucune arme – encore heureux - mais dans le fond ça ne changeait rien. Finalement, la demoiselle secoua les bras et lui assura ne rien cacher. « Toi, tu ne veux vraiment pas de cette fouille, hein. Si tu crois que j'en aurais profité pour te peloter, et bah ... t'as raison, ouais, j'avoue que je ne me serais pas gêné. » Au moins c'était clair, il aurait indéniablement profité de la situation. Tout du moins, c'est ce qu'il prétendait maintenant, étant donné qu'ils n'auraient manifestement pas à le vérifier. C'est qu'il préférait ne pas insister, hein, des fois qu'elle hurle au viol. Autant éviter, hein, disons. Quant au reste, il accueillit ses propos avec un sourire amusé. Se regarder dans le blanc des yeux ? Oh bah oui, c'est vrai qu'il avait tout misé sur ça, hein. Du coup, quel dommage qu'il vienne de perdre, hein, franchement. « Ah non mais, je t'arrête tout de suite, ici ça n'est pas une crèche, on n'est pas là pour faire mumuse. Non, si je t'ai fait venir, c'est parce que personne ne s'est jusqu'à présent dévoué pour ramoner la cheminée et que je me suis dit que toi, bah, t'avais l'air franchement serviable dans ton genre, si tu vois ce que je veux dire. » Et il posa sur elle un regard aussi sérieux que possible, se demandant si elle y croirait, si elle s’exécuterait même – on peut toujours rêver - ou s'il devait s'attendre à une toute autre réaction. Tout compte fait, entre la fouille au corps et le ramonage de cheminée, il aurait peut être mieux fait de verrouiller la porte, hm.
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Toeny
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Message (#) Sujet: Re: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Mar 1 Oct - 17:03

Toeny partait avec quelques préjugés concernant de ce rendez-vous, cette entrevue, ce tête à tête – donnez le mot qui vous convient le mieux – et surtout au sujet de cet homme. Cet Alfie. Il avait certes un physique plaisant, mais elle ne pouvait pas dire qu’il lui avait bonne impression jusqu’à présent. Aujourd’hui, elle allait pouvoir se faire une idée de l’homme en question. Ressemblait-il vraiment à ce qu’elle s’était imaginée ou était-il mieux que dans son imaginaire ? Elle le découvrirait bien… d’ici quelques minutes. Maintenant qu’elle venait de se faufiler entre les rideaux, elle était entrée dans l’arène Alfienne. Un endroit plutôt agréable à regarder, à première vue. Il faut dire que son attention était plus portée en direction de l’homme qui lui faisait face. Alfie. Ce fameux Alfie. Enfin, elle allait le rencontrer. On aurait pu ponctuer cette phrase par un « ce n’était pas trop tôt », mais Toeny n’était pas si impatiente à l’idée de se retrouver en tête à tête avec ce quidam. Sûrement parce qu’elle ne le connaissait pas, ou qu’elle ne voulait pas savoir ce qu’il lui avait concocté. Hum. Parait-il qu’elle le troublait. C’était bien la première fois qu’ici, dans ce château, un garçon se disait troublé par sa présence. Il fallait une première à tout. Et cette première fois était donc avec cet homme. Hum. Elle ressemblait à la sœur du chroniqueur. Elle ne savait pas si elle devait être flattée ou non par cette remarque. Certainement, devrait-elle l’être. Elle le saura. Tout du moins, elle fera comme si elle l’était. Quant à cette fouille, elle pensait à une plaisanterie de l’homme. Un bluffe en quelque sorte. Il n’avait pourtant rien à craindre. Elle n’avait rien apporté sur elle, ni avec elle d’ailleurs. Peut-être aurait-elle dû. Apporter quelque-chose… non pas une arme ou un quelconque objet qui aurait pu lui permettre d’éliminer l’homme en question. Non. Genre… elle n’avait pas d’idée. Il pouvait lui faire confiance à ce sujet. Mais il n’était pas le genre de personne à accorder sa confiance au premier venu. Il évoqua alors les dénommés Bradley et Steve qu’ils obligeaient à faire marcher devant lui. Pour les avoir à l’œil. Bradley et Steve devaient être ses chiens. Des caniches, peut-être ou des chihuahuas. Hum. Elle aurait pu se permettre de demander à Alfie l’identité des prénommés Bradley et Steve mais ceci était le cadet de ses soucis – non pas qu’elle ait des soucis, ces derniers temps. Il ne semblait pas rigoler en parlant de cette fouille. Elle se prêta alors (plus ou moins) au jeu. Elle agita un premier bras puis un second. Elle n’avait rien, lui assura-t-elle. Il pouvait donc la croire et lui faire confiance. Il évoqua une nouvelle fois cette fouille. Evidemment, elle n’en voulait pas… elle n’y voyait aucun intérêt à se prêter à ce jeu-là. Elle n’avait rien à cacher. Il continua alors de lui expliquer que si elle pensait qu’il aurait l’intention de la peloter, il ne se serait pas gêné. Elle sourcilla quelque peu. La peloter. « Tu as au moins l’honnêteté de reconnaître tes intentions. ». Elle n’allait pas le blâmer pour cela. Elle aimait plutôt bien. Non pas le fait qu’il ait voulu la… peloter. Non. Juste le fait qu’il ait été honnête. Oui. C’était cela qu’elle aimait bien. Un fin rictus étira alors les lèvres de l’anglaise. Un rictus qui se voulut éphémère. Quant à la suite, il ne semblait pas y en avoir. Ce qui avait plutôt tendance à frustrer l’anglaise. Non pas qu’elle ait imaginé ce rendez-vous grandiose. Avec du champagne qui coulait à flot, de la musique en fond et des petites bougies parfumées qui décoraient le tout. Non. Elle imaginait cela un peu plus, comment dire, professionnel. Plus sérieux. Non pas que ça la dérangeait de rester plantée, debout, face à l’homme. Si c’était ce qu’il voulait, elle le voudrait aussi. Elle n’était pas contrariante comme fille. Ils ne s’étaient pas adonnés à un jeu de regard. Tant mieux. Ce n’était pas une crèche, ici, lui fit-il remarquer. Elle fronça légèrement les sourcils. Apparemment, s’il l’avait faite venir… c’était pour une seule raison… qu’elle lui ramone sa cheminée. Elle avait l’air franchement serviable dans son genre… si elle voyait ce qu’il voulait dire. Elle agita légèrement la tête. Elle ne voyait pas vraiment où il voulait en venir. Hum. « Oui, bien sûr. » énonça-t-elle brièvement. « Et après le ramonage de ta cheminée, tu me demanderas un massage de ton fessier ? ». Elle demandait cela juste comme cela. Non pas qu’elle tenait à ramoner… la cheminée d’Alfie… ni même de lui masser les fesses. Enfin, à choisir entre les deux, elle préfère quand même lui masser les fesses. Euh. Non. Enfin. « A choisir, je préfère encore masser ton euh... enfin bref. ». Ton fessier était le mot manquant dans l’énoncé. Fessier. Elle passa sa main sur son visage, tout en agitant la tête. « Tu sais qu’il y a quand même une chance sur deux pour j’accepte. Et cette probabilité s’avère très mince. » lui fit-elle remarquer. Comme si elle était assez naïve et stupide pour accepter.
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Alfie Ripley
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Message (#) Sujet: Re: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Mer 2 Oct - 0:16

Alfie se méfiait de tout le monde. De ses proches, de ses voisins, de ses collègues. De tout le monde. Pas parce qu'il était paranoïaque, mais parce qu'il partait du principe que le monde était peuplé de malades et que se méfier de tout le monde restait mieux que de se méfier de personne. Alors oui, il fallait généralement plus qu'échanger quelques mots avec lui pour mériter sa confiance, une confiance qu'il n'avait en soi accordé qu'à très peu de gens et qui se méritait indéniablement. Cette jeune femme pouvait avoir l'air douce, le fait est qu'il ne lui faisait pas pour autant confiance, même dans le cadre de ce petit délire selon lequel elle serait hypothétiquement armée. Bien sûr que non, elle ne l'était pas, encore heureux d'ailleurs. Mais s'il en était certain, ça n'est pas parce qu'elle le lui avait assuré, mais parce qu'il était encore suffisamment réaliste pour se douter que personne ne viendrait sérieusement ici avec la moindre arme, ne serait-ce que parce qu'il comptait quand même sur ses bras droits pour le vérifier à sa place, hm. Toujours est-il que sa convive joua quand même un minimum le jeu et qu'il n'eut aucun mal à en conclure que ça n'était pas tant pour le tranquilliser lui que pour s'assurer qu'il ne procéderait pas à cette fouille lui-même. Oui hein, il savait bien que cette demoiselle préférerait passer tout l'entretien à agiter successivement les bras plutôt que de le laisser tâter quoi que ce soit. Et lui, en type honnête qu'il était, dut admettre qu'elle n'avait pas nécessairement tort de peut être partir du principe qu'il en profiterait pour laisser ses mains se balader allègrement, parce que le fait est qu'il l'aurait très certainement fait, oui. Alors attention, il ne lui aurait pas forcément collé une main aux fesses - il était généralement plus subtile que ça - mais sans doute aurait-il contourné ses formes, pour le plaisir du toucher. « Ouais, c'est ce qu'il y a de vachement bien avec le fait que je sois sans-gêne : je l'assume parfaitement. » Et bien oui, il se plaisait souvent à apparaître aux autres comme quelqu'un qui se permettait beaucoup de choses, que ce soit simplement par les dires ou parfois par les gestes et l'assumait indéniablement. Quant au reste, c'est une question existentielle qui semblait hanter l'esprit de cette demoiselle. Elle se demandait ce qu'ils feraient ici, durant cet entretien. A vrai dire, Alfie ne l'avait pas encore décidé. Et bien oui, comme toujours, il était surtout question d’improvisation. Mais se regarder dans les yeux, quand même pas. D'où l'idée du ramonage de cheminée. Souvenez-vous, il avait déjà essayé de le proposer à Britta, sans grand succès, alors il réessayait, des fois que cette jeune femme soit plus serviable. Sauf qu'à l'ironie qu'il perçut dans sa répartie, il semblerait que non, pas franchement plus hein. Surtout qu'elle parlait de lui masser les fesses. « Oh attends, j'ai compris. Tu n'as pas été envoyée par un fanatique déséquilibré, tu es une fanatique déséquilibrée ! » qu'il fit mine de s'insurger, poussant la dimension dramatique jusqu'à reculer de quelques bras, d'un air inquiet. « Sache que mes petites fesses sont sacrées et qu'il faut faire partie de mon cercle intime pour ne serait-ce que les effleurer. Alors non, je regrette, tu n'y toucheras pas ! » Et alors qu'il se demanda si elle préférerait sérieusement le tripoter plutôt que de ramoner la cheminée - ce serait flatteur, y'a pas à dire - il eut comme une illumination. « Non, je sais, c'est ma future ex-femme qui t'envoie. Elle veut me tester, hein, c'est ça ? Bah tu peux gentiment lui dire que je ne suis pas un bleu, et optionnellement que je l'emmerde. Ouais, dis-lui donc ça. » En soi, il n'était pas franchement sérieux dans ce qu'il avançait, ne serait-ce que parce que ce scénario était heureusement peu probable, mais il préférait quand même faire passer un message, au cas où. « Et tu aurais tort de ne pas ramoner cette cheminée, j'allais te proposer de te chanter la chanson de Mary Poppins pour t'encourager, et tu te serais rendue compte que la beauté de ma voix est proportionnelle à ma beauté tout court, mais tant pis hein, tu ne sais pas ce que tu rates. »  Non mais, comme s'il se serait sérieusement mis à chanter. Ça n'était pas son truc, quoi qu'il se plaise à prétendre. Mais qui sait, peut être le prendrait-elle au mot.
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Message (#) Sujet: Re: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Mer 2 Oct - 15:23

Elle n’allait pas le stigmatiser d’avoir eu de telles intentions. Il avait eu l’honnêteté de le reconnaître. Ce qui ne serait certainement pas le cas de tous les hommes. Il avait eu la franchise de lui dire et de ne pas continuer de se cacher sous ce fourbe manège. Cette fouille au corps à laquelle elle ne s’était que partiellement. Il se disait sans gêne et qu’il assumait pleinement ce côté culotté qu’il pouvait avoir. Elle hocha alors vaguement la tête, elle avait bien cru comprendre qu’il était comme cela. Autrement elle ne l’aurait pas associé à ses personnages rustres et grotesques que l’on pouvait voir dans ces comédies de boulevard. « Et c’est bien pour cela que je ne te blâmerai pas. ». Elle n’allait pas se fâcher pour si peu. Surtout qu’il ne l’avait même pas tripoté, ni même effleuré du bout des doigts. Elle n’avait donc rien à craindre. Il ne l’aurait certainement jamais touché, si ça se trouve. « J’ai l’impression que ce sont des airs que tu te donnes. » souffla-t-elle. Elle l’observa alors, détaillant à l’aide de ses prunelles noisette le contour du visage d’Alfie. Cette contemplation s’arrêta au niveau des yeux de l’homme. Des yeux verts. Elle pouvait peut-être se tromper. Enfin. Il y avait bien d’autres choses qui la souciaient actuellement. La suite de cette entrevue. Qu’allait-il se passer ? Qu’avait-il prévu pour ce rendez-vous ? Elle pouvait remarquer l’absence de verres et de boisson. Absence qu’elle déplorait intérieurement. Elle n’aurait pas été contre un petit verre. Ce n’était pas elle qui cracherait sur un peu de breuvage. Il ne l’avait donc pas invité pour faire mumuse. Encore heureux. Mais elle ne savait pas si elle aurait préféré que cet homme la convie pour qu’ils s’amusent – bien qu’elle n’ait aucune idée du genre de divertissement qu’il aurait pu lui proposer – ou de ramoner sa cheminée. Elle laissa entendre qu’il lui proposerait par la suite un massage de son fessier. Elle n’était pas sérieuse en lui proposant un tel service. Il la qualifia alors de fanatique déséquilibrée. « Tu aurais pu te contenter de dire « fanatique » tout simplement. Tu vas me dire quand on a en face de soi un homme doté d’un charisme et d’un physique faisant pâlir tous les Johnny Depp, George Clooney, Leonardo DiCaprio et autres fantasmes bipèdes, il est difficile de ne pas rester insensible. » dit-elle légèrement badine. Elle observa avec attention l’homme qui se tenait en face. Elle se mit alors à ricaner. Il devait peut-être la croire sur parole. Peut-être. Elle ne pouvait pas nier qu’Alfie était un bel homme. Très beau. Mais seulement à certains moments : quand il ne parlait pas. Le simple fait qu’il ouvrait la bouche cassait le mythe. La perfection n’existait pas, de toute façon. Quant à cette histoire de massage de fesses qui semblait avoir marqué l’esprit de l’homme, elle n’y touchera pas. Aux fesses de l’homme. Qu’il se rassure ce n’était pas dans ses attentions. Puisqu’apparemment il ne la laisserait pas y toucher. Elle n’y d’ailleurs pas le temps de lui faire remarquer qu’aussitôt il reprit la parole. Il évoqua sa future ex-femme. Il était marié, mais devait être sur le point de divorcer. Ce qu’il fallait donc retenir : il était célibataire. Ce n’était pas comme si cette information allait changer le cours de la vie de l’anglaise. Célibataire ou non, elle s’en fichait pas mal. « Je n’ai aucun lien de près comme de loin avec ta future ancienne femme. » préféra-t-elle alors lui préciser. Au cas où il était en train de s’imaginer que Toeny avait pu comploter avec cette femme. Elle n’avait aucune idée de l’identité de son ancienne (future) femme. Enfin. Quant au ramonage de cheminée la probabilité pour que Toeny accepte était mince. Très mince. Mais c’était sans compter sur l’imagination débordante d’Alfie. Lui proposer de pousser la chansonnette, quelle charmante attention. Du Mary Poppins. « Tu n’auras pas à te donner cette peine, hum. ». Non. Parce que Toeny ne ramonera pas sa cheminée. Il ne fallait pas rêver non plus. « Mais tu peux toujours chanter, si tu le souhaites. J’aime beaucoup les Stones, les Beatles, John Lennon, Bob Dylan, Patti Smith, Lou Reed, Iggy Pop et compagnie sinon. ». Au cas où il tenait vraiment à chanter, autant qu’il lui chante quelque-chose que l’anglaise affectionnait. Non pas qu’elle n’affectionnait pas Mary Poppins, mais disons que ce n’était pas dans le registre musical de la jeune femme. Elle se pinça les lèvres, observant alors du coin de l’œil la pièce dans laquelle elle se trouvait. « Et autrement… quand commence-t-on cet entretien, hum ? » lui demanda-t-elle un brin perplexe. Il allait bien se passer quelque-chose de plus… formel à un moment donné quand même. Il avait dû lui préparer des questions, et il allait l’inviter à s’asseoir sur le siège qui trônait devant son bureau ou quelque-chose comme cela. Elle ne savait pas vraiment.
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Message (#) Sujet: Re: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Sam 5 Oct - 1:58

S'il y avait bien une chose qui se savait dans le métier, c'est qu'Alfie était sans-gêne. Il pouvait déranger comme il pouvait forcer l'admiration, mais s'il ne faisait pas toujours l'unanimité en tant qu'homme, il séduisait tout de même facilement en tant que journaliste, parce qu'il assumait tout ce qu'il montrait de lui. Il ne se prenait pas la tête et ne cherchait pas à entrer dans des cases conventionnelles, à cracher tout ce qu'on était susceptible d'attendre d'un professionnel de son rang.  Dans ce milieu, il fallait bien avoir un brin d'impertinence, de culot, pour espérer durer. Il savait qu'il devait tout à ce personnage égocentrique qu'il avait construit autour d'une personnalité bien plus lisse qu'on le penserait. Toeny disait alors que le fait qu'il assume tout ça ne lui donnait pas envie de l'en blâmer, ce à quoi il répondit par un sourire convaincu. Disons qu'il aurait survécu au fait qu'elle lui en tienne rigueu. Mais voilà que son invitée émit une hypothèse intéressante. Selon elle, il était probable qu'il se donne des airs. Intrigué et amusé - on le prenait si souvent au sérieux que rares étaient ceux qui se demandaient s'il était vraiment comme ça - il plissa un instant les yeux et prit un air profond. « Tu en as seulement l'impression, ou c'est aussi ce que tu espères ? » souffla-t-il, captant son regard et insinuant qu'elle espérait peut être surtout qu'il n'était pas que ce qu'il voulait bien montrer. « Beaucoup ont déjà essayé de me sonder parce qu'ils espéraient que je sois plus qu'un petit journaliste sournois et effronté. La vérité, c'est qu'on se fiche de savoir ce que je suis vraiment, tu vois. Ce que je suis chez moi, en dehors de ce cabinet, en dehors de ce milieu ... Tout ça, ça ne doit pas importer. Alors tu peux bien avoir toutes les impressions que tu veux, quand bien même je me donnerais des airs, comme tu dis, ça n'aurait aucune importance. » Il ne disait même pas ça pour être désobligeant. Il n'était pas là pour lui faire bonne impression, encore moins pour devenir son pote, et savait où étaient ses intérêts quand il était ici. Quant au massage de son fessier, il va de soi qu'il ne le prit pas au sérieux, heureusement d'ailleurs. Disons qu'il préférait penser qu'elle n'avait pas ce genre d'intentions en tête, parce qu'il pourrait se poser quelques questions. « Et après on me reproche d'avoir un trop plein de prétention, mais la vérité c'est que je n'ai pas demandé à être aussi séduisant, hein, ni à ce que ces trois clowns ne m'arrivent pas à la cheville. Il y a des jours où être canon, c'est vraiment problématique. » Et bien qu'on puisse croire qu'il le disait en le pensant très fort, il était moins sérieux qu'on pourrait le croire. S'il avait toujours cultivé un style visant à faire ressortir un charisme qu'il savait posséder, il ne se trouvait pas exceptionnellement beau. Il avait son nez de juif en horreur, par exemple. Heureux fut-il en tout cas de savoir que Toeny n'avait rien à voir, de près ou de loin, avec sa future ex-femme. « Tant mieux, parce que je ne garantis pas que tu serais sortie d'ici autrement qu'à coup de pied au cul. » Une association qu'il n'aurait pu pardonner, pour sûr. S'il y avait bien quelqu'un qu'il ne voulait plus voir faire partie de sa vie, c'était la femme à qui il avait été marié ces dernières années. Toeny ne semblait alors pas particulièrement emballée à l'idée de ramoner cette cheminée qui, décidément, faisait peu envie. Voyez qu'il était prêt à chanter pour qu'elle se décide. Ou à prétendre qu'il le ferait, plutôt. « Si tu crois que ma voix mélodieuse résonnera en l'honneur de ta mauvaise volonté, tu te goures. Tu ne ramones pas, je ne chante pas. Et crois-moi, il faut m'avoir écouté chanter au moins une fois dans sa vie. Mais tant pis, hein, si tu veux vivre avec ce regret pour le restant de tes jours. » Et il le laisse entendre sur un ton tellement solennel qu'on ne croirait pas qu'il avait en fait une sainte horreur de la chanson. Il n'était pas passé à coté d'une vocation cachée, et ça n'était pas plus mal qu'elle n'ait pas à l'entendre. « Attends, tes camarades ne t'ont pas briffée ? » qu'il s'étonna en tout cas, après sa question. « L'entretien n'est qu'un prétexte, moi je me fiche bien de ton aventure, soyons clairs. Tu peux t’asseoir dans un coin pour faire des coloriages ou pioncer sur le divan, ça ne changera rien pour moi. » Personne n'avait jamais pris ce genre de libertés, mais clairement, ça n'était pas comme s'il avait prévu de lui poser des questions puisqu'il se fichait bien d'en obtenir des réponses. « Ne sois pas trop déçue, tout le monde n'a pas eu l'honneur de me voir de si près. » Histoire qu'elle se console, si besoin.
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Toeny
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Message (#) Sujet: Re: ENTRETIEN N°7 ~ TOENY — Sam 5 Oct - 12:46

Toeny n’avait jamais apprécié Alfie. Elle n’avait d’ailleurs toujours pas compris comment certaines femmes pouvaient s’extasier à la vue de l’homme. Certes il avait un physique plutôt agréable à regarder et… ça s’arrêtait là. Car Alfie n’avait rien d’autre pour lui. Tout du moins, selon le point de vue de la jeune anglaise. Tout ceci la laissait penser à croire que ce n’était qu’un personnage. Ce n’était pas Alfie qu’elle n’appréciait pas, mais le personnage Alfie. Entre le personnage et l’homme, il y avait une différence. Evidemment, elle ne le connaissait et ne savait rien de lui. Elle ignorait son existence jusqu’à son entrée dans ce jeu. Puis… ce n’était que son instinct qui avait parlé. Ces quelques dires n’étaient basés que sur un semblant d’instinct. Une idée. Ou une espérance. Il lui demanda d’ailleurs si c’était ce qu’elle pensait ou ce qu’elle espérait. « Je dirais que c’est la vérité. » souffla-t-elle, alors qu’un semblant de provocation vint alors colorer le timbre de sa voix. Elle ne disait cela que pour le provoquer. Qui sait. Elle avait peut-être raison au fond. Ce n’était pas pour autant qu’elle ait la prétention de dire qu’elle était dotée de la science infuse. Selon Alfie, beaucoup avait tenté de le sonder par le passé. Il ajouta même que l’on s’en fichait de savoir ce qu’il était vraiment, en dehors de ce cabinet. Clairement l’anglaise ne partageait pas ce point de vue, mais elle n’aura pas besoin de lui préciser. Sûrement parce que ceci pouvait se lire sur son joli minois. Elle n’avait pas non plus l’envie de débattre ou de philosopher à ce sujet. Sûrement parce que ce serait donner beaucoup trop d’importance à cet homme et à un semblant d’intérêt qu’elle pourrait lui porter. Concernant le massage du fessier qu’elle avait laissé entendre, Toeny n’était clairement pas sérieuse. Oulah. Non. Elle n’avait d’ailleurs jamais fantasmé sur cette partie intime du corps de l’homme… sur aucune autre partie de son corps. Elle n’était en aucun cas une fanatique déséquilibrée, ni une fanatique tout court. Elle plaisanta par la suite en le comparant à ces Depp, DiCaprio et autres bipèdes qui nourrissaient les fantasmes des femmes. Il semblait pourtant prendre à la lettre le compliment que la jeune femme lui avait formulé. Tout ceci avait pourtant été ponctué par un – ou deux – éclat de rire. Alfie était un bel homme. Seulement lorsqu’il n’ouvrait pas la bouche. Le problème ne venait pas de sa voix. Juste du discours qu’il pouvait tenir. Un Alfie dépourvu d’un langage oral saurait être bien plus plaisant à regarder. Certes il pourrait toujours savoir signer en langue des signes anglaise… Mais comme elle ne connaissait pas cette langue, elle s’en moquerait du contenu de son discours. Enfin. Il y a des jours où c’était problématique d’être canon. Vraiment ? « Ça ne doit pas être évident tous les jours, c’est vrai. » souffla-t-elle faussement empathique. Il ne voulait pas non plus qu’elle sorte un mouchoir et qu’elle lui tende ou bien qu’elle lui fasse une accolade ? Pauvre chéri. C’était dur d’être beau. Hum. Elle se demandait d’ailleurs comment son entourage pouvait supporter un personnage aussi exubérant qu’Alfie. Elle n’était pas étonnée d’apprendre qu’il était en instance de divorce – ou quelque-chose du genre. C’était tout du moins ce qu’elle en avait conclu lorsqu’il lui parla de sa « future ex-femme ». Cela devait être elle qui l’avait mis dehors… Ce qui pouvait donc expliquer la présence de ce bonhomme au sein du château. Elle venait donc de percer ce mystère (ou non, d’ailleurs). D’ailleurs, elle n’avait aucune idée de l’identité de cette femme. Alfie pouvait donc être rassuré sur ce point. Si ça avait été le cas, apparemment, il l’aurait fait sortir à coup de pied dans le postérieur. Elle pouvait donc s’estimer heureuse de ne pas connaitre cette madame. En attendant, il la bassinait toujours avec son histoire de ramonage de cheminée. Apparemment, il voulait vraiment qu’elle le fasse. Il lui proposa même de chanter une chanson pour l’encourager. Mais il n’aura clairement pas besoin de s’en donner la peine puisqu’elle refusa. Enfin s’il tenait tant à chanter, il pouvait toujours le faire. Cela ne dérangerait pas l’anglaise de l’écouter chantonner du Beatles ou du Bob Dylan par exemple. Mais il ne lui chantera aucune chanson. Tant pis… ou tant mieux. Qui dit qu’il ne bluffait pas en évoquant sa voix mélodieuse. Si ça se trouve il chantait comme une énorme casserole. « Je tâcherai de m’en remettre… même si ça risque d’être excessivement difficile. ». Elle qui tenait tend à être bercée par la voix de ce bellâtre. Intox. Elle s’en moquait pas mal au fond. Elle serait, d’ailleurs, bien heureuse que cette entrevue commence enfin. Non pas que toute cette longue introduction ne l’ennuie… mais disons qu’elle aimerait bien quelque-chose de plus concret ou de professionnel. Oui. Cela ne se passerait pas comme elle le désirerait. Il s’en fichait donc de son aventure… et donc d’elle au fond. Hum. D’accord. Elle pouvait donc s’asseoir et faire du coloriage si elle le voulait ou bien dormir sur le divan. Il n’allait donc rien se passer. Un léger soupir s’échappa de la bouche de Toeny alors qu’elle s’avança vers le semblant de bibliothèque qui ornait le cabinet de l’homme. Elle prit un livre au hasard. Chomsky. Language and Thought. Elle se retourna vers Alfie, venant tourner sa robe. « Hum, dans ce cas, je vais m’asseoir ici et lire. » affirma-t-elle, elle pointa du menton le divan avant finalement d’aller s’y installer. Elle ne faisait que ce qu’il lui avait suggérait. Puis comme il ne semblait pas décidé de lui poser de questions (en avait-il d’ailleurs prévu ?), autant qu’elle ne s’occupe. « Par contre, serait-il possible d’avoir à boire ? Oh… tu peux me donner tout ce que tu veux. Je tiens très bien l’alcool. ». Un fin rictus étira alors les lèvres de l’anglaise. Elle priait tout de même en son for intérieur qu’il n’ait pas la perverse malice de lui offrir un alcool bien trop fort pour elle. Oui, car Toeny ne tenait pas aussi bien l’alcool qu’elle ne le prétendait mais cela Alfie n’était pas censé le savoir.
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