stay flo w/costa (jeudi 17h)

C’est pas sa meilleure semaine clairement. Elle ressasse beaucoup de chose et tellement de peur qui font surface d’un coup. Mais Roma une fois passé le moment elle donne le change, affiche des sourires à peu près sincères et continue de passer des moments sympa avec ses colocataires, bien que la présence soit bien plus restreinte. Comme souvent elle embarque @Costa avec elle, alors qu’elle voulait se faire une petite balade. Elle le croise devant l’immeuble et lui prend le bras pour l’emmener faire un tour dans les rues de Graz. Elle dit pas grand chose pour le coup, c’est le Roma pas très bavarde qu’il aura devant lui. Ça risque de durer toute la semaine là, elle est pas dans sa forme optimale. Elle boude pas pour autant, elle a juste tellement de choses dans la tête qu’elle a pas le temps de bavarder. Au rythme de ses pensées il lui arrive de serrer un peu plus l’étreinte de son bras autour de celui de Costa, puis de se relâcher légèrement. Y a une petite tempête dans sa tête et rien que la présence de l’italien suffit à l’apaiser de temps en temps. La ville est adorable, bien qu’elle ne prend pas tellement le temps d’observer ce qui l’entoure. Ce n’est que lorsqu’ils arrivent devant le carrousel, que leurs pas s’arrêtent tranquillement. Roma dépose ses pupilles noires sur les chevaux, ça lui fait penser au carrousel d’Hyde Park, une des premières sorties qu’elle a fait avec ses filles en arrivant à Londres. Son cerveau hésite entre les larmes et le sourire et finalement c’est un large sourire qui anime ses lèvres alors que son regard vient chercher celui de Costa. Elle lui lâche le bras pour lui attraper la main et l’entrainer vers le manège. « On y va n’est-ce pas ? » Elle ne va pas jouer les autoritaires cette fois, elle a plus le regard de l’enfant à qui on a privé trop longtemps de s’amuser librement. D’ailleurs elle n’attend pas de lui le feu vert en réalité, elle a bien l’intention de faire un tour. Et ça tombe bien parce que le manège ralentit sa course tranquillement. Elle trépigne presque d’impatience, quand enfin elle peut monter sur le manège et partir à la recherche du parfait duo de canasson. Ici c’est bien. Elle tourne la tête pour interpeller Costa. « Tu viens ? » Il fait bien ce qu’il veut, elle va pas le forcer, s’il se contente de l’observer les mains dans les poches pendant qu’elle fait son petit tour, ça la vexera pas. Et elle pourra retourner silencieusement à ses pensées, le sourire nostalgique accroché à ses lèvres.

Costa avec son mood un peu chelou de cette semaine, il branle rien de spécial devant le loft, il est là, il fume, il traîne sur sa tablette comme il le fait de temps en temps, en soupesant l'idée de se chauffer pour un jogging en ville. Alors quand Roma sort de nulle part pour lui attraper le bras, il se laisse faire sans protester, peu à peu habitué aux petites frasques soudaines de l'indienne. Parfois, elle débarque, comme ça, avec une idée dans la tête ou juste l'envie de se balader et il la suit parce que ça le fait toujours marrer, ses petites aventures. Ils prennent la direction de la ville, dans un silence qu'ils entretiennent tous les deux. ça lui permet de réfléchir à la semaine qui entame sa deuxième moitié, aux annonces des nominations qui devraient bientôt tomber, à leur petite équipe Graz de bras cassés. Au fond, il a pris ses habitudes, ici. Probablement parce qu'il est entouré d'Adlers et qu'ils ont déjà leur petite dynamique d'équipe entre eux. Les autres, c'est Rosa, c'est Louis, il les connait bien. Reste Carl. Qu'il ignore, globalement. Cos, il a toujours préféré les plus petits comités, c'est pour ça que le petit nombre quasi statutaire de son équipe Adler lui plait bien, dans le fond, que ça les handicape ou pas. Il vit pour les foules, les espaces bondés, pour la marée grouillante de monde et les coups d'épaules qu'il faut donner pour se frayer un passage, mais là où ses capacités s'épanouissent le mieux, c'est dans son cercle restreint. Il trouve le jeu bien plus intéressant à mesure que les candidats débarrassent le chalet. Il est dans ses pensées, guidé par les pressions intermittentes du bras de Roma autour du sien, ce qu'il prend comme un signe qu'elle est dans un état un peu méditatif comme le sien, jusqu'à ce qu'il la sente ralentir. Machinalement, il s'arrête à son tour et suit son regard jusqu'au carrousel qui étire ses tourbillons. Elle s'anime d'un seul coup, Roma, comme piquée par la promesse bucolique offerte par le manège. « On y va » il répond simplement, avec un fin sourire, en refermant ses doigts sur les siens. À mesure qu'ils approchent, le carrousel ralentit et il n'en faut pas plus à Roma pour se précipiter jusqu'aux marches, grimper entre les carrosses, chevaux et autres tasses et inspecter chaque support à sa disposition. Il la regarde faire depuis la terre ferme, Cos, un peu attendri, avec l'impression d'être un padre qui doit gérer sa gamine un peu trop enthousiaste. Il secoue la tête d'un air amusé quand elle le presse et il grimpe à son tour sur le manège pour rejoindre le binôme de chevaux qu'elle leur a sélectionnés. Cos, il est un peu grand pour ce genre de trucs, et pas qu'en taille, mais ça lui fait plaisir de lui faire plaisir. « Il était jamais monté sur un carrousel comme celui-là » il note sans y penser et sans même plus devoir réfléchir à l'emploi de la troisième personne, en posant ses fesses sur le pauvre cheval, probablement plus habitué aux mômes de cinq ans qu'aux hommes de trente ans et d'un mètre nonante. Ils ont pas ce genre de trucs, à Naples. Et quand il a débarqué à Londres, il avait passé l'âge. Les carrousels, il les voyait dans les séries ou les films, lui, il les voyait en version miniature dans les vieilles boutiques de bric à brac que les nonni du quartier tenaient envers et contre tout. « T'emmènes souvent tes filles sur des trucs comme ça ? » il demande parce que, forcément, il pense aux mômes et, par extension, à ses mômes à elle. ça le fait sourire. Costa, il aime bien les mômes, il aime bien s'en occuper, ça l'a toujours fait kiffer, la perspective d'être père. Un vrai père. « C'est laquelle qui te ressemble le plus ? » Pas forcément physiquement, parce qu'ils avaient tous vu passer la photo des deux petites sur le RS de Roma.

Ses petites lubies de le kidnapper pour passer un moment tranquille, Costa il laisse toujours faire. Et elle aime bien ces petits moments volés, sans trop se parler. Ils profitent simplement de la présence de l’autre, laissant le fils de leurs pensées les amener ailleurs et se raccrochent à la réalité grâce à la présence de l’un et de l’autre. Elle aime bien, se balader avec lui, sa présence qui est devenue un repère dans l’aventure de Roma. Ce n’est pas avec lui qu’elle se confie le plus, sauf quand elle a quelques verres dans le nez. Mais il fait parti de ces gens avec qui elle ne se pose pas de questions, pas besoin. Alors elle l’entraine dans son délire et leur petite promenade se termine sur la vue d’un carrousel. Et elle se réveille, exit les pensées agitées, son âme d’enfant prend le dessus. Ils sont obligés d’y aller, il n’y a même pas à se poser la question. C’est tout à fait le genre de truc qu’elle aime faire sur un coup de tête. Se souvenant du visage rayonnant de ses filles quand elle les a mit pour la première fois sur un cheval de bois. Surtout Jessie, parce qu’à l’époque de la première sortie dans Hyde Park, la petite dernière était un peu trop jeune pour tenir assise sur un canasson en bois. Elle monte les petites marches qui mènent au manège à une vitesse d’enfant impatient et fait le tour du proprio pour trouver le couple de cheval idéal. Puisqu’il semblant partant pour cette petite aventure. De l’index elle s’amuse à dessiner les contours des moutures colorées et s’arrête finalement sur ceux qu’elle trouve plus approprié. Son choix elle le fait sur la couleur, comme souvent. Elle les trouve plus harmonieux que d’autres et dans dans on imaginaire beaucoup plus avenant. Parce que s’imagine qu’avec ses filles elles auraient fait de ses chevaux inanimés, des étalons sauvages. Elle le presse, avec un sourire suspendu sur les lèvres. Le regard impatient de se mettre en marche. Tous deux installés, le manège ne met pas longtemps à se mettre en route, sous des sommations en allemand qu’elle ne risque pas de comprendre de sitôt. Ses mains enlacent la barre de bois et elle lui offre un sourire amusé alors qu’il lui avoue ne jamais être monté sur un carrousel de ce type. Elle s’est habitué à sa manie de parler à la troisième personne, comme le mec égocentrique qu’il est censé être. Mais ça l’a fait toujours un peu sourire. « Et celui d’Hyde Park, t’as pas pris le temps d’y aller ? » Il vit à Londres, mais après tout quand on a pas d’enfants on a très peu de prétextes pour se laisser aller à ce genre de truc. Roma, sans ses filles elle ne se serait peut-être pas laissé tenté la première fois. Aujourd’hui avec son esprit habituellement léger et ses envies spontanées, elle le ferait même en étant seule si l’envie lui venait. Une petite pause dans sa vie d’adulte compliquée pour retourner à celle bien plus simple des enfants. Elle hoche la tête à la positive. « Oui, à Hyde Park justement. Tu pourrais venir avec nous la prochaine fois. » Elle lui propose, parce que c’est typiquement son genre de dire ça. Même si elle sait bien qu’il plane toujours une incertitude sur la continuité de ces amitiés en dehors du jeu. Elle-même elle ne sait pas où elle en sera. C’est clairement pas pour lui foutre la pression qu’elle dit ça, c’est juste un peu sa façon à elle de lui dire qu’il y aura une place pour lui dans sa vie s’il le souhaite. « Sonja est exactement comme moi quand j’étais plus jeune, timide, silencieuse, dans son monde. Elle ne s’affirme pas toujours par rapport à la plus grande qui aurait plus le caractère que j’ai aujourd’hui, en pire. » Elle laisse un petit rire éclaté sur le « en pire ». C’est Jessie elle a un sacré caractère, elle sait ce qu’elle veut et n’hésite pas à le dire. « Mais je crois que c’est Sonja qui me ressemble le plus, elle a aussi beaucoup de son père. » Elle termine un peu amer. Surtout quand elle était plus petite encore, au niveau de ses traits on aurait dit Pavaan enfant, c’était assez perturbant compte tenu de leur relation actuelle. « Et toi ? Tu ressembles plus à ta mère ou à ton père ? » L’air curieux sur le visage, elle l’interroge d’un haussement de sourcil.

Le carrousel s'ébranle doucement pour recommencer sa ronde. Roma et Costa, ils sont accrochés comme deux mômes sur un petit duo de chevaux qu'elle a choisi spécialement pour eux. Il sait pas trop selon quels critères, ou si elle y est juste allée au feeling. En fait, il sait pas comment on choisit ce genre de trucs. A Naples, c'est le genre de trucs de gosses dans les films qu'il a jamais expérimentés. Lui, son enfance, elle est rythmée par les parties de foot devant l'épicerie du vieux Giancarlo qui leur hurlait de dégager sinon il appelait les flics, par la chasse aux sapins qu'ils rassemblaient pour faire le plus grand feu sauvage de la ville et écraser Ponticelli,  par les après-midis passés dans les hangars désaffectés à ramasser les douilles des grands qui venaient s’entraîner au tir sur des canettes posées sur les ruines avec des guns trouvés on ne sait où. Ce genre d'ambiance de fête foraine, à base de carrousels et pommes d'amour, c'était que dans les films de Noël américains. Les fêtes foraines, chez eux, ils se les créaient seuls, avec les moyens du bord. « Jamais, c'est pas faute d'être passé mille fois devant. » Comme tous les londoniens d'origine ou d'adoption. Et ses potes pur souche, ils l'ont poncé, à une époque, ce manège. « Déjà un peu trop vieux pour aimer y aller tout seul, à vingt-quatre ans. » Le deuil il était déjà fait. Son enfance elle était déjà passée, tout comme l'âge un peu plus mature où il aurait pu décider de rattraper ce qu'il a jamais eu l'occasion de vivre. Quand il a déboulé à Londres, encore sous le choc de sa séparation nécessaire avec ses proches, avec Santo, avec Cece, avec sa ville, son foyer, sa seule et unique perspective, il avait vingt-quatre ans d'une vie trop remplie et pas la moindre envie de devoir revenir en arrière. Il était tourné entièrement vers le futur, Cos. Déjà enfant, il voulait pas être enfant. Roma, elle le fait pivoter la tête avec sa phrase si anodine et si peu anodine. « Vraiment ? » il peut pas s'empêcher de lâcher bêtement, sans retenir le sourire surpris qui illumine son visage. Jusque-là, la perspective de garder des liens avec eux, dehors, elle avait surtout été hypothétique, un peu oubliée volontairement parce que c'est plus simple de ne pas s'encombrer d'un tel paramètre pour l'instant, quand son esprit est totalement focus sur la manière dont son avenir se jouera. Oui, il a dit qu'il serait content de les revoir, oui, dès la première semaine, il invitait Kara à visiter Naples, mais c'était beaucoup de l'idée, du lointain, de l'abstrait. Machinalement, il s'était tellement coupé de toute éventualité les impliquant qu'il était un peu parti du principe qu'ils avaient fait pareil de leur côté. Qu'ils le zappaient un peu tous de leur après émission, comme il l'avait un peu cherché. Alors l'air de rien, ça le touche, son invitation, à Roma. Aussi futile et insignifiante soit-elle. C'est qu'un tour de manège, un jour perdu, quelque part à Londres. Mais pour lui, ça veut dire beaucoup. « Il aimerait beaucoup. » Et puis c'est bête, mais c'est tellement simple. Un moment de pure insouciance. Qu'elle l'estime suffisamment pour ne pas remettre en question l'idée qu'il rencontre ses filles, ça compte aussi. ça lui fait du bien, entre ceux qui ont peur de lui et ceux qui se méfient. En temps normal, il s'en branle, ça le fait même marrer ce genre de réaction, parce qu'à Naples, c'était aussi synonyme de pouvoir, mais là, ici, c'est moins facile à ignorer. « Son repère, c'est la patinoire d'Alexandra Palace, mais celle de Winter Wonderland à Hyde Park est plus jolie en hiver. Il pourra leur apprendre. » Il le pense vraiment mais il s'en formalisera pas si elle le calme un peu. Roma, il la respecte beaucoup même s'ils ne sont au final pas si proches sous bien des aspects. Quand il lui dit qu'il est prêt à donner du temps et de jouer de ses relations pour lui trouver un avocat en béton via sa boite, il déconne pas une seconde, mais il sait aussi qu'il ne calcule pas ce qu'il donne selon le degré d'intimité dans une relation. Il l'écoute raconter ses filles avec sa voix remplie d'amour, en se représentant la dynamique entre les deux fillettes. « La toi de maintenant te ressemble moins que la toi d'avant ? » il relève avec un petit sourire. Il a bien compris que Roma, au cours de sa vie, elle a amorcé pas mal de changements, tant dans sa vie que dans sa personnalité. Il l'a assez vite deviné, à travers sa manière d'être et de parler. Peut-être que c'est Londres qui fait ça sur les gens. « Ce qu'il t'a dit pour ton avocat, ça tient toujours. » il glisse simplement, sans insister, sans même lui forcer un regard. Il sait même pas si elle s'en souvient, au final, parce qu'elle avait bu ce soir-là. Mais dans sa tête à lui, c'est une main qu'il lui reprendra jamais maintenant qu'il la lui a tendue. Même si c'est dans dix ans, après autant de silence. Il veut pas la mettre mal à l'aise,  alors il embraie sur sa question à elle. Les images de ses parents laissés au pays papillonnent derrière ses prunelles. « Physiquement, son père. Des copies conformes. Et Giulia ressemble à notre mère. » Et pourtant, Costa et Giulia se ressemblent sous certains aspects. Ils ont des expressions, des mimiques, des regards, des sourires qui sont les mêmes et qui hurlent leur lien de sang. Leurs yeux aussi. Les yeux verts de la mamma. Pour le reste, Cos, il a tout de son père : la taille, la carrure, les traits durs. « Mais au niveau de la personnalité, un mélange des deux. L'indépendance et l'égoïsme de mon père, la droiture et l'obstination de ma mère. Le reste, tout seul. » Il bute encore sur les pronoms mais il relève pas. Il est très lucide sur qui il est, Costa, même si son impulsivité et sa folie des grandeurs tendent à lui faire parfois perdre le sens des réalités. Il sait quel défaut il a hérité de qui, il sait qu'il a pris certains des pires côtés de chacun de ses deux parents, puis le pire des tous ces gars qu'il a croisés durant sa jeunesse. « Tu crois qu'on devient forcément la meilleure version de nous-même en vieillissant ? » il demande en suivant le fil de ses pensées. Roma, ça lui parait être une bonne personne pour poser ce genre de questions. Parce qu'elle est sage.

Le manège trouve son rythme. C’est tranquille et naturel, à l’instar de leur petit duo dans l’aventure. Rien n’était compliqué avec Costa, ils se laissaient porter par la présence de l’autre, un bon rythme. C’est ce naturel qu’elle recherchait en le kidnappant pour quelques heures. Elle aime autant leurs silences que leurs discussions. Et celle qui s’engage est agréable. Lui parlant de son manque d’expérience en Carrousel. Elle lui révélant ses spots favoris à Londres. Ville qu’ils partagent. Mais semblerait pas tellement le même genre d’activité. Elle la maman toujours occupé qui arrive à prendre le temps pour emmener ses filles faire un tour de manège entre deux rendez-vous ou activité extra scolaire. Lui il se contentait de passer devant, quand l’indienne s’y arrêtait pour quelques minutes ou heures, munis d’un goûter pour passer le temps et l’éternel carnet sur les genoux. « On est arrivé à Londres presque au même moment. » Elle pense, se demandant alors s’ils se sont croisés à un moment donné ? Peut-être qu’un jour il est passé pendant qu’elle était entrain d’essayer de convaincre ses filles de quitter le manège. Peut-être qu’il a entendu cette mère haussé le ton et que ça la fait sourire ? Elle se demande s’ils ont partagé ce genre de moment sans savoir quelques années après ils se retrouveront dans un jeu télévisé. Dans tous les cas, elle a bien envie d’en partager plus avec lui. Au détour d’une sortie manège avec ses filles ? Ils pourraient même pousser la chose à prendre une glace lorsqu’il fait beau. Ce serait un moment sympa ? Ils pourraient se raconter les bons moments ici ? Elle ne sait pas si ce sera possible à vrai dire, mais ça lui ferait vraiment plaisir. Il est surprit. C’est souvent le cas quand Roma elle lance des trucs comme ça, des propositions qui lui viennent du coeur. Et le sourire qui pend sur les lèvres de Costa lui fait chaud au coeur. Elle laisse planer le suspense, un sourire adorable sur les lèvres. Bien sûr qu’elle est sincère, elle l’est toujours Roma. Sincère, la main sur le coeur et décidé à garder le contact avec ceux qui le souhaite. Elle n’avait pas vraiment pensé que ce serait possible, bien qu’elle savait très bien qu’elle en aurait l’envie. Elle c’était fait une idée de ces relations comme quelque chose d’éphémère et surtout sans aucune sincérité. Elle avait préparé son coeur à pas se faire avoir par des faux semblants. Elle, avait été sincère depuis le début. Et c’est peut-être aussi pour ça qu’ils semble l’avoir tous été avec elle. Comme là, quand il lui dit qu’il aimerait beaucoup. Alors elle casse le suspense et répond à sa question qui n’en était pas vraiment une. Parce qu’il la connait assez pour la savoir sincère quand elle lance ce genre de proposition. C’est juste pour la forme, qu’elle répond. « Vraiment. » Suivit d’un petit clin d’oeil complice. En y pensant, malgré qu’elle apprécie bien cette aventure et qu’elle n’est pas certaine de vouloir voir la fin.. elle a hâte de vivre ce genre de normalité. Une aprem avec Costa. Un café avec Micha. Des petites réunions de londonien à se rappeler les souvenirs de l’aventure. Les rires, les larmes, les buzz foireux. Leurs rires rempliraient le bar ou café qui les accueille. Elle s’imagine bien les larmes de joies retenue au coin de ses yeux d’une caresse de l’index. Costa qui se brûle légèrement la langue avec son café trop chaud, la hâte d’échanger sur des sujets bateaux. Micha lovant du coin de l’oeil sa moto garée en face. Et les deux gamines au bout de la table, entrain de colorier sur des sets de table. Lui imagine un hiver à Winter Wonderland. On son sourire s’élargit à mesure qu’il parle. Elle hoche la tête à la positive. « Ce serait super. » Vraiment. Les filles adore la patinoire, mais Roma n’arrive pas à les emmener aussi souvent qu’elles le voudraient. Si bien que les filles Nair ont toutes le même niveau, Roma y comprit. Très bancale en équilibre. Elle se réjouit de cette éventualité. Elle parle de ses filles et de celle qui lui ressemble plus et ça semble paradoxale quand Costa l’énonce à voix haute. « Dit comme ça… » Elle lui dit dans un petit rire. « Non, mais je crois que Sonja pourrait prendre le même chemin que moi niveau caractère. » Elle espère en tout cas. Elle n’aimerait pas qu’elle se noie toute sa vie dans ce silence qui la caractérise tellement. Alors que Jessie elle pourrait facilement partir dans un extrême qui n’aurait plus rien à avoir avec Roma. Ce qu’il dit ensuite la prend un peu de court. Bien entendu, elle se souvient de cette soirée. Elle a beaucoup trop parlé. Avocat. Ça revient certainement sur le tapis à cause du commentaire de Pavaan sur son réseau social. « On en reparlera. » Elle lui dit pour simple réponse, parce qu’il ne connait pas encore toute la vérité et peut-être qu’il se ravisera. Parce qu’il semble maintenant évident qu’elle n’a pas besoin d’un avocat simplement pour divorcer. Et lui alors ? Il tient plus de son père ou de sa mère ? Physiquement il ressemble à son père, quand sa soeur elle tient de sa mère. Elle les imagine très bien tous les quatre, photo de famille devant la maison. Mais son caractère il est un peu le mélange de tous les deux. « J’aime bien ce mélange. » dit-elle expulsant un sourire sur ses lèvres. Indépendant, sûr de lui, droit et obstiné. Et même s’il se dit égoïste, elle sait très bien qu’on peut compter sur lui. Pour ce qui est du jeu, elle ne lui fait pas confiance totalement. Parce qu’il est là pour lui, comme elle est là pour elle. Mais si elle lui propose de rencontrer ses filles, c’est que dans le fond elle a déjà confiance en lui. Sa question la laisse pensive. Elle ne sait pas trop quoi lui répondre sur le moment, laissant l’ébranlement des chevaux bercer ses pensées. « Je ne pense pas non, pas obligatoirement. Je pense que ça dépend des obstacles qui jalonnent la jeunesse. » Elle aurait tendance à penser que quelqu’un qui a traverser pas mal d’expérience positive ou négative, saurait trouver une stabilité en vieillissant. « Si la vie t’as assez éprouvée pour te faire rencontrer la sagesse. » Elle formule, fronçant légèrement son nez dans un sourire taquin. « Si la question est, si je pense que tu deviendras une meilleur version de toi-même ou que tu l’es devenu ? Moi je te trouve déjà sage Costa, sous cette tête de fougueux. » Il l’est. Elle aime bien sa façon de voir les choses. Elle ne connait pas son passé, ses frasques, ses bêtises, ses rencontres. Mais elle connait le Costa qu’elle a devant les yeux, du moins elle pense en avoir une idée assez précise et ce Costa là il a quelque chose de sage. Quelqu’un sur qui compter.

t'es de sortie en ville. après avoir croisé Carl et Kara, avoir accompli ton devoir de vérité absolue, tu as flâné dans les rues à la recherche de coins intéressants. aux alentours de dix sept heures, tu passes proche du carrousel pour rentrer au loft lorsque tu reconnais la silhouette de Roma sur un cheval. tu t'approches et remarque Costa, très proche de ta copine de toujours. bon, c'est l'occasion de mettre en oeuvre ta troisième et dernière mission. t'auras tout dit à tout le monde. tu t'approches du carrousel, heureusement, celui-ci ne tourne pas particulièrement vite ce qui te permet de marcher à côté. bon, je dois vous parler. tu amorces dans un sourire, en essayant de rester à leur portée. Roma, je suis extrêmement heureuse de t'avoir rencontré dans cette aventure. tu es quelqu'un que j'apprécie énormément. je t'apprends rien. bon, c'est chiant de rester à côté, alors tu décides de t'agripper au vol à un montant et tu arrives à te hisser sur le carrousel. c'est possible que la personne chargée de la sécurité n'apprécie pas, mais tant pis. t'es d'une telle douceur, d'une telle gentillesse et d'une telle bienveillance... comment ne pas t'apprécier ? alors je serai très heureuse de continuer à te côtoyer autant que possible en dehors de l'émission, assister à l'inauguration de ta boutique et tenter de t'aider dans tes projets si t'en as envie aussi. je suis heureuse de te compter parmi les personnes que je préfère dans cette aventure, ne change jamais, tu es parfaite telle que tu es. tu lui souris, lui envoies un baiser depuis ton spot et pose ton regard sur Costa. faut faire vite, tu vas pas tarder à te faire virer, tu le sens. Costa, t'es une super rencontre également. je suis très heureuse que tu aies tenu ta promesse. encore toutes mes félicitations. je voulais que la personne qui découvre mon secret sache le respecter, essayer de le comprendre et qu'elle ai de la bienveillance vis-à-vis de tout ça. et je savais que tu serais à la hauteur de la tâche. merci pour tout, t'es extraordinaire et je suis très heureuse d'avoir pu autant échanger avec toi pendant un mois. tu souris, attendrie par tes deux amis. et vous êtes tous les deux de super colocs. c'est ta conclusion. sur ces mots, tu sautes du carrousel en marche avant qu'on ne t'en sorte et tu les laisses là. mission officiellement terminée. t'es soulagée.