Ettan Wanczyk
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(#) Sujet: Re: money on my mind (wanczyk) — Lun 4 Sep - 0:45 | |
| Dix heures qu’il visionne les mêmes têtes sur les grands écrans de la salle de montage; dix heures qu’il écoute ces conversations interminables et sans intérêt, des banalités d’un ennui absolu qui n’apporte absolument rien au contenu de l’émission. Il y a bien quelques moments intéressants, des petites prises de tête ici et là et un gros plan sur les fesses d’Eyal (qu’il aurait préféré ne pas voir, ses yeux brûlent encore rien qu’à y penser), mais en dehors de ça, les premières journées se sont déroulés sur un ton plutôt calme. Il y a plus d’action sur les réseaux sociaux que sur les caméras, c’est pour dire. Il est presque en train de s’endormir sur sa chaise lorsqu’il sent une main se poser sur son épaule. Son cœur rate un battement. Ça serait bête que son propre patron le surprenne à dormir sur les heures de travail, mais heureusement, il ne s’agit que de son collègue et remplaçant pour les prochaines heures. « Arme-toi de patience, la semaine promet d’être longue, mec. » qu’il lui lâche en lui donnant une tape sur l’épaule, avant de se sauver en vitesse afin de retrouver un semblant de liberté. Les couloirs sont plutôt vides, dans le coin. Les autres bossent encore, où ils dorment en prévision de la nuit qui les attends. Il faut bien que certains travaillent pendant que d’autres dorment. Et ça ne sera pas lui. Il préfère nettement être dans son lit. Attrapant de quoi manger dans le frigo – un sandwich laissé là par mégarde et dont le propriétaire n’est pas en vue – et une bière pour bien digérer le tout, il se dirige tout droit vers le salon pour s’accaparer la télévision. Et plus particulièrement Netflix, parce que c’est la vie, quoi. Alors que d’une main, il croque à pleine dent dans son repas, de l’autre, il navigue d’un menu à l’autre sur le site de streaming, en quête de son prochain binge. Il faut bien qu’il se change les idées après cette interminable journée. Il hésite entre poursuivre X-Files ou regarder un bon vieux film d’horreur quand la voix criarde de Dona, la gamine, résonne dans ses oreilles, lui ordonnant presque de lui faire de la place. « Oui, et alors, qu’est-ce que ça me fiche? » Il était là avant elle, pas question qu’il bouche son derrière de ce sofa. Mais bon, rien ne l’arrête, celle-là, et voilà qu’elle s’installe à côté de lui, son corps presque juvénile frôlant le sien. Il se doute bien de ce qu’elle cherche à faire, et il se garde bien de détourner la tête avant de rouler des yeux. Elle a quoi, à peine vingt ans? Autant dire que c’est encore une enfant. Et ce n’est pas son maquillage, le botox et ses faux ongles qui vont le tromper. « Trop, et c’est bien suffisant. » Elle se prétend queen d’Instagram. Et puis quoi, encore? Elle n'a pas du ménage à faire, il me semble? « Ils sont probablement plus populaire que toi, à l’heure qu’il est. » Les candidats, évidemment. Il est même prêt à parier que les favoris du public ont déjà plus d’abonnés que la petite reine des selfies. Le pire dans tout ça? Ils n'ont rien eu à faire pour obtenir ce succès. Sauf peut-être de s'inscrire à cette maudite télé-réalité. TENUE |
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