'cause all of me loves all of you, apr1st 22h34

Des licornes. Avait-il bien entendu ce que la jeune femme avait prononcé ? Ils étaient des licornes. Il sourcilla légèrement, restant quelques secondes sans voix. « On est des poussinets. » ne tarda-t-il pas à lui rappeler alors qu’un sourire malicieux s’épris de ses lèvres. Ils n’étaient pas des licornes, mais bel et bien des poussinets. Poussinette et Poussinet, elle avait oublié ces petits sobriquets ou bien ? Par la suite, il la corrigea l’entrainant à répéter après lui. Autant qu’elle apprenne à le prononcer comme il le fallait et sans erreur d’accord comme une parfaite locutrice de l’hébreu. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque le son de sa voix trouva refuge au creux de ses oreilles. Son sourire s’élargit et il déposa un furtif baiser sur ses lèvres. Il profitait de ces douces paroles qui lui réchauffaient le cœur. Il savait bien que Théodora n’était pas le genre de femme sentimentaliste et qui partageait sans concession son amour pour son bien-aimé. Non. Elle n’était pas comme cela. Quant à ce qu’elle venait de lui dire concernant son port de tee-shirt, il se permit de plaisanter à ce sujet. Elle serait capable de lui interdire le port de la ceinture mais aussi du pantalon pour lui faciliter la tâche. Il n’était guère sérieux en énonçant. Et quand bien même elle viendrait à lui interdire, il ne l’écouterait pas et s’habillerait comme bon lui semblait. Il ne devrait donc se promener en boxer et tee-shirt en sa présence seulement. Autrement il devrait porter un col roulé et trois pulls. Il agita légèrement la tête, presque blasé par tant de plaisanterie. Le comble serait qu’elle le pense vraiment. Il espérait tout de même qu’elle n’en soit pas à ce stade-ci de sa réflexion. « Arrête de raconter des sottises, veux-tu. » qu’il souffle avant même de capturer ses lèvres, ne lui laissant aucun délai de grâce pour contester ses dires. Ils étaient incontestables, ses dires. Ses mains ne tardèrent pas à investir son débardeur et il ne perdit pas de temps pour lui en débarrasser. Son dos frappa contre le matelas douillet lorsqu’elle le repoussa d’un geste de la main pour le faire s’allonger dans le lit. Il lui lança un petit regard badin alors que les doigts de la jolie brune jouaient avec l’élastique de son boxer. Rapidement, il se retrouva dans son plus simple appareil sous le regard de la grecque. Il arqua un léger sourcil alors qu’elle s’éloigna. Il l’observa silencieux. Elle partit chercher le drap pour le couvrir. Avait-elle peur qu’il attrape froid en tenue d’Adam ? Un petit sourire amusé se peignit sur ses lèvres à l’évocation de cette pensée. Une pensée qui fut vite chassée. Il profita de ce doux baiser sensuel alors qu’il put sentir les jambes de la belle venir contre lui, tout contre lui. Il sentit un certain désir monter en lui, gonfler dans ses veines. L’une de ses mains se promena sur son torse nu, lui prodiguant quelques caresses. Il pouvait alors sentir cette main descendre. Descendre doucement, tout doucement. Il tenta de poser ses mains sur les hanches de la jeune femme habillée d’un jean. Un jean qu’il se chargea rapidement de s’occuper. Il déboutonna l’habit et baissa sa fermeture-éclaire. Il tenta maladroitement de lui faire descendre son pantalon le long de ses jambes. Une fois qu’il fut débarrassé de l’habit, il tendit son bras à l’extérieur du lit et le laissa tomber par terre. Ses mains se reposèrent sur ses hanches, attrapant sur le passage ses lèvres désireuses. L’une de ses mains s’aventura entre la dentelle et la parcelle de peau cachée par son sous-vêtement. Il joua avec, avant finalement se décider de la lui faire ôter. Ses mains remontèrent alors dans son dos, trouvant alors un dernier obstacle. Son soutien-gorge. Ses doigts agiles dégrafèrent le sous-vêtement. Il l’aida à s’en débarrasser et le jeta hors du lit. Il s’approcha dangereusement de son visage. « Dépêche-toi de manger ton dessert avant qu’il ne te dévore toute crue. » murmura-t-il alors que le son de sa voix trouva obstacle contre les lèvres de la demoiselle.

Il trouve le moyen de me rectifier, on n'est pas des licornes mais des poussinets, j'ai vraiment l'impression que cela va nous suivre de partout, malheureusement, cela fait déjà des semaines qu'on se le traîne. Mais je crois que Shem contrairement à moi, apprécie cela. « Faudra que je remercie Levi pour le surnom officiel » je grogne alors parce que je le déteste et le pire c'est que parfois les autres nous appellent de cette façon, ça craint. Je reparle de son nouveau style vestimentaire mais Shem ne semble pas plus emballé que cela puisqu'il me demande d'arrêter, très bien. Je pousse tout d'abord un long soupir avant que mon attention ne soit accaparée par autre chose. Relevant légèrement le bassin pour l'aider à me retirer le slim façon seconde peau, je croise un instant son regard. Il me débarrasse de mon jean, comme à peu près tout le reste dans un temps record, pour une fois que j'étais la plus habillée des deux. On se retrouve rapidement nus l'un contre l'autre. Il me presse encore un peu, comme s'il n'allait pas tenir très longtemps. Je lève les yeux au ciel. « Tais-toi » je lui intime, autoritaire, alors en plaquant ma bouche contre la sienne pour l'empêcher de parler. Qu'il me laisse profiter. En plus ça risque d'être notre dernière nuit ensemble avant le dur retour à la réalité, alors oui, je compte bien en profiter, en abuser même et sans aucune mauvaise conscience. Mes mains parcourent son corps que j'ai quand même l'impression de découvrir bien que cela fait un mois que je le connais en détail. De temps en temps, je lui offre ma bouche tandis que mes mains s'aventurent sur ses fesses. Je peux prendre le temps que je veux, c'est moi qui décide, c'est lui-même qui me l'a dit. Il n'a pas le choix. Et je ne suis pas pressée. L'idée de le faire attendre, de le faire languir est franchement tentante. Alors je reprends l'exploration poussée de son corps, tranquillement. Mes lèvres se posent sur son épaule nue, alors que l'une de mes mains s'unie à la sienne. Mes lèvres reviennent aux siennes, oui, je crois que je pourrais rester longtemps comme ça. Lui offrant un long baiser, l'une de mes mains effleure son nombril avant de descendre vers son intimité. Finalement, n'y tenant plus, d'un mouvement de bassin, je réunis nos deux corps pour n'en faire qu'un. Un soupir de plaisir franchit la barrière de mes lèvres. (...)

Elle le somma de se taire suite à sa réflexion. Bon. Il se contenta alors de lui adresser une petite moue exprimant une certaine désolation. Il allait donc se taire puisque c’était ce qu’elle voulait. Qu’il se taise. Il faut dire qu’elle ne lui laissa pas le temps de s’exprimer qu’aussitôt ses lèvres avaient conquis ces pulpeuses qui étaient siennes. Il l’enlaça de ses bras musclés, profitant de cette pseudo-étreinte. Il pouvait sentir la chaleur de son corps contre le sien, son souffle, son parfum, le battement de son cœur. Ses muscles se contractèrent au passage de ses mains sur son corps dénudé. Il se mordit légèrement la lèvre inférieure. Il languissait petit à petit de désir, d’envie et elle se faisait un malin plaisir de faire perdurer cet effet d’attente. Il laissa descendre ses mains le long de petites hanches gracieusement dessinées de la jolie brune. Leurs lèvres s’unirent de nouveau. Il profita de ce long baiser, laissant alors leur langue prendre le rythme de cette valse sensuelle. Un frisson parcourut son échine lorsqu’il sentit l’une de ses mains effleurer son intimité qui lui était promis. Leurs deux intimités se rapprochèrent dangereusement jusqu’à l’union de leur deux corps. Un soupir teinté d’un certain désir et d’un plaisir non-dissimulé se fit la belle entre ses lèvres mi-closes. Ses mains posées sur ses hanches accompagnèrent les ondulations sensuelles de son bassin. Il réussit maladroitement à lui déposer quelques baisers alors que des râles s’échappèrent à présent de sa bouche. Il s’offrait à elle. Ce soir, il était sien. (…) Il poussa un long soupir, reprenant quelques peu ses esprits et sa respiration. Aussitôt, il tourna sa tête en direction de la jeune femme qui était allongée à côté d’elle. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que son bras vint chercher ce drap qui les avait découverts entre temps. Il recouvrit alors leurs deux corps nus du voile drapé. Il ouvrit ses bras afin de laisser la belle se blottir contre lui. Il déposa un baiser sur ses lèvres. « Bonne nuit. » souffla-t-il dans un petit murmure. Il ferma les yeux, laissant alors Morphée prendre possession de son corps. (…) Ses paupières s’ouvrirent difficilement. Son premier instinct à son réveil était de lancer un regard en direction de Théodora qui était toujours entre ses bras, endormie. Un rictus se peignit alors sur ses lèvres. A l’aide de ses doigts, il dégagea quelques-unes de ses mèches de cheveux qui lui cachèrent son visage. Silencieux, il l’observa dormir encore. Elle était belle, pensa-t-il. Quelques minutes après, il vit sa bien-aimée s’agitait légèrement. Elle se réveillait petit à petit. Son sourire s’élargit. Il croisa son regard encore un peu endormi, il déposa un furtif baiser sur le haut de son front. Il ne voulait pas la brusquer de bon matin. Leur dernière matinée ensemble en théorie. Sauf s’il avait changé d’avis au cours de sa nuit. Il laissa reprendre ses esprits alors que sa main vint caresser son doux visage. « Tu as passé une bonne nuit, ma belle ? » lui demanda-t-il dans un murmure comme pour ne pas la surprendre et la laisser se tirer tranquillement de son sommeil sans la brusquer.

(...) Je finis par m'endormir dans les bras de Shem. J'ai l'impression que la seconde d'après je suis obligée d'ouvrir les yeux alors que non, des heures se sont écoulées entre temps. Je me recolle contre Shem dans l'espoir d'essayer de gratter quelques minutes de sommeil en plus. Mais rien n'y fait. La petit voix de l’israélien finit par m'achever. « Oui » je réponds simplement avec un voix rauque caractéristique du réveil, je referme mes paupières un instant, posant ma tête sur le torse de Shem encore un petit moment. Je pousse un soupir avant de me rappeler tout juste qu'il compte partir après. Non. Je finis par grimper sur son corps, me retrouvant allongée sur lui, mes bras se glissent autour de sa nuque alors que mes prunelles cherchent les siennes. « Je ne t'aide pas à faire ta valise, et si elle est déjà prête, je la vide » je souffle alors parce que c'est le jour du départ aujourd'hui, malheureusement, et en plus il a l'air bizarrement déterminé. « Tu peux au moins rester un jour de plus non ? » je propose alors parce que lorsque je veux, je peux faire des concessions, comme maintenant. Je ne lui demande pas forcément une semaine de plus car j'ai conscience qu'il n'en peut plus d'être ici, que c'est juste pour Levi et moi qu'il est encore là. Je sais qu'il a l'impression que sa présence n'est plus indispensable au sein du jeu mais je ne lui demande qu'une petite journée supplémentaire pour qu'on puisse profiter. Je tente de trouver un argument. « Tu sais très bien qu'après - du moins, qu'au début j'espère- on n'aura plus le temps » je lui dis en fronçant les sourcils. C'est vrai on peut essayer de passer une nouvelle journée ensemble avant de se voir en courant d'air comme à la sortie, car ça risque d'être cela, il ne faut pas se faire d'illusion quand même. Il va reprendre ses entraînements et moi les miens et on va devoir mettre les bouchées doubles pour rattraper nos retards, franchement dans mon cas cela va être assez difficile comme tâche surtout après l'accident, cela doit bien faire plus de trois mois. Mais je préfère ne pas y penser tout de suite, en sortant j'aurais le temps de m'y confronter. Alors il peut bien rester une journée de plus, ses dirigeants ne sont plus à vingt quatre heures près non ? Je lui lance un regard interrogateur avant que l'une de mes mains n'aille chercher l'une des siennes, entremêlant nos doigts dans l'attente de sa réponse.

Un sourire s’éprit de ses lèvres alors qu’elle lui répondit très brièvement. Un simple oui. Son regard se posa sur la demoiselle, restant alors silencieux. Il l’observa, la détailla du regard. Elle investit rapidement son corps dénudé, venant alors s’allonger sur lui. Il baissa légèrement la tête pour pouvoir capter son regard azuré. Elle prit la parole. Elle l’avertit qu’elle ne l’aiderait pas à faire ses valises ou tout du moins si elles avaient été faites, elle les viderait. Il soutient son regard, restant stoïque face à ses paroles. Il était persuadé que Théodora avait prévu un plan (diabolique ?) pour le faire rester quelques jours de plus à ses côtes. « Tu n’as pas besoin de te donner tout ce mal. » lui fit-il remarquer. Clairement, elle n’avait pas à se donner autant de mal. Enfin autant d’énergie pour défaire des valises, en tout cas. Cela ne servirait à rien. Il les refera aussitôt derrière elle. Elle devait se rendre à l’évidence. Shem n’avait plus sa place que ce soit dans ce jeu à proprement parlé, ni même dans ce château. L’euphorie de l’extérieur l’attendait à présent. C’était là-bas qu’il devait être et pas ici. Ici, il n’était pas à sa place. Ici, il n’avait rien à y faire. Ce n’était pas ici que son demain allait se construire. Il considéra quelques secondes sa question. S’il pouvait au moins rester un jour de plus. Un jour de plus. Peut-être. Peut-être pas. Il ne sait pas. Enfin une partie de lui le sait. Une autre partie de lui refoule cette décision. La jolie brune s’arma d’un ultime argument. Après, ils n’auront plus le temps. Elle devait faire écho à leur retour respectif dans leur quotidien. Ce quotidien rythmait par des entrainements, des obligations professionnelles et sportives qui devaient primer sur n’importe quelles autres obligations. Sa main effleura la joue de sa bien-aimée. Il planta son regard dans l’azur de ses yeux. Un rictus étira délicatement ses lèvres. « On le trouvera ce temps, crois-moi. » lui assura-t-il. Bien entendu, qu’ils trouveront ce temps. Le temps d’être ensemble, à deux. Le temps de se voir. Le temps de profiter amoureusement de ces instants qui leur étaient offerts. Le temps de partager. Oui. Ils réussiront bien à trouver un peu de temps. Sûrement pas au temps qu’ils le désireraient. Ils devraient faire des concessions pour que leur relation fonctionne. Il le savait tout cela. Il approcha du doux visage de la jeune femme, déposant alors un furtif baiser sur ses lèvres. Bien entendu, ce n’était pas la réponse qu’elle désirait entendre. Elle attendait un oui. Un simple oui. Juste un oui s’échapper de sa bouche. Oui, je reste. Il resta silencieux quelques secondes, détaillant le regard insistant de sa belle. « Juste quelques jours, alors. » énonça-t-il. « Si je reste, ce n’est que pour toi, tu en as bien conscience. ». Juste pour elle. S’il ne restait, ce n’était que pour elle et ses beaux yeux et pour rien d’autre. Il n’était plus ce qui lui restait au sein de ce château. S’il ne restait, ce n’était pas pour les autres. Ces autres qui le laissaient indifférents. Certes, il y avait Levi. Son Loup. Son cercle de sympathie ne se restreignait plus qu’à ces deux personnes. Ses bras enlacèrent le corps de la jeune femme. Il lui adonna une maladroite étreinte. « Et maintenant, que dis-tu… d’un petit-déjeuner au lit ? » souffla-t-il. Un sourire se peignit sur ses lèvres. Un petit-déjeuner au lit. En tête à tête. Juste elle et lui.

On prendra le temps. « Evidemment » Je balance en arquant un sourcil, il a intérêt même ! De toute façon je ne vois pas comment cela peut marcher, entre nous deux, si on ne fait que se croiser. Mais bon, on se voyait bien avant de venir ici, ook, pas de la même façon, mais on y arrivait bien, il n’y a pas vraiment de raison que cela change. Il finit par décider de rester. « Parfait, merci » je lance, enjouée, avant de déposer un baiser sur ses lèvres avant qu’il ne continue. Il ne reste que pour moi. Oui, j’ai compris, il va presque me faire culpabiliser de le forcer à rester, presque. « Oui, je sais »  je réponds d’une voix douce. Il me propose un petit déjeuner au lit. « Franchement l'idée de me faire servir comme une princesse est vraiment tentante »  je balance alors avant de secouer ma tête. Mais bon, il ne faut pas non plus que j’abuse de la gentillesse de Shem vu qu’il se force déjà à rester quelques jours supplémentaires pour moi, je dois un peu le ménager, tout de même. « Aller viens, on se lève » je lui dis avant de rouler sur le côté pour le laisser libre de ses mouvements. D’un geste rapidement du pied, j’écarte le drap qui recouvrait nos corps. Je descends de mon côté du lit et Shem fait la même chose de son côté. J’en profite pour me rhabiller, enfin le minimum syndical quoi, mes sous-vêtements. J’agrafe mon soutien-gorge avant de ramasser le jean de Shem. « C’est à toi » je balance alors à l’isralien. Je tends son bout de tissu à travers le lit, lorsqu’il se penche vers moi pour le récupérer, je le recule légèrement pour d’abord lui voler un léger baiser avant de finalement lui rendre son vêtement. J’enfile moi aussi mon jean, le boutonnant rapidement tout en allant rejoindre Shem. J’attrape la main de ce dernier, croisant mes doigts avec les siens pour aller à la cuisine. Je mets en route la cafetière et je sors deux tasses que je pose sur la table, rien de mieux pour bien nous réveiller. « Quelle est la première chose que tu vas faire quand tu sortiras ? » Je lui demande, parce que j’essaye d’imaginer son après, vu que je ne peux pas encore en faire partie. Alors je compose avec. « Tu penseras à arroser mes plantes vite fait ? Tu as les clefs non ? » Je lui demande en le regardant l’air de rien, avec un sourire totalement innocent. Bah quoi ? Il aura bien le temps de faire cela non ?  « Ne me regarde pas comme ça, en plus, si ça se trouve, elles ont déjà crevé » je balance en haussant les épaules, franchement, ça ne m’étonnerait pas. Je les imagine déjà dans un état lamentable sur le balcon, les pauvres.