'cause all of me loves all of you, apr1st 22h34

'cause all of me loves all of you, Love your curves and all your edges, All your perfect imperfections. Give your all to me, I'll give my all to you

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THEM ~ AKA POUSSINETS
Fin. C’était la fin. Non pas la fin d’une vie. Ni d’une histoire. Juste la fin d’une brève parenthèse dans sa vie. Il ne saurait dire s’il venait à regretter ou non cette aventure. Il ne pouvait pas regretter d’être à ses côtés. D’être aux côtés de Théodora. Il ne l’aurait clairement jamais laissé s’aventurer dans cette émission toute seule. Il était dans son devoir de l’accompagner et de garder un œil sur elle. Il avait toujours été là. Il avait toujours veillé sur elle. Toujours. Il ne dérogeait pas à ses principes, une fois encore. Il s’était clairement habitué à cette nouvelle routine qui rythmait leur quotidien respectif. Ils avaient passé plusieurs semaines ensemble, à vivre ensemble… Ce train-train sera brisé dans quelques jours. Il le savait. Elle aussi. Il n’avait pas à lui rappeler cette évidence. Ainsi, il avait décidé de profiter de ces dernières heures qui s’offraient à lui avant de reprendre sa liberté. Il ne s’était pas concerté avec elle. Peut-être aurait-il dû. Peut-être pas. Il savait déjà son opinion à ce sujet. Pour l’occasion, l’israélien avait convié la demoiselle pour un dîner improvisé aux couleurs quelque peu officielles. Au moins, là, dans cette pièce à vivre, ils n’auront pas à supporter la présence de ces autres. Ils s’y étaient déjà rendus. Deux fois. Il appréciait tant cette atmosphère cosy qu’intime que cet endroit dégageait. Il avait orné la table de quelques bougies qu’il venait tout juste d’allumer. Sur l’assiette, il y déposa une simple rose rouge qu’il avait réussir à trouver dans le jardin ce matin-là, peu après son jogging. Une fois que tout était prêt, il partit à la recherche de la jeune femme. (…) Lorsqu’ils entrèrent dans la pièce plongée dans une pénombre, il prit la peine de bien refermer la porte derrière lui. Veillant à ce que personne ne les suive. A vrai dire, personne ne les suivrait. A part, peut-être Loup. Dans un moment de solitude folle, avec le désir d’avoir un peu de compagnie. C’est de notoriété publique que ces poussinets sont ses meilleures compagnies. Les meilleurs compagnons. Il observa alors Théodora prendre place autour de la table qu’il avait décoré (avec amour comme ils le disent). Il espérait qu’elle noterait ces quelques efforts. Il revint avec un plat qu’il avait concocté. Une simple salade de ptitim. Plat traditionnel de son pays. Lorsqu’ils furent attablés, il observa silencieusement la jeune femme. Un léger rictus se dessina sur ses lèvres. « C’est notre dernière soirée ensemble en théorie… » souffla-t-il un brin évasif. Il attrapa la carafe d’eau. Il remplit son verre d’eau. Il releva les yeux, reportant son attention sur la jeune femme. « Enfin, tout ceci ne tient qu’à toi. ». Il avait plus à parier sur le fait qu’elle ne souhaiterait pas le voir partir. Tout du moins pas sans elle. En théorie, il n’avait plus sa place au sein de ce château. Rien ne l’empêchait. Sauf elle. Il ne l’abandonnerait pas quoiqu’il en soit. Elle savait pertinemment qu’il était là pour elle. Il avait toujours été là. Du premier jour de leur rencontre jusqu’à présent. Il serait là pour elle, lundi prochain. Il ne pourrait sûrement rien fait pour elle, si ce n’est que lui apporter son soutien moral. C’était la moindre des choses qu’il pouvait lui apporter. S’il pouvait être fier du parcours de la belle, il n’était pas certain que l’inverse soit réciproque. Il s’humecta les lèvres et passa alors ses doigts dans sa barbe. Son index effleura sa lèvre inférieure. Il réfléchit à cette question en son for intérieur. Cette question avait toujours été l’une de ses priorités. Être la fierté des siens. Ses parents, sa famille l’étaient. Mais elle, sa petite-amie, l’était-elle ? Point d’interrogation. « Oh, euh je n’ai pas prévu de dessert. » articula-t-il en chassant ces quelques pensées de sa tête. « Enfin.. » reprit-il alors qu’un petit air badin se peignit sur ses lèvres.

Shem vient me chercher parce qu'on a décidé de s'isoler une nouvelle fois des autres, en plus je crois qu'il a décidé de partir le lendemain alors autant que j'en profite, même si l'on n'est plus trop nombreux ici, tout de même. Je le suis, agrippée sa main, obligée d'accélérer le pas à cause de ses grands enjambées. On se rend bien évidemment au repère, j'entre et je le laisse fermer la porte, la table est déjà prête, je pousse un léger sifflement. J'avise la rose sur mon assiette, j'esquisse un sourire, oui, Shem c'est un grand romantique refoulé, on ne dirait pas comme ça. Je l'attrape et je la porte à mon nez pour en humer le parfum. J'ai toujours le droit à des fleurs avec Shem, c'est plutôt agréable, j'espère qu'il va continuer ses efforts encore un petit moment, quand même. Il me parle déjà de son retour. Je tire la gueule la seconde d'après. « Arrête de me le rappeler » je grogne alors parce qu'il sait très bien que je n'ai pas envie qu'il parte et ne me laisse toute seule après il va me rester que Levi dont je suis très proche. Je vais m'ennuyer pendant cette semaine, mais vraiment; je vous dis, c'est la déprime qui me guette, même. La réplique suivante me fait presque espérer. J'ai le droit de décider apparemment ? « C'est vrai ? » je demande alors en croisant mes jambes alors qu'il nous sert de l'eau. « Alors tu peux bien rester ! » je m'exclame alors en haussant les épaules, une semaine de plus, franchement, au point où il en est, ça ne va pas le tuer ? Ou je me trompe. « Mais j’oubliais, tes dirigeants ... » je lui rappelle alors parce que je n'avais pas oublié ses paroles pendant le prime, je prends un air ennuyé. Non mais qu'ils sont relous, ils peuvent bien me le prêter une semaine de plus non, ce n'est pas demander le ciel ? « ... qui sont très contrariants » je complète alors en râlant un peu plus pour lui montrer mon mécontentement. Shem m'annonce qu'il n'a pas de dessert. Sa précision m'arrache un léger sourire. « Bah on n'en n'aura pas » je fais mine de ne pas comprendre où il veut en venir. Je pousse un soupir faussement déçue, quel dommage. « C'est con » j'en rajoute une couche alors avant de me pencher au dessus de la table pour lui arracher un chaste -j'insiste bien dessus- baiser. En attendant, je remarque que Shem est bien meilleur cuisinier que moi, ça craint légèrement.

A la théorie s’alliait toujours à la pratique mais entre nous, la pratique ne calquait jamais la théorie. Alors, oui. Oui, en théorie, il avait programmé son départ. Demain matin. Ses bagages n’étaient pas défaits. Ils l’attendaient à son dressing. Il voulut donc profiter de cette dernière soirée, théoriquement, en compagnie de la belle. Quitte à passer une agréable soirée, autant que ce soit avec celle qu’il aimait plus que tout. L’évocation de ce sujet ne semblait pas plaire à la jeune femme qui se trouvait en face de lui. Il devait arrêter de lui rappeler. De lui rappeler qu’il allait devoir la quitter. Elle devait pourtant se rendre à l’évidence. A moins qu’elle ait des arguments de taille pour le convaincre de rester. Là, ce n’était plus du ressort de l’israélien de le convaincre de rester. Il hocha vaguement lorsqu’elle lui demanda si c’était vrai. Elle ne tarda pas alors à donner son avis. Il pouvait rester. Il lui lança un bref regard. Restant stoïque face à sa remarque. Elle enchaina par la suite. Il agita légèrement la tête. Elle fit une remarque concernant ses dirigeants. Des dirigeants qu’elle jugeait de contrariants. « J’ai des obligations. ». Des obligations vis-à-vis de ses dirigeants, vis-à-vis de son club et de son équipe. Des obligations professionnelles. Depuis qu’il était venu s’enfermer dans ce château, il ne les avait jamais oubliées. Jamais. Chaque jour, cette idée de retrouver les siens trottait un peu plus dans son esprit. Dans quelques jours, il les retrouvera. Enfin. Et il savait que plus vite, il retrouverait le terrain, plus vite il pourra de nouveau jouer en tant que titulaire. Il n’accepterait pas d’être relégué au rang de figurant. Non. Il n’accepterait pas. Il prouvera dès son retour qu’il mérite de réintégrer les rangs de titulaire. Shem ne veut pas devenir un figurant comme il l’est devenu. Il se considérait comme figurant au sein de ce château. Il n’avait plus cette impression d’avoir sa place. « Tu leur donnerais combien pour ce prêt exceptionnel ? » lui demanda-t-il alors, un brin amusé. Un joueur comme lui était loin d’être l’un de ces joueurs que l’on pouvait s’offrir pour une bouchée de pain. Il avait une valeur inestimable aux yeux des experts footballistiques. Ses pieds valaient de l’or. Quant au dessert, il n’y en avait pas. Il n’en avait pas fait. Ce n’était pas dramatique en soi. Un léger rictus se peignit sur les lèvres du jeune israélien. Il jeta un bref coup d’œil en direction du lit. Il reporta aussitôt en direction de la jolie brune. « Je peux improviser un dessert, sinon… » souffla-t-il d’un air badin en pointant à l’aide de son menton le lit en question. « Je suis sûr que tu en meurs d’envie. ». Il lui adressa un clin d’œil. Un petit ricanement s’échappa alors de sa bouche. Il pouvait bien plaisanter un peu. Il reprit par la suite son sérieux. Il but une gorgée d’eau. « Le repas t’a plu ? » qu’il lui demanda. Après tout, elle n’avait aucun commentaire. Ni sur la rose qu’il lui avait offert, ni sur les bougies, ni sur le plat qu’il leur avait cuisiné. Sur rien. Elle n’appréciait peut-être pas. C’était peut-être cela la raison de son silence. En son for intérieur, il espérait que ses attentions l’aient touché. Juste un petit peu, il en serait ravi malgré tout. Un léger sourire se peignit alors sur ses lèvres lorsqu’elle lui répondit. Il se leva et s’approcha pour lui déposer un furtif baiser sur les lèvres. « On passe au dessert ? » lui sursurra-t-il. Le dessert improvisé made in Israël.

Il a des obligations. Euh ouais, moi aussi, mais bon, j'ai toujours été la moins raisonnable des deux, je l'assume complètement. Et puis je ne suis pas encore remise de mon accident de scooter, j'ai l'impression d'être bloquée, parfois. « Envers moi, oui, tout à fait, tu as raison » je transforme alors, l'air de rien, parce que c'est vrai. J'aimerais qu'il me soutienne cette dernière semaine surtout qu'après, c'est synonyme de bordel pour moi. On va reprendre nos petites habitudes et on se verra moins, je me suis habituée à le voir matin, midi et soir alors excusez-moi d'essayer de reporter le moment ou je vais devoir me passer de cela à plus tard. C'est égoïste et j'en ai totalement conscience. Je n'ai pas envie qu'il me laisse, alors je préfère être franche et le dire tout de suite. Après il avisera, il est majeur et vacciné et je l'ai rarement forcé à faire quoi que ce soit, oui, parfois il peut se montrer têtu lui aussi. Je ne suis pas l'unique chieuse de notre couple, qu'on se le dise. Combien je pourrais donner pour le garder ? Il me semble qu'on ne voit pas les choses de la même façon. « Rien sachant que c'est moi qui te prête, à la base » je sifflote alors, oui, oui, il m'appartient alors ils devraient déjà être bien contents que je le leur rende à la sortie. Il me reparle du dessert, du fait que j'en meurs d'envie. « Je ne vois pas du tout de quoi tu parles » je balance en mimant un air étonné tout en regardant le lit avec une surprise feinte. Je crois que son message n'est pas bien clair, malheureusement. « Absolument » je réponds en parlant de son repas, c'était étonnement très bon ! Mais il n'aurait pas du se donner autant de mal, je me contente de peu -généralement- « Merci » je lui souffle alors avant de jouer avec la tige de ma rose lorsqu'il enchaîne rapidement. Shem veut passer au dessert. Tout de suite ? Bah oui, apparemment puisqu'il donne le coup d'envoi en se levant pour se diriger vers moi. « Oui, chef » je murmure alors en me levant de la chaise pour ma remettre à sa place, pour me permettre une liberté de mouvement. J'aligne quelques pas dans sa direction, passant mes bras autour de son cou et mon premier réflexe de gymnaste est de m'accrocher à lui, enroulant mes jambes fines autour de son bassin, colonisant rapidement la totalité de son corps, comme toujours.

Elle ne devait pas oublier qu’il avait des obligations. Il avait dû réussir à convaincre ses dirigeants de le laisser participer à cette émission. Dieu sait que ça n’avait pas été une mince affaire. Mais ils avaient su lui faire confiance. Ce n’était clairement pas la meilleure option à choisir pour le club qui était orphelin de leur meilleur milieu offensif. Enfin,  Shem ne se faisait guère de soucis. Ils avaient su trouver quelqu’un pour le remplacer… c’était peut-être cela le fond de son problème. Il ne veut pas être remplaçant, se retrouver sur le banc. Ce n’est pas sa place d’être sur un banc. Il a bien trop de fierté que de rester plus de quatre-vingt-dix minutes sur un banc. Mais en effet, selon elle, il avait des obligations. Envers elle. Il ne devrait pas être étonné d’une telle répartie de la part de la demoiselle. « J’en aurais une fois que tu seras sortie de ce foutu château. » souffla-t-il. Des obligations envers elle. Il en aura, lorsqu’elle quittera ce château. Il devra la protéger de nouveau. Encore un peu plus. La protéger de ces rapaces de journalistes, mais aussi de paparazzis. Lui s’en fichait pas mal. Il y était habitué. Il les avait amadoués depuis quelques années, à présent. Déjà en Israël et maintenant en  Angleterre. Il savait ce qu’il fallait confier à un journaliste et ce qu’il ne fallait pas leur confier. Il savait qu’il fallait en dire assez mais sans en dire trop. Il savait que les propos étaient toujours déformés ou tronqués pour attiser l’intérêt du lecteur. Il plaisanta au sujet du prix de son prêt. Elle allait devoir payer son club à force. Mais il semblerait qu’elle ne leur devait rien. Il fronça les sourcils. « C’est une façon de voir la chose… » souffla-t-il. « …mais je doute qu’ils apprécieraient d’entendre cela. Il va falloir que tu apprennes à partager avec eux. » ne manqua-t-il pas de lui faire remarquer. Elle était un peu trop possessive. Peut-être n’était-ce que parce qu’elle n’a qu’une seule envie : qu’il ne reste. Alors elle se montre un tant soit peu possessive pour le convaincre de rester, certainement. Quant au dessert, il pourra en improviser un. Tous les deux, même. Elle fit mine de ne pas comprendre. Il poussa un léger soupir ; elle pourrait quand même faire un semblant d’effort. Enfin, il semblerait que ce repas improvisé, que ce diner en amoureux lui plaisait. Tant mieux. Un sourire ne tarda pas à illuminer les lèvres de l’israélien qui se leva pour retrouver sa belle. Un baiser et il lui proposa alors le dessert. Et pour la première fois de la soirée, elle ne semblait pas le contredire. Il fit alors quelques pas en direction du lit, prenant la peine de se déchausser. Il n’eut guère le temps de réagir que la jeune femme était déjà littéralement à son cou. « Une semaine de plus dans ce château et tu finirais par me prendre pour une barre de pole dance. » ricana-t-il. Il approcha alors ses lèvres dangereusement de celles de sa bien-aimée. Il lui attrapa les lèvres et lui offrit un baiser. Il la déposa tout doucement dans le lit qui sera le leur ce soir. Il la rejoint aussitôt dans le lit, prenant place à ses côtés et l’enlaçant de ses bras. Leurs nez vinrent se rencontrer. « Hum, tu veux commencer par quoi ? » lui demanda-t-il dans un petit murmure. « C’est ton dessert, après tout. Enfin je propose qu’on garde la cerise pour la fin… » souffla-t-il. Il vint de nouveau lui déposer un baiser sur ses lèvres. Il détacha ses lèvres quelques instants. Plongeant ses pupilles dans l’azur de ses yeux. Il s’humecta les lèvres. « Tu sais, Théodora… Je suis heureux d’avoir fait tout ce chemin avec toi. » lui confia-t-il. Non. Il ne parlait pas de ce jeu. Il parlait d’eux, de leur relation, de leur histoire en somme.

Il a des responsabilités que moi que à l'extérieur. « Tu en as déjà ici, me soutenir, tout ça » je miaule alors avant de plaquer une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes pour le faire taire, une bonne fois pour toute car je sais qu'il va encore me contrarier. On reparle de son club et je balaie le tout d'un vague geste de la main, je n'ai pas envie de m'attarder la dessus ! Je pourrais le prendre pour une barre de pôle, euh non je ne crois pas, il n'est pas assez solide pour cela, malheureusement. Il se moque de moi. J'arque un sourcil en l'observant. « J'essaye de combler le manque comme je peux » je sifflote alors car même au bout de plus de deux mois la production n'a pas pris l'initiative de me faire installer une barre, je vous le dis, la reprise va être très très difficile pour moi, encore plus que lui !  « Tu me diras, il vaut mieux que cela soit toi et pas quelqu'un d'autre, non ? » je le questionne alors que je pense déjà connaitre la réponse, je ne suis pas sûre qu'il acceptera que je m'enroule autour d'un autre homme que lui. Mais après, je peux toujours me tromper. Il me dépose sur le lit avant de me prendre dans ses bras. On reparle de notre dessert, enfin plus précisément du mien. « Aaaah donc c'est moi qui décide » je fais mine de me réjouir alors, donc par quoi je veux commencer ? « Par toi » je ricane alors avant de l'embrasser, capturant définitivement ses lèvres pour un baiser assez langoureux. C'est par lui que je veux commencer, je crois que je ne peux pas être plus clair.Il s'humecte les lèvres, ah, c'est le signal, il va me dire important, il faut que je fasse attention, il a toujours ce petit tic avant de balancer les choses qu'il considère comme sérieuses. Je vous dire, je le connais très bien. Il est heureux d'avoir fait du chemin avec moi. C'est réciproque, bien évidemment. « J'espère bien » je souffle alors. « Même après quatre ans tu n'en n'as pas marre ? » je lui demande alors avec un léger sourire, une main caressant sa joue avec délicatesse. On ne peut pas dire que ce soit une courte période quand même, je le connais depuis qu'il à 18-19 et moi 16-17 ans. Je vrille un instant mes prunelle claires aux siennes, mes doigts agiles s'approchent dangereusement de lui, je détache un par un les boutons de sa chemise, avec lenteur.

Quelque que soit ses obligations, celles-ci se trouvaient à l’extérieur et non ici, sous ce toit. Tant ses obligations professionnelles que personnelles l’attendaient patiemment dehors. Il n’eut pas le temps de répliquer quoique ce soit à sa réflexion comme quoi il en avait déjà, ici. La soutenir. Peut-être devait-elle évoquer cette finale. Il l’ignorait. Il n’eut guère à y penser plus longuement puisque la demoiselle lui captura ses lèvres. Sûrement pour l’empêcher de répliquer, justement. Fourberie féminine. Il aurait dû anticiper. Il semblerait toutefois que l’évocation du club de l’israélien soit un sujet tabou pour elle. Elle allait pourtant devoir se faire à l’idée qu’il devra se consacrer principalement à son club, à son évolution au sein de son équipe, qu’il sera assez régulièrement en déplacement pour des matchs à l’extérieur, qu’il sera bien trop souvent occupé par ses entrainements. Il n’avait pas besoin à lui apprendre tout cela. Elle savait à quoi ressemblait le quotidien de Shem. Il lui proposa alors de passer au dessert. Pas à celui qu’il aurait dû cuisiner – il n’en avait pas eu le temps, ni l’idée et il devait avouer qu’il n’avait jamais été un excellent pâtissier (sa mère ne lui avait pas tout enseigné, fallait-il croire). Elle ne rechigna pas cette fois-ci et elle vint aussitôt lui sauter au cou. Il ne tarda pas à répliquer une taquinerie à son égard. Il plaisantait juste. Elle lui fit remarquer à juste titre qu’elle comblait le manque comme elle pouvait. Un sourire amusé se peignit sur les lèvres du jeune homme. Il valait mieux que ce soit lui qu’un autre. Il arqua un léger sourcil. « Tu connais déjà la réponse. » répliqua-t-il d’un ton légèrement autoritaire. Il était hors de question qu’elle n’agisse de la sorte avec un autre. Hors de question qu’un autre ne pose ses mains sur elle. Hors de question. Le message était clair, enfin plutôt le ton employé l’était. Théodora finit par s’échouer délicatement dans le lit confortable qui trônait dans cette grande pièce. Il y prit place à ses côtés évoquant alors le dessert. Enfin le sien. Après tout, il avait orchestré cette soirée pour elle. Et juste pour elle. Elle pouvait alors décider du dessert qu’elle désirerait consommer ce soir-là. Il hocha hâtivement la tête. « Enfin réponds vite parce que je peux encore changer d’avis… » souffla-t-il d’un petit air amusé. C’est ainsi qu’elle lui répondit. Par lui. Un large sourire étira alors ses lèvres alors que ses lèvres vinrent à la rencontre de celles de sa bien-aimée. Il profita de ce doux baiser sensuel. Il tarda à prendre la parole. Réfléchissant. Hésitant. Mettant de l’ordre dans sa tête. Non, en fait tout était en ordre dans sa tête… il devait juste trouver les bons mots. Les mots bons. Heureux, il était. Heureux d’avoir fait tout ce chemin en sa compagnie, avec elle. Ensemble. Bien entendu, ses mots ne faisaient pas écho à leur parcours respectif dans ce jeu – certes, il l’était tout autant mais sans elle, il n’aurait pas participé. Sa remarque l’amusa quelque peu. Est-ce qu’il en avait marre après quatre années ? Il lui adressa une légère moue. « Je suis prêt à signer pour quatre années supplémentaires à tes côtés, sweety. » énonça-t-il. Un sourire illumina son visage. Il était sincère lorsqu’il lui disait cela. Elle ne pouvait pas lui dire qu’il mentait. Il ne mentirait jamais à ce sujet. Il vint lui adonner un furtif baiser volé sur les lèvres. Il aurait très bien pu plaisanter au sujet que son destin était de s’éprendre de princesses capricieuses et aux airs d’enfant pourrie gâtée, mais il se doutait bien que cette plaisanterie froisserait Théodora. « Et toi, alors ? » lui demanda-t-elle. Serait-elle à s’engager pour une même durée ? Ou était-elle juste heureuse d’être avec lui, tout simplement ? Qu’elle parle, qu’elle se confie à lui. Il plongea son regard insistant dans le sien. Il savait que Théodora était pudique et n’était pas à l’aise avec tout cela, mais il voulait juste l’entendre de sa bouche. Juste une fois. Les doigts de la belle se mirent au travail. Commençant à déboutonner sa chemise. Il s’approcha de l’oreille de la jeune femme et lui adressa quelques mots dans un chuchotement : « si j’étais toi, je ne perdrais pas temps pour réchauffer mon dessert… et à le manger parce qu’il peut refroidir vite. ». Un petit sourire badin se peignit alors sur ses lèvres. Les mains du jeune homme vinrent se balader sous le débardeur de la belle.

Apparemment je connais déjà la réponse, et je sais qu’elle est : non il n’y a qu’avec moi que tu peux faire un truc dans ce genre. De toute façon je ne vais pas non plus aller faire cela sur un autre mec, hein ! Bref, je vais comme si je n’avais pas remarqué son ton un peu plus ferme et j’esquisse un sourire émerveillé. « J’en conclus donc tu n’y es pas opposé » je sifflote alors bien que je sais c’est tout le contraire mais vu qu’il n’a pas été plus précis que cela, je peux me permettre d’interpréter comme je le veux, c’est assez magique.  Et puis je suis une grande chieuse, ce n’est pas nouveau non plus ! Il serait prêt pour embarquer pour quatre ans de plus, il est fou, je me demande si l’enfermement ne joue pas sur cette réponse, hein, cela ne m’étonnerait pas. Il me demande ce qu’il est en de mon côté. « Je ne sais pas, il faut que je réfléchisse un peu d’abord » Je fais mine de dire en posant un index sur mon menton. Quatre ans avec lui, pas sûre que cela soit gérable. « Ani ohev otakh » Je lui lance alors  dans sa langue avant de m’emparer de ses lèvres une demi seconde. «  Je l’ai bien dis ? » je lui demande car cela serait vraiment idiot si j’oubliais un mot et donc changerais tout le sens de cette phrase. Je m’en fous si j’ai l’air légèrement niaise, au point où j’en suis, maintenant .... On reparle de mon fameux dessert qui pourrait refroidir, je lui lance un regard en biais, tu parles, oui. Il me dit qu’il ne faut pas que je tarde, je sens déjà ses mains en contact avec la peau de mon ventre. « Si tu arrêtais de me déconcentrer aussi » Je fais mine de dire en levant les yeux au ciel. Je continue ma tâche qui traîne en longueur à cause de monsieur, principalement. « Maintenant tu ne vas porter que des tee-shirts, c'est décidé ! » je m'exclame alors en fronçant les sourcils, sans déconner, c'est bien plus facile à enlever, un mouvement de bras vers le haut et le vêtement serait déjà sur le sol, alors que là, je viens tout juste de finir d'enlever le dernier bouton. Je l'aide alors à enlever ce bout de tissu qui finit sa vie sur le sol. Franchement, il est bien là. Mes lèvres s'approchent des siennes, entraînant sa langue dans une longue valse avant que je nous laisse reprendre notre souffle. Parce qu’il le fait bien. Je m’attaque déjà à sa ceinture qui cède assez rapide sous mes doigts agiles, une bonne chose de faite. Je me reconcentre sur Shem, déposant de légers baisers dans son cou avant que ma main ne parcourt son torse totalement nu, en de douces caresses.

Clairement, il n’avait pas intérêt de la surprendre en train de se jeter au cou d’un autre homme que lui. Il n’avait donc pas besoin de lui faire part du fond de sa pensée. Elle connaissait déjà sa réponse à ce sujet. Elle savait bien qu’il avait un fond possessif et jaloux qu’il palliait par son côté protecteur. Elle le savait. Elle le connaissait mieux que qui compte, ici. Il lui lança un regard autoritaire lorsqu’elle reprit la parole. Selon elle, il ne s’y opposait pas. Avait-il bien entendu ? « Non. » répondit-il brièvement. Il ne pouvait pas lui répondre plus simplement. Il s’y opposait. Si elle avait décidé de jouer à l’imbécile, à la fille écervelée qui ne comprenait pas (ou qui ne voulait pas comprendre), il ne pouvait plus rien faire pour elle alors. Elle est agaçante quand elle fait cela. Quant au reste, il ne pouvait pas dire qu’il en avait marre. Il n’avait marre ni de sa relation, ni de la jeune femme en question. S’il en avait eu marre à un moment donné, il se serait tiré une bonne fois pour toute. Or Shem avait toujours été fidèle à la jeune femme. Il ne l’avait jamais abandonné. Jamais. Même dans le pire moment de sa vie. Il avait été là pour elle, là pour la soutenir, pour l’aider. Jamais, il n’en avait eu marre d’elle ou de ses caprices enfantins. Si on lui offrait l’occasion de vivre quatre années supplémentaires à ses côtés, il n’hésiterait pas… il signerait tout de suite. Quant à elle, elle disait devoir réfléchir. Il fronça légèrement sourcils. Réfléchir ? Pour quoi ? Avait-elle des craintes à l’égard de Shem ? Il ignorait. Un sourire se peignit sur ses lèvres alors qu’elle tenta de lui prononcer maladroitement quelques mots en hébreu. Il ne put contenir son rire alors qu’elle lui demanda si elle l’avait bien dit. Il ne se moquait pas d’elle. Son attention le touchait. « Hum, comment dire… si tu avais été un homme et moi une femme, tu l’aurais dit à la perfection. » souffla-t-il un brin amusé par les dires de la jeune femme. « Répète après moi… » reprit-il. Il plongea son regard dans celui de sa dulcinée avant d’articuler les quelques mots qu’elle devait répéter : « ani oevet otcha. ». Il lui lança un petit signe pour qu’elle répète alors à son tour l’énoncé juste. Ainsi la prochaine fois, elle n’aura pas le droit à l’erreur et ne pourra pas lui faire remarquer qu’il ne lui avait pas appris. Un rictus illumina les lèvres de l’israélien lorsque le son de la voix de la jolie grecque retentit dans la pièce. Il déposa furtivement ses lèvres alors qu’elle s’affaira avec sa chemise. Il la taquina quelque peu. Il semblerait qu’il la déconcentrait. Forcément, c’était de sa faute. Elle finit alors par lui faire une remarque qui le surprit quelque peu. A partir de maintenant, il ne devait porter que des tee-shirts. Bah voyons. Il fit un léger hochement de tête comme s’il avait pris note de sa remarque. Bien entendu, en réalité, il se fichait bien. Quoi il avait encore le droit de porter ce qu’il souhaitait au quotidien. Lors des grands événements, il veut bien reconnaître qu’il n’était pas contre l’avis de la gente féminine. Alors qu’elle le débarrassa de sa chemise, il ne tarda pas à lui faire une nouvelle remarque : « et je dois aussi ne plus mettre de ceinture, ni de pantalon à l’avenir ? » lui demanda-t-il. En résumé, il ne devait plus que s’habiller d’un simple boxer et d’un simple tee-shirt ? C’est bien cela ? Un petit sourire amusé se peignit sur ses lèvres qui vinrent aussitôt capturer celles de la belle. Ses muscles se contractèrent au passage de sa main sur torse nue à présent. Ses bras tentèrent d’enlacer en vain la jeune femme qui était bien trop affairé. Il l’aida alors à ôter son jean qui devait l’encombrer un peu trop, ne se trouvant plus qu’en simple boxer dans ce lit. C’est lui le dessert. Elle avait donc à priori tout le droit sur lui, sur son corps. Shem se redressa légèrement, attrapant le débardeur de la belle pour le lui enlever. Celui-ci rejoignit rapidement les habits du jeune homme, par terre. Il attrapa au passage ses lèvres lui déposant un baiser.

Shem se fait une nouvelle fis autoritaire, donc je ne préfère pas répondre, j'hausse simplement les épaules. Je me suis apparemment trompée de genre, je lève les yeux aux ciel, cette langue est trop compliquée pour moi. « C'est pas grave on est des licornes, ça passe » je souffle alors en souriant. Oui des licornes sont autant femmes qu'hommes. Sinon j'ai vingt ans, déjà oui, on ne dirait pas, je fais partie d'une génération Disney. « ani oevet otcha ? » je demande alors, interrogatrice, en cherchant son regard. C'est bon, comme ça ? De toute façon ce n'était pas comme si j'allais le répéter très souvent, qu'on se le dise et je pense que Shem en a conscience, je ne suis pas une fille comme cela. Heureusement que je lui dis d'arrêter de me déconcentrer, car il continue, en me posant des questions. Je m'arrête un moment dans mon action faisant comme su je réfléchissais sérieusement pendant quelques secondes. Ne pas porter de jean et sa ceinture, c'est franchement envisageable. « Puisque tu le proposes ... » je continue alors en haussant les épaules. Ce n'est pas à moi que cela va poser un problème sauf si ... « Mais seulement en ma présence parce sinon avec les autres c'est col roulé plus au moins trois pulls » j'énumère alors avec patience. Je préfère préciser car on ne sait jamais ! J'aide Shem à retirer mon débardeur, je lève les bras au dessus de ma tête, le tissus remonte rapidement pour finir sa vie sur le sol avant que les lèvres de Shem ne s'approprient les mienne une nouvelle fois. Je l'oblige à se rallonger pour finir par lui retirer le seul bout de tissus qui le couvre encore:son boxer. Adieu. Je l'abandonne un instant pour aller tirer un drap sur son corps nu qui m'est exclusivement réservé maintenant. Je l'attire à moi, collant son corps contre le mien, l'une de mes jambes s'enroulant autour de l'une des siennes, l'autre autour de son bassin. Mes lèvres se rapprochant des siennes que j'avais délaissé depuis quelques minutes. Ma bouche dérive alors dans son cou où je marque légèrement sa peau, en parallèle l'une de mes mains se promène le long de ses côtes.