J'avoue, j'étais plutôt sûr de moi sur ce coup là. Tout se passait merveilleusement bien. Spleen était adorable, je l'aimais bien. Oui, bon, beaucoup. Spleen semblait apprécier ce que je venais de lui dire. Elle avait rougit, souriait, et ajouta avec un brin de nostalgie « Oui c'est sur que les belles rencontres... ont ne sait jamais quand est ce qu'on va en faire et puis ça vous tombe comme ça dessus, tout un coup.» Elle avait raison. Les belles rencontres sont celles qui ne sont pas planifiées. Celles qui nous tombent dessus, comme ça. Celles auxquelles on ne s'attend pas. Heureux d'être tombé sur elle, je lui souriait, mais son comportement changea brusquement. La brune se leva très soudainement, sans même finir son café, et dit d'une voix tremblotante « Je... je dois y aller. J'avais complètement oublier que j'avais des dossiers à terminer pour demain. Et mon patron est une vraie peau de vache. Humm... voici mon adresse. Passes quand tu veux. Que ce soit seul ou avec Narcisse quand il sortira. Surtout n'hésites pas. » Je m'étais tu devant ses paroles, car j'avais du mal à comprendre ce brusque changement de comportement. Quelque chose a du la troubler. Peut-être que ça venait de moi, peut-être pas. Je n'allais pas demander, ça l'aurait gênée. Elle me tendit une carte avec son adresse et son numéro de téléphone. Je n'ai pas même eu le temps de lui donner la mienne qu'elle en vint à me tendre la main. Me tendre la main ? Habitude purement anglaise, maybe. Quoique, je n'avais aucune idée des origines de Spleen. En tant que bon Français, j'aurais terminé cette soirée par une embrassade, mais je me pliai aux volontés de la jeune femme en lui tendant la main. « Je suis ravie d'avoir fais ta connaissance. C'était vraiment agréable de discuter avec toi. » me dit-elle. « Plaisir partagé, j'ai adoré passer cette soirée avec toi, on se refera ça, d'accord ? » lui répondis-je en un clin d'oeil, qu'elle me renvoya. Je me rassis, la regardant s'éclipser d'un pas pressé. Je pris la dernière gorgée de mon café puis payai tout ce que nous avions consommé, tout en laissant un pourboire à la charmante serveuse. Je ne restai pas plus longtemps : je mis mon gilet et rentrai chez moi.
Accueil
(