SOIRÉE N°1 : THROWN DICE FÊTE SES DEUX ANS !

Les chips étaient bonnes, mais je continuais de penser que la gastronomie anglaise n'était vraiment pas la meilleure. C'était comique quand on y pensait, puisque les états-unis étaient le pays de la malbouffe mais sérieusement, y a pire. Je me disais que cependant, la production avait fait les choses en grand pour célébrer cette anniversaire. J'hochais la tête en écoutant la musique. Comme personne ne venait me parler - et il n'y avait presque personne aussi, je m'amusais tout seul à deviner les différentes chansons qui défilaient. Bordel, Jaime me manquait là. J'aurai voulu qu'il soit là, discuté avec lui et rire. Je ne me sentais pas le courage ni l'envie d'aller m'incruster. Je détestais ça. Et puis, comme si quelqu'un m'avait entendu, une jeune femme s'approcha du buffet pour venir me parler. Je tournais la tête vers elle, croisant son regard. C'était Andie. Je le savais car j'avais plaisanté avec elle. Je lui rendis son sourire avant d'avaler une dernière chips. Pas mauvaises ces chips, vraiment. « Non. Si ça avait été moi, ça aurait été du quatre étoiles, mais là, c'est pas si mauvais que ça. » je me vante un peu, pour rire parce que je sais que je cuisine pas si mal, mais il y a mieux que moi. Ma mère cuisinait beaucoup et elle m'a donné sa passion, m'a appris plein de petits trucs, des secrets et des astuces pour réussir des plats en tout genre. « Notre deal tient toujours ? Un repas et toi en goûteuse ? »

Une soirée. Ariel, c'est le roi des soirées ouai, quand il était à l'asile, c'était le premier à mettre l'ambiance. Même quand son copin Robbie est mort, mais justement, celui-là avait dit qu'il voulait une fête de dingue quand il sera électrocuté pour avoir mangé son partenaire de chambre. Bref, Ariel est content, parce qu'il va pouvoir danser de nouveau. Il ne l'a pas fait depuis qu'il a été à un bal... Ouai non, ne vaut mieux pas raconter ce passage de sa vie. Alors il se fait beau pour l'occasion. Mais grave même : une belle chemise aux motifs improbable ; un pantalon trop petit et gris ; de belles chaussures vernies. Y'a même laissé un peu pousser sa barbe et tout. En fait il s'est fait beau pour pécho Bébé. Il sait que cette fois, ça sera la bonne. Il a juste manqué de chance au prime. Sauf que quand il arrive, elle est pas là. Merde. Il avance. Il voit une nana à terre. (CLEO). Il fait une grimace et puis il l'enjambe, comme si de rien était. Pas intéressante. Et puis il voit un attroupement de filles. Une, en particulier, il préfère les brunes. Quoique non, il s'en moque de la race. En tout cas, il l'entend parler, mais il n'en a rien à faire. Les filles sa piaillent pour rien dire. Il s'approche et puis finalement, il passe son bras autour de son cou (REILLY), pour lui parler : « Si tu veux te faire remarquer, va falloir faire mieux mon chou ! » Qu'il lui dit, l'entraînant un peu plus loin. « C'est quoi cette tenue de merde que tu portes ? T'es pas un mec... Faut montrer ton cul pour te faire apprécier. » Il fait une grimace, puis un sourire de coin. Il sort sa main pour la tendre devant elle. « Ruppert, pour te servir... » Ouai, Ruppert.

TENUE D'ARIEL

Bon, les candidats ne se pressaient pas et restaient un peu timide, mais on ne pouvait pas leur en vouloir. Il n'y avais que Reilly dont j'avais déjà fait la connaissance, les autres étaient tous des inconnus à mes yeux. Il me semblait qu'un garçon faisait partie de l'équipe Euclide mais à part ça, vraiment, j'attendais de voir plus de têtes connues pour me lâcher. Je restais tout près de Reilly, attendant sa réponse à ma question plus que banale. Deux candidates arrivèrent. L'une se dirigea directement vers des personnes qu'elle connaissait. L'autre fit une entrée en matière...particulière. En effet, à peine arrivée vers nous, elle s'étala part terre. Ses chaussures lui en voulait manifestement, et elle leur rendait bien la pareille. Ariel l'avait enjambée comme si c'était une simple merde sur sa route. Quel con celui-là. Je n'hésitais pas une instant à l'aider à se remettre debout.

- Bah alors Cendrillon, on perd l'équilibre ? Dis-je tout sourire, en lui prenant la main. On est qu'au début du bal, t'es pas sensé perdre tes chaussures maintenant.

C'est vrai que je mets beaucoup de temps à me préparer. C'est vrai également que je risque de prendre du retard dans la soirée. Mais je ne peux décemment pas venir sans être parfaite. Les soirées organisées tout comme les primes sont des évènements importants et je me dois de prendre du temps pour accorder ma tenue, pour me maquiller, pour analyser chaque détails... Comme à mon habitude, mon look est travaillé jusqu'au moindre petits détails. J'espère faire sensation lors de la soirée avec ce look là. Verdict dans quelques minutes... Les claquements de mes talons résonnent dans les couloirs du château. Je suis fin prête et comme prévue, je suis en retard. Ca y est j'y suis. J'entends déjà le son des rolling stones sortir de la salle malgré les portes fermées. Je suis curieuse de voir comment ils ont décoré la salle. J'espère que c'est à la hauteur, parce que moi je le suis vu le temps que j'ai pris à me préparer. Trois, deux, un... je pousse les portes et un léger sourire se dessine sur mon visage tandis que je fais quelques pas pour entrer. De mon regard émeraude, je détaille la pièce puis les personnes qui sont déjà présentes, sans pour autant m'approcher pour le moment...

Spoiler:

Le jeune homme était visiblement en train de goûter les fameuses chips au vinaigre qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle avait une fois entendu qu'il était rare qu'on en mange dans d'autres pays, alors c'était peut-être la première fois ou presque qu'il en goûtait. Après, ce n'était qu'une supposition, elle n'en savait rien. L'Irlandaise ne put s'empêcher de rire à la réponse de Maël, vantant ses talents de cuisinier. « Oh je n'en doute pas. » Elle jeta alors un rapide coup d'œil au buffet pour voir si elle reconnaissait tous les mets présentés. « Tu trouves ça bon ? Je pense que ça doit quand même être quelque peu spécial pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude, non ? » En plus, ce n'était pas ce qu'elle préférait, les chips au vinaigre. Mais c'était tout de même bon, même si elle préférait largement les chips au bacon. Les candidats arrivaient petit à petit après Andie, à croire qu'ils l'avaient tous suivie. L'idée d'être une meneuse ne lui était pas désagréable, même si elle savait que ce n'était pas du tout le cas. Elle n'était ni une grande meneuse, ni une suiveuse. Une sorte d'oméga. Elle sourit aux autres candidats, et particulièrement à Reilly, une des seules qu'elle connaissait à vrai dire. Pourquoi n'y avait-il pratiquement que des visages presque inconnus ? Ou étaient ceux à qui elle avait déjà parlé ? Mystère. En observant les arrivants, elle aperçut une blonde glisser, puis jeter ses chaussures. Un léger rire amusé s'échappa de la bouche de la demoiselle, non pas parce qu'elle se moquait de la candidate, mais bien parce qu'elle la trouvait amusante. Ah et puis le clown de l'émission était arrivé. Elle reporta alors son attention sur son interlocuteur, pour reparler de son petit défi. « Bien sûr, plus que jamais voyons. Tu sais déjà ce que tu vas me concocter ? » sourit-elle malicieusement.

Les minutes passaient, et on ne pouvait pas dire que l’ambiance était celle d’une boîte de nuit. C’était même l’ambiance idéal pour une fête avec William, mais pas entre jeunes. Reilly observait la salle tout en sirotant son verre, se demandant comment se nommaient ses camarades déjà présents, jusqu’à ce qu’une voix qu’elle connaissait la sorte de ces pensées. Francis s’adressait à elle, et elle était plutôt contente d’être en compagnie du jeune homme qu’elle appréciait.  « Ça va. » Elle détailla la salle, puis une autre jeune femme très bien vêtue fit son apparition. Elle se retourna vers Francis. « Je me sens un peu … en décalage. » Elle finit son verre d’un traite, piquant ensuite une de ses fameuses chips. Pas mauvaise. Faut dire qu’elle était habituée à la nourriture anglaise. « Et toi ? » Elle avait oublié de lui retourner la question. Puis la demoiselle tout juste arrivée s’étala à terre. Avant que Reilly ne puisse lui porter secours, Francis s’en chargea. À ce moment-là une autre voix l’a sorti de ses pensées. La sirène, là, Ariel. Le seul dont elle avait retenu le prénom tant il était ridicule. La jeune femme se laissa entraîner un peu plus loin, mais elle prit la main du jeune homme pour l’enlever d’autour de son cou. Pas du genre à être très tactile, la Reilly. « Et c’est celui qui s’habille comme un grand-père qui me dit ça. » soupira-t-elle. Il se présenta, et la demoiselle savait très bien qu’il ne se nommait pas ainsi. Une grande gueule au prénom de sirène, ça ne s’oublie pas. « Cunégonde. » dit-elle en serrant sa main. Puisqu’on est dans les prénoms ridicules…

Qu'on se le dise, ce château était tellement grand et comptait tellement de pièces que j'avais presque la sensation qu'organiser des soirées était la seule solution pour la production de tous nous rassembler en un seul et même endroit au même moment. Mais enfin, à boire et à manger, et de la bonne musique pour accompagner le tout, il n'y avait vraiment pas de quoi se plaindre. Enfin si, je recherchais toujours mon piano, me demandant sincèrement comment j'allais ne pas devenir barge si je ne remettais pas les doigts sur un instrument dans un futur proche ... Mais le mieux restait encore de ne pas y penser, pour l'instant. Ou du moins essayer. Pour l'heure je me contentais de siroter ma boisson - ce que c'était ? Je n'en savais rien, mais c'était foutrement bon, en tout cas - tout en battant machinalement la mesure du bout des doigts contre mon verre. Les Beatles étaient définitivement indémodables. Mon verre à la main j'avais fini par repérer un visage familier et c'est donc sans prendre le temps d'hésiter qye j'avais rejoint Reilly « Regardez qui est là. » Trop tard sans doute avais-je remarqué la présence du dénommé Ariel, lequel ne semblait pas s'embarrasser de bonnes manières, ou de manières tout court à vrai dire. Hésitant un instant à prendre congé aussi vite que j'étais arrivé - j'avais horreur d'interrompre une conversation - le regard mi-figue mi-raisin que m'adressa Reilly m'intrigua finalement assez pour que je n'ajoute d'un ton faussement innocent « A moins que ... j'interromps quelque chose, peut-être ? » Ma question s'adressait plutôt à elle qu'à Ariel, mais je n'avais aucun doute que si l'énergumène se sentait l'envie de répondre il ne s'en gênerait pour rien au monde.

tenue

Je n’avais pas vraiment l’habitude des plats anglais et très honnêtement je n’étais pas prête de la prendre. Ces chips au vinaigre m’avaient presque dégoutée du reste de la nourriture et j’avais un goût horrible en bouche. Feliks – qui bien entendu n’avait pas pu s’empêcher de commenter ma tenue en bon séducteur qui se respecte – me proposa un verre de vodka et je fus heureuse que quelqu’un y ait pensé. Enfin une boisson familière en qui j’avais totalement confiance. « Avec grand plaisir oui ! La vodka est une valeur sure ! » Ajoutais-je en lui tendant un verre tandis qu’il en proposait également un à Hank, qui semblait tout de même pensif. D’autres candidats firent ensuite leur entrée et Freya – que j’avais rencontré au prime d’ouverture surtout – s’approcha de nous et me taquina sur la grimace que je venais de faire. Je ne pu m’empêcher de rire. « Des chips, au vinaigre je crois. Je ne te les conseille pas. » Répondis-je, bien que la jeune brune devait probablement connaître et peut être même apprécié ces chips. Je remarquais ensuite une jeune femme faire son entrée en fanfare, trébuchant sur le sol probablement un peu trop ciré. La pauvre… Je levais ensuite mon verre, à qui voudrait bien m’accompagner autour de moi. « A l’anniversaire de Thrown Dice ! » M’exclamais-je avant de boire ma vodka d’une traite.

Je détaille d'un regard rapide Andie. Elle me semble plutôt sympathique au premier regard. Je lui souris un peu, après tout, j'ai parié de lui faire un repas et je le ferai. Peut-être samedi ou dimanche prochain. Ca dépendra. J'imagine déjà lui faire quelques spécialités de mon pays. Pas trop gras, mais quand même, du goût ! Un bon goût pas comme ce que le buffet nous donne. Bref. « J'ai quelques idées oui, mais dis-moi ce que tu n'aimes pas, histoire que je ne me trompe pas. » Oui parce que si elle faisait une allergie aux carottes par exemple, ou qu'elle ne supportait pas un type de légumes ou qu'elle était végétarienne, il préférait le savoir plutôt que d'avoir une mauvaise surprise. Je tourne la tête vers les candidats qui sont arrivés. De nouvelles têtes m'apparaissent, mais pas Jaime. Que fait-il bon sang ? Je fronce les sourcils, l'imaginant en une charmante compagnie. Ouais. Je plisse les yeux pour ne rien laisser paraître de mes pensées avant de jeter un coup d'oeil vers Ariel. Lui, difficile de ne pas le voir. Je soupire un peu et les mots m'échappent dans un léger murmure « Quel plaie celui là, il me tape déjà sur les nerfs... » je grince des dents et je détourne le regard, c'est préférable. Ce gars, c'est typiquement le genre de personnalités qui me débecte alors autant ne pas y prêter attention, même si c'est difficile. Je cherche à faire autre chose et une femme lève son verre. Je limite, comme par réflexe dans son geste « A l'anniversaire de Thrown Dice. » je répète et j'ajoute « Et à la santé de Clifford. » et je vide d'un trait le contenu de mon verre.