Cameo. (jeu. 16h00)

Cameo.
Jeudi - 16h00
@Carl

Louis il déferle sur son skate dans les rues de Graz dans un entrain qu’il avait perdu ces dernières semaines. Son sourire il est collé en permanence sur ses lèvres, lorsqu’il n’arbore pas cet air plus sérieux qu’il prend quand la pratique lui demande une certaine concentration. Il zigzague entre les passants, les agaçants parfois sans y porter aucune considération. C’est son kiff à lui et il veille à ne frôler personne de près. La veille, en début de soirée alors que les badauds rentrent pour la plupart diner chez eux, il est venu performer dans un calme de ville qui s’éteint quelques figures sur les aménagements urbains que l’authenticité d’Hallstatt ne proposait pas. Ce soir il remet ça, s’engageant sur une plage horaire plus avancée. Passant devant le carrousel qui attire brièvement son œil, il y aperçoit une silhouette qu’il connait bien. Carl il l’a surtout reconnu à son attitude : sa tablette tendue devant lui pour cadrer une photo. Cette situation elle le téléporte droit en semaine une du jeu où il avait croisé l’irlandais en plein shooting. Ils avaient toujours eu cette discussion autour de sa passion pour la photo et de son attrait pour les réseaux sociaux, l’histoire du stalker Louis ça ne l’avait pas réellement surpris. Carl il avait toutes les attitudes qui collaient à ce phénomène, s’en étonner c’était ne pas assumer de s’en être accoutumé jusque-là. Le français il se refusait à lui assener un jugement féroce et inflexible, il manquait encore une moitié du secret et bien qu’il redoutait un truc plutôt glauque ce qu’il voyait aussi c’était la façon dont Carl exprimait sa propre souffrance. Certes il y avait un sérieux problème concernant sa vision des choses, Louis il l’avait même soupçonné d’être un peu autiste au début, mais quelque chose l’intriguait dans tout ça. Le shaming il était trop évident. Frottant le tail sur le sol, il ralenti sa planche pour en bondir et la récupérer au passage, s’immisçant aux côtés de Carl. « Sympa le spot. Ca change du lac. » Il cale sa référence un petit sourire sur les lèvres. Louis il n'est pas connu pour savoir tourner autour du pot, et même s'il l'avait su il ne l'aurait pas fait. Sa question elle est simple. « Ca va mec ? » L'ambiance elle était électrique avec Rosamie qui s'irritait facilement de contact, Costa à qui il vouait une haine ridicule, Jill qui semblait impartiale à son égard et Roma protégeant sa pote. Leur enfermement en équipe restreinte rendait tout ça impossible à ignorer, instaurant une dynamique un peu chelou au milieu de laquelle se trouvait Carl l'instable. « C'est une vraie question, hein, t'emballe pas à dire qu'on te fait tous chier. » il tient à prévenir parce que Carl il leur sortait des petits cacas nerveux sans qu'ils comprennent d'où ni pourquoi

Sa tablette entre les mains et tendue face au carrousel il enchaine les prises de vue en alternant les perspectives et en jouant sur les lumières tandis qu'il se déplace tout autour de son sujet du jour. Quand il tient un cadre qui lui plait il s'arrête, et mitraille pour être sûr de tenir au moins une bonne photo parmi d'autres potentiellement un peu floues car la qualité avec ces appareils n'est jamais trop garantie. De temps en temps il part checker la galerie de la tablette où il a fait un peu de tri la veille justement dans l'optique d'une après-midi photographie dans les rues de Graz, et Carl ça fait une bonne demi-heure déjà qu'il lâche pas ce carrousel dont il espère sortir une photo parfaite qui trônera sur sa page et lui vaudra masse de likes. C'est marrant d'ailleurs, parce qu'il pense à tous les hashtags qu'il pourrait mettre pour se garantir de la visibilité au moment où @Louis vient se poser à côté de lui. Le français il est au courant de ses tendances putaclic et de son obsession pour les likes, il lui avait même établi une liste de hashtags qui marchaient bien et ce jour-là il était content Carl parce qu'il avait enfin l'impression de pouvoir apprendre un truc à quelqu'un. Bon, il avait aussi refusé de lui montrer la photo qu'il comptait poster en pensant que ça le ferait bider et déjà à l'époque il passait pour un gars vraiment spécial l'irlandais, clairement pas dans le même monde que tous les autres. « Il est magnifique ce manège, t'as vu un peu les couleurs ? » il lui fait remarquer dans un grand sourire et c'est presque une œuvre d'art qu'ils ont devant leurs yeux là, faut se dire que ça a certainement été peint à la main et vu les détails c'est pas un boulot qui a dû être plié en un jour. Carl ça le laisse franchement admiratif mais c'est de notoriété publique qu'il peut s'émerveiller de pas grand-chose. « Mes photos lui rendront jamais toute sa beauté. » Y'a qu'à voir l'aperçu sur sa tablette, le rouge par exemple souffre d'un gros manque de saturation alors qu'en vrai il est très vif et c'est là qu'il se dit que c'est peut-être quelque chose à capturer avec les yeux, et juste ça. « T'es sûr de vouloir trainer avec moi là ? » il lui demande subitement après ça parce que Louis doit pas ignorer que c'est le pestiféré du jeu maintenant, celui qu'on a plus vraiment le droit d'apprécier parce qu'apprécier un stalker ça fait mauvais genre. Il lui demande si ça va, simplement ça, et c'est déjà tellement plus que ce à quoi il a eu droit toute cette semaine. « En fait t'es le premier à me demander comment je vais. » Techniquement y'a aussi Kara qui s'est enquis de son état tout à l'heure mais c'était pas aussi spontané, là Louis il l'aborde direct avec ça et faut avouer qu'il espérait plus trop qu'on se soucierait de comment il vit tout ça, Carl. « Merci, du coup. » il réplique dans un léger sourire avant de réfléchir en interne à comment il va formuler les choses. Il a un paquet de trucs sur le cœur qui demandent qu'à sortir mais en même temps y'a plus rien de naturel pour lui à évacuer tout ça, vu que ça fait des jours qu'il encaisse les réflexions des autres et garde son propre ressenti pour lui. « Je savais que cette semaine serait compliquée entre les retombées de ma revel' et la séparation mais.. à ce point-là je pensais pas quand même. » Il soupire puis referme son appareil, préférant se concentrer sur la discussion qui débute avec le français que sur une énième photo qu'il pourrait faire et qui rendra de toute façon pas comme il voudra. « Je suis en train de tout perdre Louis. J'aurais franchement espéré autre chose pour ma dernière semaine dans ce jeu. » il balance en faisant lourdement tomber ses bras le long de son corps après avoir rangé sa tablette dans l'intérieur de sa veste. Carl il est persuadé qu'il va sauter dimanche, son temps ici il est compté et ça le tue de se dire qu'il va partir sur cette note-là. Avec des relations brisées de partout et la pire image qui soit sans avoir pu éclairer tous ces jugements de son histoire au complet. « J'ai l'impression que c'est cinq semaines de ma vie que j'ai perdu aussi, vu que tout ce que j'ai construit ici est tombé en morceaux. Pour un mot, tu te rends compte ? Un seul mot. » Il simplifie un peu les choses car son secret est plus impactant qu'il aime se le dire, et même s'il s'attendait à ce qu'on lui tourne le dos il pensait pas que ce serait aussi brutal. Il espérait que ça passerait d'abord par de la méfiance à son égard en attendant d'en savoir plus mais il a gravement surestimé l'indulgence de ses colocs l'irlandais. Son regard se pose sur Louis qu'il détaille pendant quelques secondes et dont les traits du visage sont vachement plus détendus que les siens, pour le coup. « Tu vas bien toi ? T'es souriant ça fait plaisir. » Il est content si le français passe une bonne semaine Carl, c'est un gars qu'il appréciait déjà avant toute cette histoire alors oui ça lui ferait plaisir que les choses aillent bien pour lui malgré la séparation et les repères qu'il a lui aussi forcément perdu dimanche à partir du moment où on les a foutu dans l'avion direction Graz. « Elles sont pas foutues tes fringues j'espère. » il ajoute en référence à sa valise qui a pris la flotte pendant le prime juste avant leur grand départ et franchement il a trouvé ça vache de la part de la prod. En plus Carl il parle de fringues mais si ça se trouve Louis il avait des effets perso qui craignaient l'eau comme des photos, ou des papelards du genre ordonnances médicales qu'une plongée dans la piscine à l'intérieur d'un bagage peu étanche aurait carrément pu ruiner.

« Ouais. » il répond dans une constatation un peu vide. Il s’imagine que d’un point de vue artistique ça a quelque chose d’émouvant un carrousel entretenu par la ville, lui ça ne lui fait ni chaud ni froid. Carl il en parle comme s’il s’agissait d’une vraie merveille. A son échelle -donc très basse vu son intérêt pour la photographie- il peut comprendre la frustration de ne pas capturer parfaitement l’image qu’on a en face de soit. Ca lui était souvent arrivé en voyage, de trier ses photos une fois rentré éreinté d’une journée de baroudage et de commenter avec une petit pointe de déception ses photos qui ne retranscrivaient pas correctement la magnificence du lieu. « La beauté elle est là Carl. » il déclare théâtralement en collant son indexe sur sa tempe rasée, l’air tout à fait sérieux. Il s’y risque un peu Louis, il a bien compris que l’irlandais était trop premier degré pour saisir ses petites moqueries mais au pire des cas il acquiescera et ça passera tranquillement. Carl il calme ce petit moment de légèreté direct en ramenant le sujet phare de la semaine sur le tapis. « Bah oui. » S’il est là ce n’est certainement pas par pitié, on ne lui connait pas cette caractéristique-là. Pour autant ça l’embarrasse un peu de n’être que le premier à se demander comme il va, il n’y a rien de pire que de faire face à l’ignorance. « Quand il y a un effet de groupe c’est jamais très cool. » il note parce que même si Carl s’affichant comme un cyberstalker était très discutable, il prenait surtout en compte le fait qu’il leur manquait l’autre moitié du secret pour tout comprendre. Louis il se basait sur sa propre opinion et elle n’était pas encore complètement forgée, persuadé que les autres interprétaient un peu de travers le terme de cyberstalking exposant principalement une dimension digitale. Carl il le voyait surtout comme un puceau avec un problème psychologique évident s’attachant à des fantasmes qui lui étaient hors de portée. Dans vision rationnelle il était quand même évident que la production ne laisserait pas rentrer un pur stalker dans le casting, à moins qu’ils soient plus scandaleux que ce qu’il estimait, c’était beaucoup trop dangereux. C’était peu honnête cette façon qu’ils avaient de tous réagir comme s’ils étaient surpris, et pour le coup Louis ça l’emmerdait un peu pour Carlito car aussi chelou soit-il c’était ridicule que tout à coup Rosa se réveille et qu’elle pète un plomb pour quelque chose qu’elle avait elle aussi cultivé. De son humble avis elle aurait dû être claire dès le départ au lieu de le caresser dans le sens du poil, Carl c’était un psycho et ça au vu du nombre de maladies dont il fut accusé ça n’avait échappé à personne. « Les langues se sont déliées avec ta révélation, ton attitude elle n’est pas correcte depuis le début. » Les faits ils sont là, ce qu’il avait fait envers Rosie c’était du harcèlement. Point. « C’est un retour de bâton pour tout ce qui est passé avant ça. » il enchaine tranquillement. Carl il est complètement désemparé et, à l’image de sa gestuelle, il semble baisser complètement les bras. « Comment tu sais que c’est ta dernière semaine ? » il demande en froissant un peu les sourcils, ne comprenant pas comment on peut être aussi sûr de son destin. Avec la line-up actuelle il était impossible de savoir qui pouvait emporter les faveurs du public plus qu’un autre. « T’as demandé à partir ? » S’il se sentait rejeté c’était à ses yeux complètement possible. « Cinq semaines dans une vie c’est rien. » il précise quand même parce qu’à l’échelle d’un Carl de vingt ans ça doit paraître énorme mais à l’échelle d’une vie c’est une broutille. « T’avais construit quoi ? » il demande un peu curieux Louis parce qu’il se demande si après tout ça il est encore persuadé d’avoir construit un début d’idylle avec Rosa. « Ouais moi ça va. » Il lâche un grand sourire Louis parce que son refresh de cette semaine il lui fait le plus grand bien et c’est complètement perceptible. « Non ça va, je me suis juste tapé un round de lessives lundi matin. » Il hausse les épaules, résigné à ne pas en faire tout un plat. « J’ai rien emmené de craignoss. » Il était venu les mains vides et c’était probablement dû au fait qu’il savait qu’il allait retrouver Cami, mis à part ça il n’avait pas pensé à grand-chose en faisant ses bagages.  Même son rasoir il l’avait zappé, en utilisant des jetables comme un shlag depuis cinq semaines. Glissant une main dans la poche zippée de sa veste, il en sort un paquet et un briquet avant de s’asseoir sur sa planche telle une grenouille. « Tu fais quoi exactement ? Tu vas plus loin que l’internet et tu prends les meufs en photos ? » Il veut comprendre ce qu’il y a au-delà de ce foutu mot lui, ça le bute son histoire de cyberstalking. Sans compter le mot de son coloc sur son RS auquel personne n’a échappé. « Tu les suis ? » il continue, sortant une clope qu’il coince entre ses lèvres pour en embraser l’extrémité. « Ou t’es juste obsédé par leur image en ligne et tu les contactes jusqu’à ce qu’elles te répondent ? » Aucunes formes comme d’habitude, il rentre dans le vif du sujet pour comprendre ce qu’il y a dans le dur de tout ça. Au pire Carl il le connait il va lui sortir un « pfouu » et tourner les talons. Tant qu'il y est, Louis, il balance une dernière question avant de tirer sa deuxième taffe. « Pourquoi t'es venu l'exposer à la télé en sachant que ce serait une humiliation sur la place publique ? »

Louis craint pas de s'afficher avec la brebis galeuse du moment, c'est plutôt sympa de sa part de lui tenir compagnie et aujourd'hui ça semble être son jour de chance à l'irlandais car c'est déjà son deuxième échange qui s'engage pas trop mal en l'espace de quelques heures. C'était assez inespéré sachant qu'il a franchement eu son lot de réprimandes les jours d'avant entre Rosamie qui a pété les plombs sur lui et Roma qui ne semble plus disposée à faire preuve de la moindre forme d'indulgence à son égard. « J'te le fais pas dire. » il acquiesce dans un petit soupir concernant l'effet de groupe parfaitement visible ces jours-ci. C'est une tendance, une mode qu'il espère voir passer assez vite mais il a pas trop d'espoir. Et encore Carl il voit que la partie émergée de l'iceberg mais il se doute que les nominations et les haches qu'il se bouffe en privé ça doit être beau aussi. Louis il a l'air de prendre pas mal de distance par rapport à tout ça et c'est appréciable, il se range pas automatiquement du côté de cette vindicte soudaine et pourtant il hésite pas à lui dire dans les yeux que ça fait un moment qu'il fait de la merde ici. Effectivement Carl il déconne sérieusement depuis un mois, c'est une chose qu'il est parfaitement apte à entendre car pour rappel il a jamais prétendu que ce qu'il faisait était bien. Non, lui, il a toujours dit qu'il avait un problème et qu'il contrôlait pas les besoins chelou que ça créait chez lui. « Ouais mais c'est pas nouveau ça. » il admet sans aucun mal face à Louis qui parle de langues qui se sont déliées et d'un retour de bâton, sauf que Carl il saisit pas le concept de se réveiller mille ans après alors qu’il a agi sous le nez de tout le monde pendant cinq semaines. S’il devait se prendre de vraies remontrances c’est beaucoup plus tôt qu’il fallait réagir parce que là il comprend pas trop ce qui lui arrive, ses camarades se révoltent du jour au lendemain après l'avoir laissé agir au vu et au su de tous. « J'trouve ça assez malhonnête de considérer le problème que maintenant, comme si une moitié d'intitulé ça ouvrait subitement les yeux de tout le monde. C'est un peu ça, non, t'es pas d'accord ? » Il leur a vraiment fallu cinq semaines pour se rendre compte du souci avec son comportement ? Carl il a beau avoir pas mal minimisé ses actes et menti à qui voulait bien le croire quand on lui demandait ce qu'il foutait c'est pas quelqu'un dont on peut gober les bobards à moins de vraiment pas vouloir regarder la vérité en face. Et même en l'ayant pas directement vu à l’œuvre y'a eu des rubriques, des tweets, des bruits de couloir qui ont souligné tout ça très tôt, on pouvait éventuellement ne pas voir mais pas ne pas savoir. Louis bloque sur le fait qu'il parle de cette semaine comme de sa dernière, il hausse alors les épaules. « Parce que moi j'suis pas toi, j'suis pas Jill ou Michaela. Au premier banc que je fais moi je saute. » Ils seront fixés d'ici quelques heures mais il va pas mentir Carl, la nomination il la sent arriver à des kilomètres et quand elle va lui tomber dessus il fera pas semblant d'être surpris. Avec le bashing qu’il subit il voit pas comment il pourrait s’en tirer, surtout qu’ils savent que des concertations ont lieu dans les votes sous-entendant que les candidats s’y mettent à plusieurs pour faire tomber les têtes qui leur reviennent plus. Mais pour le coup il a pas demandé à partir, contrairement à ce que le français s'imagine assez vite. « Non.. pourquoi, tu crois que j'aurais dû ? » C'est limite paradoxal qu'il n'y ait pas un seul instant songé alors qu'auparavant il avait envisagé le fait d'écourter son aventure pour beaucoup moins que ça, Carl. Louis se demande ce qu'il peut bien considérer avoir construit ici et il répond, sans avoir besoin d'y réfléchir car c'est plutôt évident quand on sait de quoi il partait. « J'avais enfin une vie sociale. » Peut-être que pour les autres c'est naturel de tisser des liens et que ça s'inscrit dans la logique de leur cohabitation mais Carl il a pas de potes dehors, il voit à peine encore sa famille. Quand il dit qu'il est seul c'est pas du chiqué. « Et trouvé des gens qui me tolèrent, au point de réussir à vivre avec moi. Enfin je croyais. » il complète, et soupire lourdement avant de fourrer ses mains dans ses poches. Ça, il ne l'avait jamais connu avant de faire cette aventure, pas même chez lui c'est dire un peu l'ambiance dans la famille ces dernières années. Il esquisse un petit sourire quand Louis l'informe que lui ça va, et que ses fringues n'ont pas pris trop cher malgré le plongeon de sa valise dans la piscine avant de partir. Et le français, jusqu’à présent c’est le seul qui s’intéresse à l’histoire derrière l’intitulé que la plupart de ses camarades ont décidé d’interpréter comme ils le sentaient. Ça le touche cette volonté de pas s’arrêter à un mot qui veut pour le moment pas dire grand-chose, car sans contexte c’est pas évident de cerner de quoi il est question et de toute façon ça devrait pas être automatique de le juger sur aussi peu de choses. Carl il en est à un stade où il se fiche de spoiler un peu les explications qu’il donnera plus tard, tant que ça compromet pas la deuxième moitié de son intitulé introuvée à ce jour. Il croit pas que les autres soient désireux d’écouter ses précisions car leur avis est déjà forgé apparemment mais pour Louis il va pas hésiter à lever un peu plus le voile vu qu’il a pas saisi cette occasion l’autre jour. « J'sors quasi jamais du cadre d'internet, quand je le fais c'est parce que la proximité avec la fille me permet une surveillance rapprochée comme avec Rosamie. Et comme dans mes familles d'accueil, du coup. » C'est une info que seules Izïa et Aera possédaient jusque là, même si là clairement il a pas envie d'évoquer Angela. Louis il avait été surpris la fois où il lui avait parlé des sept familles qui s'étaient enchainées sur deux ans pour lui, maintenant il devine un peu pourquoi il a été amené à en changer aussi souvent. « Les photos j'ai déjà fait mais pareil, quand c'était favorisé par la proximité. Je m'amuse pas à suivre une fille dans la rue ou dans sa vie en général, j'fais pas ça moi. » Bon, il lui parlera pas de cette fille dont il est parvenu à se faire une amie en s'introduisant un peu de force dans sa vie car c'est un cas particulier qui s'est pas reproduit. La fille en question n'a jamais eu connaissance de ses sentiments et cette histoire d'ailleurs c'est un peu son plus gros regret à ce jour. « Obsédé par leur image en ligne ouais, mais les contacter c'est super rare. J'ai déjà joué les admirateurs secrets mais franchement ça m'a pas réussi et ça me demandait un courage que j'avais pas, aussi. La grosse majorité des filles pour qui j'ai développé ce truc l'ont jamais su parce que ça reste essentiellement virtuel, ça nourrit les histoires que je crée dans ma tête pendant un temps et voilà. Je vais pas te mentir hein, j'espionne toute leur vie en ligne ou plutôt tout ce qu'elles veulent bien partager, c'est avec ça que je me nourris. C'est ça, que je fais. Comme les gens qui vont checker un peu trop souvent le profil de leur ex qu'ils arrivent pas à oublier pour voir s'il est passé à autre chose, moi j'fais ça mais non stop et avec des filles que je connais souvent pas. Et tu sais au début j'me faisais facilement avoir, genre quand elles passaient leurs comptes en privé c'était radical, ça anéantissait tout. » Il en parle avec légèreté là mais en vrai y'avait rien de plus rageant que ça, Carl il a déjà cessé de s'alimenter pendant des jours tellement la frustration était grande quand ça arrivait. C'était le pire blocage qu'il pouvait se prendre avant de capter un truc tout con, un réflexe qu'il a pensé à adopter un peu tard. « Il fallait un secret et j'en avais un. » il répond simplement car c'est véritablement comme ça qu'il l'a appréhendé au départ, il a proposé deux potentiels secrets à la prod et c'est celui-ci qu'ils ont choisi. Et bien sûr, Carl, il compte développer là. « En arrivant ici c'était pas trop mon problème, je me disais que j'avais le temps avant que ça pète. Que je pourrais même sauter super tôt et jamais revenir le dévoiler ce secret, franchement j'imaginais avoir plein d'échappatoires. J'me rassurais comme je pouvais et j'étais pas plus inquiet que ça en vrai. » C'est assez marrant de penser qu'il croyait maitriser les retombées d'un truc qu'à la base il maitrise en aucune façon, Carl. Comme il a pu le confier à Costa tant que ça lui paraissait loin il s'en préoccupait pas trop mais dès que ça a commencé à chauffer pour ses fesses et qu'Aera s'est montrée déterminée à le percer à jour il était plus serein du tout, et il a même tenté de préparer le terrain avec certaines personnes tellement l'imminence de sa révélation lui semblait inévitable. « L'opinion des gens dehors me tracasse pas trop, je sais qu'on va vite m'oublier. Mais j'aurais aimé rester en contact avec certains d'entre vous, au lieu de ça je vais partir en étant persuadé qu'on me déteste et franchement tu pourras dire ce que tu veux mais j'dois pas être très loin de la réalité en pensant ça. » Ça le rend triste d'y penser, surtout qu'il avait déjà des petits projets pour l'après Carl. En l'occurrence c'était convenu qu'il ferait découvrir Brighton à Aera et qu'il l'emmènerait dans une boutique vintage qu'il affectionne particulièrement, mais ça il suppose qu'il peut maintenant s'assoir dessus. « J'en suis pas fier, mais j'espère un peu qu'un autre secret hautement problématique va prochainement tomber pour éclipser le mien. »

Les effets de groupe, Louis, il connait bien. Il a souvent expérimenté ça avec son cercle de potes, prenant parfois part à la bêtise qu’entraine la déresponsabilisation du mouvement et apprenant à s’en écarter pour suivre ses propres guidelines. Le parisien il a beau se conforter dans son caractère de chien, il n’en est pas moins juste à se forger sa propre opinion sur tout en fonction de ses propres vécus. Louis il ne suit pas les rumeurs, il va directement confronter la personne pour se forger son propre avis et s’imager correctement sa façon d’être. Carl dans ce cas précis c’est délicat parce que le cyberstalking c’est quand même de la merde, pour autant les réactions il les considère plus ou moins excessives compte tenu du border dont il fait preuve depuis le début. Son demi-secret c’est l’aveux de tout ce qu’ils ont eu sous les yeux depuis le début. « Oui et non. C’est pas nouveau mais on a tous été confrontés à des personnalités très différentes de celles qui constituent notre quotidien, on s’est tous montrés tolérants et ouverts pour comprendre des gens sur qui on ne se serait jamais attardés dans la vraie vie. » Lui en tout cas pour les trois quarts il aurait passé son chemin, Carl en tête de liste. « C’était plus facile de trouver des prétextes pour te comprendre avec bienveillance mais ta révélation ça officialise que t’as un côté flippant que tout le monde ignorait volontairement. » Il pouvait comprendre que Carl prenne ça pour de la malhonnêteté car il le voyait un peu de la même façon mais dans un prisme différent. Ils avaient tous été malhonnêtes envers eux-mêmes et il ciblait principalement celles qui avaient pensé bien faire en le couvant comme un enfant à problèmes. Les nominations allaient tomber dans quelques heures et les déceptions de certains allaient forcément s’y retranscrire, de là à penser qu’il est déjà dehors Carl il fait encore une fois preuve de son pessimisme légendaire. « On peut pas savoir. A chaque nomination on s’imagine tous sortir. » Ils se faisaient tous leurs petits schémas du si je reste/si je pars, et lui ça avait pas mal contribué à sa réflexion de cette semaine visant à se projeter dans l’après. « Le public est imprévisible… et un peu sadique. P’tête qu’ils ont envie d’emmerder Rosie. » il suppose en haussant les épaules, trop peu dans la considération pour réaliser qu’il balance de l’acide à la gueule de Carl. « Non pas du tout. » il exprime spontanément lorsqu’il lui demande s’il aurait dû écourter son aventure. « T’es venu avec ton secret, c’est pas pour partir si la moitié ne plait pas aux autres. » Quelle idée, d’autant plus qu’ils semblaient être nombreux à penser avoir des secrets polémique. Il glisse ses prunelles sur l’irlandais qui lui confie les états d’âmes de sa vie sociale et dans sa tête ça relie à ce qu’il lui disait juste avant. Il trouve ça triste, Louis, manquer d’entourage c’est une idée qu’il a du mal à concevoir et peu importait les délires de chacun il pensait que n’importe quel individu pouvait trouver ses pairs. « Justement, vivre avec les gens ça implique des concessions des deux côtés. » Si Carl se résignait à ne plus être un freak avec Rosie tout se déroulerait différemment aujourd’hui. « Ca a pas l’air d’être quelque chose que tu contrôles mais peut-être que tu devrais essayer ? » il balance ça avec une naïveté qui lui est propre, toujours à se dire que les choses peuvent aller dans le sens où elles lui semblent pertinentes d’aller. Ca l’intrigue toute cette histoire et il veut creuser son opinion sur la question, comprendre ce qui a poussé Carl à venir livrer au monde son secret le plus intime. Louis il n’aime pas les médias, tous corrompus, financés, engagés. Sur le phénomène auquel est empreint l’irlandais il veut comprendre sa version originale comme il ne pourra plus jamais en avoir l’occasion à l’extérieur. Ce qu’il lui raconte il le relie directement avec l’histoire de ses multiples familles d’accueil qu’il lui avait raconté, le freezant sur place. Au-delà du terme « surveillance » qui lui hérisse les poils, il pense d’instinct à Cami avec qui il a partagé sa chambre en deuxième semaine. Louis, tout à coup, il se sent super concerné par la question. « Et t’as déjà surveillé d’autres filles du chalet ? » il demande un peu crispé dans l’attente de la réponse. « Ca t’est souvent arrivé d’avoir de la proximité avec ces filles ? » il demande pour comprendre s’il a juste perdu les pédales avec Rosie et le huis clos ou s’il lui ment pour minimiser. Il explique, Carl, toute la dimension virtuelle qu’englobe son cyberstalking. Ca le bute autant que ça ne l’étonne pas, il y trouve même un reflet des dangers auxquels ils s’exposent tous volontairement. Cami n’avait jamais entretenu de réseaux et si c’était quelque chose qui au début l’avait étonné, dans la finalité ça l’avait rassuré dans son extrême possessivité ; l’irlandais ne venant que confirmer son opinion à ce sujet. Il voit surtout en lui un ado paumé qui s’est fait bouffer par les travers encore ignorés de leur société ultra-connectée parce que si lui dans son cas c’était border d’aller se renseigner sur des inconnues dans le moindre détail, au final c’était ce que faisait une grande majorité de la population avec leurs ex ou leurs matchs comme il le soulignait justement ou même avec toutes ces starlettes Instagram qui exposaient des détails de vie. Rosie, par exemple, elle ne devait pas en avoir qu’un seul de cyberstalker. « Et du coup ? » c’est sa grande question pour demander plus de détails ça, « du coup ». Du coup qu’est-ce qu’il se passe quand les filles le bloquent ? « C’est là que tu transfères ton addiction sur une autre meuf ? » Après toute cette explication Carl il le voit surtout comme un looser là. « Tu fais ça parce que t’es trop timide pour fréquenter des filles dans la vie réelle ? » Il demande parce que tout ce trou noir autour de sa vie sociale ça le fume, Louis. Il hoche un peu la tête lorsqu’il lui explique avoir imaginé plusieurs scénarios où le monde lui ficherait la paix vis-à-vis de son secret. « Raté. » Carl il avait réveillé la course aux secrets, s’il y en avait un qui était traqué pour ça ici c’était bien lui. Il s’allume une clope, assis en grenouille sur sa planche. « Le temps c’est important. » il balance sa punchline de vieux sage, se sentant légitimé par la leçon qu’il tire de son aventure. « C’est encore frai, ça va s’apaiser quand chacun aura pris le temps de soupeser la chose. » L’animosité pouvait s’apaiser mais Carl il ne retrouverait clairement pas la confiance dont il bénéficiait de certains auparavant. Inutile de le lui préciser, Louis pour le coup même s’il pouvait être maladroit dans certaines prises de paroles il ne voulait pas enfoncer le mal-être de l’irlandais un peu plus. « Par contre abstiens-toi d’espionner Rosie. » ça c’était un vrai problème. « Lâche-la un peu. » Il venait lui dépeindre cette impossibilité mais, bordel, qu'il trouve une solution. « Tu ne seras pas le seul à diviser sur ton secret en tout cas. » il lui lâche dans une évidence toute trouvée, cendrant sur le bitume. « Lance-toi dans la chasse. Tu t’es juste positionné en gibier depuis le début. T’as personne en tête ? » Ce serait un beau pied de nez qu'il prenne enfin les choses en main, déporter son attention ailleurs c'était peut-être ça la solution.

« Pfou. » il lâche et ça vient du cœur. Carl il est à la fois soulagé et piqué par ce qu’il entend, d’où cette réaction qui veut dire plusieurs choses sur le moment. Le français semble quant à lui dans une sorte d’entre-deux en ne donnant raison à personne, enfin ça le surprend quand même pas que des réactions de ce genre sortent d’un coup en réponse à un intitulé officialisant l’image que tout le monde avait de lui sans forcément vouloir se l’avouer jusqu’ici. Il fronce les sourcils. « J’aime pas ce mot, flippant. » et ça il l’a déjà dit, c’est à l’image de toutes les étiquettes qu’on lui avait collé au début et qui forcément aujourd’hui paraissent beaucoup plus légitimes et fondées mais il les approuve pas pour autant, Carl. À la limite qu’on dise de lui qu’il est bizarre, tordu voire complément secoué du bulbe il peut l’entendre parce que c’est vrai mais flippant il trouve pas que ça lui corresponde pour le coup. « Je crois pas tellement faire peur, en tout cas c’est pas voulu si c’est le cas. » Et clairement Carl il pourra pas supporter de faire peur aux gens avec lesquels il vit donc si aujourd’hui ses colocs ont la trouille en sa présence il aimerait le savoir et pouvoir les rassurer. Il savait qu’il finirait par regretter d’avoir balancé sa moitié d’intitulé sans explications, préciser quelques trucs ça aurait permis aux autres de capter ce qu’il fait et sûrement de se rendre compte qu’il y a rien à craindre de lui. Le terme stalker isolé doit en inquiéter certains et ça peut sans doute se comprendre, ça le ferait juste suer qu’on s’imagine qu’il agresse des femmes dans la rue ou pratique du harcèlement en ligne car il trempe vraiment pas dans ces trucs-là lui. Louis se montre bien moins fataliste pour les nominations qui approchent, mais Carl il s’est fait à l’idée qu’il allait y passer dimanche et c’est fermement ancré dans sa tête maintenant. « J'sais pas, à ce stade je vois personne d’autre sortir. » il l’informe dans un bref haussement d’épaules. La compo du banc de la semaine il la connaît pas mais il peut en revanche prédire qu’il y a sa place, et en songeant à tous les adversaires qu’on pourrait lui coller il voit pas un seul candidat qui serait pas susceptible de le sortir. Ceux qui ont déjà été en danger s’en sont toujours tiré avec de très bons scores et les autres risquent aussi de bénéficier d’un sacré soutien de la part du public s’ils se retrouvent sur la sellette alors c’est clair, pour lui c’est cuit d’avance. Il soupire à la remarque de Louis, qui le heurte un peu sans le vouloir en soulignant que Rosamie n’a certainement plus aucune envie de se le coltiner dans ce jeu. « Si j’étais nominé je préférerais qu’on vote pour moi parce qu’on veut me voir rester plutôt que pour embêter Rosamie, mais bon.. » Le message serait quand même pas tip top et le pire c’est qu’il croit les téléspectateurs assez investis dans toutes ces histoires pour être capables de lui offrir des votes pour ce qu’il considère être de mauvaises raisons. Il se plaindra pas s’il reste Carl, mais il aimerait autant que ce soit parce qu’on croit en lui ou un truc du genre. Le français lui conseille de faire des concessions pour retrouver rapidement une cohabitation sereine avec les autres et il sait bien ce que ça signifie : ses petites habitudes vont devoir changer car plus personne n’est disposé à le laisser espionner Rosamie en toute impunité, c’est fini les camarades qui détournent le regard du problème, tout le monde doit un peu se sentir concerné désormais. « Pas besoin d'essayer ça va s'arrêter naturellement, j’arrive au bout de mon histoire. Bientôt je vous embêterai plus avec tout ça. » Et il l’annonce sans le moindre enthousiasme, d’une voix même dénuée de toute émotion mais eux peuvent sortir le champagne s'ils veulent. Son petit scénario avec Rosamie est à rien de s’achever mais il connaîtra pas de happy end, au contraire c’est dans la douleur que Carl va en écrire les dernières pages. « Mais autant prévenir, je risque d’être une grosse loque. » Ça, il le précise pour qu’il soit pas étonné de le voir au bout de sa vie dans les prochains jours voire les prochaines semaines. Il sait pas combien de temps il lui faudra pour faire son deuil Carl, ça va dépendre de pas mal de facteurs et aussi de comment Rosamie va gérer la chose de son côté. Et puis y’a les autres aussi, c’est évident qu’il aura plus de mal à s’en relever si on le bassine sans arrêt avec ça. Carl il trouve qu’on se soucie pas beaucoup de ce qu’il vit en ce moment mais si demain tout le monde s’autoproclame psychologue de la saison et vient lui parler en pensant l’aider ça va le saouler aussi, toujours aussi contradictoire le bonhomme. Ce sera sûrement moins problématique de vivre avec un Carl au bout du rouleau qu’avec un Carl ingérable alignant les conneries, mais en ce qui le concerne il va passer d’un truc qui le rendait à peu près heureux à tout l’inverse. Quand il peut plus se raconter ses histoires il sait plus trop pourquoi il vit Carl, il voit plus trop de raison de se lever le matin quand il a le sentiment d’affronter une journée sans enjeu et sans surprise. Louis sait maintenant ce que sa petite pratique englobe et il parait pas du tout serein à l’idée qu’il aurait pu se trouver d’autres cibles à surveiller ici. Carl remue doucement la tête et tarde pas à dissiper ses doutes là-dessus. « Non, c’est important que vous compreniez que ça peut toucher qu’une fille à la fois. C’est la fille tu comprends ? » Les autres il les voit, il peut même les trouver attirantes, mais il n’éprouve aucun besoin de surveiller ce qu’elles font ou disent aux autres. Carl ça l'embête qu'on puisse douter du fait qu'il ait toujours été respectueux vis-à-vis de ses colocs par exemple, que ce soit Cami ou Maci elles n’ont jamais eu à rapporter de comportement déplacé de sa part et c’est bien pour une raison. Il a pas acheté leur silence Carl, il s’est tout simplement rien passé dans l’intimité de leur chambre comme ailleurs, avec d’autres. « T’inquiète pas j’ai été réglo avec les autres filles et si tu veux tout savoir, pour Cami, je me suis juste attardé une ou deux fois sur ses jambes que je trouvais jolies. Et elle le sait, j’avais rien à cacher. » Il a peut-être aussi entendu parler de sa fixette pour les filles grandes ? Clairement si Carl doit connaître un nouvel épisode obsessionnel dans ce jeu - l'avenir le dira mais ça semble peu probable - les options seront nombreuses pour lui vu toutes les filles qu’il a épinglé dès le début comme étant ses crushs potentiels. Et encore, un crush imprévisible sortant de nulle part n’est pas impossible non plus avec lui. « Obsession. Pas addiction. » il le reprend calmement dans un sourire car la désignation du problème est importante. Le moment où il se prenait un gros stop quand une fille passait son profil en privé n’ouvrait pas directement le champ libre à une nouvelle obsession, ce serait trop simple si ça s’enchaînait sans la moindre transition et là pour le coup on pourrait vraiment douter du fait qu’il aime ces filles s’il pouvait passer à autre chose aussi facilement. « C’est plutôt là que je dois renoncer à la fille et à toutes les histoires que je me suis raconté avec elle, ce qui peut prendre un peu de temps. Ensuite oui y’en a forcément une autre que je vais repérer quelque part, deux semaines ou un mois plus tard ça dépend si j’étais vraiment très mordu ou pas. Y’a des fois où c’est plus dur de se détacher que d’autres. » Ça dépend aussi de la façon dont ça se termine, plus la cassure aura été nette et brutale et plus ce sera simple derrière de faire son deuil mais y’a toujours, toujours une phase compliquée et plus ou moins longue durant laquelle Carl donne l’impression d’affronter une vraie rupture amoureuse. Louis suppose qu’il est trop timide pour aborder les filles dans la vraie vie et que ça pourrait justifier qu’il agisse derrière un ordinateur, donc à distance le plus souvent. « Ouais y’a un peu de ça, j’ose pas tenter ma chance en vrai. J'ai un gros gros problème de confiance en moi mais on va pas se leurrer, tous les mecs insecure en arrivent pas là donc y'a forcément autre chose. » On ne devient pas obsessionnel par hasard, les causes il a déjà tenté de les trouver et à vrai dire ce vers quoi ça tendait à le mener l’a très vite dissuadé de comprendre tout ça. Il a pas tellement besoin de savoir pourquoi ça le touche lui et pas un autre, c'est pas ces réponses-là qu'il attend Carl. « Je vais croiser une fille dans la rue sur laquelle je vais flasher, un gars normal irait lui parler j’imagine ? Bah moi non, j’vais noter toutes les infos que je peux pour la retrouver sur les réseaux ensuite et commencer mes petites histoires là-dessus. En l’ayant vue littéralement une fois et sans avoir son nom c’est possible, ça demande juste du temps et des petits tips que j’ai. » Des tips qu’il se gardera bien de dévoiler là comme ça parce que hey, y'a des limites à l'inconscience et il en a déjà beaucoup dit. « T’as déjà stalké des gens sur internet toi ? » Carl il est assez convaincu qu’un stalker sommeille en chacun, dans des degrés bien différents du sien bien sûr mais épier les réseaux d’une personne plein de gens font ça quotidiennement sans pour autant se revendiquer cyberstalker. Louis parle du temps qui sera nécessaire pour que les autres puissent digérer cette histoire. « Tu penses vraiment que ça s’apaisera ? Tu dis pas ça pour me tranquilliser hein. » Son regard inquiet capte celui du français dont les propos le rassurent quand même un peu, il aimerait bien que ça finisse par se tasser même s'il pense surtout qu'on arrêtera de le juger tout naturellement quand il ne sera plus là. Par contre Louis est catégorique, il doit trouver un moyen d'arrêter sa petite routine d'espionnage de la philippine et la lâcher, le retour au calme passera certainement par là mais ça veut donc dire faire de sacrés efforts. Normalement Carl il peut pas décider de tout stopper simplement parce qu'on lui dit de le faire mais ça va évoluer de façon inévitable à partir de maintenant il peut le prédire, et il sent déjà que Rosamie lui inspire plus vraiment les mêmes sentiments que ça a été le cas pendant un mois. « Elle veut plus que je l’approche, et de toute façon je commence officiellement mon deuil. » il se contente de répondre à Louis et donc son deuil il est en plein dedans, ça n'a pas trainé après leur tumultueux échange sur le balcon qui a cassé beaucoup trop de choses en lui et dans son idéalisation de Rosamie pour qu'il en ressorte toujours aussi transi d'amour et aveugle. Parce que lui aussi, y'a des choses qu'il a manifestement pas voulu voir. « Mais c’est dur et j’ai mal au cœur, y’a des trucs qu’elle m’a dit que j’arrive pas à me sortir de la tête. » Il continue de penser qu’elle a cherché à le dégoûter un peu de l’image qu’il s’était forgé dans sa tête, même inconsciemment en lui balançant tous ces trucs qu'il était vraiment pas prêt à entendre. Elle y a été fort Rosamie et ce qu'il a le plus de mal à intégrer ce sont ses menaces totalement assumées, ça, c'est vraiment le truc qui a précipité la fin de son délire la concernant. Il sera pas le seul à diviser l'opinion avec son secret d'après Louis, et pour le coup il attend que ça Carl qu'on l'oublie un peu au profit d'autres révélations controversées. « Pour de vrai je suis impatient de découvrir les secrets restants, d’ailleurs le tien m’intrigue vraiment. » il glisse en toute honnêteté et malheureusement il a pas l'ombre d'une piste pour le français, de quoi lui faire presque regretter d'avoir jamais réclamé les indices qu'il avait gagné au grimoire. Se lancer dans la chasse à ses yeux c'est un peu tard car c'est pas maintenant qu'il va tenter d'exister dans le jeu Carl, il a peut-être bien quelqu'un en tête mais il part d'avance du principe que ça le mènera nulle part. « Bof j’ai des idées mais ça rime à rien, genre pour Michaela j’ai pensé à un truc à partir de ses derniers indices mais y’a pas moyen de la buzzer cette semaine alors.. » Il se cherche des prétextes Carl, comme s’il l’aurait buzzée en étant tombé dans son groupe il se fout un peu du monde là le bonhomme. « T’es sur le secret de Jill toi, non ? » il l'interroge avec conviction car il pense être enfin à jour sur les buzz récents, c'est plus simple quand l'effectif est divisé par deux de se tenir informé des allées et venues au confessionnal. « Ça avance bien ? Et les confrontations avec elle c’est dans le même ton que les échanges du quotidien ici ? » Jill dans le huis clos du confess il se demande si elle est aussi cinglante qu’à leur contact tous les jours et honnêtement Carl il s’imagine assez bien que ça puisse être le cas. C’est pas une fille impressionnable donc le côté protocolaire de l’exercice doit lui faire ni chaud ni froid, et puis elle doit aussi prendre un malin plaisir à semer le doute dans l’esprit de celui qui le buzze là où l’irlandais avait de son côté choisi d’être d’une transparence totale envers Aera.

Carl il estime ne pas être flippant et Louis il pause un peu, plantant sur regard sur le concerné. « Bah si un peu. » il assène avec évidence sans révision possible. « C’est flippant de savoir qu’un mec espionne et fouille ses affaires. C’est quoi la next step ? Met-toi à la place des meufs en question, c’est rentrer dans l’intimité de quelqu’un ça. » Si de base il trouvait le mot employé assez doux il venait de mettre les pieds en plein dedans. Carl il a beau être sensible il ne croit pas à sa fragilité, il sait envoyer quand il en a envie alors il doit forcément savoir recevoir. Quand même, après brève révision de ses paroles il se dit qu’il y est peut-être allé trop full monty. « Bon j’ai abusé, c’est dérangeant si tu préfères. » Plus il essaie de rattraper une situation -et ce même si on ne lui a rien demandé- plus il s’enfonce, c’est un grand classique chez lui. Ils glissent sur le sujet qui commence à devenir vraiment délicat pour eux tous en la présence des nominations. Dans quelques heures leur sort sera fixé et Louis ce qu’il ne dit pas à Carl c’est que compte tenu de son banc de la semaine dernière il ne serait pas étonné de s’y retrouver une nouvelle fois pour la récurrence. A contrario lui ne veut pas se plier à la fatalité de la sortie, il a des espoirs solides de rester et principalement parce que ça le buterait de partir sans pouvoir retrouver Cami la semaine prochaine. « Il y aura deux sortants alors même si tu sors, quelqu’un d’autre aussi y passera. On est tous éjectables à ce stade. » C’était la pure réalité, d’autant plus qu’ils n’avaient aucun indicateur sur ce qui se passait à l’extérieur. « A ce stade je crois qu’on a tous autant de chances les uns que les autres, sauf peut-être les favoris des médias mais ça on l’apprendra à nos dépends. » L’indicateur des tweets était erroné, ils en prenaient tous pour leur grade. Sans parler de Gossip TD qui les mettait tous à mal. « Peut-être que c’est toi. » il lance en coulant un regard sur lui dans un petit sourire en coin. Un peu d’égo-boost pour monsieur avant de lui balancer en toute tranquillité que le public risque de voter pour lui vis-à-vis de Rosie. « Y aura de ça aussi mais tu sais que les relations qu’on entretient sont ce qui nous fait rester en général. » L’entertainment c’était par définition fait pour divertir et Carl et Rosamie ils servaient le thé à eux deux. « Enfin j’te dis ça, j’y connais rien en télé-réalité moi à la base. » il ricane parce qu’il sort toutes ses théories de mec ultra-détaché depuis le début alors qu’il s’est intéressé au phénomène deux semaines avant les castings pour comprendre un peu le bordel dans lequel il allait mettre les pieds. Carlito il prend les mots d’un mec déçu au cœur craquelé et ça lui fait un écho étrange par ce qu’il connait la douleur et en même temps, Carl, il n’a pas trop la légitimité d’une histoire réelle. « T’as été déçu ? » Il pince un sourire de compassion, posant sa main sur son épaule pour lui transmettre son soutien. Un amour qui fane ce n’est jamais joyeux, et avec l’intensité qu’y avait mis l’irlandais il pouvait clairement anticiper la rechute. « C’est normal ça, il faut passer par-là pour s’en remettre. » il le réconforte avec le ton de celui qui l’a vécu. « Il faut se centrer sur soi-même, peut-être que si tu faisais ça tu t’intéresserais à des choses qui te feraient plus grandir que ces filles que tu suis sans que ça ne t’apporte rien. » Carl il vivait par procuration avec ses cyberconneries, il était là le problème selon Docteur Louis. Réconfortant, il se crispe un peu lorsqu’ils évoquent le sujet des autres filles du chalet. Forcément dès que ça touche à Cam il est sur le qui-vive, l’irlandais le rassurant il grogne un « Mh je vois. » pour manifester l’enregistrement de l’information, avant qu’il n’évoque le kiff qu’il s’est pris sur les jambes de Cami. Enfin. Il ne lui détaille pas avec précision ce que ça englobe, mais Louis il imagine bien le genre de pensées qui traverse l’esprit d’un puceau au bord de l’implosion dans ces cas-là. Il se racle un peu la gorge, appuyant son index et son annulaire contre sa tempe droite pour rester dans le contrôle de la situation. « Elle m’en avait brièvement parlé, ouais. » Parce qu’elle lui avait livré son petit compte-rendu et qu’il était toujours en train de checker ce qui se passait autour d’elle. « Ok. » il note lorsqu’il le corrige sur le terme exact : obsession. Ce qu’il comprend c’est que Carl dans le fond il a un énorme besoin d’être aimé et il comble ça en s’inventant ses propres idylles. « Tu te romances ta propre histoire. » il résume, un peu songeur sur tout ce que ça doit impliquer. « Qu’est-ce qui fait que tu te mords d’une fille plus qu’une autre ? » Il ne comprenait pas comment il pouvait matcher plus intensément qu’avec une autre au travers des réseaux. « Tu vois des signes que tu penses t’être adressés ou ton implication ne va pas jusque-là ? » il demande un peu curieux de savoir jusqu’où la néo-cyberomance de Carl peut aller dans sa tête. Louis il en déduit avec tout son pragmatisme qu’il n’est qu’un ado trop timide transférant son besoin d’amour dans une addiction un peu chelou provoquée par les vices de leur société. « Effectivement. » il confirme, parce qu’heureusement tous les petits mecs dans son genre ne viraient pas cyberstalker. Il se marre un peu à l’idée qu’il se fait de la normalité, ça doit être générationnel ils regardent trop de séries les deux mômes, personne ne court après une fille mignonne croisée dans la rue. « Nan c’est un truc de beauf ça. Enfin peut-être que Gianni s’y connait du coup, t’iras lui demander. » Louis c’est son petit kiff d’envoyer Carl balancer l’air de rien ses petites réflexions auprès de l’italien. D’autant plus que son dernier poste sur les RS, auquel il s’était efforcé de ne pas répondre, ne l'avait que conforté à ses yeux comme la parfaite incarnation du gros lourd. « Attend mais comment tu fais pour retrouver une fille que tu croises juste comme ça dans la rue ? T’utilises Happn ? » Après ses longues années de célibat il s’y connaissait un peu en conneries du genre Louis, passé pro de la description accrocheuse à l’instar de l’exercice des matchs lancé par Crystal. De même qu’il avait souvent pratiqué le check Instagram des filles avec qui il discutait en compagnie de ses potes où chacun y allait de sa supposition personnelle et de son zoom bien positionné. « Bah stalker c’est un grand mot, mais ouais j’ai déjà checké des crushs, en mode tu parles à une fille, tu checkes, tu montres à tes potes, chacun donne son avis et ça en reste là. Le reste c’est du réel. » Ça c’était ce qu’ils faisaient tous, et ça reliait dans une moindre mesure au dysfonctionnement de Carl qui, lui, vivait entièrement dans la fantaisie. « Les filles sont pires. » il précise avec un haussement de sourcils. La moindre photo prise avec un flash dans un miroir et c’en était fini pour eux, les meufs elles avaient l’abandon rapide et avec elles rien n’était laissé au hasard. Ces histoires d’espionnage internet au fond chacun d’eux pouvait en comprendre l’essence, même si l’extrémisme de Carl vis-à-vis de Rosie avait revu à la baisse l’indulgence de tout le monde pour autant le français il est persuadé que ça se calmera dans les jours à venir. « Ca ne reviendra jamais à l’avant parce que t’as un historique avec Rosie mais ça s’apaisera oui c’est sûr. » Tout finissait par s’apaiser avec le temps. Qui plus est la principale intéressée ne veut plus se faire approcher par son fanboy, Louis il retient un rictus face au défaitisme de Carl parce qu’il avait cru comprendre que ce n’était pas le genre de chose capable de le freiner mais ce n’était pas plus mal qu’il prenne enfin ça au sérieux. « Hm. Bah comme ça c’est réglé. » Quelle histoire. Un grand drama hollywoodien sur une trame d’un mois. « Ses paroles ont pris en intensité parce que tu lui accordais beaucoup d’importance mais tu verras que ça finira par s’estomper au fur et à mesure que tu t’en détacheras. » Louis c’est un peu le docteur du love de faites ce que je dis pas ce que je fais, clairement mal placé pour donner des leçons à qui que ce soit mais en prodiguant à tout va. « Tu verras il faut pas forcer, quand tu rencontreras vraiment la fille qu’’il te faudra ça se passera sans lutte ni problème. » A partir du moment où il fallait provoquer l’attention de quelqu’un c’est que ça ne pouvait pas marcher. C’était con que Rosie pète un plomb, même s’il comprenait sa légitimité, ça aurait pu être évité si Carl n’avait pas joué au sauvage lors de sa révélation. « Tu aurais dû t’exprimer Carl. Tu veux pas prendre la parole quand on sera tous réunis ? » Il trouve ça dommage que les explications ne se limitent qu’à leur entrevue et il est persuadé que ça éclaircirait beaucoup de malentendus sur le sujet. Ils glissent sur les secrets de chacun et il esquisse un petit sourire en coin lorsqu’il se dit intrigué par son secret. « Qu’est-ce que tu penses que je suis capable de cacher ? » De son point de vue pas grand-chose, Louis il était entièrement transparent et foncièrement opposé au mensonge. Sa seule arme c’était celle de rester évasif. Carl ne s’étant pas encore lancé dans la chasse aux secrets, il dit s’être penché sur Michaela et ses indices sans avoir l’air d’y porter une grande conviction. « Genre alcoolique anonyme ? » il demande de but en blanc parce qu’encore une fois il a interprété les indices avec la plus grande simplicité. Louis, de son côté, il s’était attardé sur la benjamine côté secret. « Ouais vite fait. J’ai eu une idée j’ai buzzé mais j’ai pas réfléchi des plombes dessus comme ça peut être le cas avec Santo. » Il hausse les épaules parce que l’idée il l’avait eue en additionnant les trois indices mis bout-à-bout au caractère d’ado en crise de Jill mais ça n’allait pas plus loin. Il s’était pris d’un éclair de pseudo-génie en début de semaine sans avoir discuté du reste avec la principale concernée qui s’était montrée, à sa grande surprise, plutôt coopérative pendant la confrontation. Jill restant Jill, elle avait tout de même réussi à le balader à sa guise. « Franchement je l’ai bombardée de questions et elle a répondu à tout. » C’était quand même notable. « Mais elle m’a emmené à l’opposé de là où je voulais en venir. Ou c’est moi qui me suis embrouillé. J’sais pas. » L’improductivité de leur confrontation l’avait légèrement agacé sur la fin, en venant même à réprimander la gosse. « C'est juste une sale gamine, il faut arrêter de la diaboliser. D’ailleurs elle cherche quelqu’un avec qui mater Gossip Girl pour remplacer Lejla, t’es pas intéressé ? » Concrètement c’est à lui qu’elle avait refilé ce rôle mais s’il pouvait se débarrasser de cette corvée-ci ce serait avec plaisir.

Carl il rencontre un petit bug interne chaque fois qu’on souligne devant lui son prétendu côté flippant, pas parce ça l’arrange de minimiser la gravité de ses actes mais parce qu’il considère tout simplement pas avoir de quoi faire peur. Louis est pas d’accord sur ce coup-là et il le fait savoir, en le confrontant à ce que la fille qui l’obsède doit endurer de sa part - dans le cas de Rosamie être espionnée et voir ses affaires pillées, même si ce point mérite d’être un poil éclairci selon lui. « Sa boîte aux lettres, et c’est tout. » il précise bien parce qu’il endossera pas plus de responsabilités qu’il n’en a pour coller à l’image du renifleur de culottes. Clairement s’il avait voulu mettre son nez dans ses tiroirs ou dans sa valise il aurait pu, mais il n’a pas été jusque là. Alors c’est sûr le coup de la boîte aux lettres c’est déjà trop, mais ça reste moindre quand on sait que le champ des possibles était grand ici. « Merci je préfère. » il ajoute en hochant la tête quand le français reformule et opte pour un terme qui lui semble d’un coup bien plus adapté : dérangeant. Il sait que c’est pas moral ce qu’il fait et il comprend que ça puisse en révolter plus d’un, il est pas autant dans le déni qu’on pourrait le penser et le seul truc qui le gave un peu c’est que tout le monde s'en offusque un mois après le début de ses conneries. Ça il le gère pas très bien, mais il est le premier à admettre que c’est naze et qu’il a un sérieux souci pour perdre le contrôle de lui-même à ce point-là. Carl il balise un peu à l’avance pour une nomination qu’il est persuadé de récolter compte tenu de la tournure qu’a pris son aventure et des regards de travers qu’il se prend depuis quelques jours, mais surtout pour l’élimination qui ira de paire selon lui avec cette première - et unique - mise en danger. Louis fait ce qu’il peut en face pour calmer sa parano et lui faire entendre qu’à ce stade personne n’est à l’abri de sauter mais pas plus assuré de connaître ce destin-là, non plus. Il laisse échapper un petit rire quand le français suggère qu’il puisse être le favori insoupçonné, parce que bon faut pas pousser et tenter de demeurer un tant soit peu réaliste là. « Ouais même que je vais gagner t’sais. » il balance avec ironie et c’est rare qu’il s’y essaie Carl. Non, lui, il reste convaincu qu’au premier banc qu’il fait il réunit même pas 5% des votes et il se fait tej par la petite porte. Mais c’est sympa de la part de Louis de tenter d’enjoliver un peu cette réalité prévisible pour qu’il garde un peu la foi et affronte ces nominations dans un état d’esprit un peu moins fataliste. Ce que Carl dit pas c’est qu’il a déjà commencé à faire ses affaires, il a le temps jusqu’à dimanche mais il va assurément lui falloir plusieurs jours pour trouver le bon agencement et parvenir à caser à la fois ses fringues et ses awards encombrants à souhait. Ça s’annonce compliqué mais il a pas le choix de toute façon, va bien falloir que tout rentre. Et puis Carl il est un peu dépité d’entendre que le public pourrait le plébisciter dans le seul but d’avoir la suite de son drama avec la philippine, pile quand il décide de s’affranchir de cette histoire, c’est un peu ballot. Les relations des uns et des autres ça influencerait grave les votes d’après Louis et il doit pas avoir tort, ça doit être d’autant plus vrai quand leurs histoires font couler beaucoup d’encre. « Et tu crois que toi t’es associé à Cami pour le public ? » il interroge le français qui se trouve lui aussi au cœur d’un petit feuilleton fort distrayant qui passionne un peu tout le monde, et dont les téléspectateurs veulent certainement connaître le fin mot. « T’inquiète moi non plus. » La télé-réalité c’est tellement pas son monde à l’origine, y’a encore deux mois il était pas du tout dans l’optique de faire ce jeu et il a au final participé à bien plus de quotidiennes qu’il n’en a regardé avant de venir. Louis dépose une main sur son épaule tout en lui demandant s’il a été déçu, et alors là y’a toute sa conversation avec Rosamie sur le balcon qui remonte. « T’imagines pas.. » il souffle en sentant que sa gorge se serre. Il est même pas sûr que la déception soit le mot adéquat pour qualifier ce qu’il a ressenti, parce qu’il est tombé de sacrément haut Carl il y a deux jours. Il s’est pris une torgnole phénoménale, un truc d’une violence qu’il pensait même pas possible. Le mode grosse loque va pas tarder à s’enclencher tout seul alors il prévient son camarade, qui y va de ses petits tips pour que ce soit un moment un peu moins dur à traverser. Sauf que Carl il sait pas sur quels trucs se concentrer pour grandir, comme il dit, et cesser de perdre son temps, son énergie et ses illusions à courir après des histoires imaginaires. « Et j’peux entreprendre quoi ici pour me recentrer sur moi-même ? » Louis il va finir par récolter toutes les interrogations de l’irlandais à force de lui donner des conseils, plus on lui accorde de l’attention et plus il va venir en gratter, c’est toujours la même chose. « Le sport avec Micha c’est un bon truc ou pas ? Parce que j’avoue, je me relâche un peu là comme on est séparés et tout. » Elle serait pas du tout contente de l’apprendre mais Carl il parvient pas à se motiver tout seul sans sa coach, il a tenté de garder le rythme le premier jour mais ça a duré quoi.. une demi heure avant qu’il baisse lamentablement les bras et reparte espionner Rosamie. Là c’est fini alors il a vraiment rien de mieux à faire et pourtant la motivation lui manque toujours, ce qui prouve bien qu’il est pas foutu de se prendre en mains tout seul. Il espère après ça éradiquer les doutes de son camarade au sujet des autres filles qui n’ont jamais été la cible du moindre agissement suspect de sa part, mais la petite précision sur Cami est peut-être bien de trop à ce moment-là. Apparemment elle en a parlé à Louis et il a l’impression que ça lui plait pas trop quand même, cette histoire de mini fixette sur les jambes de l’israélienne. « Ça te dérange ? » il ose demander parce qu’il voudrait vraiment pas se créer des problèmes avec le français à cause de ça. « J’ai jamais voulu lui manquer de respect tu sais. » Et c’est d’ailleurs pas ce qu’il pense avoir fait, en admirant ses jambes à quelques reprises comme certainement d’autres aussi ont dû le faire. Cami il l’a toujours trouvée très jolie et s’en est jamais caché, elle fait partie de ses crushs potentiels de l’aventure depuis le début mais ça s’arrête là et que Louis se rassure, c’est pas parce qu’il lâche enfin l’affaire avec Rosamie qu’il va en faire sa prochaine target. Ça marche pas comme ça. Quant à savoir ce qui va jouer dans le fait de s’éprendre davantage d'une fille plutôt que d'une autre au cours de ses épisodes, étrangement il possède pas vraiment de réponse à cette question. « J’sais pas trop quoi te dire, y’a des filles sur lesquelles je flashe et d’autres qui me retournent la tête, le cœur, le bide, tout. Et ces épisodes-là, les plus intenses, c’est hyper rare qu’ils se suivent. » Comme si Carl cherchait inconsciemment à souffler entre deux épisodes du genre en s’entichant d’une fille à laquelle il vouera pas exactement la même obsession. Il aime pas trop se dire qu’il en aime certaines plus que d’autres mais c’est la réalité, et y’a une autre réalité qu’il peut pas nier non plus. « Rosamie j’ai flashé sur elle. » Donc il était pas au top de son intensité l’irlandais dans son big crush pour la philippine et ça Louis en fait ce qu’il veut, c’est juste pour préciser son propos d’avant. À titre de comparaison Angela, ou Elen, c’était hautement plus prenant comme épisodes mais le contexte y est aussi pour quelque chose, il pouvait pas être à 100% ici alors qu’Angela c’était très récent quand il a passé les castings. Comme il vient de le dire, ça s’enchaîne pas sinon ce serait tout bonnement pas vivable. « Non j’suis perché mais pas à ce point-là. » il souligne dans un sourire, pour dire qu’il ne va pas jusqu’à voir des signes en pensant qu’ils lui sont destinés dans une story ou en légende d’un post, ce qui serait un peu le comble du pathétique. Il a pas une once d'érotomanie en lui Carl, et sans ça son délire est déjà sacrément chelou. « Dis y’a un souci avec Gianni ? » C’est pas la première fois qu’il associe l’italien à une référence bien beauf alors il s’interroge, et pour le coup Carl c’est pas non plus son plus grand fan ici alors si y’a embrouille il se rangera du côté du français sans hésiter. Louis ça l’intrigue qu’il puisse choper autant d’infos sur une fille qu’il aura croisé qu’une fois, il lui parle alors d’Happn. « J’utilise pas mal d’applis ouais mais la tienne je connais pas, c’est français ? » Il rentre pas dans les détails mais son phone est effectivement blindé d’applis dotées de système de géolocalisation, plus ou moins connues qu’il va utiliser quand vraiment il part de rien et n’a même pas un nom à exploiter à la base. Y’a d’autres trucs qu’il utilise aussi, qui ont également fait leurs preuves mais dont il parlera pas comme ça devant des caméras. Louis s'est déjà adonné au stalking de profils même s'il considère le mot un peu fort, et c'est marrant parce que Carl ça lui parle pas du tout de partager ses crushs avec ses potes sachant qu'il en a pas. Et qu'il se contente surtout de vivre ça tout seul à chaque fois, sans faire entrer qui que ce soit dans son monde. « L'approbation de tes potes c'est important quand une fille te plait ? » C'est un truc qu'il connait pas lui mais il aurait grave aimé qu'on lui demande un jour son avis sur un crush parce qu'il se sentirait important en ayant son mot à dire là-dessus, Carl. « Ah bon, pires comment ? » Il fait l'étonné car contrairement à son camarade il connait pas trop leur mode de fonctionnement, genre Carl il s'est jamais tapé l'incruste dans une conversation entre filles pour savoir ce qu'elles pouvaient se dire mais il parait qu'elles aiment beaucoup parler mecs, ouais, ça il en a entendu parler quand même. Il capte qu'il retrouvera pas exactement son aventure telle qu'il la vivait avant sa révélation, c'est-à-dire franchement pépouze, mais ça devrait finir par se calmer d'après Louis. Il soupire légèrement. « Je voudrais juste qu'on m'oublie. » C'est un gars qui a besoin d'attention à la base l'irlandais mais ce trop-plein dernièrement c'est pas gérable, alors il préfère encore quand on le laisse pourrir dans un coin et qu'on se soucie à peine de son existence. Il espère même pas qu'on se focalise sur quelqu'un d'autre pour pouvoir reprendre ses vilaines habitudes puisque ça c'est en passe de changer radicalement, si y'a plus d'histoires avec Rosamie y'a plus de besoin de l'épier, et même s'il va se coltiner de sales effets à côté ça va quand même lui faire un bien fou d'abandonner cette satanée routine. C'est réglé comme il dit Louis mais c'est pas le bout du tunnel, c'est juste une petite éclaircie avant de replonger dedans. Il se remet pas de son entrevue avec son ex princesse en tout cas Carl, il a hâte que ça lui fasse plus rien ça aussi. « Oui mais elle était pas obligée d'être méchante. » il expulse dans un énième soupir en tentant d'évincer de son esprit tout ce qu'elle lui a dit et qui y tourne en boucle depuis deux jours. Alors non elle était pas obligée de le malmener à ce point-là Rosamie mais d'un autre côté si elle voulait s'en débarrasser y'avait pas de meilleur moyen que celui-là pour briser ses dernières illusions et le ramener à la réalité. Quant à la fille, la vraie celle-là.. « Je suis pas sûr de la reconnaitre si je la rencontre un jour. » Le truc avec Carl c'est que chaque fille avec laquelle il écrit une histoire dans sa tête est celle qu'il lui faut si on l'écoute, il parvient à s'en convaincre à chaque fois en mettant ça sur le dos du destin et de tout ce qui l'arrange. Et c'est là que son délire part vraiment loin, le gars a cru trouver son âme sœur un paquet de fois dans sa vie ce qui n'a juste aucun sens. Il sait pas à quoi s'attendre pour le jour où il croisera cette fameuse fille dont lui parle Louis, en l'occurrence ce qu'il sera censé ressentir de différent par rapport aux autres et c'est limite s'il appréhende pas plus encore que la suite de ses épisodes. Il remue doucement la tête quand le français suggère qu'il prenne la parole devant le groupe quand la séparation aura pris fin. « C'est trop tard, certains jugements ont déjà eu lieu. Je laisse ceux qui ont besoin d'infos ou de réponses venir me voir et je leur répondrai sans problème mais je ferai pas de mise au point générale, j'en ai tout simplement pas envie. » Il est honnête, si l'occasion se présente de filer les explications qui n'ont pas été données pendant sa rével à l'ensemble des candidats il la saisira pas. Déjà parce qu'il pense que ça n'intéresse pas tout le monde, et aussi parce qu'il considère que si on a pu lui tourner le dos à partir de rien alors ça vaut pas le coup qu'il fasse cet effort-là de son côté. Surtout que Carl il est pas du tout à l'aise pour s'exprimer devant plus de deux personnes, si vraiment il avait jugé ça nécessaire il aurait pris son courage à deux mains mais là non, c'est une peine qu'il va s'épargner. Il prend pas tellement le temps de réfléchir quand Louis demande ce qu'il peut bien cacher d'après lui. « Je sens que ton secret il pourrait nous surprendre, qu'on est pas prêts pour ce que tu nous réserves. » Et ça c'est vraiment son ressenti perso, si ça se trouve il tape complètement à côté et le secret du français ce sera le truc le plus attendu de l'histoire du jeu. Mais il en doute quand même, y'a trop de mystère autour de lui pour que le suspense retombe comme un vieux soufflé à l'arrivée. « Mince toi aussi t'y as pensé ? » Bon, l'idée des alcooliques anonymes il est pas le seul à l'avoir eue visiblement pour Michaela. C'est d'une simplicité imbattable alors y'avait aucune chance que Carl n'y songe pas, parce qu'on le sait c'est pas le roi des raisonnements très profonds l'irlandais. Jill c'est la target de Louis en ce moment côté secrets et apparemment c'est un buzz qu'il a un peu pondu sur un coup de tête. « J'sais pas d'où vous sortez vos idées, moi j'arrive pas à faire le moindre lien entre tous ses indices. » Ou alors l'évidence lui échappe, mais vraiment il voit pas comment relier un globe terrestre à une pousse d'arbre à un mec en doudoune, genre à quel moment c'est censé donner un intitulé qui tient debout il se le demande. Mais peut-être aussi qu'il a raté des indices ou que les deux mecs sur le dossier en ont gagné à titre perso. « Je la diabolise pas, je l'aime beaucoup moi. » il déclare, presque irrité d'en entendre parler comme d'une sale gamine car il fait partie de ceux qui la trouvent pas appréciée à sa juste valeur ici. Un jour il va dire qu'il l'aime bien, un autre qu'il l'aime beaucoup ça varie sensiblement en fonction de ce qu'elle va lui dire car elle aime bien le maltraiter Jill. « Gossip Girl ? » Une série d'après ce qu'il comprend, et évidemment un truc qu'il a jamais regardé de son côté mais qui semble être une sorte de référence ultime pour la benjamine. « J'en sais rien, faut voir. Mais si je dis oui pour la découverte ça m'engage pas à regarder un million de saisons et d'épisodes, si ? » Parce qu'il veut bien dépanner Carl, il a l'habitude d'être une bonne poire pour l'américaine mais il voudrait pas se retrouver piégé dans un marathon-viewing s'il se rend compte qu'au final c'est pas du tout pour lui. « Vu qu'on parle de Jill, j'suis un peu à court d'idées de cadeaux pour elle là t'en aurais pas toi ? La semaine dernière j'ai passé des plombes à fabriquer un collier qu'elle porte même pas, faut que je sois plus malin au prochain coup. » Son petit bricolage de môme de douze ans ça n'a pas récolté l'effet escompté sur l'américaine alors il prévoit d'y passer un peu moins de temps cette semaine Carl, d'ailleurs il commence tout juste à y réfléchir le jeudi ça va être short mais la clé de son succès c'est peut-être qu'il se prenne un peu moins la tête justement.