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 stan (mar, 14h)

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Santo
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Message (#) Sujet: stan (mar, 14h) — Lun 1 Juin - 12:23

@Gianni

'Fanculo. Viens on continue tout à l'heure. No time pour la vaisselle là Gi et Santo ils avaient un monde à explorer. Notamment une salle laser qui lui faisait de l'oeil. Pour ça, Gi c'était son compagnon idéal. Il avait de la suite dans les idées, le napolitain. Certes, ils allaient passer une aprèm à faire une digne activité de fratelli qui les ramènerait en enfance. Mais il comptait bien continuer de titiller Gi avec ses questions incessantes. Fallait pas lui avouer deux fois qu'il voulait être challengé. Dire ça à Santo c'était comme tracer un rail de coke face à un drogué, c'était évident qu'il allait se saisir de l'occasion. Sans penser à la récompense, c'était la manière la plus saine et efficace qu'il avait trouvé pour comprendre la mécanistique de ses camarades. Santo il avait besoin d'objectifs, il avait besoin de saisir les détails, il avait besoin de se sentir légitime au sein d'un groupe. Chez lui, à Napule, il avait toujours été le point central d'une petite bande bien affirmée. Il les connaissait par coeur, ces frères avec qui il avait grandi. Il connaissait leurs familles, leurs problèmes, leurs angoisses, qui étaient les mêmes que les siennes. Tout connaître d'eux c'était trouver un sens à sa présence dans cette ville rongée par les emmerdes. Santo il aurait tout fait pour ses frères. Il avait appris à leur parler, appris à être là, à toujours graviter autour de leurs problèmes pour s'en mêler quand il le fallait. Il avait appris à déchiffrer leurs doutes et les points qui risquaient de les faire chuter. Tomber, à Napoli, c'était facile. Un pas de travers et on se laissait attirer par les filets des familles omniprésentes. A 14 ans on vous offrait le bonheur au travers du spectre de la richesse à portée de main. Grandir à San Gio' c'était savoir qu'un jour où l'autre on choisirait un camp. Choisir, c'était signer un pacte tacite de non-trahison. Santo il pensait inlassablement à pas mal de ces trucs là dès qu'on lui offrait du temps mort dans l'aventure. Être loin de Cos aussi, ça exacerbait ses petites angoisses qui s'étaient matérialisées la semaine dernière. Ils avaient réussi à avoir une discussion sérieuse, mais pas de quoi mettre fin à ses doutes. La vérité il la savait bien, Santo. Il ne serait rassuré que le jour où quelqu'un foutrait un titre sur son secret et qu'il pourrait dérouler ses objectifs comme prévu. Mais là, avec cette semaine hors de leur réalité habituelle, il avait la sensation que cette perspective s'éloignait. Gi, cet aprèm', c'était sa victime idéale pour penser à autre chose. Et de toute façon y'avait un naturel qui passait bien entre leurs deux personnalités chelou. Aux yeux de Santo, Gianni c'était un peu le daron de leur duo. Mais quand ils se mettaient à discuter, à déconner, il retrouvait chez lui l'attitude d'abruti de n'importe quel italien en mal d'attention. Ils aimaient bien se faire mousser, se provoquer, se moquer. C'était dans leur nature. Chaque fois que l'un d'entre nous fait péter l'alarme il lâche une info, fausse piste ou vrai impact sur le secret, mais un truc qu'on n'a jamais entendu jusqu'ici. De toute façon ça risquait d'être vite réglé vu que les tentatives étaient ultra limitées dans ce bordel de salle. Je te préviens, je suis claustro sur les bords. Il avait tapé sur l'épaule de son pote, sans pression. Santo il avait même lâché sa casquette et ses shoes à l'entrée de la pièce pour avancer plus tranquillement. Enfin, rien qui ne puisse être tranquillisé par quelques verres de vino. C'est qu'il commençait presque à y prendre goût aux dégustations proposées par Gi et Louis, lui qui était plutôt bière et alcool fort en temps normal. En attendant, porte fermée derrière eux, il ne lui restait plus qu'à prendre les devants face à ce terrain miné. Défier c'était aussi faire le premier pas. Et celui qu'il avait choisi n'était pas des plus compliqués, histoire de pas se griller d'office.
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Gianni
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Message (#) Sujet: Re: stan (mar, 14h) — Mar 2 Juin - 4:28

Entre le gratin de légumes qu'il avait préparé à Michaela et la vaisselle qui les avait ensuite attendu sournoisement Santo et lui, tous les deux avaient eu bien besoin de se défouler un peu et de faire un truc qui les ferait régresser de quelques années, lors d'un de ces moments entre potes que Gianni chérissait particulièrement. Il n'avait donc pas hésité une seconde à le suivre lorsque le napolitain avait pris les choses en mains, parce qu'ils avaient le même genre de délires depuis qu'ils se connaissaient et n'avaient jamais passé un moment qui lui ait donné autre chose que la pêche. Même quand il se confiait à lui, même quand il allait un peu plus au fond des choses, c'était toujours parce que Santo lui donnait naturellement envie de le faire. Ils étaient joueurs, mais ça allait aussi chercher plus loin que ça. Et cette semaine il pouvait imaginer que l'absence de Costa lui pesait, dans une mesure encore bien différente de la manière dont lui regrettait qu'il soit dans l'autre ville, et se sentait le devoir de veiller à ce que ça n'entame pas sa bonne humeur, parce qu'il supposait qu'à sa place c'est ce qu'il aurait voulu qu'on fasse : qu'on l'entoure et qu'on lui change les idées. Il y avait aussi le cas Kara et Gianni avait bien compris que les choses s'étaient compliquées entre eux, là aussi la séparation ne devait pas être évidente et il vivait une frustration différente mais semblable vis à vis de Roma, notamment, pour qui il avait espéré être présent lorsque la moitié de son secret avait été révélée mais sans en avoir eu l'occasion à l'issue du prime. Alors un moment où ils se challengeraient sans avoir tellement à penser au reste, c'était la perspective la plus attirante et Gianni pénétra dans le labyrinthe laser avec l'enthousiasme d'un gosse à qui on avait promis l'éclate de sa vie. Il avait prévenu Aera la semaine passée, pour ces trucs-là il pouvait facilement montrer un visage un peu inattendu et se prendre au jeu comme personne. C'est pour ça qu'il avait déjà une idée précise de ce qu'il voudrait faire et voir le jour où il mettrait un pied à Disneyland pour la première fois, et pour ça qu'aujourd'hui l'idée d'une après-midi qui allierait fun, adresse et jeu l'emballait à ce point. Santo exposa les consignes et Gianni y répondit par un hochement de tête impatient. « Ça marche. Comme ça si on est trop nazes on ressortira pas de si tôt, mais on échappera à la corvée de vaisselle et on sera plus avancés dans nos recherches. » Il glissa, un sourire joueur sur les lèvres, bien que Santo ne pouvait sans doute déjà plus en voir grand chose étant donné l'éclairage approximatif qui dépendait de la distance qu'ils plaçaient entre les lasers et eux. Et autant dire que pour éviter d'en toucher un bêtement en faisant un geste brusque, il valait mieux y aller doucement. « Alors c'est le bon moment pour te dire que d'ordinaire je suis pas super à l'aise non plus. Mais il en faut plus pour nous faire reculer. » Et il aurait pu n'être qu'à moitié rassuré à l'idée que Santo ne soit pas beaucoup plus à l'aise dans ce genre d'espaces un peu oppressants que lui avait tendance à l'être pour plusieurs raisons, mais à deux ce serait plus confortable et surtout, son camarade savait comment le motiver. « T'inquiète, j'ai repéré un petit caviste pas très loin du resto. Si Louis était là, il deviendrait fou. » Le français aurait assurément été de bon conseil, et Gianni lui avait étendu sa culture au delà des vins de chez eux et commencé à pas mal s'intéresser à ce qui se faisait dans la région. Ça lui avait permis de faire quelques repérages et après ça c'est sûr, ils se feraient plaisir. Santo ouvrit la marche et il suivit ses mouvements du regard avant de fléchir le dos pour avancer à son tour, dans une relative maîtrise de ses gestes. Jusqu'ici, ça allait. « Tout ça, tu le fais parce que t'as compris que je voulais plus me sentir aussi safe vis à vis de mon secret ou parce que quoi qu'il arrive tu penses pas que ce que je cache puisse changer la façon dont tu me vois ? » Il souffla, essayant de capter son regard et profitant qu'ils soient encore relativement prudents l'un et l'autre pour lui poser la question. Connaissant Santo, c'était sûrement un peu des deux mais Gianni réalisait que c'était pas anodin à ce stade et forcément, ça l'intéressait d'avoir son ressenti là-dessus.
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Message (#) Sujet: Re: stan (mar, 14h) — Mer 3 Juin - 11:09

Les deux ils étaient bien sympas de se plier à toutes les exigences de ces dames. Au fond, ça les dérangeait pas vraiment, mais à voir la montagne de vaisselle accumulée dans la cuisine Santo avait fini par se décourager. En plein après-midi comme ça y'avait quand même mieux à faire. Ils n'étaient là que pour une semaine, avec des nominations touchy qui leur pendaient au nez, alors autant en profiter. Cette espèce de salle laser sortie tout droit d'un film d'espions l'interloquait bien. Santo, c'était pas un grand fana de films, comme il avait déjà pu le dire à Maci, mais par contre il avait cette âme de môme étouffée qui revenait parfois à la surface, si on le stimulait. Avec Gi ils se retrouvaient bien sur ces points là. L'essentiel de leurs moments passés qu'à deux s'orientaient autour du jeu, de la déconnade et du lâcher prise. Ces derniers jours ils méditaient pas mal dans leur coin. Santo, pour des raisons évidentes. Mais Gi aussi on le sentait un peu perturbé, et le napolitain n'arrivait pas encore à mettre le doigt sur une raison précise. C'est une bonne excuse ça, non ? Enfermés dans le labyrinthe, ils ne réussirent pas à ressortir à temps pour faire la vaisselle. Il avait élargi ses bras comme pour mimer le gros titre d'un journal. Avec un peu de chance l'une d'elle se sera sacrifiée pour pouvoir accéder à une assiette propre. C'était un sale mioche parfois Santo. S'il y avait bien un truc qu'il détestait faire, dans la vie, c'était la vaisselle. Au resto, avant qu'il ne vire directement en salle, on l'engueulait régulièrement pour sa tendance à repousser l'inévitable. C'était sans aucun doute la conséquence de son éducation. Il avait vécu dans un environnement où, de base, les hommes n'étaient jamais à la maison. Et Santo en tant que fils unique, sans figure paternelle, il jouissait d'autant plus de ce statut de gamin roi. Chez sa nonna il n'était pas question qu'il foute un pied en cuisine. Et pour le reste, au quotidien, il se nourrissait de pizza et kebab dans la rue. Santo, il était rarement chez lui, parce qu'il avait pendant longtemps eu une relation conflictuelle avec sa mère. Les tâches du quotidien, cette routine là, c'était un truc qu'il avait vraiment assimilé en grandissant seul, à Miami. Bon, on devrait pouvoir se démerder pour sortir d'une salle dans le noir, non ? J'me rends pas compte d'à quel point c'est grand ce truc. Malgré les rayons, ils avaient peu de visibilité sur le bout du parcours. Les deux, ils se mouvaient tranquillement pour l'instant. Les premiers gestes étaient précis et contrôlés, histoire de gagner d'emblée cette assurance nécessaire à ne pas cramer leurs chances. Mais Gi, il appuyait sur un point intéressant auquel il n'avait jamais vraiment pensé, Santo. Ce que tu caches peut changer la façon dont je te vois ? Il avait soufflé en cherchant le regard de son pote, un mince sourire aux lèvres. Clairement avec sa tête de bon garçon il ne l'avait jamais suspecté de couver un secret difficilement assumable. Mais après tout, pourquoi pas. Elle fait quoi dans la vie, Virma ? C'était une question qu'il avait envie de lui poser depuis un moment, parce que malgré leur rupture elle avait l'air d'avoir structuré sa vie pendant des années. Et au-delà de la châsse aux secrets, qui lui montait souvent à la tête, il s'intéressait à Gi comme à n'importe quelle personne qu'il estimait au sein de son aventure. Sur le coup de cette question il avait fini par lever une jambe, puis l'autre, en se penchant en avant pour se faufiler au-dessus d'un deuxième rayon.
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Message (#) Sujet: Re: stan (mar, 14h) — Jeu 4 Juin - 4:24

L'excuse du labyrinthe, c'était tellement énorme qu'à tous les coups ça pourrait passer, et ça le faisait marrer de les imaginer Santo et lui se planquer ici rien que pour échapper à un peu de vaisselle. Il faut dire qu'ils y mettaient tout leur cœur depuis la veille et que dans cette histoire il soupçonnait Ophélia d'avoir des comptes à régler avec la gente masculine, parce que ça tombait toujours un peu trop bien, ses sondages. « Combien de temps tu penses qu'on peut tenir en autarcie, dans ce truc ? Y'a sûrement moyen de rater plusieurs tours de vaisselle si on se débrouille bien. » Il railla, comme si qui que ce soit irait délibérément s'enfermer dans une pièce où on n'y voyait pas à un mètre, même pour être dispensé de corvées. Gianni, on l'avait élevé avec une certaine dureté pour faire face à ses responsabilités et c'était aujourd'hui une chose contre laquelle il ne pourrait pas complètement aller même s’il le voulait, on voyait ce que ça avait donné avec cette histoire de mariage à laquelle il avait consenti à mettre un terme quand il avait vu ce que lui coûtait d'entretenir l'illusion. « Ouais, moi, je parie sur Maci. Tu l'aurais vu ce matin me proposer spontanément son aide. » L'idée lui tira un sourire, parce que c'était pas comme si la bienveillance de la jeune femme était encore à prouver, au point qu'il se sentirait coupable de compter dessus dans l'hypothèse où ils prévoiraient véritablement de se décharger de leurs corvées de la semaine. « J'en sais rien mais maintenant que tu le dis, je trouvais que le loft faisait plus grand de dehors. » Il songea, sans vraie conviction, quand l'entreprise était bien assez périlleuse même sans que l'endroit soit nécessairement immense. « Je suis content qu'on soit venus là tous les deux, tout seul et sans aucun enjeu je pense que ça m'aurait pris la tête. » C'était autrement plus intéressant de se stimuler l'un-l'autre et d'y mêler le jeu, quand c'était de toute façon pas le genre d'endroits où il viendrait seul, beaucoup plus inspiré par l'énergie des autres pour ce genre d'activités. Ils se lancèrent finalement, leurs gestes plutôt assurés et précis, sans trop se mettre en difficulté malgré la fourberie évidente dont avait fait preuve la production vu la disposition des lasers qui les encerclaient. Sa question, elle, n'était pas anodine à ce stade où chacun était amené à se demander quel regard les autres iraient poser sur lui une fois son secret découvert – et ici, Santo était peut être celui qui avait manifesté le premier un intérêt sincère pour le sien, en plus d'être l'un de ceux dont il était le plus proche. « Je disais l'autre fois à Roma que j'imaginais pas mon secret changer les relations que j'aurai noué ici, et je le pense toujours. Mais je peux pas t'assurer que tu me verras forcément de la même manière pour autant, parce que ça, ça dépendra de toi. » Il glissa, dans un fin sourire. C'était purement honnête et pas du tout destiné à l'inquiéter, juste une éventualité qu'il gardait à l'esprit au même titre que d'autres sans doute. « Mais j'espère que ce sera le cas. » Il confia doucement. A choisir, il préférerait que Santo continue de le voir exactement comme il le faisait jusqu'ici, quand bien même c'était aussi pour se raconter à sa manière qu'il était venu. Il faisait la différence entre l'extérieur et ceux qu'il avait rencontré dans ce cadre, parce qu'il se sentait considéré dans ce jeu d'une manière à laquelle on ne l'avait pas forcément habitué dehors. « Et moi, je dois m'attendre à ce que mon regard change te concernant ? » Il demanda, sourire au coin des lèvres, et d'un ton suffisamment léger pour que Santo comprenne que même s'il devait lui répondre par la positive, Gianni attendrait de toute façon de s'en faire un avis comme il le faisait d'habitude. Lui, il savait où se situait ses limites et ça l'étonnerait beaucoup que qui que ce soit ici s'en rapproche assez pour lui donner envie de tout arrêter. Ça ne l'empêchait pas de rester sur ses gardes, mais c'était comme ça depuis le début. « Virna. » Il corrigea, ses traits se teignant d'une expression plus paisible. « Elle est journaliste pigiste auprès de différentes rédactions. Elle a jamais tellement compté ses heures, c'est une acharnée. » Et il le disait avec une douceur particulière dans la voix, pour toutes les raisons qui faisaient que séparés ou non, l'affection et les souvenirs heureux parleraient toujours davantage que le reste. « Je lui ai toujours dit qu'elle devrait plutôt écrire un bouquin. » Parce que Gianni avait toujours été son premier supporter, conquis et d'autant plus admiratif du fait qu'elle en soit arrivée là toute seule, loin de ce qu'on voyait parfois quand on était issu d'un milieu comme le sien. Pas étonnant que ça lui ait donné envie de s'affirmer et de commencer à penser sa vie comme une quête personnelle, du bonheur, d'une reconnaissance méritée et d'une confiance en soi dont il avait pu manquer. Santo passa avec succès sous un laser, et Gianni sentit une montrée d'adrénaline au moment d'en éviter deux qui se croisaient quasiment à hauteur de son buste... sans contrôler l'élan pris par son bras au moment de se redresser, celui-ci venant taper en plein dans le laser à sa gauche. « Ma che cazzo... » Il râla au moment où l'alarme retentit, agacé et jamais très bon perdant non plus. Il y avait l'enjeu, bien sûr, mais il savait surtout qu'il avait voulu la jouer trop assuré et instinctif. « Fausse piste ou vrai impact, hein. » Il réfléchit une seconde à ce qu'il lui pourrait lui offrir, puis retrouva un sourire joueur. « Mon secret, il y est techniquement pour quelque chose dans la façon dont ça s'est fini avec la fille de New York. » Il aurait pu la nommer mais c'était encore comme ça qu'il savait que Santo se resituerait le mieux cette partie de leurs échanges. C'était pas encore vraiment énorme parce qu'il n'allait pas lui balancer une bombe d'entrée de jeu, mais à défaut de voir des indices tomber sur son secret, ce truc-là Santo pourrait le considérer comme une info authentique.
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Message (#) Sujet: Re: stan (mar, 14h) — Sam 6 Juin - 18:37

Ca doit être confort pour pioncer ici en plus. Pas de problèmes de rideaux peu opaques. Le napolitain avait laissé filtrer un sourire, comme s'il s'agissait d'une évidence. On ne leur en voudrait pas d'essayer de gagner quelques heures de pause, après avoir préparé leurs spécialités respectives à tour de rôle depuis hier midi. Tu crois qu'elle préparerait une tournée de tacos aussi ? Santo c'était un gratteur né. Il pouvait se donner à 3000% (cf. chasse aux secrets et pâte à pizza en train de lever dans le four) mais si on lui laissait une infime possibilité de se démerder sans bouger son pouce, il prenait. Fallait aussi dire qu'en 23 ans il s'était bien donné et mouillé pour en arriver là. Parfois il avait juste besoin de décompresser et de considérer l'aventure comme des vacances gratis, même si cette perspective était bien loin de la réalité. Ouais je suis content aussi mon pote. En vrai on va le dérouiller easy ce circuit. On ne lui enlèverait jamais son assurance exacerbée aussi. Il avait beau parler d'une stratégie pour s'isoler et s'éviter la suite des corvées, Santo il était surtout là pour pouvoir par la suite rabâcher aux meufs leur record de vitesse à parcourir le terrain miné. Faut qu'on tienne un tableau de classement de vitesse. Si on gagne, journée bonus de corvées. Et bat les couilles d'Ophélie. De toute façon son malus tenait du pur bullshit à partir du moment où les statistiques étaient biaisées par la supériorité numérique féminine. Santo, il faisait extrêmement gaffe à ses mouvements. Son aversion pour l'échec guidait nettement ses pas. Les deux, vu qu'ils étaient joueurs, ils avaient rajouté une certaine complexité à leur petit jeu. Depuis la semaine dernière il faisait un peu de pression sur Gi' pour cerner son secret. Ca le rendait ouf tous ces candidats sur qui personne ne poussait la recherche. A ses yeux, la compréhension de ses colocataires passait en grande partie par la compréhension de ce qu'ils étaient venus défendre. Gianni c'était son pote, et d'autant plus pour cette raison il n'échappait pas à la règle. Pour Santo ça allait au-delà de la simple curiosité. S'il lui en avait parlé de lui-même c'était aussi parce qu'il devait vouloir se sentir challengé, Gi'. J'ai hâte de savoir dans ce cas. Il avait lâché un sourire sincère. Je pense pas être quelqu'un d'impressionnable. Santo il se trainait son lot d'histoires et son propre secret sur les épaules. Il savait que sa révélation susciterait sans doute un lot de questions et peut-être même de critiques. Mais à ce stade, il n'y pensait pas vraiment. Lui, il savait pour quelle raison il était venu défendre son histoire et son parcours. Et il était prêt à ouvrir les oreilles et garder sa propre objectivité vis-à-vis de ce que lui raconteraient les autres. En partie, peut-être. Il n'arrivait pas encore réellement à percevoir ce que les autres pensaient de lui, sans le lui dire. Il savait être relativement apprécié, mais c'était aussi inhérent à son caractère solaire, à sa jeunesse et aux bribes d'histoire qui avaient pu attendrir les autres. Enfin, toi peut-être pas. Les autres c'est possible. Gi, il avait l'avantage d'être italien et de savoir comment certaines choses se passaient dans leur pays, même s'ils ne côtoyaient pas le même monde. Il avait beau essayer de présenter son décor aux autres, Santo était convaincu qu'ils ne le comprenaient qu'à moitié. Et objectivement, il s'en foutait, il n'était pas là pour qu'on le comprenne lui, mais surtout pour qu'on saisisse le sens de sa révélation. Scusa. Le blond avait levé une main pour s'excuser d'avoir buté sur son nom, avant de se concentrer sur les indications que lui fournissait le pugliese. Quoi comme bouquin ? Un roman ? Santo c'était un gars qui aimait écouter les belles histoires des autres. Il n'était pas encore capable de déterminer si l'histoire entre Virna et Gi' s'était aussi bien terminée qu'il le prétendait, mais il avait au moins envie de se plonger dans les contours de leur relation. Y voir les couleurs, le paysage, comme l'arrière-plan d'un beau tableau. A croire que ça l'agitait de parler d'elle, parce qu'après ça Gi' avait fait retentir l'alarme, sur un coup de pas de chance. Santo de son côté il analysait ses meilleures perspectives, conscient d'approcher de l'impasse. Comment ça s'est fini avec la fille de NY ? Il n'était pas certain d'avoir toutes les billes à ce niveau. Ils en avaient vaguement parlé, tous les deux, mais jamais en rentrant dans les détails. Et puis dans tous les cas, on parlait plus naturellement des histoires en elles-mêmes que des ruptures. Après avoir scruté le regard de Gianni il s'était avancé, cherchant à se faufiler en diagonale pour atteindre une zone plus libre de rayons. Mais à son tour, trahi par un réflexe, il avait fait déclencher l'alarme. Vaffanculo. Il avait soufflé, plus par contrariété personnelle que par surprise. Je m'entendais pas avec la famille de mon ex. Un sourire s'était dessiné sur ses lèvres et il avait haussé un sourcil vers l'autre italien, dont il avait de plus en plus de mal à discerner le regard. Mais ça l'intéressait pas mal de connaître la théorie de Gianni à ce propos.
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Message (#) Sujet: Re: stan (mar, 14h) — Lun 8 Juin - 2:48

« Bon y'a sûrement un ou deux inconvénients, comme le risque de déclencher l'alarme dans notre sommeil, mais qui a dit qu'on aimait que ce soit facile ? » Il glissa dans un sourire amusé à la seule idée que c'était tellement invraisemblable que ça prendrait presque des airs de défis un peu cons pour lesquels deux potes comme eux pourraient se chauffer. Il restait toutefois plus probable qu'il préfère retrouver le confort de sa chambre, mais sait-on jamais que d'ici quelques jours le besoin d'échapper à leurs corvées devienne vital. « Ah putain c'est mort, tu m'as donné envie à parler de tacos... » C'était pourtant pas ce qu'il mangeait le plus d'ordinaire mais tout ce qui sentait bon le soleil, ça pouvait que les emballer son estomac et lui. Il avait plus généralement des goûts très éclectiques en matière de cuisine, alors tout à coup la perspective de devoir attendre d'avoir une bonne excuse pour voir Maci aux petits soins avec eux l'envahissait d'une légère déception. « Déjà que vous m'avez donné faim la semaine dernière, avec votre challenge. » Pour le coup, il avait un peu regretté de pas s'être trouvé du coté des Adler parce que c'était un défi taillé pour lui, et qu'il aurait relevé avec un réel plaisir. Cela dit, la Murder Party des Schwarz avait titillé son coté joueur et maladivement curieux de tout, alors il n'avait pas eu à se plaindre. « Tu l'as dit. On va même tellement tout déchirer qu'Ophélia sera forcée de parler de notre exploit comme de la preuve qu'elle aurait mieux fait de pas nous enterrer trop vite. » Eux, les types qui depuis quelques semaines essuyaient départ sur départ et se retrouvaient à présent à cinq contre presque une dizaine de filles. Non pas que la situation soit vraiment désagréable, ils avaient pas mal de raisons de penser le contraire, mais c'était un peu rageant de voir en plus de ça une chroniqueuse en remettre une couche. L'enjeu était même maintenant double et c'était pas pour lui déplaire, à Gianni, qui à mesure que les semaines s'écoulaient voyait s'éloigner la perspective de voir son secret être mis véritablement en danger. Alors sentir l'intérêt de Santo et savoir que c'était pas juste un challenge personnel mais une vraie envie de le percer à jour et de mieux le comprendre jusque dans les raisons qui l'avaient poussé à s'inscrire, ça comptait pour lui. « J'ai jamais pensé non plus que tu l'étais. » Il confia, sincère, loin d'avoir déjà pensé que ce qu'il cachait pourrait le désarçonner quand c'était pas vraiment à ce à quoi il s'attendait dans l'hypothèse où il y avait le moindre risque pour que son regard change légèrement lorsqu'il saurait. « Et si je validais ma cagnotte en l'état je sais déjà que je garderais pas l'argent. » C'était une évidence pour lui, mais une évidence qu'il n'avait pour autant jamais soulignée avant ça parce que la question ne s'était pas vraiment posée. Lui, il savait juste que dans le cas où il repartirait avec quelque chose, il chercherait un moyen de faire de cet argent quelque chose d'utile, ses objectifs s'étant toujours situés à un autre niveau. Gianni accueillit son aveu par un hochement de tête qui avait vocation à lui faire comprendre qu'il n'en doutait pas vraiment, de poser à peu près le même regard sur lui même si son secret devait potentiellement en faire réagir d'autres. Pour pas mal de raisons y compris celle qu'effleura Santo parce que c'est vrai, le fait d'appartenir à deux mondes opposés ne le rendait pas inconscient de ce qui se passait, chez eux, autant que le fait de les côtoyer Costa et lui depuis plus d'un mois le faisait réfléchir, cogiter, s'interroger. « Je me fie à ton jugement. » Et c'était vrai, il avait depuis longtemps décidé de lui faire confiance, au-delà même de cette histoire de secret. « Et peut être qu'on aura plus à attendre trop longtemps pour être fixés. » Il souffla dans un sourire, ayant bien compris que Santo avait à cœur qu'on se rapproche de ce qu'il cachait parce que ça semblait un besoin de plus en plus grand, de livrer sa vérité et de couper court aux autres théories. Et il comprenait ça, tout comme il lui souhaitait que ce moment arrive à point nommé dans son aventure si c'était ce qu'il désirait. Il n'était pas inquiet, Gianni, et quand bien même une petite partie de lui songeait qu'on ne pouvait jamais être sûr de ne pas regretter d'avoir baissé sa garde, il y penserait en temps voulu. « Je pense pas qu'elle t'en tiendra rigueur. » Il glissa d'un air plus amusé, au sujet de Virna qui si elle tombait sur cette séquence n'irait pas s'offusquer qu'il ait buté sur son nom – aussi parce que Gianni, dans sa pudeur habituelle, ne l'avait prononcé qu'à quelques reprises jusque là. « Ça ou autre chose, mais elle a toujours été tellement ingénieuse, créative et passionnée que je l'ai toujours imaginée mettre ses tripes dans une histoire et finir par devenir la nouvelle Elena Ferrante. » Sans nécessairement avoir besoin de tout le mystère autour, et bien sûr c'était avant tout le regard dénué d'objectivité de quelqu'un qui l'avait aimée et soutenue au delà de bien des difficultés. Mais Gianni était comme ça, il poussait les gens à se réaliser parce qu'il était toujours intimement convaincu de leur potentiel. « Maintenant que j'y pense, elle pourrait tout aussi bien décider d'écrire sur moi... » L'idée lui tira un petit sourire, pas forcément inquiet, mais pas forcément rassuré non plus. Santo devait déjà avoir compris que cette histoire avait un coté ambivalent, quelque chose qui faisait souvent que le discours de Gianni se trouvait teinté de dépit autant que d'un profond respect. Parce que c'était jamais tellement anodin d'en parler et c'est peut être pour ça qu'il avait relâché sa vigilance, faisant retentir l'alarme non sans s'en agacer. « Disons que cette fille-là a pu compter sur moi pour la tirer de pas mal de galères mais qu'une fois qu'elle a eu l'occasion de me lâcher, elle a pas hésité. » C'était encore la façon la plus honnête de résumer les choses sans trop se trahir, parce qu'il savait que Santo n'aimerait pas qu'il se vautre dans les détails quand c'était déjà beaucoup plus que ce qu'il avait confié à qui que ce soit ici. Et c'est vrai, il en gardait encore aujourd'hui une certaine rancœur, qui peut être à ce stade ne s'estomperait jamais. Finalement, cette discussion à cœur ouvert ne semblait pas perturber que lui, Santo touchant à son tour l'un des lasers. Sa confession, elle, tira à Gianni un sourire curieux. « Ça a l'air de s'être arrangé, avec Costa. » Il énonça, ponctuant sa remarque d'un rictus amusé, et parce que lui n'avait jamais tellement acheté la théorie qui voulait que l'ex en question soit la sœur ou de la famille de Costa. Il avait depuis le départ le sentiment que ce qui les liait allait bien au-delà de ça, sans que ça veuille dire que c'était moins fort parce qu'au contraire, il avait plutôt l'intuition qu'ils s'étaient choisis l'un-l'autre. « C'était quoi le problème, toi ou cette relation ? » Lui et son tempérament fougueux et légèrement indiscipliné, ou le fait qu'il ait peut être jeté son dévolu sur la mauvaise fille ? Santo, il l'imaginait assez dans une espèce d'épopée romantique se heurtant à beaucoup d'obstacles, mais ses théories étaient peut être fumeuses, c'était sa vérité qu'il préférait entendre. « Attends, attends, avant de faire un pas de plus, c'est pas au bout de trois échecs qu'on se retrouve dans le noir ? » C'est qu'une fois les lumières éteintes ce serait une autre histoire pour sortir de là, et leur prétendu record qui risquait de leur échapper.
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Message (#) Sujet: Re: stan (mar, 14h) — Mar 9 Juin - 14:58

Avoue tu crevais d'envie d'être dans notre équipe. Gianni il avait rôdé pendant quelques jours dans la cuisine pour chercher à grailler une part de ce que les Adler s'étaient mutuellement préparés dans le cadre de leur challenge. Jill avait fait fort à cette occasion, réussissant presque à proposer une activité totalement unificatrice au sein du chalet. Santo il s'était finalement sorti les doigts du cul pour préparer sa tournée de glace dont il parlait à tout le monde depuis le début du jeu. A croire qu'il avait besoin de leur prouver qu'il n'était pas qu'un petit embrouilleur en exil aux States depuis tout ce temps. La vérité elle résidait surtout autour du fait que le resto, le bar, étaient aussi de belles vitrines pour qu'on lui foute la paix. Mais le gars il comptait clairement pas rester dans ce business là à l'issue du jeu. Bon par contre maintenant va pas falloir déconner en matière de mouvements. Parce que les deux ils se la racontaient mais jusqu'ici aucun d'entre eux ne s'était vraiment frotté à des zones du parcours suffisamment touchy. L'intention derrière ces quelques heures d'isolement elle provenait principalement de la volonté de passer du temps avec Gi'. Depuis le début ils avaient instauré cette relation de confiance doublée de défi. Comme deux bons potes, dont les confidences se perdaient au milieu de provocations. Santo ça lui rappelait pas mal de ces après-midi passés autour d'un jeu vidéo ou d'un match de foot, lorsqu'ils alternaient entre le jeu et des pauses bière ou eau qui leur permettaient de mettre à plat leurs émotions et de se raconter leurs petites prises de tête perso. C'était en général dans ces occasions là qu'ils avouaient leurs semblants de romances, les derniers événements douteux auxquels ils avaient assisté chez eux, ou une quelconque difficulté à l'école ou au taf. Là, la discussion elle concernait principalement les histoires qu'ils se traînaient l'un et l'autre. Normal, quand ils sentaient l'étau se resserrer jour après jour. Les nominations ne tarderaient pas à tomber et Santo ça lui foutait une double pression, parce qu'en plus de se préoccuper pour sa gueule il cherchait systématiquement le nom de Cos' dans les listes. Tu ferais quoi de la tune du coup ? Il avait tourné sa tête vers le brun pour chercher à déceler un indice dans son regard. Pour Santo les choses étaient assez vite posées. C'était évidemment dépendant de l'issue de leur révélation et de comment les choses seraient abordées en Italie. Mais il avait tous ses petits plans de placement déjà prêts à être mis en pratique. Tu penses pas qu'il vaut toujours mieux avoir de quoi assurer ses arrières ? Certes, Gi' et lui ils n'avaient pas la même approche à l'argent. C'était la principale différence entre ceux qui avaient grandi avec l'argent comme évidence, et ceux qui avaient grandi avec l'argent comme objectif. Pour lui, la tune, ça avait toujours été la solution à tous les maux. Dans son esprit peu contrasté les choses devaient pouvoir se résoudre assez facilement avec des billets. Cette pensée, elle lui permettait d'avancer. Parce qu'autrement Santo il aurait déjà lâché l'affaire depuis longtemps. Lui, il rêvait d'une vie simple. Mais pour l'atteindre, cette vie simple, il était conscient que son parcours devait se structurer autour de la réussite. Et chez eux, la réussite elle passait par cette exubérance là, celle du respect acquis par le combat et l'obstination. Tu veux quoi toi, du coup ? Raconter une histoire ? Ca faisait à la fois écho à ce qu'il lui disait sur les talents d'écriture de Virna, et son désintérêt pour sa cagnotte. A quel moment vous avez fini par vous (re?)mettre ensemble, Virna et toi ? Quand t'es rentré en Italie, direct après l'américaine ? Il en parlait avec tellement de respect et d'évidence, de cette relation, qu'aux yeux de Santo elle était totalement acquise. Gi et Virna on aurait dit qu'ils avaient partagé une vie ensemble. Et c'était apparemment le cas, parce que de ce qu'il avait compris ils avaient plus ou moins grandi ensemble. Mais au-delà de ça, comment les choses s'étaient officialisées ? Et pourquoi, d'un coup, tout n'était plus aussi simple que l'amour qui transparaissait à travers sa voix ? En attendant, ce qui l'intéressait aussi c'était ce qu'il lui racontait au sujet de l'américaine. Gi', avec ces deux équations là il était déjà en train de le perdre. Pourquoi, t'étais pas assez bien pour elle ? C'était peut-être sifflé durement, mais l'idée était là. Santo il braquait son regard curieux vers son pote, conscient que leurs interactions étaient désormais moins évidentes, du fait de la distance qui se creusait dans leurs cheminements mutuels au travers du labyrinthe. Il avait fini par se taire, conscient de lui renvoyer trop de questions à la figure, à Gi'. Mais le gars c'était un curieux, par nature. Il avait du mal à rester à sa place. En général il fallait le faire taire. Ca avait toujours été comme ça, Santo il aimait contredire les personnes, il aimait les pousser dans leurs retranchements, il aimait les challenger. C'était aussi ce qui avait fait qu'entre Cos et lui ça avait direct marché, malgré leurs années d'écart. A huit ans, le blond, il n'était déjà pas dupe. Entre Cos et les recruteurs qui lui tendaient la main, il avait fait son choix. La remarque de Gi' lui avait arraché un sourire étouffé dans le noir, avant qu'il ne temporise pour répondre à sa vraie question. Les deux sont liés, non ? Si j'étais pas un problème, la relation n'en aurait pas été un non plus. On arrivait aux limites de ce dont il avait envie de parler. Certaines choses devraient ressortir le moment venu, c'est-à-dire lors de sa révélation. Siiii frate, c'est trois tentatives donc va falloir taper le sans faute jusqu'au bout là. Et l'affaire, elle se faisait progressivement compliquée. Il leur restait bien une dizaine de mètres à parcourir, chacun, avant de rejoindre une zone qui semblait libre de rayons rouges. Au fond, s'ils se concentraient ça pouvait aller, mais jusqu'ici ils étaient nettement plus concentrés sur leurs petites histoires que sur leurs ascension, fallait l'avouer.
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Gianni
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Message (#) Sujet: Re: stan (mar, 14h) — Sam 13 Juin - 5:54

« J'aurais vendu mon chien pour ça, tu veux dire... » Il souffla dans un petit sourire amusé. Gianni n'avait pas de chien, en réalité, mais si c'avait été le cas il est probable qu'il aurait hésité au moins une seconde, dans une situation qui impliquait de la bouffe. Et en la matière les Adler avaient fait fort à l'occasion de ce challenge, l'italien ayant ainsi tenté de se faire nourrir en lorgnant sur leurs petits plats. Depuis le début il ne rechignait jamais à préparer à manger à ceux qui le demandaient parce que ça lui plaisait aussi de garder la main et de constater que c'était quelque chose qu'il aimait vraiment faire, mais c'était clairement pas une image quand il disait qu'il valait mieux l'avoir en photo qu'à table. « C'est là qu'on est contents de pas lésiner sur les séances de sport, entre la bouffe, les soirées arrosées et le reste... » Il exagérait, les occasions de se défouler ne manquant pas même quand on n'était pas particulièrement féru de sport. Vu le cadre qu'on leur avait offert, tout le monde y trouvait son compte même que pour une balade en pleine nature, si bien qu'aucun internaute n'avait tellement matière à les attaquer sur ce point, quand bien même ce serait probablement pas pire que d'être taxés d'alcooliques. Et c'était pas plus mal vu la dextérité dont ils devront sûrement faire preuve une fois arrivés dans les zones les plus complexes du parcours, d'autant plus qu'ils n'y voyaient pas à trois mètres et découvraient les obstacles au fur et à mesure. Discuter comme ils en avaient pris l'habitude, sans pudeur ni tabou dès que les confidences plus profondes se mêlaient à des bouts de conversations plus légers, c'était évidemment la vraie raison derrière cette après-midi entre potes et Gianni se sentait comme chaque fois stimulé en présence de Santo. Considéré, aussi, quand son intérêt pour sa vie et son parcours semblait toujours aussi sincère que s'ils n'avaient pas été dans ce jeu, et qu'il n'y avait pas eu ces secrets. A mesure que les semaines passaient c'était une vraie confiance qui s'instaurait, une confiance comme Gianni n'aurait peut être pas pensé en offrir parce qu'il savait en arrivant qu'il devrait peser la façon dont il donnerait aux autres et celle dont il s'attacherait. Et comme tout le monde il était un peu amené à faire un premier bilan à ce stade où les nominations devenaient plus compliquées et où la bulle dans laquelle ils vivaient jusqu'ici pourrait à tout moment éclater. Au final, il avait surtout décidé de se laisser porter. « Y'a quelqu'un à qui j'aurais envie d'en faire profiter et qui accepterait pas cet argent s'il vient de moi directement. » Il confia, dans un sourire paisible. Du moins c'était un peu le deal et Gianni était tiraillé entre l'envie d'aider et la crainte que ça puisse être mal-interprété quand de sa part, c'était absolument jamais une question de charité. « Je t'en ai pas encore parlé, mais je le ferai. » Il conclut, sincère, peut être parce qu'il avait le sentiment de lui devoir cette info au regard des confessions qu'il lui avait déjà faites, des sujets plutôt intimes qu'il avait déjà effleuré, des noms qu'il avait cité par évidence, quand bien même il préférait attendre de voir s'il aurait l'occasion d'offrir cette partie-là aussi. Il acquiesça doucement. « Si, et c'est pour ça que j'espère que ceux qui ici en ont besoin repartiront avec quelque chose. J'ai envie de penser que ça aura au moins ça de logique. » Pour le reste, il savait que tout n'irait pas forcément dans le sens qu'il espérait, et c'est la raison pour laquelle ses objectifs évoluaient en continu, à mesure qu'il grappillait une semaine de plus dans le jeu. Il voulait aller au bout mais ne voyait pas aussi loin parce que pour ça il préférait vivre dans le présent et se laisser le temps de concevoir l'avenir. Mais il avait conscience que l'argent pourrait changer des vies et réaliser des projets rien qu'au sein de leur groupe, et pour avoir tendance à pousser les autres c'était tout le mal qu'il leur souhaitait, de toucher leurs objectifs du doigt. Santo, notamment. « Me raconter, oui. Et je sais qu'une fois que ce sera fait, je pourrai commencer à penser à la suite. » La suite, c'était les choix qu'il aurait sûrement à faire, les décisions qu'il aurait sûrement à prendre, maintenant qu'il avait décidé de vivre la vie qu'il lui plairait de vivre, avec tout ce que ça pourrait aussi avoir de risqué et d'inattendu. « Pour ça je sais qu'au moins une partie de nos objectifs sont similaires. » Il souffla, en croisant son regard. Pour Santo ça semblait autrement plus crucial encore, il l'avait compris et savait que sa participation aurait aussi son lot de conséquences, bien qu'il mesure déjà que ce ne serait pas nécessairement au même niveau. « Je suis rentré en Italie au bras de cette fille, celle de New York, mais ça s'est fini très vite. Tellement vite que Virna a à peine eu l'occasion de nous voir ensemble, aussi parce qu'à l'époque je tenais pas vraiment à provoquer une rencontre. » Virna, c'était la fille que le Gianni fraîchement revenu de New York n'avait pas pu oublier, celle qu'il avait laissé dans son Italie natale mais qui représentait tout ce vers quoi il avait voulu revenir. Alors quand il l'avait finalement fait, avec une fille dont il savait avant même son retour que ça avait peu de chance de durer, il avait évité de lui imposer cette image de lui avec une autre, sachant très bien ce que ça réveillerait de chaque coté – et n'ayant sans doute aucune envie à ce moment-là qu'elle envisage potentiellement de passer elle aussi à autre chose. Aujourd'hui, c'était différent mais à l'époque ça l'aurait bousillé. « On s'est pas retrouvés tout de suite, ça a pris quelques mois. » Et il en parlait encore avec une lueur un peu particulière dans le regard. Les deux histoires auraient pu n'être liées que par lui, mais c'était plus compliqué et Virna avait fait pour lui plus que cette américaine n'en avait jamais eu l'intention. Elle, elle en avait profité le temps que ça avait duré, s'était tirée dès qu'elle avait pu, et c'était ça qui le laissait encore un peu amer aujourd'hui. Dans le fond, il pourrait la revoir et rester parfaitement indifférent, mais Gianni n'oubliait jamais. « Il faut croire. » Il souffla, l'air entendu, laissant entendre qu'il préférait s'arrêter là. Il en donnait beaucoup à Santo parce qu'il était capable d'en livrer autant de son coté, mais ils savaient tous les deux quand il valait mieux laisser de coté le jeu des confidences. Ce qu'ils partageaient allait chercher plus loin et c'était aussi l'environnement qui voulait qu'ils se challengent, creusent et rebondissent avec leur curiosité naturelle. Alors au dernier aveu de Santo, Gianni le chercha du regard depuis la zone où ses pas et ses gesticulations l'avaient conduit. « J'ai du mal à te voir comme un problème. » Il se contenta d'un sourire, et sans que la confession en soit moins sincère. C'était facile de ne le juger que d'après ce qu'il connaissait de lui et avait vu en l'espace de quatre semaines, et pour l'instant ça lui suffisait amplement. « Si on y arrive, on gagne le droit de fanfaronner dans tout le loft jusqu'à demain matin. » Minimum, parce que ça tiendrait pas du petit exploit vu combien le parcours s'était déjà compliqué. Et on n'attendait sans doute pas vraiment d'eux d'être modestes en plus d'être de corvée de vaisselle, encore heureux. Gianni entreprit alors de se faufiler, passant sous les prochains lasers en s'assurant cette fois de garder ses bras le plus près possible de son corps, ses mains lui servant d'appuis une fois accroupi puis rampant sur le sol, jusqu'à atteindre une zone plus sûre. « Eh, on y est presque. » Il n'avait aucune foutue idée de comment il avait évité le laser à sa droite, mais une fois Santo débarrassé de cet obstacle à son tour ils n'auraient officiellement plus que quelques mètres à parcourir.
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