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 up in the air (22/07, 05:48)

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Salomé
Salomé
   
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Message (#) Sujet: up in the air (22/07, 05:48) — Lun 20 Juil - 4:15

UP IN THE AIR.

ft. Lajak

C’est le matin. Enfin, elle croit. Ils sont tous là, comme des zombies enfermés dans une pièce. Si ça tombe, sur la porte il est marqué dead inside, don’t open. Et eux ils sont là à se regarder en chiens de faïence, à errer sans but dans quelques mètres carrés. Elle supporte mieux la promiscuité que les autres, mais malgré tout elle préférerait être dehors. Et puis les trucs du distributeur lui ont l’air tellement vieux qu’elle mange somme toute peu, se contentent du minimum. Par ennui, elle a fini par lever les yeux vers le plafond, pour découvrir des poutres apparentes, assez basses, et une salle somme toute haute de plafond. Tiens. Alors, sans échauffement, ignorant toute notion de prudence élémentaire, elle a décidé de grimper. Trouver un point d’accès n’a pas été chose simple, mais elle a fini par réussir à grimper sur la poutre la plus épaisse et la plus basse, ignorant ses muscles qui protestent douloureusement et les caméras dont elle dépassé la hauteur. La voilà hors champ, surplombant l’arène. Il doit être très tôt, ou très tard, car tout le monde  l’air endormi, chacun dans son coin, en tas ou en solitaire. Jusqu’à ce qu’elle repère une silhouette juste sous elle, appuyée contre le mur, une silhouette sur laquelle elle ne parvient pas à mettre un nom. Mais tant pis, quitte à être les uns sur les autres, c’est l’occasion de faire connaissance. Alors elle siffle légèrement dans l’espoir que celui qui est installé juste sous son perchoir lève les yeux. « Pssst… Oui, là, en haut. Ça va ? »
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Lajak
Lajak
   
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Message (#) Sujet: Re: up in the air (22/07, 05:48) — Lun 20 Juil - 23:34

Lajak se traîne, se dégourdit les jambes parce qu’il a beau vivre comme un légume, même les haricots verts ont besoin de se bouger. Le strict minimum. Il se lève du coin qu’il a investi avec son sac de couchage et l’espèce d’atroce peignoir qu’il s’était dégoté à la dernière soirée organisée par la production lui servant d’oreiller, fait un petit tour de ronde dans la salle d’attente et retourne se vautrer dans son antre. Il marche lentement, s’étire et y’a tous ces os peu habituer à être sollicités qui craquent en même temps. Pssst. Lajak tourne la tête, cherche du regard la source émettant le bruit qui siffle dans sa tête. Il devient fou. C’est ça, juste la suite logique à son état originel quelque peu déglingué associé à l’enfermement qui se prolonge. C’est toi Conscience ? Parce que ça me fait plaisir de te retrouver. Ca va faire depuis le lycée qu’il se sent dépossédé de tous ces moyens. Il se laisse porter par les autres au mieux ou plus généralement se confond dans son inutilité et inexistence. Parce que quand elle n’est pas avec lui, Conscience, il se sent paumé. Il ne glande rien, attends seulement que le temps passe avec son regard vitreux, incapable de prendre la moindre décision. Il est content de la retrouver, il se sent moins seul même si dans l’idée ce n’est pas très net d’entendre des voix dans sa tête. Et puis elle commence à lui ordonner des choses. Là, en haut. Genre quoi là-haut, qu’est-ce qu’elle lui raconte cette conne , il y a que dalle à part le plafond trop blanc qu’il fixe jour après jour. Bien sûr, elle aussi elle est un peu à côté de la plaque, puisqu’il s’agit juste d’une petite partie de lui. Il lève le nez docilement. Lajak est trop conciliant, même envers ses perceptions de merdes, il ne tiendrait pas deux jours s’il se mettait à souffrir inopinément de schizophrénie. Il y a une nana perchée sur une poutre. Il plisse les yeux, elle lui demande comment il va avec la même voix que Conscience et ça fait enfin sens dans son petit crâne. « Euh, ouais… » il répond d’une voix absente en évaluant rapidement le lieu pour deviner le chemin qu’elle a pu emprunter. C’est comme le jeu du labyrinthe avec plusieurs entrées et où il faut deviner lequel des fils est le bon pour parvenir à la finalité des enchevêtrements. Sauf que ça c’est toujours simple, alors qu’il a du mal à se retrouver, même en faisant fonctionner ses neurones et les propriétés de physiques. Il y a une chaise pliable minable dans un coin, le rebord de la fenêtre qui peut éventuellement mener jusqu’aux contrefiches pour ensuite prendre la direction de la poutre, mais faut vraiment en avoir dans les bras. Lajak, ses bras ils sont tout mous et dénués de force alors il ne donne pas chère de sa peau s’il commençait à jouer les équilibristes pour la rejoindre. « T’es ma mauvaise conscience, c’est ça ? » Pas la lucide qu’il a cru dans un premier temps rencontrer, l’autre qui est plus active et lui fait toujours prendre des décisions de merdes. Il grimpe sur la chaise avec la difficulté due à sa souplesse qui se trouve six pieds sous terres sur l’échelle de l’agilité. « Parce que je risque surtout de me casser la gueule en essayant de venir en haut » Remarque, il réussira peut-être à décoller vers les nuages s’il se cogne assez fort la tête en tombant.


Dernière édition par Lajak le Mer 22 Juil - 23:44, édité 1 fois
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Salomé
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Message (#) Sujet: Re: up in the air (22/07, 05:48) — Mer 22 Juil - 2:13

Soit l’enfermement lui a grillé les neurones qu’il lui reste, soit ce gars est lent de naissance. Parce que les secondes s’écoulent, et il ne réagit pas. Il reste là, il existe, et semble parfaitement content de son état. Ou alors il est sourd comme un pot, et il ne l’a pas entendue. Elle essaye de distinguer quelque chose de familier dans sa façon d’être, ses très rares mouvements – ce type cligne-t-il seulement de l’œil de temps en temps ? – mais rien ne vient. Remarquez, essayer de reconnaître quelqu’un de dos et perchée sur une poutre n’est pas exactement la définition de la simplicité. Que faire ? Retenter sa chance ? Elle s’en voudrait de perturber le silence contemplatif dans lequel il est plongé. Ou alors le laisser comme ça, et attendre que quelque chose se passe.  C’est pas mal non plus, de l’observation de candidats depuis son perchoir. Elle aurait du prendre un carnet pour noter ses observations. Ethologie du candidat de Thrown Dice. Jour 1. Ils me prennent toujours pour l’un des leurs. Et elle se berce encore de l’illusion que tout va bien, qu’elle n’est pas en train de virer aussi dingo que les autres. Puis soudain, un miracle se produit. L’information atteint le cerveau, il lève la tête. Elle a presque envie de sourire comme une gamine, à s’en fendre les joues, mais elle contient sa joie. Deux mots. Il parle ! C’est incroyable. Puis soudain le visage et le nom lui reviennent en tête. Lajak. L’un des premiers victimes des crises d’autorités de Son Altesse Sérénissime, j’ai nommé William. Lajak baisse de nouveau le regard, semblant chercher sans trouver comment elle a grimpé là-haut. Elle fait la moue, parce qu’avec son allure de dégingandé, il ne vaudrait mieux pas qu’il essaie de faire pareil. Il a l’air sympa, ce serait dommage qu’il se tue sur le carrelage avant même qu’ils aient pu s’adresser la parole. Et puis aussi brutalement qu’il avait levé la tête, il lui demande si elle est sa mauvaise conscience. Elle hausse les sourcils. Il est vraiment marteau, en fait. Et puis il monte sur la chaise. Oooooh là. Mauvaise idée. « Bouge pas de là, tu vas te casser un truc. » Elle penche légèrement la tête, un sourire un peu taquin aux lèvres. « C’est dommage, la vue est sympa d’ici. » Sarcasme, ô sarcasme. « Par contre ça pue. » Comme en bas, en fait. C’est une puanteur globale, qui les enveloppe et leur colle à la peau. S’ils sortent jamais d’ici, il leur faudra des semaines pour faire passer cette bon dieu d’odeur. « J’avais espéré trouver une sortie, mais c’est raté. » Elle sait même pas pourquoi elle ajoute ça, mais à la base c’était vrai. Ils auraient fait une drôle de tête, la production, si tout le monde s’était barré.
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Lajak
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Message (#) Sujet: Re: up in the air (22/07, 05:48) — Jeu 23 Juil - 0:41

Lajak, c’est un peu comme un gamin. Il n’a pas la vivacité physique d’un enfant turbulent, mais il y a chez lui une espèce d’accommodement automatique qui le fait respecter les règles énoncées par toute forme d’autorité qui se mêle avec son insolence de branleur. Il grimpe sur la chaise et il jurerait que ses os jouent aux castagnettes au niveau de ses genoux peu habitués à se plier. Il est super raide comme il n’effectue aucune forme d’activité physique, alors ça doit donner un spectacle assez désolant à partir du poste d’observation de Salomé. Zéro souplesse, aucune élégance dans des gestes fluides, lui, il ressemble plutôt à un robot bouffé par la rouille. Ça le fait marrer de jouer aux équilibristes en carton, alors qu’elle tente de prévenir la catastrophe comme une mère le ferait avec son môme. La comparaison à quand même ses limites, parce qu’il doute qu’elle se mette à l’engueuler en totale panique à l’idée de le voir s’exploser la tronche par terre, parce qu’il n’est pas non plus sa progéniture. Ils se connaissent pas malgré plusieurs semaines de rapports de voisinage dans le domaine de Willy donc à priori, elle doit en avoir rien à branler qu’il se pète un bras en jouant au con. A la place, la gueuse le nargue depuis son perchoir, mais elle ne lui fera pas croire que la vue est plus sympa depuis la poutre. « Tu préfères quoi ? Admirer le flanc du distributeur ou mater la porte des chiottes ? » Et puis c’est complètement débile, parce que la seule occupation un tant soit peu intéressante que Lajak s’est dégoté, c’est d’observer les culs des différentes candidates en organisant un petit concours dans sa tête dans le but d’élire celui qui aura le prévaut au moment de devoir occuper sa nuit en solitaire et la vue plongeante n’est pas du tout adaptée pour son rôle de jury sérieux. Ca gâche toutes les courbes et les reliefs. Il abandonne son escalade pour se laisser tomber sur le siège bancal qui venait d’investir de ses pieds. Il ne regarde pas Salomé. Une conscience, aussi naze soit elle, ça ne se regarde pas, mais ça s’écoute. Il hoche vaguement la tête à l’évocation de la drôle d’odeur qui les enveloppe depuis quelques jours. Ca sent le renfermé associé à de la transpiration et au parfum de vieilles chaussures dans un cocktail explosif qui lui picote la narine. Mais ça, il fait avec autant en bas qu’elle doit le gérer en hauteur. « Cherche pas, elle est là-bas ta sortie » il marmonne en pointant du doigt l’abysse qui fend le mur. Le trou, la porte à emprunter dans le cas où on décide de quitter définitivement le jeu. C’est presque de la torture de la leur laisser de la sorte sous le nez. Lajak, il a l’impression qu’elle lui parle, qu’elle l’appel quand il est sur le point de péter un câble. Il comprend ses camarades qui ont décidé d’en finir, même s’il sait qu’il ne le fera pas par pure manque de volonté à propos des événements de son existence. « Ou alors tu tombes et t’attends de voir si la destination est plus sympa de ce côté. » Abandonne ou crève, il n’y a pas de juste milieu pour se dégager de cette putain de salle d'attente.
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Message (#) Sujet: Re: up in the air (22/07, 05:48) —

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