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 rancoeur.

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James
James
   
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Message (#) Sujet: rancoeur. — Lun 20 Juil - 3:56

210720151319 – 4077Y
___________________

Franchement, même les toilettes, ici, ne cassent pas des briques. Ça donne beaucoup moins envie que celles qu'il y avait, là bas, au chateau. Limite, j'ai envie de proposer au maître de lui retaper toute la façade du bâtiment s'il accepte de nous en rendre l'accès. Ça pourrait être pas mal comme troc, après tout... Non? Je ne sais pas trop. Bref. Passons. Je sifflote un peu, en finissant la besogne, un peu pour masquer le bruit du liquide qui coule et... Clip, clap... Hop, c'est fini. J'arrête de siffloter en remontant ma braguette. Lalalalala. C'est que ça soulage, malgré tout. Parfois, on oublie même les plaisirs les plus simples de la vie. Heureusement que le maître pense à tout. C'est grâce à lui que même pisser redevient une activité agréable. Bref. Je me lave rapidement les mains avant de me diriger à nouveau sur le chemin de la sortie. Je suis un peu triste de regagner l'extérieur parce que, l'air de rien, après, j'aurais plus rien à faire. Bon. Peut être qu'un des candidats aura envie de faire causette. Ça peut être sympa, aussi, de discuter un peu. En attendant, je suis en train de sortir. J'ouvre la porte, là et... Oh, mais... Qui voilà...? Oh, mais, c'est Holly! Mon visage se décompose limite lorsque nos chemins se croisent. Après ce qu'il s'est passé la semaine dernière, je n'ai plus trop envie de lui parler. Elle m'a vraiment dit des choses impardonnables, je trouve. Ça ne se fait pas de parler comme ça aux autres.
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Holly
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Message (#) Sujet: Re: rancoeur. — Lun 20 Juil - 17:40


J’arrête pas de faire des allers-retours incessants aux toilettes. C’est peut-être à cause des bouteilles d’eau que je m’enfile sans arrêt, voir peut-être la petite taille de ma vessie, qui sait, mais c’est surtout à cause du manque d’activité qui stimule mon système parasympathique et donc, le relâchement de mes sphincters pubiens. A un moment donné ça me fait chier de me lever à chaque fois de mon sac de couchage pour me soulager. Sérieux je commence même à avoir la flemme de me lever de ce sac où je suis logée en mode chenille douillettement recroquevillée sur elle-même. Putain j’étais chaudement installée en plus. Fais chier. Je me lève quand l’envie se veut pressante, et je parcours les mètres qui me sépare de l’endroit de mon salut avec une certaine agilité parce-que là je sens l’implosion sous ma ceinture pelvienne. J’ai vraiment peur qu’il y’ait un embouteillage monstre aux toilettes vu qu’on se tape une pièce pour vingt-six, mais je souffle un bon coup quand je remarque qu’il y’a personne qui attends. Franchement j’aurais mal vécu une file d’attente donc ça me rassure parce-que j’aurais gueulé je vous jure. J’attends devant la porte, et là j’ai envie de taper dessus pour que le connard à l’intérieur bouge ses fesses et libère le trône. Je cale même ma tête pour entendre quelqu’un chantonner et là je commence officiellement à bouillir. « bouge ton cu... » Ah bah voilà ! Je m’apprête vraiment à gueuler pour de bon quand la porte fini enfin pour s’ouvrir et révéler ainsi l’identité le type qui était dedans. Putain James, bien sûr. Fallait s’y attendre. Je tombe sur le gars qui doit prendre trois plombes pour fermer sa braguettes. La vie me déteste je crois. Bon t’es gentil mais dégage j’ai envie de pisser là je suis pas d’humeur. Je passe devant et je ferme la porte derrière moi assez brusquement, sans trop le vouloir en fait. Je me soulage et là, je prends un grand plaisir et je savoure chaque jet d’urine, hm disons ... très salvateur. Même trop. Mon dieu j’ai l’impression de pisser de la sérotonine tellement ça me fait du bien. Faut dire qu'a un certain moment j’ai un peu oublié James car là c’était alerte rouge j’y pouvais rien. Quand j’en ressors, c’est comme si une nouvelle personne, toute douce et apaisée, avait remplacé celle du départ, bouillante et précipitée. Là je m’attarde enfin sur ce bon vieux James, le pauvre qui a surement rien à compris à tout ça. Bon vu sa tête je sais pas qu’est ce qui lui arrive, mais voilà j’avais une excuse j’étais pressée je pouvais pas lui parler sur le champ donc il va surement comprendre, comme un grand. « ça va mon chou ? » c’est fou combien une vessie vidée vous change complètement d’humeur. Je m’approche de lui, esquissant un nouveau sourire sur les lèvres « dis donc c’est quoi cette tête ? » il a eu ses règles ou quoi ? On vit tous une situation difficile en ce moment, je sais, je peux comprendre, mais lui je sais pas ça a l'air de trop l'affecter on dirait. Çà à l'air plus grave en ce qui le concerne. On aurait dit qu’il se forçait un peu à faire cette tête là, comme s’il essayait de me communiquer quelque chose, qui semble vraiment m’échapper, pour le coup …
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James
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Message (#) Sujet: Re: rancoeur. — Mar 21 Juil - 2:25

Je cligne des yeux. Juste comme ça, elle était repartie. Je... C'était aussi facile que cela...?! Il faut croire, oui! Elle a disparu, derrière la porte. Holly. Peut être qu'elle aussi m'ignore, peut être qu'elle s'en fiche, des choses qu'elles m'a dites, de ce qu'elle m'a fait... Mon coeur se resserre un peu, mes yeux se rabaissant tristement. Je ne suis pas vraiment heureux, parce que ça me rend triste, tout ce qu'elle ait pu me dire. Surtout si elle le pensait sincèrement, sans même en éprouver la moindre once de regret. Servirais-je donc à rien...? Je ne sais pas. Je ne sais plus. On est tous ici, après tout... Peut être qu'on ne sert tous à rien... Mon visage, figé, essaie de comprendre le fil de mes pensées. La porte se rouvre alors. À nouveau, Holly ressort. Elle me demande si ça va et j'essaie de ne pas répondre...

Mais je ne peux pas, c'est plus fort que moi. Alors, j'ouvre ma bouche et je lui parle. Oui. Si je lui ai répondu, cependant, mon ton n'en est pas moins froid pour autant. Il faut dire qu'elle n'a que ce qu'elle mérite. La prochaine fois que je m'ouvrirai à elle, la prochaine fois que je lui ferai confiance, la prochaine fois que je tenterai de lui venir en aide... Est vraiment bien lointaine. Si lointaine que je n'arrive même pas à me projeter et à visualiser la chose. Je ne lui demande pas si elle elle va bien, malgré mon éducation, parce que je me fiche bien de son état d'âme. Qu'elle aille bien ou mal, ça ne change rien à ma vie, après tout. Exactement comme le fait que je sois inutile ne change rien à la sienne, faut croire. Elle sourit alors. Je ne souris pas. Elle se rapproche de moi. Je ne souris toujours pas. Me demande ce que c'est que cette tête. Mon regard se referme davantage, se refroidit davantage, mais je ne lui donne pas davantage d'indications sur pourquoi je suis ainsi, en sa compagnie. Si elle a déjà tout oublié, c'est qu'elle est vraiment vraiment pas humaine. Et qu'elle n'a pas de coeur aussi. On oublie pas des paroles aussi cruelles quand on a un coeur, une conscience... Si...?

– Rien, c'est ma tête normale.

Je ne veux pas lui donner raison. Je ne veux pas lui montrer qu'elle m'a blessé. Je ne veux pas lui faire voir que ses paroles m'ont affecté. Pas sûr qu'elle ne voie pas clair dans mon jeu mais bon... Je suppose que je verrai bien.
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Holly
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Message (#) Sujet: Re: rancoeur. — Mar 21 Juil - 19:44


Quand je ressors, la vessie entièrement vidée, on aurait dit qu'une personne toute neuve était sortie de ces toilettes. Là, je pouvais enfin m’épanouir et faire ce qui me passait par la tête, mais je sais pas j’avais un mauvais pressentiment. Une sensation un peu bizarre comme quoi un truc se passait sans que j’en ai la moindre idée. Quand mes opales se posent sur la tête de James, je sais d’office, presque par un instinct, qu’il y’a quelque chose qui cloche. J’étais toujours douée pour déceler ce genre de pressentiments qui empoisonnait l’atmosphère, comme si j’avais comme option supplémentaire un sixième sens pour ça. C'était pratique, surtout avec des personnes difficile à faire parler comme James. Y’a un truc qui tourne pas rond. Chez lui surtout. C’est très inhabituel. Il est pas normal. Je pense qu’il est entrain de me prendre pour une conne parce-que c’est pas sa tête normale qu’est ce qu’il me raconte, je l’ai connu bien plus enjoué que ça. En plus son ton est froid, glacial et j’aime pas ça. Au-delà du fait que j’aime pas qu’on me parle sur ce ton là, ça me fait de la peine car j’ai vraiment l’impression d’être paumée, à côté de la plaque et moi j’aime pas être dans ce genre de situation où je sais pas quelle attitude adopter, ou comment réagir. En temps normal je me serais barrée tout simplement, parce-que faut pas déconner non plus, j’ai pas que ça à faire d’un type entrain de balbutier avec sa tête de gland, en essayant par je ne sais quel moyen d’expression me communiquer maladroitement sa peine codée, en espérant que je fasse tout le boulot pour décrypter ou deviner ce qui peut bien se passer à l’intérieur de son crâne. Mais là c’est James, un gars adorable en substance, que j’aime bien au fond et que je me vois mal laisser tomber comme ça. Donc je me concentre, du moins je fais l’effort et j’essaye de deviner ce qui pourrait le mettre dans un état pareil. Je parle pas le langage des signes, et je lis pas dans les pensées des gens, mais ce que je sais faire par contre c’est reconnaître si un mec a mal à ce point. Et lui, il a l'air de souffrir « hé mon chou viens là » je sais pas j’ai envie de le prendre dans mes bras tellement il me fait de la peine. Je l'attire vers moi pour mieux comprendre et identifier la nature du problème. Je sais pas ce qu’on a pu lui faire, ni ce que j’ai pu lui faire s’il a l’air de m’en vouloir, mais ce que je sais c’est qu’il mérite pas ce qui lui arrive en ce moment « il se passe quoi, t’as pas l’air en forme » je théâtralise absolument rien, là je suis sérieuse j’ai vraiment de la peine pour lui. Tellement que je dépose mes petites prunelles dans les siennes pour créer une certaine connexion, à lui de la saisir. Je sais pas mais il a l’air de me détester, et je comprends pas pourquoi bordel de merde. Je câline son bras, le caressant d’un geste maternel pour le réconforter dans sa peine, car ouais, c’est plus fort que moi ; j’ai une compassion de malade et mon cerveau s’embraye émotionnellement sans que je puisse l’arrêter. C'est comme ça « trésor tu peux tout me dire, tu l’sais bien » j’essaye de me montrer la plus douce possible, histoire qu’il s’ouvre à moi. Si c’est moi la cause, qu’il m’explique, on est des personnes matures après tout, donc je suis entièrement disposée à l’écouter maintenant qu’il a attiré ma curiosité. « est-ce que je t’ai fais du mal ? est-ce que quelqu’un t’as blessé ? » mon dieu je vous jure j’ai envie de le prendre dans mes bras tellement il est chou. Même s’il me dépasse de pas mal de centimètres, j’ai l’impression d’être devant mon propre enfant à qui on vient de voler son goûter. C’est bizarre ouais, mais c’est surement mon instinct maternel qui fait cet effet, hm.
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James
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Message (#) Sujet: Re: rancoeur. — Ven 24 Juil - 13:01

Je... Non. Je ne viendrai pas par là. Je ne viendrai pas dans tes bras. Je ne te ferai pas ce plaisir, je ne te dirai pas. Je ne te dirai rien. De ce que tu as dit, de ce que tu m'as fait. C'était méchant. Ça ne se faisait pas. Hors de question que je te pardonne comme ça. J'ai mal au ventre, j'ai mal à la tête, mal, mal, au coeur, à cause de toi, mal... Mon coeur cogne contre ma cage thoracique tant je suis mal, j'ai du mal à me concentrer, sur autre chose que ce rythme cassant, cognant, pressant. Mais toi, tu t'en fous. Évidemment. Tu t'en fous de tout, on dirait. Tu as tes bras autour de moi et tu me touches, voilà, c'est normal. Et moi je n'ai pas envie d'être touché mais tu ne m'as rien demandé, comme d'habitude. Alors tu le fais quand même. Moi je n'avais pas envie d'être insulté, et pourtant, tu l'as fait, quand même. Tu m'as fait tellement de mal. Je n'arrive pas à comprendre comment tu peux être aussi stoïque en face de moi. À jouer la comédie, à faire comme s'il n'y a rien. J'y crois vraiment pas. Tu m'auras pas avec ton bluff. Tu me demandes ce qu'il se passe, comme pour changer le sujet, limite, on dirait. Moi, il ne m'arrive rien. Je suis en forme, et heureux de l'être qui plus est. Tes mots essaient de s'ancrer dans mon cerveau comme un violent poison mais cette fois-ci j'y résiste. Je n'ai plus rien à te prouver. Tes yeux essaient de se planter dans les miens. Ceux-ci te fuient. Ils tournent vers la droite, la direction opposée. Refusent de se perdre dans les mensonges de tes pupilles. Tu continues de me câliner et si au départ, j'aimais pas trop, là, je déteste carrément ça. Pourquoi tu me touches, bordel? Pour qui tu te prends, merde? Après tout ce que tu m'as dit, après ce que tu m'as fait, comment oses-tu croire que je pourrai te pardonner? Et ma fiancée, dans tout ça? Comment oses-tu elle aussi lui manquer de respect en critiquant ses choix? Comment oses-tu ainsi nous humilier en nous insultant, publiquement, avant de revenir, mignonne comme un chaton, comme si de rien n'était...? Ça m'échappe. Je ne comprends rien de qui tu es. Moi, je fuis les gens comme toi. Je n'ai pas d'amis comme toi. Je n'ai pas d'ennemis comme toi. Je ne connais personne d'autre comme toi. Je peux tout te dire, apparemment? Alors ça, c'est la meilleure. Est-ce que tu m'as fait du mal? Est-ce que quelqu'un m'a blessé? Je ricane, avec violence. Est-ce que tu es conne ou est-ce que tu me prends pour un con, aussi? Ok, je vais tout te dire, hein. C'est toi qui l'auras demandé.

– Oh que oui, je le sais bien. Tant et si bien que tu vas ensuite te resservir de tout ce que je te dis pour me faire du mal. De tout ce que je suis pour me faire du mal.

Et là je te regardes. Mes yeux se perdent dans les tiens parce qu'ils ont envie de s'y perdre. Je te juge du regard, je te communique ma rancoeur. Je n'ai plus de sympathie pour toi. Aucune. Aucune. Et si je ne sais pas dire non... Avec toi, peut être même que je peux faire une exception. Peut être! J'espère, en tous les cas. Je te repousse, avec violence. Ton contact me répugne, me révulse, me dégoûte. C'est incroyable, d'être autant repoussé par quelqu'un d'autre. Jamais n'ai-je ressenti autant d'aversion qu'aujourd'hui, ici présent. Mes mots, perfides, sifflent entre mes lèvres tels ceux d'un serpent.

– Ta présence est comme un poison qui essaie de me détruire de l'intérieur. Regard dur, regard sec, regard planté dans tes yeux à toi. Mais ça ne prend pas. Je ne suis pas trop dans le trip auto-destruction. Ni dans les relations malsaines. Je n'ai plus envie de parler, je n'ai plus envie de discuter avec toi. Tu es allée bien trop loin. Inutile d'essayer de te racheter. Alors, je trace. Je fais mon chemin, je ne me retourne pas pour te regarder et je marche, silencieusement, en direction des sacs de couchage. Je ne veux plus jamais avoir à te parler.
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