dizzy hurricane. (23/07, 2h16)

ALI & ORION Orion a eu la bonne surprise de tomber sur une cigarette en ouvrant son sac de sport, il ne sait même pas si c’est lui qui l’avait mise là en prenant ses affaires dans le cottage ou si quelqu’un a eu pitié de lui et l’a glissé ici. Mais ça facilitera un peu son couché de ce soir ça. Orion attrape la chose précieuse et son briquet qu’il enfonce dans les poches de son jogging et se dirige vers les toilettes. Retour au collège, bim, tellement rebelle comme attitude que de fumer dans les toilettes, c’est dingue. Mais Orion s’enferme dans une cabine et s’allume sa cigarette avec un soupir soulagé. Il fume lentement, savoure, même si parfois il tire un peu trop de fois d’affilé sur sa clope. Il va finir par se calmer de toute façon, il a pas le choix. Et, lorsque sa cigarette arrive malheureusement au filtre et qu’Orion tire tout ce qu’il peut dessus, il jette le mégot dans les toilettes et tire la chasse d’eau. Sa tête lui tourne un peu, il a fumé trop vite mais c’est presque agréable, familier, en fait. Et lorsqu’il sort du toilette, il laisse un sourire sur ses lèvres, ravit, en vient même à siffloter alors qu’il se lave les mains et qu’il tombe nez à nez avec une candidate. « Hey, salut. » Orion ne se rappelle pas de l’avoir vraiment croisé et son prénom ne lui revient pas, c’est trop la honte. Le brun se passe une main dans les cheveux et il jette un coup d’œil vers elle. « Tu n’arrives pas à dormir ? » Il demande d’une voix un peu douce pour ne pas réveiller les autres, ses mains jouant nerveusement avec son t-shirt. « J’m’appelle Orion au fait. » Et l’Orion en question offre un sourire à la brune.

L’ennui faisait qu’elle allait aux mêmes endroits sans aucune raison un milliard de fois par jour. C’était lassant, mais ça occupait un tant soit peu. Alors c’est pour ça qu’Ali se retrouve encore une fois dans les toilettes, alors qu’elle n’avait ni envie de faire pipi, ni besoin de se doucher. C’était juste comme ça, pour s’occuper. Ça en devenait presque ridicule, en fait. Mais parfois, il n’y a pas le choix. De toute manière, Ali est incapable de fermer l’œil depuis le début de la semaine. Elle n’a pas l’habitude de vivre dans tant d’inconfort, et ça la gêne. Tout la perturbe, ici. Cette situation présente ne donne pas beaucoup de choix, tout simplement. Lorsqu’elle entre dans les toilettes, la jolie brune y détecte automatiquement l’odeur de cigarette. Bon sang, les cigarettes lui manquent aussi. Elle se sentait vraiment bête d’avoir fait sa valise en deux temps trois mouvements. Sur le coup, elle hésite même à entrer sans prévenir dans la cabine pour piquer la cigarette au candidat. Mais malgré ça, Ali reste tout de même une personne civilisée. Eh oui. D’ailleurs, le chanceux se fait vite connaître alors qu’il sort des toilettes pour se laver les mains. Orion. « Non, trop de gens qui ronflent. » Elle explique même si ce n’est pas vraiment ça, en réalité. C’est juste qu’elle pense trop, que tout cette situation la traumatise un peu. « Je sais. » elle répond dans un beau sourire alors qu’il se présente. Il a réussi à se faire remarquer, de toute manière. Orion et ses fesses, Orion et ses photos, Orion et ses fesses, encore. « Ali » elle dit alors, parce qu’elle suppose que s’il s’est présenté, c’est qu’il en connaît pas son prénom à elle. Oh, elle n’est pas vexée. Elle s’en fiche un peu, même, à vrai dire. « Je suppose que je devrai être offensée » elle dit en bâillant un peu, mettant sa main devant sa bouche. Elle n’arrive pas à dormir, mais ça ne l’empêche pas d’être fatiguée.

Orion sourit un peu vers la brune et se lave les mains pour retirer l’odeur de cigarettes de ses doigts sinon ça va juste le rendre fou de ne pas pouvoir fumer tout le reste de la journée. Il entend la remarque sur les autres qui ronflent et Orion éclate de rire, se tourne un peu vers elle en réfléchissant. « Je suis sûr que Holly ronfle. Shannon aussi. Tu sais, il essaye tellement d’être parfait, je suis sûr que ça doit cacher des trucs. » Orion grimace suite à ça et entend la jeune femme lui dire qu’elle sait son prénom et d’accord, c’est un peu embarrassant qu’il ne connaisse pas le sien en fait. Pour essayer de compenser, il lui sort son plus beau sourire. « Ali, d’accord je note, désolé. » Il fait une petite moue désolée suite à ça en se demandant si c’est vraiment pardonnable ou pas, en fait, et écoute ensuite sa remarque en se posant contre le lavabo, souriant légèrement en la voyant bailler. « Non tu ne devrais pas être offensée, je n’suis qu’un gamin stupide, ça vaut pas le coup d’être offensé pour ça. » Orion se met à rire à nouveau avant de hausser des épaules, il se demande si un jour il arrivera à trouver le sommeil ici, et puis est ce qu’il retrouvera surtout son lit dans son cottage. C’est le plus important. « Il ne nous reste plus que deux jours à tenir là-dedans, on peut le faire, pas vrai ? » murmure le garçon en souriant alors qu’en réalité il se pose vraiment la question parce qu’il a l’impression de devenir dingue ici, avec les insomnies et la bouffe dégueulasse dans les distributeurs. La lose.

Ali se met à rire à la remarque d’Orion sur Shannon et Holly qui ronflent. Il n’a pas tord dans un sens, ça ne l’étonnerait même pas que ce soit le cas. « Oui, c’est sûr qu’il doit cacher des trucs pas net. » Elle rajoute dans un sourire en s’imaginant des scénarios quasiment improbables. De toute manière, ils découvriraient bien assez tôt ce que Shannon leur cachait. Ou pas. En tout cas, Orion ne connaît pas son prénom, ce qui ne la vexe pas plus que ça, au final. Elle suppose que ça devrait, mais elle n’est pas de ce genre. « Je ne suis pas sûr que quelque chose de la sorte soit pardonnable. » elle commente alors qu’il s’excuse et puis lui précise qu’elle ne devrait pas être offensée. Oh, elle ne l’est pas, mais c’est toujours plus amusant de faire croire le contraire. « Un gamin stupide, c’est noté. » elle répète dans un sourire amusé. En vrai, elle s’en fiche pas mal de ce qu’il retient sur elle ou non. Quant à leur avenir dans cette salle d’attente…. Elle préférait qu’il n’y ait pas d’avenir ici, en fait. Elle commençait sérieusement à manquer de sommeil, la pauvre Ali. Et elle était certaine que c’était le cas de beaucoup d’autres candidats. « Pas sûr qu’il n’y ait pas de suicides d’ici là. » Comme Leroy, par exemple. Il a l’air tout grognon depuis qu’ils sont ici. « Mais oui, on peut le faire. » Elle rajoute dans un sourire. En tout cas, elle, elle peut le faire. Et elle était certaine que c’était le cas de beaucoup d’entre eux également. Ils n’étaient pas aussi faibles que ça, tout de même.