(22/07, 15h39)

ezio

Cet endroit allait très probablement finir par la rendre dingue. Sans aucun doute, même. Elle a l'impression d'être dans une prison, voire un hôpital psychiatrique. Ses mains la démangent, elle a envie de peindre mais elle peut pas, et ça, ça la frustre beaucoup. Elle qui l'habitude de toujours faire ce qu'elle veut, là ce n'est plus vraiment le cas. Ali s'ennuie tellement qu'elle se retrouve debout sur les sièges, à marcher sur les pointes des pieds d'accoudoirs en accoudoirs. À un moment, elle se cassera sûrement la figure, mais ce n'était qu'un élément secondaire pour elle. Il lui en fallait plus pour lui faire peur, à cette apprentie funambule. Ali soupire un peu en continuant son petit jeu alors qu'elle remarque la présence d'Ezio. Elle ne sait pas trop depuis combien de temps il est là, mais elle s'en fiche un peu. Ali se contente de lui sourire avant de sauter pour que ses pieds atterrissent au sol. « Dis-moi que tu t'ennuies, toi aussi. » C'est presque une supplication sans que ce ne le soit vraiment non plus. Elle finit par prendre appui sur l'un des accoudoirs sur lesquelles elle marchait quelques secondes plus tôt. « Action ou vérité ? » Autant essayer de faire passer le temps.

Les moments où Ali s’ennui le moins, c’est lorsqu’elle parle avec d’autres candidats. Ça fait passer le temps, ça lui permet de les connaître un peu plus, alors au final tout le monde est gagnant. Il faut s’entraider dans cette déprime totale. Mais parfois Ali ne veut plus parler et commence à faire des choses bizarres. Comme marcher d’accoudoir en accoudoir, risquant de perdre équilibre à n’importe quelle seconde. De toute manière, elle ne tomberait pas bien de haut. Elle remet d’ailleurs ses pieds sur terre lorsqu’elle remarque le charmant américain dans la pièce. Elle lui sourit automatiquement avant de rire à ses paroles. « Je me suis trouvée une nouvelle vocation. » Elle dit d’un air de confidence alors que ce n’est pas du tout le cas. Etre funambule, très peu pour elle. En tout cas, lui aussi s’ennuie. Tout le monde s’ennuie ici, de toute manière. Alors sans vraiment réfléchir, elle lui propose un jeu. Action ou vérité. Au moins, ils ne verraient pas le temps défiler sous leurs yeux. Ça sera vérité pour lui. Ali réfléchit un instant, et puis demande un peu au hasard, mais curieuse de connaître la réponse également. « Ton plus grand regret ? » elle demande alors qu’elle prend place sur la chaise à côté de lui.

Peindre sur un fil. L’idée la fait rire, mais ça reste intéressant. Intéressant et impossible. Quoi que, depuis qu’elle est toute petite, on lui a appris que rien n’est impossible. Rien du tout. Surtout pas ses rêves. Mais peindre sur la terre ferme lui suffisait amplement pour l’instant. « Je laisse cette activité pour d’autres personnes, si tu me l’autorises. » Elle commente en riant, même si elle n’a clairement pas besoin de son autorisation. Et puis Ali a une idée. Jouer. Avec lui. C’est une bonne manière de faire passer le temps, elle en est certaine. Au moins, ils ne s’ennuieraient plus. C’était une bonne idée. Elle propose un action ou vérité, et sa question n’a pas vraiment l’air de lui plaire. D’un côté elle peut comprendre, comment est-ce qu’on pourrait aimer avouer son plus grand regret. Bien évidemment, la réponse du charmant américain ne satisfait pas sa curiosité. Ali aime en savoir plus, toujours et encore. Mais elle sait qu’elle n’a pas vraiment le droit de lui poser des questions. Ce n’est pas dans les règles du jeu, de toute manière. « Tu triches. » Elle commente tout de même en le regardant dans les yeux, déçue qu’il ne donne pas plus de détails. Mais elle ne l’embête pas plus que ça avec cette histoire. Elle se contente de répondre à son tour. « Action »