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 behind the door, le 24/07 à 01:53.

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Mo Sharif
Mo Sharif
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Message (#) Sujet: behind the door, le 24/07 à 01:53. — Dim 19 Juil - 3:05

MO & @SALOMÉ
vendredi 24 juillet - 01:53


Ça n'allait pas. Il ne savait pas trop pourquoi, et il essayait de se raisonner parce qu'il ne restait plus qu'une journée à tenir et que ce n'était pas le moment de perdre les pédales, mais cela ne l'aidait pas à se sentir mieux et surtout cela ne faisait pas disparaitre la sensation d'oppression qui semblait lui écraser la poitrine depuis qu'il s'était glissé dans son sac de couchage et fixait le plafond, un bras calé derrière sa nuque, à attendre que le sommeil vienne le cueillir. Isidore avait raison, ils avaient finir par devenir cinglés, à force d'être enfermés sans pouvoir mettre le nez dehors ou voir le ciel au-dessus de leurs têtes ... Mo avait beau être un citadin, un vrai, cela ne l'empêchait pas d'avoir besoin de prendre l'air tous les jours ; Il supportait mal l'enfermement, presque aussi mal qu'il supportait la solitude. Une chose était sûre, il ne risquait pas de souffrir de solitude ici, tant ils étaient tous agglutinés les uns sur les autres ... Peut-être que c'était ça, le sentiment d'oppression. Tirant fébrilement sur le col de son tee-shirt sans avoir l'impression de pouvoir mieux respirer, il avait fini par se lever, s'extirpant tant bien que mal de son sac de couchage en tentant de ne pas réveiller Orion qui dormait à côté de lui. A tâtons il avait rejoint la salle d'eau, ébloui par la lumière blafarde qui lui avait arraché un grognement, et s'affalant contre un lavabo il avait ouvert le robinet et passé directement son visage sous l'eau. Il était resté là de longues secondes, à retenir sa respiration tandis que l'eau ruisselait sur son visage, à écouter le sang bourdonner à ses oreilles. Il se sentait un peu mieux, maintenant, mais totalement réveillé et plus du tout apte à retourner se coucher pour essayer de trouver le sommeil ... Et en même temps quelle alternative avait-il ? Tout le monde dormait, et il n'y avait pas de quoi s'occuper dans le coin. Misère. Finalement il avait fini par se laisser glisser contre le carrelage du mur pour s'asseoir un instant, et s'apprêtait à fermer les yeux ... lorsque son œil avait été attiré par une paire de jambes, dépassant dessous la porte d'une des cabines de toilettes. « La pause clope, caché dans les toilettes, le cliché lycéen dans toute sa splendeur. » avait-il fait remarquer, d'une voix un peu enrouée et qu'il avait tenté d'éclaircir à la fin de sa phrase. Quoi que cela ne sentait pas vraiment le tabac, à première vue, alors le fin mot de l'histoire ne venait peut-être pas de là « Tout va bien ? » Il demandait, au cas où. Il ne savait pas à qui il s'adressait, mais il n'avait pas besoin de connaître l'identité de la personne pour avoir envie de s'assurer qu'il n'y avait pas de problème, Mo n'était pas comme ça.
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Salomé
Salomé
   
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Message (#) Sujet: Re: behind the door, le 24/07 à 01:53. — Lun 20 Juil - 3:52

L’enfermement, elle peut gérer. Elle a l’habitude de vivre avec beaucoup de gens dans peu d’espace, alors elle n’a pas de problèmes avec ça. Le manque d’air, passe encore. Même si habituellement elle préfère passer sa vie dehors, ce n’est pas la première fois qu’elle passe plusieurs jours enfermée dans un endroit clos. L’odeur de fauve… Travailler quotidiennement avec des animaux, ça endurcit le nez. Alors qu’est-ce qui ne va pas ? Elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus. En fait si, il y a bien quelque chose. L’inactivité. Chaque muscle la tiraille, elle n’a pas pu s’entraîner en presque une semaine. Elle a mal dans tout le corps tant ses muscles réclament des étirements. Mais ils ont déjà à peine la place pour étendre complètement les bras, alors pas question d’espérer faire ses étirements. Et regarder fixement le plafond ne l’aidera pas à trouver un sommeil qui ne viendra de toute façon pas. Alors elle se lève, enjambe ses camarades endormis, et trouve refuge dans le silence lugubre et l’odeur d’égout des toilettes. Ses cheveux noirs qui s’éclaircissent chaque jour sont, une fois n’est pas coutume, détachés, et son t-shirt trop grand lui dévoile entièrement une épaule. Mais bon, de toute façon, ce n’est pas comme si elle allait croiser quelqu’un en pleine nuit. Avec la promiscuité, la pudeur s’efface. Cela se voit déjà dans leurs façons à tous de se tenir. Alors elle s’assied sur une des cuvettes fermées, et étend les jambes dans une tentative vaine d’étirer ses mollets douloureux d’inaction. Trois secondes plus tard, quelqu’un entre. Bruit d’eau, soupirs. Visiblement, l’autre n’en mène pas beaucoup plus large qu’elle. Puis une voix finit par l’interpeler. « J’peux pas te dire, j’ai pas été au lycée. » Elle répond mollement, sans prendre la peine d’ouvrir la porte. Finalement, à la deuxième question, elle finit par se lever et ouvrir la porte, pour croiser le regard fatigué de… Mo. Tiens. « Moi ça va. Toi par contre, tu fais peur. Tu t’en sors ? » Elle le scrute un instant, un sourcil levé, une moue dubitative aux lèvres. La question est un peu inutile, vu sa tête. Et sans un mot de plus, elle va s’asseoir contre le mur juste à côté de lui.
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Mo Sharif
Mo Sharif
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Message (#) Sujet: Re: behind the door, le 24/07 à 01:53. — Mar 21 Juil - 4:04

C'était la sensation qui était peut-être plus angoissante que la situation en elle-même, parce qu'il avait vraiment l'impression de manquer d'air quand pourtant il n'y avait pas la moindre raison à cela. Il manquait d'air oui, mais seulement d'air frais, seulement métaphoriquement parlant parce qu'on n'avait pas idée d'enfermer vingt-et-une personnes dans un endroit aussi petit et de ne pas leur laisser plus qu'une fenêtre à laquelle mettre le nez comme les chiens à l'arrière d'une voiture par jours de grande chaleur. Et puis ce n'était même pas ça ... Il ne savait pas, voilà, il ne savait pas mais cette sensation de la cravate trop serrée quand pourtant il ne portait rien d'autre qu'un tee-shirt lui donnait l'impression de devenir dingue et il ne savait même pas ce qu'il venait chercher aux toilettes. Probablement que de se mettre la tête sous le robinet d'eau lui semblait la seule alternative restante, parce que c'était comme ça que commençaient les crises de panique et qu'il était absolument hors de question qu'il se laisse aller à une telle chose ... Mo ne paniquait pas, Mo ne s'énervait pas. Mo ne perdait jamais ni son sang froid ni son optimisme. Ou presque jamais, en tout cas. Mais il allait mieux finalement, parce que c'était sans doute un peu dans sa tête que ça se passait et que s'il était persuadé que l'eau fraîche y changerait quelque chose alors cela ne pourrait qu'être le cas. Il valait peut-être mieux qu'il reste ici en tout cas, au moins un peu, au moins le temps de se calmer ... juste quelques minutes, c'était ce qu'il se répétait en se laissant lentement glisser contre le mur derrière lui. Une paire de jambes sous la porte avoisinante et Mo ne savait à nouveau plus s'il était soulagé ou embêté, mais son naturel lui avait repris du service et la réflexion avait quitté sa bouche presque sans qu'il ait le temps de la contrôler « J’peux pas te dire, j’ai pas été au lycée. » Il la reconnaissait, la voix, et éclaircissant la sienne l'air d'abord un peu apaisé sur son visage s'était mué en un froncement de sourcils concerné tandis qu'il demandait si ça allait. On pouvait toujours légitimement se poser la question, confronté à quelqu'un qui prenait la décision de s'enfermer aux toilettes. Attendant une réponse Mo avait en fin de compte vu la porte s'ouvrir et la silhouette de Salomé glisser jusqu'à lui, et s'installer à ses côtés après avoir répondu « Moi ça va. Toi par contre, tu fais peur. Tu t’en sors ? » Tentant mollement de jouer la comédie il avait adopté les sourcils froncés du mec qui prenait la mouche pour un rien et rétorqué « Je fais peur ? Merci. » Alors qu'au fond il savait qu'elle devait avoir raison. Il n'avait pas osé jeter un œil à son reflet dans le miroir, au dessus du lavabo, mais s'il avait la tête qui reflétait son sentiment intérieur il devait faire un peu peur, en effet. « J'ai juste ... je sais pas, on manque d'air là-bas. Mais ça va mieux, je crois. » Qu'elle ne s'imagine pas qu'il n'était pas capable de gérer ses angoisses tout seul, de toute façon. Ravalant sa salive et tentant de garder le contrôle de sa respiration, il avait fini par rajouter « Et puis ce n'est pas moi qui étais enfermé là-dedans. » en posant sur elle un regard en point d'interrogation. Lâchant un léger soupir, il avait fini par laisser sa tête reposer sur le côté, contre l'épaule que le tee-shirt de la jeune femme dénudait partiellement. On pourrait l'accuser de tâter le terrain, mais la vérité c'est que dans son esprit tout stade précédemment acquis l'était pour de bon, et que par conséquent il estimait acquis leur niveau de promiscuité actuel, peu importe que l'alcool y soit cette fois-ci absent. Soupirant légèrement, il avait gardé le silence quelques instants avant de demander à voix basse « Tu penses que William va nous renvoyer chez nous, samedi ? » Il essayait de se raisonner en se disant que ce serait un peu excessif, mais le maitre des lieux semblait désireux de prouver qu'il savait se montrer à la fois imprévisible et intransigeant, et difficile alors de savoir jusqu'où il était prêt à aller pour asseoir son point de vue.
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Salomé
Salomé
   
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Message (#) Sujet: Re: behind the door, le 24/07 à 01:53. — Mer 22 Juil - 22:35

Salomé le scruta un instant en fronçant légèrement les sourcils. Elle a dit ça comme ça, du tac au tac, sans vraiment s'attarder suffisamment sur le visage de Mo. Mais maintenant qu'elle le fixe sans rien dire, elle prend seulement conscience combien il a vraiment l'air d'aller mal. Alors elle se glisse à côté de lui, profitant inconsciemment d'une proximité acquise la semaine d'avant. Même la tête froide, sans le coup de pouce que l'alcool a pu leur donner la semaine dernière, certaines barrières sont tombées. Et puis Salomé a toujours été du genre à aimer les contacts. Alors qu'elle se glisse contre lui, c'est le choc thermique. Elle qui a toujours le sang froid comme on s'amuse à lui répéter. Et lui, que ce soit l'enfermement ou de nature, a apparement très chaud. Il tente un peu d'humour, et elle sourit plus pour lui faire plaisir qu'autre chose. Et parce qu'à vrai dire, elle se sent lasse. Lasse et vide. « Si ça va pas, tu peux m'en parler' tu sais. Pas la peine de jouer au mâle. » elle le regarde avec une petite moue taquine aux lèvres. Elle dit ça pour l'embêter un peu, mais elle est sincère. Il lui fait remarquer qu'elle est celle qui s'est enfermée dans les toilettes. Elle balayé la question d'un haussement d'épaules. « Je sais pas. J'avais besoin de prendre une pause. On est tous là à errer comme des zombies. J'ai l'habitude d'être avec des gens, mais là l'ambiance est... Pfiou, je sais pas. Je suis pas venue ici pour ça. Ça n'a aucun sens de faire ça. En fait je sais même pas pourquoi je suis venue. » et c'est vrai. Elle commence à en avoir marre de ces petites démonstrations de force. Elle a eu l'habitude d'être libre, et l'enfermement commence à peser. Et puis elle se sent un peu seule, alors qu'elle est entourée. Drôle d'histoire. Drôle de jeu. Il pose sa tête contre son épaule, et elle sourit doucement. Le premier geste qui lui vient naturellement, c'est de poser sa main sur la joue de Mo. Puis sa main retombe sur ses jambes croisées en tailleur, et elle répond à la question qu'il lui a posée sans vraiment de conviction. « Je sais pas. Je crois pas. Pourquoi il ferait ça ? On est leur gagne-pain. Imagine les pauvres téléspectateurs derrière leur écran, privés de leur soirée à observer vingt et une personnes dans trois pièces. » Elle rit légèrement. Puis perd son sourire. « T'as envie de rentrer toi ? »
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Message (#) Sujet: Re: behind the door, le 24/07 à 01:53. —

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