2 babes 1 and a half bed ♢ 20.07 à 02h07

Quelle merde ce lit de camp, Isi tourne et retourne et même s'il sent que le sommeil va venir, parce qu'il n'a quasiment pas fermé l'oeil depuis vendredi et que la nuit de dimanche est bien entamée, il sent que ça ne se fera pas sans un minimum d'effort. Alors, portant son lit -ils ont au moins l'avantage d'être légers, il traverse la pièce, faisant gaffe de ne pas frapper quelqu'un avec le mobilier de jardin sur lequel il est censé dormir. « pardon, désolé, pardon... » qu'il chuchote à chaque fois qu'une de ses jambes percute un lit occupé. Ils pouvaient pas dormir ailleurs aussi ? Fallait qu'ils se mettent tous au milieu ? Arrivé à destination il pose son lit avec un maximum de délicatesse avant de s'allonger dessus, faisant face à la tête ensommeillée. « Babe tu dors ? » qu'il murmure. Pas assez fort apparemment. « Babe... » qu'il répète se disant que toutes les fois où Justine a prétendu avoir le sommeil léger n'étaient finalement que des mensonges. « BABE ! » crie-t-il enfin un bon coup, sûr que ça suffira cette fois. Oh, it was enough alright. Justine grogne et se retourne. Génial. « Fais-moi un peu de place j'arrive pas à dormir. » chuchote-t-il alors en passant un bras autour d'elle et en s'imbriquant dans la position farfelue dans laquelle elle dort. Pour un œil non-averti ce rapprochement pourrait paraître suspect, voir même carrément scabreux, mais ils savent tous les deux que ça n'a rien de sensuel. C'est juste une présence, et Dieu sait qu'ils en ont besoin vue la galère dans laquelle ils sont !

Babes… Hein, quoi? Ce mot, résonne à ma tête, alors que je suis persuadée qu’il s’agit d’un rêve. Évidemment, même dans mon rêve, cette voix appartient à une personne en particulier. Sauf que finalement, cette voix douce et si sereine que je tentais en vain d’éviter, vient subitement de péter les tympans. Ta-bar-nak…  Je sursaute, me rendant malheureusement compte que je suis toujours dans cette fucking salle d’attente et non dans mon lit. Par contre, il s’agit bien d’Isidore à mes côtés. Certaines choses ne changeront pas. Je grogne. Je grogne toujours lorsqu’on me réveille. Lui en particulier devrait savoir qu’on ne réveille pas la princesse que je suis. Sans un mot, je lui fais dos, me disant qu’il allait me foutre la paix. Le pire, c’est qu’une partie de moi est heureuse de l’avoir à mes côtés. Ouais, c’est presque difficile de me l’avouer. Isi se colle contre mon dos, et maintenant je suis bien réveillée. Plus moyen de faire marche arrière. Dire que ça m’a pris des heures avant d’arriver à fermer l’œil. « J'sens ton érection contre mon dos… » Faut croire que même à j’sais pas trop quelle heure de la nuit, je réussi à avoir encore un peu d’humour. Bon, je veux bien lui faire fasse finalement. Je me retourne donc, venant volontairement nicher mon visage au creux de son cou. « Tu fais chier. » Je suis réveillée, je n’ai pas dit que j’étais polie. « Moi je dormais. » S’il ne l’avait pas encore compris. « Je veux bien croire que tu ne peux plus te passer de moi Isi… mais moi, j’ai besoin de mon huit heures de sommeil pour avoir un aussi beau teint. » Parce que c’est bien connu, je suis une poupée superficielle qui ne pense qu’à son apparence… lolololol.

La plaisanterie de Justine à propos de son érection lui arrache un rire qu'il étouffe dans son coup. Parler de cul, ou du moins faire des références au sexe, c'était un peu la base de leur relation, ils sont aussi cash sur le sujet l'un que l'autre alors forcément, ça pouvait que marcher. « C'est pas ma faute, t'es trop bonne, même les gays peuvent pas te résister. » souffle-t-il à son oreille, se mordant la lèvre pour ne pas rire. Tout le monde dort sauf eux, ou tout le monde se rendort après le passage d'Isidore, alors il évite de faire plus de bruit que nécessaire. Les conversations tardives sont les plus chiantes mais quand les gens font l'effort de chuchoter, il n'y a pas vraiment de quoi faire des reproches.« Je sais... » admet-il quand elle l'accuse de faire chier, avant de préciser « Comme un gros baby. » quand elle déclare qu'elle dormait avant qu'il débarque. Mais c'est sa réflexion sur son teint de pêche qui l'amuse le plus. Il sait qu'elle plaisante, il l'a vue bouffer du chocolat comme une goulue dans le lit. Il l'a entendue ronfler légèrement quand elle prend une position inconfortable pour ses voies respiratoires. Il ne dira pas qu'il l'a entendue péter parce que c'est pas gentil d'humilier ses copines, mais quand on ne dort pas et que les autres sont endormis on entend des choses pas toujours jolies à entendre. Qui plus est il n'y a pas de honte à avoir, les muscles se détendent pendant le sommeil et avec eux le sphincter. « Si tu veux on demandera à Shannon des tips en maquillage demain, il triche pour avoir bonne mine je suis sûr qu'il a des tonnes de make-up dans son sac. » suggère-t-il alors, pas vraiment moqueur, juste observateur du fait que leur camarade est quand même capable de garder une meilleure mine que la moyenne.

J’étais tellement bien. À dormir. Et bam… Y’a un Isidore qui vient se coller à moi et qui détruit toutes mes chances d’avoir une belle et longue nuit de sommeil. Et si sur le coup, je suis presque en colère contre lui, parce que toute personne qui me réveille est un idiot à mes yeux, voilà que je me donne dans l’humour, comme si avec Isi, il était impossible pour moi de faire autrement. Et quoi de mieux qu’une blague de cul aussitôt les yeux ouverts. Mon compagnon me trouve drôle puisque je sens son rire dans mon cou. Je suis bonne, je le sais. Que veux-tu. Merci à mes gênes. « Je sais… s’en est presqu’un fardeau… Tout le monde me veut. C’est lourd. » Ok, ça c’est une tonne de conneries en à peine une minute de conversation. Si on continue comme ça, on va battre des records. Je me décide finalement à changer de position, parce que je veux être plus confortable et que je veux toujours pouvoir profiter un peu plus du corps d’Isi qu’il ne le faut. Bien qu’au fond, je ne le vois tellement, mais tellement pas de cette façon. Me serrant contre lui, je tente bien de lui faire comprendre qu’il n’avait aucun droit de me réveiller de cette façon. « Je suis pas un gros bébé… » Tsss. Il commence à se croire tout permis, lui. J’écoute Isi me parler du teint de Shannon lorsqu’il réplique, ayant légèrement de la difficulté à suivre le fil de ce qu’il raconte, même si ça fini par faire un peu de sens. « Clairement. Il est trop parfait physiquement, ça cache quelque chose. » Je murmure à mon tour, toujours au creux de son cou. « Tu te le ferais, Shannon? » Genre, s’est même pas une question à poser. Je connais la réponse. Je veux juste qu’il le dise par lui-même, c’est toujours plus drôle ainsi. « Quoi que y’a des rumeurs qui courent au sujet de toi et d’un certain Orion… » Je dis ça, je dis rien moi.

Justine n'y croit pas un seul instant, elle est pas sérieuse et Isi le sait, franchement si sa Babe se croyait aussi irrésistible qu'elle ne vient de le dire ça se saurait, elle est juste en train de délirer. Peut-être parce qu'elle vient d'ouvrir les yeux et que dans son rêve elle défilait pour Victoria's Secrets ou parce qu'elle parle avec Isi et qu'ils ont un peu de mal à garder leur sérieux. Allez savoir. « Et tu résistes à la tentation sainte que tu es ! » commente un Isidore visiblement -et audiblement du coup- admiratif devant un tel contrôle d'elle-même. Si c'était lui qui possédait ce sex-appeal  il aurait déjà couché avec la moitié du casting. Minimum. Il sourit quand elle bougonne sur sa réflexion disant qu'elle n'est qu'un bébé. Pas la peine d'épiloguer ils ne tomberont pas d'accord. Pour ce qui est de Shannon, la réponse n'est pas évidente. Encore une fois, Isi pourrait se le faire, sans trop de difficulté. Un trou est un trou comme ils disent. Mais la vérité c'est que si Shannon et lui plaisantent à propos de cul et que le mexicain joue les tombeurs, Isi n'a jamais envisagé d'avoir des rapports avec lui. « J'sais pas, j'pense pas. Il est plus petit que moi, un peu trop poilu, plus vieux. Enfin j'en sais rien ça dépend combien de verre j'ai dans le nez, s'il a largué son mec et d'à quand remonte ma dernière partie de jambes en l'air. » qu'il explique sans gêne, un coup dans le nez, un Shannon célibataire et deux semaines d'abstinence et il ne répond plus de rien. Quant à Orion... Isi qui ne voulait pas que les gens en fassent des tonnes, voilà qu'il est bien emmerdé. Il n'y a rien entre eux, ok un petit rapprochement mais c'est pas non plus l'amour passionné. « Tout de suite ! On s'est juste embrassé un peu à la plage la semaine dernière, c'est rien de très folichon hein ! » dit-il pour remettre les choses au clair. Ce qui veut dire que quelqu'un les a vus pendant qu'ils étaient dans l'eau. Parce que bon, c'était bien la seule fois qu'ils avaient fricoté.

Je suis irrésistible, c’est bien connu. Isi devrait le savoir, lui qui se retient depuis plusieurs semaines pour ne pas me sauter dessus. C’est lui le saint dans l’histoire. Mentalement, je ris doucement, parce que c’est fou à quel point je peux dire de la merde. Quoi que je ne me trouve pas du tout dégueulasse. J’ai toujours eu une bonne estime de moi-même, je ne crois pas que ce soit un crime. « C’est pas facile… » je souffle, dramatisant un tant soit peu la situation qui a tout du comique en réalité. « Tu sais, je tiens à ma réputation, c’est pour ça que je refuse de coucher à partir des premières semaines. » Ma réputation… Allo l’incohérence alors qu’on sait qu’aujourd’hui, j’ai montré mes seins sur les réseaux sociaux pour avoir une petite chance de sortir de cette salle d’attente merdique. Visiblement, ça n’a pas fonctionné, puisque nous ne serions pas couchés dans ces sacs de couchage mais bien dans notre lit si ça avait été le cas. Dans les bras d’isidore, je préfère amener la conversation ailleurs, puisque de toute façon, je n’ai plus sommeil. Shannon donc, à la peau parfaite et je suis persuadée qu’Isi ne lui ferait pas mal. Sa réponse me surprend quelque peu, bien qu’elle fasse du sens. C’est un sage Isidore. Même si les excuses physiques sont nulles. « Il est beau. » Moi, c’est la conclusion que je tire. « Par contre, je suis d’accord. Ce serait mieux s’il était célibataire. » Cette idée d’être en couple aussi. Je suis assez mal placée pour parler de ce sujet puisque j’ai surement eu  5 copains différents dans les 3 dernières années. Mais ça c’est un détail. Et puis, je demande pour Orion. Parce que je sais tout, moi. Une de mes grandes qualités. Ou défaut, cela dépend du point de vu j’imagine. Finalement, il semblerait qu’il n’y ait pas de quoi s’emballer selon mon compagnon. « Bouuuh. Moi qui voulait du croustillant. » Je suis déçue. « Il est pas trop petit, lui? » Parce que moi je le trouve petit. Ce soir, c’est confidence sur l’oreiller avec JustIsi. « T’es chanceux. Moi j’ai embrassé personne encore. » C’est que j’en serais presque jalouse. Ou pas, parce que bien franchement, Orion n’est pas trop mon genre d’homme.

Le succès avec les hommes n'est pas facile à gérer pour Justine. Isidore peut comprendre ça, les rares fois où il est sorti en boîte gay, à partir du moment où ivre il était monté sur le comptoir avaient suffit à lui faire comprendre que trop d'attention n'est pas toujours super fun. Aussi s'il avait pas retiré son tee-shirt tout se serait mieux passé, m'enfin. Pour ce qui est de la réputation de Justine, Isi ne s'en fait pas trop. Elle paraît pure, blanche comme neige, sage comme une image. Pour l'instant. « J'avoue, réserve-toi pour quand il ne restera plus que la crème de la crème. Des mecs affamés qui feront tout ce que tu veux pour un simple regard langoureux. » susurre-t-il en souriant. L'idée même de Justine jouant les maîtresses dominatrices est assez comique et Isidore pourrait passer des heures à visualiser sa Babe en mode cuir et gadgets, mais il préfère éviter. Il est en manque lui aussi et s'il veut pas finir par violer Orion vaut mieux qu'il éloigne ce genre de pensées de son esprit. Pour ce qui est de Shannon, il ne peut nier qu'il est bel homme, pas trop son genre mais bel homme quand même. C'est sur le fait qu'il soit en couple qu'il est d'accord. Isi ne veut pas être le méchant dans l'histoire, si les gens ont des accords tout va bien pour lui. Sinon c'est mort. Et quant à la taille d'Orion... « Si, mais il est plus jeune, pas trop poilu et il a le look pour être un peu petit. C'est une question de ratio en fait. » explique-t-il pas sûr de faire beaucoup de sens mais essayant quand même. « J'ai embrassé qu'Orion. La première fois c'était pendant le prime numéro 3 et puis en fait j'aurais dû embrasser quelqu'un d'autre histoire de pouvoir comparer... » répond-il quand Justine annonce ne pas avoir embrassé qui que ce soit pour l'instant. C'est vrai qu'elle n'avait pas été en forme avant le prime. La pauvre, elle avait raté une occasion de se faire un max de tune.

À m’entendre, je suis la plus grande tombeuse de l’histoire de l’humanité. À m’entendre, on croirait aussi que je n’ai qu’un seul sujet de conversation : les hommes. Bien franchement, c’est faux. Je suis une jeune femme cultivée, qui fonctionne peut-être un peu trop à la culture populaire, mais qui aime aussi discuter de divers sujets philosophiques et profonds. Genre, est-ce que Justin Beiber et Selena Gomez vont se remettre ensemble pour la cinquante-sixième fois? Ou bien encore, est-ce que Kanye et Kim vont appeler leur deuxième enfant South West? C’est profond, oui. Si je parles des hommes ou des relations interpersonnelles en générales, c’est seulement parce que j’aime découvrir les facettes et façons qu’on chaque individus d’interagir l’un envers l’autre. Ça et parce que j’aime parlé de cul et de potins en général. Merde, je suis vraiment superficiel, ça y est. La remarque d’Isidore me fait sourire, alors que bien franchement, intérieurement, je doute qu’une telle chose se produise ici, malgré toute la confiance qu’occupe ma petite personne. « Ouais, enfin, ce que je considère comme premières semaines devraient s’arrêter bientôt donc… » Donc… il en tire les conclusions qu’il veut. « Mais je veux bien me la jouer dominatrice si quelqu’un le demande. » Oui, c’est du partage de cerveau. Parce que je suis persuadée que c’était ce qu’il insinuait ici et maintenant. Je commence un peu à le connaître ce cher Isi. Par contre, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il dirait surement non à Shannon, mais pas à Orion. Parce que moi, selon mes goûts, Shannon est beaucoup plus haut dans la liste. Cela ne m’empêche pas d’apprécier Orion, bien que je le répète, il n’est tout simplement pas mon genre d’homme. Selon Isi, c’est une question de ratio. Je plisse le nez, me resserrant contre le blond alors que je commence à trouver qu’on est un peu à l’étroit sur ces lits de camps. Notre lit confortable me manque déjà. « Au moins ça a quelque chose de bon, on sait qu’on ne va pas faire de l’œil aux mêmes hommes ici. » Comme ça, nous pouvons rester des BFF. Pas que j’insinue que j’ai réellement des vues sur Shannon non plus. Enfin, bref. J’ai manqué le prime où tout le monde s’est embrassé. C’est génial ça. « T’aurais clairement dû en profiter… » Quoi que c’est étrange d’embrasser quelqu’un comme ça, pour de l’argent. Je suis loin d’être prude, mais je préfère embrasser quelqu’un sans être forcée. « J’crois que Tinder me manque. On devrait instaurer le Tinder Thrown Dice. Tu aimes, il y a un match et boom… Un One Night Stand. » L’idée de génie oui. À l’exception de… « Par contre, le lendemain, tu ne peux pas fuir la personne, parce qu’on est tous enfermé ensemble. » Belle idée de merde finalement. Je soupire. Ma vie tourne un peu trop autour de Tinder, c’est pathétique.

Justine lui laisse le privilège, qu'écris-je l'immense honneur, de terminer une de ses phrases. Faut pas laisser à Isi ce genre d'opportunité en or si on n'est pas prêt à entendre la blague à la con qui va suivre. Et cette fois, mettez ça sur le compte de l'enfermement, Isi ne trouve rien de vraiment bien drôle et bien gras à dire. Alors il mutine avec un sourire une réponse qu'il juge amusante sans être pour autant digne d'un Feydeau. « Donc tu vas être une gentille Babe et faire tes cochonneries ailleurs que dans notre lit conjugal ? » propose-t-il donc plein d'espoir. Il est hors de quelqu'un qu'il trouve des poils de bite étrangers dans son lit. Au moins lui quand il invite quelqu'un -on parle de Jan hein- cette personne amène de la nourriture et des vêtements. Un strict minimum pour préserver l'intégrité de leur nid d'amour. Pour ce qui est de ne pas chasser les même bestioles. Isi ne s'en fait pas, il y a peu de chance de toute façon que Justine plaise aux mecs qui lui plaisent et réciproquement. « Je suis comme un faucon de toute façon, quand j'ai une proie en vue, je laisse les autres à qui en veut. » assure-t-il. Et si pour l'instant les gens pensent que sa proie c'est Orion tant mieux, mais Isi voit bien plus loin, bien après l'échéance de l'émission. Il se projette légèrement trop dans le futur, un futur totalement incertain et pas du tout de son ressort qui plus est. « Y'a eu qu'une mission bisou... » déplore un Isi considérablement attristé par la nouvelle. Ce prime avait été marrant et il y avait gagné près de cinq mille dollars, ce qui était une bonne chose compte tenu de l'état de ses finances... « Tu peux toujours la nominer et espérer qu'elle parte à la fin de la semaine. Ou te la taper quand elle est en danger le vendredi soir en croisant les doigts pour qu'elle sorte le lendemain. » explique-t-il quand la conversation s'emballe sur Tinder, qu'il n'a jamais étudié cela dit. Aussi s'il était sûr de trouver des mecs gays se serait déjà mieux qu'à l'heure actuelle où 99% des inscrits étaient hétéro. Il va devenir hétérophobique si ça continue.

Techniquement, nous ne pouvons plus dire que nous sommes dans les premières semaines de jeu. Et même qu’on peut dire qu’on est proche de la fin alors que la saison connaît un avenir incertain pour l’instant. Donc si on y va dans cette logique, je peux enfin coucher avec qui je veux. Ouais, comme si j’avais vraiment instauré cette règle non écrite. Le truc du : je ne couche pas au premier rendez-vous fonctionne peut-être pour certaine, mais moi, j’y arrive jamais. Surement parce que là plupart du temps, je rencontre le gars dans un bar et qu’il est assez beau parleur pour me ramener chez lui. Donc, si on considère ça comme un premier rendez-vous, je couche toujours avec l’autre. Gardez vos jugements pour vous, cela, ne fait pas de moi une salope pour autant. Enfin, encore une fois, tout dépend du point de vue. Et de la perception qu’on a du mot salope. Il diffère d’une personne à l’autre. Je suis bien placée pour le savoir. Mais oui, je peux être une gentille babe et faire mes cochonneries ailleurs, si ça dérange Isi. « Deal. Sauf que ça s’applique pour toi aussi.» Si une règle s’applique à un, elle s’applique à l’autre. « Je promets de ne pas être jalouse. » Parce que savoir Isidore avec un autre homme pourrait créer en moi des sentiments encore insoupçonnés. Not. Et puis, si je comprends bien, Isi a réellement quelqu’un en vue. Et maintenant qu’il le dit de cette façon, je ne suis plus certaine de savoir de qui il s’agit réellement. Est-ce qu’il me cache quelque chose? « Moi je suis plutôt girouette dans mon genre. Quoi que quand j’ai quelque chose en tête… » Il est rare que je décroche du morceau. Un peu comme lui finalement. « J’espère que tu vas m’avertir quand tu vas avoir conclus avec Orion. » Parce qu’on se dit tout, non? Moi je lui dirais, s’il se passait quelque chose avec un candidat. « On demandera à William de refaire cette activité, une fois qu’il nous aura libéré d’ici. » Pas certain qu’il nous écoute par contre. Soupirant, je persiste à croire que la façon la plus facile de rencontrer quelqu’un est sur Tinder. Pas la meilleure, je soutiens. Mais la clairement la plus facile. Si seulement on pouvait faire la même chose ici. Mon compagnon a une bonne idée par contre. « Pas trop pire comme idée. » Une petite moue sur les lèvres, voilà même que diaboliquement, je me mets à penser que je pourrais l’essayer la semaine prochaine. « Si tu me mets au défi, j’essaie de le faire la semaine prochaine. » Si tu me mets au défi… Cette phrase aura ma mort. D’ailleurs, je suis ici à cause de cette phrase justement.