damn your eyes (6/02, 20h30)

“ damn your eyes for takin' my breath away. ”

- lolita et barbie

Son semblant de liberté se trouvait donc être le fameux salon des tourtereaux. Il avait une théorie concernant leur ‘privilège’ et à vrai dire, elle reposait entièrement sur les épaules de Lolita. Ce n’était pas tant le manque d’estime personnelle mais de la rationalisation. Et il gardait en tête que ce n’était qu’un sondage. Certes, ils avaient tout deux cette proximité facile et une attirance réciproque mais il ne la connaissait pas. Il avait à pine gratter la surface. Barbie était bien conscient que tous s’attendait à ce qu’il lui saute dessus à peine franchirait-elle cette porte et qu’ils passent la nuit au lit. Mince, même une partie de lui-même était persuadé que c’était ce qui arriverait. Mais la vérité était qu’il ne comptait pas lui sauter dessus. Il ne comptait pas la sauter tout court. Il ne faisait pas ces choses là, ne baiser pas quelqu’un entre deux portes sans même un au revoir en guise de dessert. Il ne savait pas bien si Lolita était sur la même longueur d’onde mais il avait dans l’idée qu’elle n’était pas non plus particulièrement pressée pour se précipiter entre les draps. Alors il avait décidé que ceci, ce petit aparté serait leur premier rendez-vous, si tant est qu’ils puissent faire ceci dans un tel environnement. Etre coincé au rez de chaussée n’avait pas vraiment facilité les choses, il avait du recruter de la main d’œuvre pour lui apporter ses vêtements. S’il n’avait pas été jusqu’à sortir la cravate, il avait tout de même fait un effort certain sur sa mise. Il lui avait remit sa lettre ce matin, indiquant qu’ils allaient donc profiter de cet avantage et qu’il l’invitait à la rejoindre au repère à vingt heures trente. Vingt heure vingt-cinq, tout était près.

C’était probablement vieux jeu mais il avait opté pour le dîner aux chandelles. Vieux classique qui avait cependant fait ses preuves. Il avait préparé un repas, en avait subtilisé la moitié au self, il l’avouait mais avait tout apporté ici. Au moment où elle passa les portes, les bougies étaient tamisées, les bougies allumées, les petits fours installés et le champagne servi. Il était nerveux. Cela lui semblait logique après tout, il avait peur qu’elle trouve cela ridicule. C’était une pensé qu’il avait déjà eue la première fois qu’il en avait organisé un, à croire que l’on ne devient jamais vraiment sur de soi. La laissant entrer, il s’approcha d’elle et déposa un baiser sur sa joue. Elle était splendide mais ce n’était pas nouveau. Pour autant, il caressa du bout des doigts le tissu le long de ses côtes et espérait que ses yeux feraient passer le reste du message. Sa main dans la sienne, il l’attira jusqu’à la table et lui servit une coupe de champagne avant de faire de même et de s’installer de l’autre côté. Avant d’y tremper ses lèvres, il la leva entre eux, en attente de ce toast qu’il n pouvait prononcer.

Un rendez-vous. Elle doit avoué qu'elle attendait avec une certaine impatience e moment où elle pourrait le retrouver dans ce fameux repère des tourtereaux. Alors quand il lui donna cette lettre qui l'informait de l'heure du rendez-vous elle ne pensait plus qu'à ça tout le reste de la journée. Elle ne va pas mentir, elle imaginez quelque chose qui se terminerait dans des draps de soie. Mais elle n'est pas dupe jusqu'ici elle n'a jamais réussit à lui voler un baiser, même alors qu'il était saoul. Alors finir la nuit dans le même lit, elle n'y croit pas un seul instant, elle se permet seulement de se l'imaginer. Un jour au l'autre peut être ? C'est vrai que l'aspect sexuel l'intéresse beaucoup plus que l'aspect découverte de l'autre, enfin habituellement. Et sans mentir au début c'est aussi ce qui l’intéressait à propos de Barbie. La première pensée qu'elle a eu à son sujet ne fut pas très catholique. Mais plus le temps passe, plus elle le découvre, plus elle en apprend sur lui moins l'aspect sexuel lui semble important. Elle aimerait tout connaître de son âme, savoir pourquoi est-il si angoissé à la vu d'une femme, pourquoi il ne peut parler à une femme, elle aimerait savoir les choses importantes comme les plus anodines. Oui c'est surprenant de ça part, elle en a conscience alors qu'elle passe cette jolie robe rouge en dentelle, qu'elle entortille sa chevelure brune d'un geste étudié, lorsqu'elle tamponne son rouge à lèvre claire du bout de l'index. Ses mains féline pioche des boucles d'oreilles ds sa boite à bijoux. Elle remet en place son décolté, loin d'être suggéré. Un peu de son fragrance habituel et la voilà prête pour passer elle l'espère une très bonne soirée. Elle enfile pour terminer sa paire d’escarpin noire fétiche, à la fameuse semelle rouge.
Elle arrive à l'heure au lieu du rendez-vous et lorsqu'elle voit Barbie elle se surprend à avoir une légère pointe d’appréhension quant à la soirée. Elle le masque parfaitement alors qu'il dépose un baiser sur sa joue. Elle sourit. « Tu es très beau. » Elle lui répond à son compliment muet. Un échange de regard, quelques sourire. Le cadre est magnifique, il a mit les petits plats dans les grands,l'odeur des bougies lui chatouille le nez. « Tu n'étais pas obligé de faire tout ça. » Vraiment, avec elle ce genre d'attention n'est pas obligatoire. Il y a certaines femmes qui s’offusquerait de pas avoir les petits plats dans les grands, de ne pas avoir de bougies, de fleurs ou de champagne. Ce n'est pas le genre de Lolita. Elle s'assoit, se laisse servir une coupe de champagne, il fait de même et s'assoit en face d'elle. Un toast. Elle lève son verre. Elle ne sait pas quoi dire, ça fait bien longtemps qu'elle n'a pas fait ça. Un premier rendez-vous. D'ailleurs pour être honnête elle n'a jamais véritablement eu de premier rendez-vous. « Aux premières fois. » Premier rendez-vous, peut être premier mot qu'il va lui prononcer en étant sobre. Elle l'attend toujours celui là. Leur coupe tinte, une petite gorgée et elle pose le verre en face de lui. « Je suis un peu nerveuse. » Elle lui avoue du bout des lèvres. C'est rare, très rare. Elle qui est si sûre d'elle habituellement.

TENUE DE LOLITA